Je vous propose aujourd'hui un #threadagri pas forcément joyeux... mais vous le savez je n'ai pas l'habitude de me cantonner à communiquer sur les choses jolies...
Lorsqu'on élève des animaux quelque soit la production, nous savons que la finalité ultime c'est l'abattoir.
Ce n'est pas simple d'évoquer ce sujet, tant il remue nos émotions, qui s'exprime individuellement à des degrés divers, du "je-m'en-foutisme" au dégoût le plus total.
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En plaçant mon curseur entre les deux, je me réjouis de pouvoir consommer la viande de mes cochons tout en souhaitant que leurs derniers instants soient le moins cruels possible.
Alors, oui, je vois certains qui verraient bien là la fin du thread, considérant de fait que la
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mise à mort est cruelle. Ceux là peuvent passer leur chemin...
J'ai souhaité savoir comment les chosent se passaient en vrai dans un abattoir pour mes cochons, du chargement des cochons à la tuerie (c'est le terme professionnel).
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Lorsque j'ai un départ de porcs charcutiers (c'est ainsi qu'on nomme les porcs destinés à l'abattoir ; dans certaines regions on dit les "gras"), je les parque sur un quai, une sorte de sas en sortie d'élevage qui permet au chauffeur de charger les cochons de manière autonome.
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Les cochons y sont douchés afin d'abaisser leur température et les déstresser. Ils y ont accès à de l'eau fraîche en permanence pour leur abreuvement.
L'heure de chargement est coordonnée avec l'abattoir, et le camion peut venir à n'importe quelle heure de jour ou de nuit.
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La majeure partie du temps, mes 🐖 sont amenés dans un abattoir assez proche de chez moi à une 1/2-h environ.
Le chauffeur charge les 🐖 seul. Il est formé pour cela et utilise, comme en élevage un panneau et une pagaie en plastique qui sert à stimuler et à diriger les porcs.
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Le camion est équipé d'étages hydrauliques ce qui facilite le chargement. Il y a encore 30 ans il fallait pousser les cochons dans les différents étages... ce n'était pas une partie de plaisir !
En 15/20 minutes, le chauffeur peut charger 130 porcs.
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Arrivés à l'abattoir, les cochons sont à nouveau parqués un moment sur un quai d'attente (la bouverie) où ils sont abreuvés et douchés.
Au déchargement le responsable de la bouverie fait un premier contrôle des animaux, sachant que les éleveurs doivent identifier les animaux
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qui pourraient poser problème (boiterie, hernie...). Ces animaux sont généralement écartés du lot pour être amenés plus tard à la tuerie.
Les opérateurs qui conduisent les animaux dans le corridor sont particulièrement formés pour manipuler les cochons dans le calme.
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Des portes automatiques agrémentées de jeux de lumière pour avertir l'opérateur permettent de réguler le flux des animaux, qui doit être régulier pour ne pas les faire paniquer.
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Ici, je vais évoquer la mise à mort par étourdissement à l'électronarcose. Certains abattoirs pratiquent l'endormissement au gaz mais cela a l'inconvénient de ne pas être instantané (l'électronarcose elle a l'inconvénient de marquer parfois la viande (point de sang)).
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En bout de corridor, les cochons arrivent dans un passage rétréci. A cet endroit, 3 électrodes sont appliquées, 2 au niveau des tempes et une au niveau du cœur du porc, et un courant est envoyé. Ce courant provoque instantanément la perte de connaissance de l'animal.
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L'appareil mémorise en permanence 🐖 par 🐖 les paramètres du courant appliqué.
Au minimum 3 personnes de l'abattoir sont responsables et formées au fonctionnement de la machine. 1 référent Bien-Être Animal et 2 adjoints. Il y a également en permanence un ou des vétérinaires.
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Très régulièrement, +ieurs fois par jour, des tests (réactivité de la pupille à un faisceau lumineux) sont fait pour contrôler une éventuelle reprise de connaissance des porcs par 1 agent délégué. Dans le cas de reprise de connaissance, une anesthésie de secours est pratiquée
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par une pince électrisante mobile sur les porcs concernés puis les paramètres de la machine sont revus afin qu'aucun porc n'arrive conscient à la saignée.
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Les contrôles par l'administration sont quasi permanents par la présence des vétérinaires d'État et par les contrôles inopinés des services délégués.
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Contrairement à l'adage "ce qui est petit est mignon" j'accorde personnellement plus de confiance au traitement pré-mortem de mes animaux dans des abattoirs de taille conséquentes qui d'une part sont d'autant plus contrôlés et d'autres part ne peuvent pas (techniquement et
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économiquement) se permettre de défaillance.
