Thread by @AEffondrement

#Thread (Tardif ⏰ 👀) - Il y a dans le bannissement de Trump et des réactions, un révélateur : celui de l’omniprésence des réseaux sociaux et surtout de leur quasi-considération comme un service public permettant « l’usage de la liberté d’expression » au 21e siècle. 1/12

Or, rien de plus faux sur la forme : les réseaux sociaux restent des plateformes privées, aux mains d’intérêts privés.

Évidement contraintes (normalement) de bannir un utilisateur ne respectant pas la loi, mais également capable de le faire de manière discrétionnaires.

2/12

Perso je vais pas regretter le bannissement d'un mec qui ne respectait pas lui même les règles du réseau et où il a largement bénéficié d'un passe droit... 🙄

Ses dernières interventions ont quand même coûté 5 vies humaines + attaque du Capitole.
3/12
lesechos.fr/monde/etats-un…

Bref, imho, les mesures sont à la hauteur des dérives qu'il a suscité.

Sans même parler que sous couvert de lutter contre «le politiquement correct», il balançait 1001 fakes, doublé de la promotion d'une idéologie violente et avec des clins d’œil à un mouvement sectaire.

4/12

Pour autant, ce qui doit nous questionner ici : c'est le décisionnaire de cette intervention.

Car ce n'est ni un législateur, ni un juge qui a pris cette décision. Mais des chefs d'entreprises, n'ayant pas de compte à rendre sur leur décision. 5/12

C'est cet « état de fait » dans lequel nous mettent certaines innovations technologiques qu'il faut être capable d'anticiper (Ce que disait le @hc_climat sur la 5G)

Les discuter en amont, avant de se faire imposer leur cadre et leurs règles. 6/12
hautconseilclimat.fr/wp-content/upl…

Il ne s'agit pas de lutter contre l'existence des réseaux sociaux, pas plus que de lutter contre l'existence de la 5G.

Mais de questionner ses usages. Son cadre. Ses possibles évolutions et dans quelles situations, nous usagers, allons nous nous y confronter. 7/12

Ex : on est tous content d'avoir des services publics accessibles en ligne. Faut pas lutter contre la dématérialisation. Par contre la disparition d'un grand nombre de services publics, notamment en ruralité est une csq de l'usage de cette technologie. Qui était anticipable. 8/12

Pour les réseaux sociaux (ou média en général) : si dans un monde de plus en plus dématérialisé, nous considérons que la liberté d'expression ne peut être pleinement exercée que par un droit d'accès à leurs services, alors leurs statuts juridiques sont un problème 😬 9/12

Un problème d'autant plus compliqué à résoudre aujourd'hui. La technologie s'impose souvent « état de fait », nous ôtant notre rôle en tant que citoyens de décider pleinement sur la place que devrait occuper telle ou telle innovation dans nos vies. 10/12
monde-diplomatique.fr/2019/08/BRYGO/…

Il y a trop souvent une manie à transformer cette posture critique ou d'appel à minima au débat comme de la Technophobie.

Alors qu'au contraire, c'est par volonté d'optimiser les gains que peut nous apporter la technologie qu'on questionne et anticipe ces usages.

11/12

Cet événement doit nous alerter. Un grands nombres de technologies arrivent aujourd'hui à maturité.

Si nous ne sommes pas capable de questionner en amont le cadre qu'elles imposent, la norme se fera non pas dans des assemblées élues, mais dans un conseil d'administration. 12/12