#Bygmalion : Une légère brise dans les arbres du parc Martin Luther-King, du soleil et l'audition de Nicolas #Sarkozy au programme... On est (déjà) en place pour assister au dernier jour des débats au procès #Bygmalion. Reprise vers 13h30 / 14h.
cc @20Minutes
#Bygmalion : Absent depuis le 20 mai, l'ancien chef de l'Etat, Nicolas #Sarkozy, doit être interrogé. On va (évidemment) live-tweeter tout ça. Pour patienter, un petit podcast sur ce prévenu particulier réalisé par l'amie @ALBeraud
20minutes.fr/podcast/305980…
#Bygmalion : Contrairement au procès des écoutes #Bismuth en décembre (il a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme), Nicolas #Sarkozy n'a pas assisté à une seule audience depuis le début du procès #Bygmalion.
#Bygmalion : Ses soutiens ont expliqué que Nicolas #Sarkozy pouvait très bien se faire représenter dans la mesure où il encourt une peine faible dans cette affaire (un an de prison et 3.750 euros d'amende). La réalité est un (tout petit) peu différente. Explications...
#Bygmalion : Dans les faits, les 14 prévenus du dossier peuvent, tous, se faire représenter par leurs avocats, s'ils le souhaitent. En revanche, la présidente peut exiger la présence de ceux qui encourent plus de deux ans de prison. Tous sauf Nicolas #Sarkozy donc...
#Bygmalion : Il s'agit des articles 410, 410-1 et 411 du Code de procédure pénale. Ils prévoient que la présidente peut suspendre l'audience pour délivrer un mandat d'amener si un prévenu encourant plus de deux ans de détention est absent et qu'elle souhaite le voir comparaître.
#Bygmalion : Autrement dit, Nicolas #Sarkozy comme les 13 autres prévenus avait le droit de "sécher" les audiences. Mais il est le seul prévenu à l'encontre duquel la présidente n'aurait pas pu délivrer un mandat d'amener.

Je ne sais pas si tout cela est clair...
#Bygmalion : Côté calendrier, nous sommes donc à la fin des débats :
Mercredi : plaidoiries des parties civiles
Jeudi : réquisitions
Vendredi à mardi prochain : plaidoiries de la défense
#Bygmalion : Pour en revenir au sujet du jour, Nicolas #Sarkozy va donc être interrogé sur son implication dans la vaste affaire de fausses-factures. Ses éléments de défense sont déjà connus.
#Bygmalion : Lors de l'instruction, il avait expliqué ne pas avoir été mis au courant de la mise en place du système de ventilation, indiquant qu'il ne s'occupait pas des détails pratiques de la campagne.
#Bygmalion : De fait, le juge Serge Tournaire avait estimé, dans son ordonnance, qu'il n'avait pas « ordonné » la fraude, ni même qu'il en avait été « informé » mais qu'il en avait « incontestablement bénéficié ».
#Bygmalion : C'est donc pour le seul délit de « financement illégal de campagne électorale » que l'ancien chef de l'Etat est renvoyé. Il encourt pour cela un an de prison ferme et 3.750 euros d'amende.
#Bygmalion : Pour rappel, seul un des deux juges d'instruction a apposé sa signature sur l'ordonnance. Le juge Renaud Van Ruymbeke estimait que Nicolas Sarkozy n'aurait pas dû être jugé dans ce dossier.
#Bygmalion : Voilà pour le contexte. Alors que Jérôme Lavrilleux a déjà pris place et qu'on attend les autres prévenus et avocats, je vous donne rendez-vous dans une petite heure pour la suite.
#Bygmalion : Les avocats et les prévenus commencent à entrer dans le prétoire. Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas #Sarkozy, s'installe. Son client n'est pas encore là.
#Bygmalion : Alors que l'expression « concentré de sauce tomate » vient d'être prononcée dans les rangs pour décrire l'attitude d'un avocat qui relit le dossier. Oui. Oui.
#Bygmalion : 13h27. Nicolas #Sarkozy vient de faire son entrée dans le prétoire. Costume sombre, cravate sombre sur chemise blanche.
#Bygmalion : Grand silence dans le prétoire. L'ancien chef de l'Etat salue Fabienne Liadzé, l'ancienne directrice financière de l'UMP et prévenue dans ce dossier.
#Bygmalion : Il s'assoit sur la première chaise à gauche de la barre. Juste avant, il a salué son avocat Thierry Herzog d'un "check du poing". Et du coup, je repense encore à cette chanson d'I AM...
