Thread by @alexiskarklins

Qui pourrait succéder à Trump en 2024 chez les Républicains ? N’oublions pas que si le président sortant a perdu cette élection, ce n’est pas le cas du GOP, qui a renforcé sa position à la Chambre et plutôt bien résisté au Sénat (avec au moins 50 sénateurs)...
#Thread hebdo
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2/ Le premier successeur logique, c’est Donald Trump lui-même. N’ayant fait qu’un mandat, il peut se représenter. MAIS :
1. Il aura 78 ans 5 mois en novembre 2024, plus âgé que Biden 2020
2. Il a quelques affaires judiciaires qui l’attendent
3. Les Américains aiment la nouveauté

3/ Certains s’interrogent sur l’avenir politique de ses deux fils aînés, Donald Jr et Eric. La marque "Trump" a désormais une réelle valeur pour une partie de l’électorat. Junior et Eric paraissent toutefois bien "pâles" et parfois plus agressifs encore que leur père...

4/ Même si elle s’en défend et si l’idée d’une "dynastie Trump" est rejetée d'après les sondages, sa fille Ivanka, très proche de son père, pourrait également vouloir se lancer, avec l’appui de son mari, Jared Kushner, très actif politiquement pendant ces 4 années.

5/ Mike Pence, le Vice-Président sortant, est désormais connu dans le pays. Il a réussi ses débats et s’est montré loyal avec Trump. Plus calme, très conservateur, il peut séduire l’électorat religieux. Sa gestion désastreuse du Covid et sa fadeur constituent cependant des freins

6/ Mike Pompéo, l’actuel Secrétaire d’Etat, peut également être un héritier du "Trumpisme". Lui aussi loyal à l’égard de président, il a pour lui une faconde et une expérience d’élu local (Kansas), en plus de son expérience à la CIA et de ses réseaux internationaux.

7/ Rick Scott, 67 ans, homme d’affaires, ancien gouverneur et Sénateur de Floride, a été l’un des premiers soutiens de Trump en 2016 et s’est encore impliqué dans la campagne de 2020. Il pourrait chercher à s’appuyer sur le Président sortant, résident de cet Etat capital.

8/ Le nom de Tucker Carlson, 51 ans, journaliste politique et animateur sur Fox News, commence à être cité pour 2024, même si l’intéressé nie vouloir se présenter. Ancien libertarien, désormais nationaliste et protectionniste, il séduit beaucoup les fans de Trump.

9/ En dehors du clan Trump, plusieurs figures de la droite religieuse sont régulièrement citées. Ted Cruz, Sénateur du Texas, arrivé en 2e position à la primaire de 2016 derrière Trump, est connu nationalement. Mais son tour est peut-être passé et son image est altérée.

10/ Marco Rubio, 49 ans, Sénateur de Floride, autre candidat malheureux aux primaires de 2016, n’a pas renoncé. Représentant la communauté hispanique de son Etat, il a une notoriété nationale mais aussi une image d’opportuniste. Très religieux, il fut loyal à Trump.

11/ Tom Cotton, Sénateur de l’Arkansas, est une figure montante au sein du parti. Agé de 43 ans, diplômé d’Harvard, vétéran, il défend des positions très conservatrices sur le plan sociétal et très agressives sur le plan international. Il flirte parfois avec le complotisme.

12/ Josh Hawley, Sénateur du Missouri a un profil proche de Cotton. Agé de 40 ans, benjamin du Sénat, diplômé de Yale et de Stanford, méthodiste converti au courant évangélique, il affiche également des positions très conservatrices.

13/ Viennent ensuite les Républicains "mainstream", affichant un conservatisme religieux, un agenda pro-business mais aussi une certaine distance à l’égard de Trump. Ben Sasse, Sénateur de Nebraska, 48 ans, diplômé d’Harvard et de Yale, est le plus anti-Trump de ce "groupe".

14/ John Thune, Sénateur du Dakota du Sud, 59 ans, chef de la majorité au Sénat, est très influent au sein du parti. Moins virulent que Sasse à l’égard du président sortant, il a néanmoins montré une certaine indépendance à l’égard de la Maison Blanche.

15/ Nikki Haley, 48 ans, ancienne élue de Caroline du Sud et ex-ambassadrice à l’ONU, est une candidate naturelle pour 2024. Fille de parents indiens, diplômée de Clemson, elle incarne l’ouverture aux minorités du GOP. Loyale à Trump mais sans excès, elle a un vrai potentiel.

16/ Autre élu de Caroline du Sud, Tim Scott, 55 ans, est aujourd’hui le seul Sénateur afro-américain du GOP. Comme Haley, il est proche du Tea Party et des courants conservateurs. Son speech à la convention Républicaine de 2020 a été très remarqué. Comme un certain Obama en 2004.

17/ Même s’il a quitté la politique (provisoirement ?) pour des raisons familiales, Paul Ryan, 50 ans, ancien candidat VP sur le ticket Républicain de 2012 et ex-élu du Wisconsin, reste apprécié au sein du parti pour ses positions conservatrices et son image de rigueur budgétaire

18/ Reste enfin le groupe des "modérés" qui pourraient profiter des circonstances pour accroître leur influence. Aucun candidat naturel ne se dégage de ce courant, parfois appelé avec condescendance par le reste du Parti les "RINO" (Republicans in Name Only).

19/ Même s’il n’est pas véritablement un centriste, Mitt Romney, candidat des Républicains en 2012, est le plus connu des "modérés". Agé de 73 ans, Sénateur de l’Utah, il s’est parfois montré très critique à l'égard de Trump et a vite reconnu la victoire de Biden.

20/ Larry Hogan, le populaire gouverneur du Maryland, est lui un vrai Républicain centriste. Agé de 64 ans, il s’est montré encore plus critique du Président sortant et défend des idées sociétales et économiques qui se rapprochent de celles de certains Démocrates.

21/ Charlie Baker, 63 ans, gouverneur Républicain du très Démocrate Massachusetts, avec ses positions fortes sur l’avortement (pro-choice) et sur l’environnement (favorable aux Accords de Paris) peut séduire un électorat centriste. Plus difficilement ceux du sud et de l’ouest.

22/ D’autres élu/es "modéré/es" ont également acquis une certaine notoriété nationale comme les Sénatrices Lisa Murkowski (AK) et Susan Collins (ME), le Sénateur Rob Portman (OH), les gouverneurs Phil Scott (VT) ou Chris Sununu (NH), voire le Représentant Adam Kinzinger (IL).

23/ Ce courant est toutefois aujourd'hui très minoritaire au sein du Parti et cela risque d’être difficile pour ses principales figures de parvenir à émerger puis de gagner une primaire généralement promise aux candidats plus clivants

24/ Cette première liste n’est pas exhaustive, et la politique américaine réserve toujours beaucoup de surprises. Des outsiders parviennent parfois à s’imposer alors qu’on leur donnait peu de chances au départ. Comme pour un certain Donald en 2016...
FIN