D'aucune façon la mise à mort n'est jolie, mais tout est fait, tout est contrôlé pour qu'elle se fasses dans les meilleures conditions possibles.
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Une amie m'a demander de refaire le culottage de sa bilig.
Le culottage c'est la couche matière grasse qu'il y a sur la plaque de la galettière. C'est ce qui permet que la crêpe ne colle pas à la plaque et il faut l'entretenir !
Les anciens faisaient des crêpes sans doute plus régulièrement que nous... cette régularité nourrissait le culottage, et surtout ils prenaient soin de regraisser leur plaque après chaque usage (tant que la bilig est chaude). Ce qu'on ne fais pas forcément aujourd'hui 🙄
Parfois le culottage craquelle et fini par sauter remettant ça et là la fonte de la plaque apparente. Et du coup les crêpes accrochent et c'est l'enfer pour les tourner !
Dans ce cas il faut reprendre le culottage à zéro !
Le "parc lapin", le "cornig a person", le "menez", le "foueneg c'halva", le parc "kost et c'hoat", le "mejou", ces noms de champs évoquaient la géographie et la typologie des parcelle. C'était notre quotidien on les connaissait comme notre poche.
Mon grand-père a eu ses 60 ans (âge de la retraite à l'époque) en 84, ma grand-mère 10 ans plus tard. De ce fait, ils ont gardé leur activité à plein régime jusqu'en 90 ou 91, puis ont commencé à réduire leur travail en arrêtant l'engraissement des taurillons.
Au détour d'un dimanche après-midi midi en famille sur les terres familiales, je me suis arrêté comtempler la chapelle de Lanvern (lan=marais wern=aulne) .
Devant cette chapelle, j'y passe régulièrement, mais j'avoue qu'il y a un lustre que je ne m'y étais pas arrêté,
par manque de temps, et aussi parce qu'elle est dans mon environnement depuis mon enfance... et que malheureusement inconsciemment on néglige un peu les choses qui nous sont trop familières.
Je dois confesser aussi que si je revendique certaines valeurs de ma culture chrétienne, je ne suis ni croyant ni pratiquant. Mais le patrimoine religieux me parle, me touche, et me transporte dans mes propres tréfonds. La pierre, sa minéralité, son côté monolithique me rassure.
Des fois je me demande dans quelle galère je me suis jeté en faisant ce métier... c'est un "métier-passion" dit-on, mais je ne sais pas si on se rend compte nous même à quel point il est viscéral...
Il n'y a pas un jour sans que je ne pense à mes grands parents... #HistoireDAgri
La bouse de vache, j'suis tombé dedans dès mon plus jeune âge, avant même, je crois, de me familiariser avec la bipédie. Orphelin de père, mes gds-parents dont la petite ferme se situait à égale distance entre chez moi et les cousins ont été ma garderie lorsque Manm' travaillait.
Les vacances, les we, le soir après l'école et les devoirs bâclés, qqes tranches de brioche englouties, la ferme c'était notre parc de jeu, notre Disneyland... on courrait (et ça a duré jusqu'à un âge avancé) comme des dératés en éructant des "trahuuu", des "rrreeeuuuumm crr crr"
Jeudi j’étais invité ac les agris du bassin versant de La Forêt Fouesnant à une rencontre avec les élus en charge du dossier «algues vertes» et la #DDTM en charge du volet réglementaire et des contrôles dans ce dossier. Les coops, prescripteurs et conseils y siégeaient aussi. 2/
Le 1er Plan Algues Vertes a vu le jour en 2010, et comprend la réduction des rejets de nitrates tant sur le plan agricole que sur le plan urbain. C’est un engagement collectif important pour le maintient sur notre territoire de deux activités économiques majeures, à savoir 3/
Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je me suis engagé depuis plusieurs mois avec @LeGouessant dans des essais sur l'arrêt de la caudectomie (coupe des queues) chez les #porcs.
pour rappel, on coupe les queues des cochons pour prévenir les risques de caudophagie/cannibalisme des cochons entre eux. Ce phénomène est généralement expliqué par les conditions d'élevage et la promiscuité des animaux dans l'élevage. Mais en réalité ce n'est pas si simple.
en l’occurrence,
nous avons observé d'une part qu'il n'est pas impossible de sortir des cochons à queues naturelle de nos élevage sans dégâts, mais on sait aussi que d'autre modèles plus extensif sont aussi exposés à ce problème.