#Bygmalion : Jacqueline Laffont, qui défendait Nicolas #Sarkozy dans le dossier #Bismuth est venue faire un saut dans le prétoire pour saluer l'ancien Président. A l'époque, Thierry Herzog ne pouvait le défendre, étant lui-même prévenu dans le dossier.
#Bygmalion : Je me demande si, comme pour l'ensemble des autres prévenus, la présidente Caroline Viguier va commencer par demander à Nicolas Sarkozy de retracer son parcours.
#Bygmalion : L'ancien Président est entré d'un pas très décidé dans le prétoire. Regard un peu sombre. Depuis, il attend. Et le prétoire est silencieux. La climatisation vient de se mettre en route.
#Bygmalion : L'audience est ouverte.
#Bygmalion : La présidente Caroline Viguier fait venir Nicolas Sarkozy à la barre. « Vous n’étiez pas présent lors des audiences précédentes. Donc, je vais vous rappeler ce qui vous est reproché. Il vous est reproché un financement illégal de campagne électorale... »
#Bygmalion : Pas de déclaration liminaire de Nicolas Sarkozy.
#Bygmalion : La présidente l'interroge sur l'organisation de la campagne présidentielle. « Qui, quand, comment, quoi ? Quand ? »
#Bygmalion : « Je vais essayer d’être le plus précis possible. Je ne me suis préoccupé de la campagne dans ses aspects organisationnels qu’à partir de janvier 2012. Pourquoi ? Parce que jusqu’en décembre 2011, j’étais président du G20... »
#Bygmalion : « Ma candidature faisait mystère pour pas grand monde. »
#Bygmalion : Il explique qu'un groupe informel a planché sur sa campagne autour d'Olivier Biancharelli, son ancien conseiller parlementaire.
#Bygmalion : Toujours aussi précise, la présidente Viguier sort une note du "groupe logistique" avec les premiers éléments de la campagne.
#Bygmalion : « L’expression « groupe logistique » me semble adaptée. Cela voulait dire qu’il n’avait pas de fonction politique. »
#Bygmalion : Et voilà le président qui digresse sur la note en question et la fait qu'il avait demandé un QG de 500 m² maximum. En 2007, il avait un QG de plus de 1.000 m² et cela l'avait agacé.
#Bygmalion : « Tout le monde voulait un bureau. Cela donnait lieu à des guerres picrocholines... »
Très bel hommage à Rabelais !
larousse.fr/dictionnaires/….
#Bygmalion : Il reconnaît que Guillaume Lambert était membre de ce "groupe logistique".
#Bygmalion : « A cette époque là, ma priorité, c’est comment je vais rentrer en campagne. C’est à dire le moment où le candidat appuie sur le bouton. Tout le monde se doute que le président sortant va être candidat. »
#Bygmalion : « Tout le monde n’est pas M. Hollande. »

Légers rires dans le prétoire.
#Bygmalion : « Et surtout, quoi dire après cinq ans à la tête de la France ? Avec des choses qu’on réussit et des choses qu’on échoue. Avec la crise financière. Les deux crises financières ! Quoi dire. C’était ça ma préoccupation majeure. C’était ce sur quoi j’étais focalisé. »
#Bygmalion : « Il faut trouver la mélodie de la campagne. Le fil conducteur. La campagne, ce n’est pas que des meetings, c’est aussi des choses à dire. »
#Bygmalion : « Comment rassembler ma majorité. C’était ma priorité. »
#Bygmalion : « J’avais François Fillon, comme Premier ministre. Il était de notoriété qu’on n’était pas toujours sur la même ligne. J’avais Alain Juppé comme ministre des Affaires étrangères. Et puis j’avais l’UMP... »
#Bygmalion : « J’avais proposé un poste de ministre à Jean-François Copé. Je lui avais même proposé l’Intérieur. Il avait refusé en disant ‘Je veux la tête de l’UMP’. »
#Bygmalion : La présidente Viguier tente de recentrer les débats...
#Bygmalion :
- Etiez-vous, oui ou non, sur un format plus resserré ?
- Il y a eu deux changements par rapport en 2007. En 2012, je suis entré en campagne le 15 février 2012 (un mois après par rapport en 2007) et puis il y a eu la dramatique affaire Mérah
#Bygmalion : La présidente le relance pour savoir si la campagne s'est "accélérée" à un moment donné. Et le voilà qui s'agace (même qui s'énerve) à la barre.
#Bygmalion : « Vous avez devant vous quelqu’un dont la politique a été sa vie depuis 18 ans. Et pendant 40 ans. J’ai eu la chance d’être Président de la République. Et j’ai été candidat à ma réélection. »
#Bygmalion : « Je n’ai pas été humilié J’ai été battu avec 48,5. C’est ma vie ! » Sa voix s'étrangle presque.
