Autrefois, on était soigné par des "barbiers chirurgiens". Mais qui étaient-ils ? Que nous auraient-ils sans doute prescrit pour soigner la #COVID19 ? #histoire #médical #thread ⬇️ 
Comme son nom l'indiqué, un "barbien chirurgien" était autrefois à la fois un barbier et un chirurgien. Ce métier apparaît vers le XIIe s.
Il s'occupait donc respectivement de raser les barbes de ses patients et d'opérations de chirurgie.
Il s'occupait donc respectivement de raser les barbes de ses patients et d'opérations de chirurgie.
La chirurgie était alors considéré comme un "art qui enseigne à faire diverses operations de la main sur le corps humain pour la guerison des blessures, playes, fractures &c." (fin XVIIe s)
Il faut se rappeler que, depuis l'Antiquité, la tradition médico-chirurgicale reste essentiellement un ensemble de pratiques empiriques transmis par voie orale et par apprentissage. S'il existait des soignants lettrés existaient, la plupart ne l'étaient pas.
Ainsi les villes et compagnes comptaient bon nombre de fermiers-guérisseurs, serveuses-sages-femmes, guerriers-chirurgiens, rebouteux, herboristes, etc. Le rôle et la position sociale de ces soignants et guérisseurs restaient le plus souvent indéterminés.
C'est vers l'an mille que la pratique médico-chirurgicale se "professionnalise". Des religieux et des clercs commencent à s'y exercer dans des couvents ou les premiers hôpitaux.
La première grande école est l'École médicale de Salerne, qui reçoit les premières traductions des textes chirurgicaux grecs, byzantins et arabes vers la fin du XIIe siècle.
La séparation entre la médecine et la chirurgie ne s'est jamais réellement faite durant le Moyen-Age. Mais à partir du XIIe s, le développement des villes favorise l'organisation de la profession. Des chirurgiens « de robe longue » et « de robe courte » apparaissent.
Les 1ers passent un examen devant leurs pairs avant d'exercer et essayent de rivaliser avec les médecins érudits des nouvelles universités. Les seconds ne s'occupent que d'interventions minimes.
Avec les besoins urbains auxquels ils répondent, les barbiers-chirurgiens prennent + d'importance. Mais des querelles naitront en plusieurs villes entre "médecins", confréries de "chirurgiens" et communautés de "barbiers".
Restons sur la notion regroupée de "barbier-chirugien".
Restons sur la notion regroupée de "barbier-chirugien".
Ils sont alors connus pour leur habileté manuelle, un savoir chirurgical antique confronté à leur pratique réelle, notamment à l'épreuve des guerres (plaies des armes à feu, mutilations de l'artillerie,...). Ils s'occupent de toutes les affections du corps et maladies.
Donc soins corporels (hygiéniques, cosmétiques) et affections sur le corps (plaies, traumatismes, affections cutanées, enflures, gonflement) et à ses orifices (maladies de la bouche et des dents, nez et oreilles, yeux, urogénitales et anales).
Au XVIIe siècle, les chirurgiens-barbiers restent constitués en communautés de métier et tiennent boutique. Ils ne font généralement pas d'études. Ils font leur apprentissage, réussissent un « chef-d'œuvre » et deviennent maîtres pour former, à leur tour, des apprentis.
La fin de la profession intervient au XVIIIe s., quand on décide notamment de mettre fin au "charlatanisme". Des écoles publiques sont instituées dans plusieurs villes.
La saignée ne peut plus se faire sans la présence d'un médecin diplômé.
La saignée ne peut plus se faire sans la présence d'un médecin diplômé.
En 1743, Louis XV supprime formellement tout lien entre chirurgiens et barbiers.
L'Armée du roi emploie des chirurgiens brevetés, pour soigner ses soldats.
Fin du thread.
L'Armée du roi emploie des chirurgiens brevetés, pour soigner ses soldats.
Fin du thread.
Ah, et donc, selon vous, avec quoi ils nous auraient soigné la #COVID19 ?
Rappel : même si le charlatanisme existait déjà, la chloroquine n'existait pas alors 😉
Rappel : même si le charlatanisme existait déjà, la chloroquine n'existait pas alors 😉
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