1/ Si l'€ numérique est la forme la plus sûre de monnaie, quelle autre forme de monnaie l'est moins ? Sont-ce les € que ma banque commerciale a le pouvoir de créer et que je risque de perdre si tout le système bancaire s'effondre ?
2/ Pourquoi la #BCE plafonne à 3000€ la détention des € numériques par citoyen ? Pourquoi empêcher le citoyen de protéger toute son épargne grâce à cet € numérique ? Pourquoi vouloir laisser le citoyen prendre le risque de tout perdre en cas de faillite du système bancaire ?
Une autre question plus technique mais essentielle : si le taux négatif que la #BCE veut appliquer à mes euros numériques (qui dépassent le plafond de 3000€) est plus bas que le CDS sur ma banque, pourquoi garderai-je des euros dans ma banque ?
Ne craignez-vous pas un bank run ?
Plutôt que d'imposer des taux négatifs aux euros numériques détenus par les citoyens, pourquoi ne pas imposer aux banques de rémunérer les euros detenus par les citoyens sur leur compte bancaire ?
Ainsi, d'1 pierre 2 coups 1/ en fonction de la rémunération des comptes de dépôt, les citoyens préféreront laisser leurs sous chez leur banque commerciale 2/ enfin les banques paieront aux citoyens le risque qu'elles font courir à leur épargne, et non plus les États ou la #BCE 😉
Autrement dit, cet euro numérique risque de mettre à jour au grand public la perversion du système bancaire actuel, à savoir que les banques profitent de l'épargne des Français, alors que le risque est porté par la collectivité.
En posant ces questions, je comprends mieux votre malaise de l'autre jour, quand il vous a été demandé d'expliquer l'intérêt de l'euro numérique. Une explication trop claire de votre part aurait mis la puce à l'oreille sur les biais du système monétaire !
Les échanges houleux sur les problématiques de la crise sanitaire nous ont confirmé quelques biais humains :
1/ Le syndrome de l'ange : nous sommes humains, donc forts d'une pensée complexe, faite de nuances. Malheureusement, nombreux d'entre nous sont dans une pensée binaire.
2/ La liberté est le propre de l'homme, son essence. Cependant, notre liberté est en danger car sous couvert de crise sanitaire, des lois de plus en plus liberticides sont décidées, souvent avec le consentement d'une majorité de la population qui est tétanisée par la peur.
3/ L'homme est naturellement porté pour croire en une force qui est plus grande que lui, plus grande que tout. Pour les croyants, cette toute puissance est Dieu, pour d'autres ce serait la vie, la nature...
La crise sanitaire a mis à la lumière du jour une crise de croyance.
Christine @lagarde avoue que la forme la plus sûre de la monnaie est la monnaie centrale. Seules les banques commerciales y ont droit, et nous lorsque nous détenons une pièce ou un billet.
Si l'euro numérique est le plus sûr, cela veut dire que l'€-SG ou l'€-BNP le sont moins.
Donc si nous ne transformons pas nos euros actuels (qui ne sont qu'une reconnaissance de dette de notre banque envers nous) en euros numériques de la banque centrale, nous prenons le risque que notre banque fasse faillite. Pourquoi prendrions-nous ce risque pour rien ?
À moins que notre banque nous rémunère pour ce risque pris, ou que la banque centrale nous impose des taux d'intérêts négatifs.
À suivre de très près cette histoire...
THREAD
Les banques centrales créent de la monnaie pour faire tenir un système qui repose sur la dette, l'effet de levier, et la spéculation !
$20000 milliards depuis la crise #covid !
Les banques centrales ont créé 4 fois plus de monnaie en un an qu'entre leur création et 2008 !
On pourrait se demander pourquoi les banques centrales n'ont pas distribué cette monnaie créée équitablement ? Pourquoi ont-elles injecté cet monnaie créée dans les marchés financiers et non sur les comptes des citoyens ?
Réponse 1 : l'aspect financier
En 2008, les banques commerciales avaient abusé de la création monétaire par le crédit, surtout le crédit immobilier. Cela a créé une crise du crédit, une sorte d'effet boule de neige où les faillites des uns engendrent les faillites des autres.
D'un côté les banques et les multinationales sont sauvées à la moindre secousse par l'État ou la #BCE à coup de milliards d'euros d'argent d'intérêt public, de l'autre les ménages en difficultés sont massacrés à la moindre faiblesse financière.
Un système financier inéquitable !
"En fait on doit proclamer qu'un droit fondamental de l'homme c'est d'être protégé efficacement contre un fonctionnement inéquitable, sinon malhonnête, de l'économie de marchés permis actuellement ou même favorisé par une législation inappropriée."
Maurice Allais #Finance#usure
"Indignez-vous ! Les responsables politiques (sic), économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie."
Stéphane Hessel
Thread : prédiction et perspective, les loups et les agneaux
Cette semaine, le CEO de la plus grande banque américaine a fait une drôle d'annonce : JP Morgan va garder son cash au chaud car selon son boss, il y a une probabilité importante que l'inflation soit là pour longtemps.
Cette analyse de la situation, et la prédiction qui en résulte semble en totale contradiction avec l'analyse qu'un investisseur lambda aurait faite.
En effet, quand on craint l'inflation, on ne garde pas son cash, on le protège en l'investissant dans la pierre ou dans la bourse.
Or la pierre et la bourse sont déjà très chères, non pas en prix, car cela ne veut rien dire dans un monde où on a perdu tout repère à cause de la monnaie créée par les banques centrales, mais selon d'autres critères plus pertinents que je vais vous exposer.
Thread : la "peau de chagrin" et l'agent économique
Notre existence sociale est semblable au mythe de la Peau de Chagrin imaginé par Balzac dans son roman « La Peau de Chagrin ».
C’est l'histoire d'un talisman fait d'une pièce de cuir ayant le pouvoir d'exaucer les vœux de son possesseur en se rétrécissant à chaque désir comblé.
Outre la symbolique évidente du temps irréversible et du désir, la peau de chagrin de chaque agent économique peut se comprendre comme sa capacité d’endettement.