#Bygmalion : « Je n’ai jamais vu une campagne qui ne s’accélère pas. Je n’ai jamais vu un candidat qui reste chez lui la moitié de la semaine. »
#Bygmalion : « C'est une insulte à mon expérience de penser que je voulais faire une campagne à 5 meetings
Une absurdité alors qu’à l’époque il y a 22 régions ! »
#Bygmalion : « Je n’ai choisi aucun prestataire, petit, moyen, grand, ni en 2007 ni en 2012. Je n’ai recommandé aucun prestataire. Je n’ai rencontré aucun prestataire... »
#Bygmalion : Comme en décembre (lors du procès Bismuth), il s'agite beaucoup à la barre. Parle avec les mains. Tend sa main vers la procureur. Hausse les épaules...
#Bygmalion : La présidente Viguier ne se démonte pas et repose encore et encore ses questions. Elle évoque de nouveau un "emballement" de la campagne, en disant que même Franck Louvrier (chargé de com de #Sarkozy à l'époque) l'avait reconnu à la barre.
#Bygmalion : « Ma campagne de 2012 ressemble comme une sœur à ma campagne de 2007. Je crois bien être le seul à avoir fait tous les meetings. »
#Bygmalion : « Il y a une grande différence entre 2007 et 2012. En 2007, je suis président élu de l’UMP. A l’époque, toute la campagne est organisée par l’UMP que je préside. Il n’y a pas de concurrence possible. »
#Bygmalion : « En 2012, la chose est très différente. D’un côté, il y a mon équipe de campagne dirigée par Guillaume Lambert. Et de l’autre, l’UMP dirigée par Jean-François Copé avec tout le talent qu’on lui connaît. »
#Bygmalion : « Emballement ? Si Franck Louvrier a dit cela, il s’est trompé ! (…) La campagne de 2012 n’a eu aucun emballement. Quand on parle de furie, on parle de ma campagne en 2007. Pas de celle de 2012. Certains disaient ‘Sarkozy a moins faim en 2012’ »
#Bygmalion : Il hausse l'épaule gauche, hésite un peu et lâche... « En 2007, j’y pensais en me rasant tous les matins. En 2012, ce n’était pas ça... »
#Bygmalion : « J’aimerais qu’on m’explique si j’ai fait plus campagne en 2012 qu’en 2007, c’est faux ! Et s’il y en a un qui peut dire ça, c’est moi ! J’ai fait tous les meetings, toutes les interviews, toutes les émissions télé ! »
#Bygmalion : Très belle utilisation à contre-emploi de l'expression "falote" pour expliquer que et Jean-François Copé et François Fillon n'hésitaient pas à lui tenir tête en 2012...
larousse.fr/dictionnaires/…
#Bygmalion : Cela va vite. On sent qu'il veut dire plein de choses. Qu'il ne veut rien oublier. Parfois, ça part un peu dans tous les sens. Là, il vient de parler de Franck Attal. « Pardon. Mais pour moi, c’était l’homme qui me donnait le micro. »
#Bygmalion : Il se retourne vers la salle. Il prend les gens à témoin. Il pointe du doigt. Pendant ce temps là, Caroline Viguier regarde ses notes.
#Bygmalion : Le voilà qui prend à parti le procureur Nicolas Baïetto. « J’ai lu dans les comptes rendus d'audience que Copé était obligé de me soutenir. Mais évidemment qu’il n’allait pas soutenir le candidat communiste ! »
#Bygmalion : « Mais l'emballement de la campagne ? C’est une fable ! Le fait qu’il y aurait cinq meetings ? C’est une fable ! C’est une fable ! » Et il s'énerve.
#Bygmalion : « Et puis, j’ai jamais vu Chirac viser une facture ! J’ai jamais vu Balladur viser une facture !  Vous imaginez M. Hollande à l’Elysée en train de viser une facture avec M. Sapin ! »
#Bygmalion : Caroline Viguier reprend la main
- Monsieur Sarkozy..., sermonne-t-elle doucement.
- Pardon, s'arrête-t-il immédiatement.

L'image d'une maîtresse et d'un élève pris en plein bavardage.
#Bygmalion : Quand Nicolas Sarkozy commence une phrase en disant 'pardon', ça saigne derrière. Exemple ? « Dans les réunions de stratégie politique, Guillaume Lambert n’était pas le plus bavard... »
#Bygmalion : Après 40 minutes d'audience, le tempo baisse un peu. Nicolas #Sarkozy semble se calmer un peu (dans le débit). Caroline Viguier déroule ses questions. Elle a laissé passer l'orage comme l'Ukraine face à l'Espagne hier soir en première mi-temps.
#PointFoot #Euro2021
#Bygmalion : [Erratum] C'était la Suède. Pas l'Ukraine.
#ToutesMesConfuses
#Bygmalion : « Dans chaque campagne, il y a des polémiques, il y a des histoires, il y a des affaires. Et je me suis dit : avec [Guillaume] Lambert, on va être tranquille ! »
#Bygmalion : La présidente Caroline Viguier tente de savoir s'il a donné des directives à Guillaume Lambert pour l'organisation pratique des choses. Et Nicolas #Sarkozy s'énerve à nouveau à la barre.
#Bygmalion : « Je suis bloqué à l’Elysée jusqu’en milieu d’après-midi. Ensuite, je pars en campagne ! Et je rentre à pas d’heure. Je ne m’occupe pas des détails. Je ne m’occupe pas de choisir un prestataire. Je ne m’occupe de la mobilisation, des cartons d’invitation ! »
#Bygmalion : Voix calme, Caroline Viguier reprend la main... « Je ne suis pas sûre que vous ayez répondu à ma question... »
#Bygmalion : « Non, [Guillaume Lambert] met en application des décisions politiques. Et il prend les décisions lui-même. »
#Bygmalion : « Jamais ! Jamais ! En aucune façon, je ne lui ai donné des directives ! La décision politique, c’est moi ! La mise en œuvre organisationnelle, ce n’est pas moi ! D’aucune façon ! En aucun cas ! »
#Bygmalion : Le rythme cardiaque remonte d'un coup...
#Bygmalion : On aborde le cas de Jérôme Lavrilleux. Nicolas Sarkozy en profite pour tacler Jean-François Copé...
#Bygmalion : « J'ai lu que Jean-François Copé ne prenait pas le micro pour ne pas me faire de l'ombre [lors des meetings] Je ne suis pas sûr que j’aurais été gêné par ses discours, mais… »
#Bygmalion : « A cette époque là, je n’avais jamais entendu parler de Bygmalion, d’Event. Et pour moi, Attal était un membre de l’équipe qui s’occupait des meetings ! Jamais on ne m’a cité le nom de Bygmalion ! Jamais ! Jamais ! Jamais ! »
#Bygmalion : Très souvent, Nicolas Sarkozy se retourne vers les bancs des avocats, vers le public. Il tourne quasiment le dos à la présidente et il parle avec les mains. Presque comme s'il haranguait la foule.
#Bygmalion : « Alors, je poursuis... »
La présidente Viguier ne semble pas très affectée par la "prestation" de Nicolas Sarkozy pour l'instant.
#Bygmalion : « Mais je ne peux pas décrire un système que je n’ai pas connu ! »
#Bygmalion : Où l'on reparle d'Eric Césari (surnommé l'oeil de Sarkozy à l'UMP). Ce qui donne le droit à une bonne vanne.
« Toute ma vie, j’ai été engagé à droite, ce n’était pas pour prendre un œil de Moscou ! »
#Bygmalion : Nicolas Sarkozy explique qu'il avait trop de confiance en lui pour avoir besoin de mettre des gens de confiance dans chaque instance.
#Bygmalion : La présidente Viguier liste, un par un, tous les prévenus et demande si Nicolas Sarkozy est intervenu dans leur nomination.
#Bygmalion : La présidente continue à tenter de savoir s'il n'a vraiment pas donné des directives précises.
#Bygmalion : « Non, madame, ce n’est pas comme cela que ça se passe, excusez moi ! Le rôle du candidat, c’était de lever de l’argent. Attirer des fonds pour financer la campagne. J’ai levé 6 millions d’euros. »
#Bygmalion : « Une fois que j’ai percé le tunnel, qui l’étaye ? Qui le poursuit ? Qui le sécurise ? C’était l’équipe ! Mais pas moi ! »
#Bygmalion : Caroline Viguier repose une question. Voix calme qui tranche avec celui du prévenu :
« Mais le candidat a l’obligation légale de déclarer un mandataire financier, non ? »
#Bygmalion : « Mais ce n’est pas moi qui organise le choix de tel ou tel ou tel… »
#Bygmalion : La présidente met le doigt sur le nœud gordien du dossier... « La difficulté, j’entends ce que vous dites. Mais... »
#Bygmalion : « Sauf que le directeur de campagne dit qu’il se reposait sur l’UMP, la directrice des ressources dit qu’elle ne s’occupait que des ressources humaines, le trésorier avait un autre rôle et ne voyait aucune facture, les experts-comptables... »
#Bygmalion : « Donc, je me retourne vers vous, M. Sarkozy, et je m’interroge. Qui fait quoi ?
Qu’est ce que vous pouvez nous dire ? »
#Bygmalion : « Est-ce que vous m’imaginez aller dans une réunion pour parler du prix des drapeaux, du coût des trains à affréter ? Je n’aurais pas tenu deux minutes. J’étais surchargé de travail... »
#Bygmalion : Où l'on reparle de la comparaison des campagnes de Sarkozy / Hollande et Le Pen. Et le prévenu s'énerve / s'agace encore.
#Bygmalion : « Mais elle est où ma campagne en or massif !?! Je veux qu’on me dise en quoi ma campagne a été différente de celle de Monsieur Hollande ou de celle de Madame Le Pen !?! »
#Bygmalion : Nicolas Sarkozy marque un point en expliquant que, s'il avait choisi le prestataire, il l'aurait rencontré. Caroline Viguier tente d'en savoir plus.
#Bygmalion : « Non, madame ! » « Non, madame ! » « Non, madame ! » Chaque réponse commence invariablement par cette formule. Nicolas Sarkozy décide de s'en expliquer...
#Bygmalion : « Non, madame ! Pardon. Ce n'est pas que... C'est pour mieux vous répondre que je dis Non Madame ! »
Caroline Viguier ne montre aucune émotion.
#Bygmalion : « Je n’ai jamais mis en cause les questions du tribunal. C’est normal. Je suis prévenu. Mais je réponds avec la force qui est la mienne. »
#Bygmalion : Au sujet des meetings, Nicolas Sarkozy explique qu'il avait demandé à avoir un micro pour ne pas se casser la voix comme Patrick Bruel et à ne pas apparaître blafard.
#Bygmalion : Main gauche dans la poche de son pantalon, il tente toujours de répondre à toutes les questions sans s'énerver. Pas évident.
#Bygmalion : Tout à l'heure, il a rappelé une conversation qu'il avait eue avec Franck Louvrier au sujet du meeting de Marseille. Son conseiller lui avait dit que l'image à la télévision n'était "pas terrible". "Démerde toi pour que l'image soit belle", lui avait répondu Sarkozy.
#Bygmalion : Et il répète qu’il a fait autant de meetings en 2012 qu’en 2007. « Si j’ai fait autant de meetings qu’en 2007, il n’y a pas de raison que cela coûte le double ! »
#Bygmalion : Il a expliqué tout à l'heure que la grosse différence, c'est qu'en 2007, l'UMP (qu'il dirigeait) avait tout organisé. Alors qu'en 2012, l'UMP (que Copé dirigeait) avait confié la gestion à Bygmalion...
#Bygmalion : La présidente Viguier évoque les moyens pharaoniques utilisés en 2012. « Le tribunal peut-il s’imaginer qu’en 2007, c’était le Moyen-Age ? »
#Bygmalion : « Je pense que les progrès de la technique font que les coûts ont beaucoup baissé. En 2007, on avait une caméra sur un bras articulé. Mais en 2012, il y en avait à chaque meeting ! »
#Bygmalion : Où l'on reparle de la musique, la symphonie qui ouvrait chacun de ses meetings. Composée spécialement pour l'occasion.
#Bygmalion : « La musique, c’est une blague ? C’est un ami de Carla qui a fait la musique. C’était gratuit. Je peux produire son témoignage ! »
#Bygmalion : « Pourquoi aucun journaliste n’a fait d’article sur le coût pharaonique de mes meetings ? Si c'était si pharaonique... La moitié des journalistes était contre moi. Et quand je dis la moitié... »
#Bygmalion : « Le seul qui a dit quelque chose, c’est Bayrou ! Il a dit que Villepinte était un mauvais signal pour les Français, car trop cher. Et il a dit que Hollande avait fait la même chose en janvier ! » Il tend un papier. « J’ai l’article ici. C’est dans 20 Minutes ! »
#Bygmalion : « Est ce que j’ai eu l’intention de trafiquer. Je réponds le ‘Non’ le plus formel à tout ça ! »
#Bygmalion :
- Monsieur Sarkozy, pouvez-vous vous adresser au tribunal s'il vous plaît ?
- Pardon...
(il se retourne sans cesse vers la salle)
#Bygmalion : Il assume d'avoir signé le compte de campagne car « tout était d'équerre »
#Bygmalion : On en revient au coeur de la défense de #Sarkozy : « Il va falloir beaucoup de mal pour m’expliquer qu’ayant fait le même nombre de meetings en 2007 qu’en 2012, ces meetings ont coûté le double ! Ce n’est plus de l’inflation, c’est de l’explosion ! »
#Bygmalion : « Comment, en faisant le même nombre de meetings, on dépense le double ? Je ne suis pas enquêteur mais mettez-vous à ma place ? »
#Bygmalion : Il laisse entendre que l'argent est parti ailleurs. L'instruction n'a pas permis de le démontrer pourtant.
#Bygmalion : Pour rappel, l'instruction n'a pas permis d'établir que la société Bygmalion avait surfacturé (elle a fermé en 2014) et la thèse de l'enrichissement personnel de Copé n'a pas été démontrée...
#Bygmalion : Autrement dit, Nicolas Sarkozy n'y croit pas mais, selon l'accusation, les meetings ont bien coûté deux fois plus cher qu'en 2007.
#Bygmalion : Nicolas Sarkozy ouvre sa petite pochette et cite les chiffres. « Un meeting, c'est 211.000 euros en 2007. Et 265.000 euros en 2012. Et puis, on vient me dire que c'est 465.000 euros ! On se moque du monde ! »
#Bygmalion : « On se moque du monde. L’argent n’a pas été dans ma campagne. Sinon, cela se serait vu. On aurait dit ‘’Nicolas Sarkozy est devenu fou ! Il donne du caviar au public de ses meetings !‘’ »
#Bygmalion : Nicolas #Sarkozy a de plus en plus de mal à cacher son agacement face aux questions de la présidente. Et l'on assiste au retour des « Non, non, non, madame ! »
#Bygmalion : La présidente Viguier évoque les notes d'alerte lancées par les experts comptables. Elle demande s'il n'aurait pas pu / dû lever le pied sur les coûts.
#Bygmalion : « Vous ne pouvez pas dire : Je vais faire campagne un jour sur trois. Cela n’a aucun sens de penser ça. AU-CUN SENS ! »
#Bygmalion : « Sinon, je ne serais pas là et je n’aurais pas ma vie bouffée par cette affaire Bygmalion depuis 2014 ! »
#Bygmalion : Et il explique qu'il a pris des mesures. Qu'il a annulé deux meetings. Qu'il a demandé à ses soutiens d'arrêter les déplacements, etc...
#Bygmalion : « Vous savez le 26 avril, mon souci, c’est de préparer le débat avec M. Hollande. Je ne vais pas ergoter sur ce qui a été fait, bien fait ou mal fait dans les meetings avant... »
#Bygmalion : Et revoilà Nicolas Sarkozy qui s'emballe, pointe du doigt d'autres prévenus et s'agite. Caroline Viguier regarde ses notes.
#Bygmalion : Nouvelle stratégie de défense de Nicolas #Sarkozy : « Vous êtes présidente de ce tribunal. Vous ne savez pas combien coûte la salle ! »
#Bygmalion : « Est ce que mon mandataire ou mon directeur de campagne a couvert ? NON
Est ce que cette campagne a coûté le double ? C’EST INVRAISEMBLABLE ! »
#Bygmalion : Il charge maintenant clairement Jean-François Copé. Voilà sa réponse quasiment intégrale sur le sujet en plusieurs tweets
#Bygmalion : « Ce n’est pas facile. Aucune de vos questions n’est facile, madame la présidente. Ce n’est pas ma réponse, c’est ma vérité. J’espère que le tribunal a senti que ce je disais, je le pensais. »
#Bygmalion : « Nous avons commis des erreurs. Sans doute. On aurait dû être plus exigeants. Plus rigoureux. Oui. Mais nous sommes devant le tribunal. Y a-t-il une intention délictuelle ? Non. »
#Bygmalion : « Moi, je ne suis pas là pour accuser qui que ce soit. Regardez Jérôme Lavrilleux. J’étais heureux de lui remettre le mérite parce que c’était un militant. Après, qu’est ce qu’il leur est passé par la tête ? Je ne sais pas… Je ne sais pas… »
#Bygmalion : « En tout cas, si je n’avais pas eu cette idée de rassembler ma famille et de mettre Copé à la tête de l’UMP, personne ne serait ici. Parce que jamais il n’y aurait eu de Bygmalion. »
#Bygmalion : Nicolas #Sarkozy assure qu'il assume l'affaire et d'ailleurs qu'il a déjà payé (décision du Conseil constitutionnel + Sarkothon)
#Bygmalion : « Personne n’a démontré que ma campagne avait valu deux fois son prix. Personne... »
#Bygmalion : « Est-ce que j’ai une responsabilité politique ? Oui ! Est-ce que j’ai une responsabilité pénale ? Non. Cela supposerait une volonté frauduleuse ! »
#Bygmalion : Fin de l'audition. L'audience est suspendue pour 30 minutes.
#Bygmalion : L'audience reprend. On rattaque par les questions des parties civiles.
#Bygmalion : Une première question pose sur la signature du compte de campagne. « C’était mon devoir de signer mon compte de campagne. Aucun élément ne me permettait de douter de la sincérité de ces comptes. »
#Bygmalion : Nicolas #Sarkozy profite de l'occasion pour rappeler qu'il n'a jamais « trahi la confiance des militants UMP ».
#Bygmalion : Question du ministère public. La procureure demande pourquoi Nicolas #Sarkozy n'est pas venu aux audiences précédentes ?
#Bygmalion : « C’est très simple. Je ne vois pas ce que j’aurais pu apporter au tribunal dans l’affaire d’abus de confiance de fausses-factures alors qu’après trois ans d’instruction, le magistrat instructeur a dit que je n’en étais pas informé... »
#Bygmalion : « J’ai mûrement réfléchi. J’ai voulu répondre des faits pour lesquels j’ai été mis en examen et pour lesquels j’ai été renvoyé devant le tribunal », poursuit Nicolas #Sarkozy
#Bygmalion : La procureure adjointe lui rappelle que tout cela concerne sa campagne. Nicolas #Sarkozy répond : « Je conteste que les fausses factures aient servi à financer ma campagne »
#Bygmalion : Au début de son audition, les choses n'étaient pas claires. Mais maintenant, l'ancien Président conteste même les résultats de toute l'instruction. Il conteste que sa campagne a coûté 42,8 millions d'euros...
#Bygmalion : La procureure continue de poser des questions. Le prévenu continue de maintenir sa position. « Je ne conteste pas les fausses-factures. Je conteste que cet argent ait servi à abonder ma campagne. »
#Bygmalion : On reparle de la comparaison entre les meetings entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ce-dernier se défend d'avoir eu plus de moyens que son adversaire.
#Bygmalion : Ainsi, il explique que les meetings d'Hollande offraient d'aussi belles images que les siens.
« Ils arrivaient même à le présenter bien... »
#Bygmalion : « Ces 20 millions ne sont pas passés dans ma campagne. Ce n’est pas possible ! Ce n’est pas possible ! Et c’est une injustice de le dire ! »
#Bygmalion Etrange sensation que de voir Nicolas Sarkozy contester la finalité du système de fausses-factures (financer sa campagne) alors que celle-ci ne semble plus faire l'ombre d'un doute dans l'esprit de la 11e chambre du tribunal.
#Bygmalion : Leçon de fact-checking de la procureure adjointe : « Tout a l'heure, vous avez dit que la musique avait été offerte par un ami de votre épouse, Laurent Ferlet ? »
#Bygmalion :
- Laurent Ferlet ?
- Oui
- Alors, ce n'était pas gratuit. Il vous a facturé 72.000 euros...
- Non, c'est l'orchestre qui a coûté ce prix. Lui, sa prestation de compositeur, il ne l'a pas facturée...
#Bygmalion : On débat maintenant du coût des nouvelles caméras qui se sont démocratisées entre 2007 et 2012. « C'est comme avec les nouvelles télé. Comme une sort, tout le monde finit par l'avoir et les prix baissent... », assure le prévenu.
#Bygmalion : « Pardonnez-moi encore de vous contredire... » C'est désormais Nicolas Baïetto, le procureur, qui pose des questions au prévenu. Et il liste tous les erreurs factuelles, avec beaucoup de facilité.
#Bygmalion : Illustration ? Nicolas Sarkozy a expliqué qu'après l'alerte des comptables, il avait annulé deux meetings dont celui des Sables-d'Olonnes. Faux, il a eu lieu entre les deux tours. « Donc, il a bien eu lieu... »
#Bygmalion : Nicolas Baïetto résume
« Ce n'était pas ma question. Mais j'ai bien noté que c'était votre réponse... »
#Bygmalion : On en vient aux questions de Luc Brossollet pour la défense de Franck Attal. Je ralentis sur le LT pour cause de papier à écrire.
#Bygmalion : Très joli mot d'esprit de Me Luc Brossollet au service de son client, Franck Attal qui dirigeant Event : « Vous savez Franck Attal a suivi votre conseil : ‘’Travailler plus pour gagner plus’’ ! »
#Bygmalion : « Je n’ai jamais contesté qu’il ait travaillé. Ce que je conteste, c’est que l’on fasse porter à ma campagne les surcoûts. Je ne veux pas le croire. Ce n’est pas vrai. Qu’est ce qu’il s’est passé après, je ne sais pas. »
#Bygmalion : Les ex-dirigeants de Bygmalion s'agitent sur leurs bancs. Cela commence à grogner.
#Bygmalion : « Disons que ma campagne a été une bonne occasion de faire un chiffre d’affaires considérable. » Nicolas Sarkozy insiste
#Bygmalion : « S’il faut mettre les point sur les i, on va les mettre les points sur les i. Parce que c’est Jean-François Copé qui a fait appel à un prestataire fondé par les deux anciens chefs de cabinet de Jean-François Copé. On va s’arrêter là ! »
#Bygmalion : « Sans calcul, j’ai voulu dire la vérité. Madame la présidente, c’est la vérité que j’ai dite... »
#Bygmalion : Pas d'autres questions. L'audience est suspendue. Fin de ce LT. Le compte-rendu à suivre.
@TheReaderApp Please unroll
[Compte-rendu d'audience #Bygmalion]
« C’est une fable ! C’est une fable ! » Quand Nicolas #Sarkozy tente de contester la réalité de toute l'affaire #Bygmalion...
20minutes.fr/justice/306204…

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9 Jun
#Bygmalion : De retour au procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion. Un peu plus d'influence. Sans doute parce qu'on attend, à 17h, l'audition de Jean-François #Copé. En sa qualité de témoin puisqu'il a été blanchi lors de l'instruction.
#Bygmalion : Avant l'actuel maire de Meaux et ancien secrétaire général de l'UMP, le tribunal doit entendre Bernard Accoyer (à 13h30) et Franck Louvrier (à 14h30). Le mercredi, c'est la journée des enfants à Roland-Garros. C'est celle des témoins à #Bygmalion.
#Bygmalion : Pour l'occasion, j'ai choisi d'endosser ma « chemise de zonzon ».
#BlagueDeNiche #PointMode
Read 120 tweets
8 Jun
#Bygmalion : De retour au Tribunal judiciaire pour la suite du procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans la vaste affaire de fausses-factures #Bygmalion. L'audience doit reprendre à 14h30.
#Bygmalion : Ce mardi, c'est au tour de Philippe Briand d'être appelé à la barre. Maire de Saint-Cyr-sur-Loire, ancien député, il était en 2012 le président de l'Association de financement de la campagne de Nicolas #Sarkozy (AFCNS).
#Bygmalion : Il s'est toujours défendu d'avoir eu connaissance du système de fausses-factures en expliquant qu'il était certes comptable (trésorier - payeur général) mais pas ordonnateur...
Read 83 tweets
3 Jun
#Bygmalion : Il fait beau ! Il fait chaud ! Le procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion va reprendre. Après Eric Césari hier ( le compte-rendu⬇️), c'est au tour de Jérôme #Lavrilleux d'être invité à la barre.
20minutes.fr/justice/305246…
#Bygmalion : Et comme tous les jours depuis le début du procès, Jérôme Lavrilleux est le premier des prévenus à prendre place dans le prétoire. Chemise bleue sur pantalon beige et baskets noires aux pieds, il patiente tranquillement.
#Bygmalion : Pour ceux qui ont oublié, il était directeur adjoint de la campagne de #Sarkozy et 'lieutenant' de Jean-François #Copé, à l'époque des faits.
...
Read 111 tweets
2 Jun
#Bygmalion : Eric Cesari s'agace, enchaîne, poursuit, se mélange. Et finalement, la présidente Viguier l'interrompt... « Ne vous inquiétez pas, on va revenir sur ces histoires de devis... »
#Bygmalion : On parle d'une réunion du 17 mars. Et là... « Ce jour-là, je suis passé par hasard à ce comité. »
#Bygmalion : Cela se tend un peu. La présidente demande à Eric Cesari de se décaler et fait monter Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne et prévenu, à la barre.
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2 Jun
#Bygmalion : De retour devant la 11e chambre de ce beau tribunal (⬇️) pour la suite du procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion. cc @20Minutes
#HereWeGoAgain
#NouveauPointDeVue
#Bygmalion : Mardi, le tribunal a entendu Pierre Chassat, l'ancien directeur de la Communication de l'UMP, qui a eu beaucoup (beaucoup) de mal à expliquer qu'il avait signé toutes les fausses factures sans savoir ce qu'il signait vraiment.
Compte-rendu ⬇️ 20minutes.fr/justice/305141…
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1 Jun
#Bygmalion : Bonjour ! De retour au TJ de Paris pour la suite du procès Bygmalion. Procès dit « des infractions liées aux comptes de campagne de l'élection présidentielle de 2012 »... C'est à dire de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus qui l'accompagnent.
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#Bygmalion : Cela nous ramène donc à près de dix ans en arrière, en dépit de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme, habilement placardé sur les murs de la salle d'audience. #DélaiRaisonnable
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