De manière générale, les ONG et articles de presse ne sont pas des sources fiables sur des sujets techniques.
Quand quelqu'un ne propose que ce genre de source, méfiance on est dans le militantisme et pas dans l'information.
[2/11]
Ensuite, il n'y a pas à militer pour que le nucléaire soit inclus ou exclus de la taxonomie (liste des investissements "durables").
[3/11]
Son inclusion/exclusion doit dépendre d'une évaluation scientifique de son empreinte environnementale, pas des goûts de chacun ni d'un rapport de force politique.
C'est indépendant du choix d'avoir ou non du nucléaire, on parle ici de son empreinte environnementale.
[4/11]
En l'occurrence, cette étude a été réalisée par le Centre commun de recherche de l'UE (@EU_ScienceHub) et a montré que les impacts environnementaux du nucléaire n'étaient pas supérieurs (et pour certains inférieurs) aux autres technologies déjà incluses dans la taxonomie.
[5/11]
Le rapport est disponible ici. Ce rapport a été expertisé par deux groupes mandatés par la Commission, le groupe d'experts de l'article 31 d'Euratom et le groupe SCHEER.
Précisons qu'aucun autre sujet de la taxonomie n'a été scruté de plus près. Aucun.
La capture et stockage géologique de CO2 (qui présente le même genre de question que le stockage géologique de déchets nucléaires) a été intégrée d'office. Mais personne n'a protesté.
[7/11]
Mieux (ou pire), l'éolien et le solaire (PV et thermique) sont dispensés d'analyse de cycle de vie dans la taxonomie (contrairement à l'hydraulique ou la géothermie).
D'un côté on a des technologies incluses par défaut, sans aucun critère, pas même sur l'intensité carbone sur le cycle de vie, d'autres avec quelques critères et d'autres scrutées très en détail comme le nucléaire (et les résultats ont montré qu'il pouvait être inclus).
[9/11]
Il serait temps d'arrêter d'écrire n'importe quoi pour essayer de faire une taxonomie politique à coups de j'aime/j'aime pas, et de décider ou non de l'inclusion dans la taxonomie sur des critères scientifiques qui s'appliquent de façon égale à toutes les énergies.
[10/11]
La négation des résultats scientifiques (ceux du CCR) et la diffusion de valeurs factuellement fausses (l'intensité carbone du nucléaire sur votre site) ne vous honore pas. Ce n'est pas digne d'un représentant de la nation.
[11/11]
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"sortie du nucléaire avec un mix énergétique" ça ne veut pas dire grand-chose.
Dès qu'on a de l'électricité produite par plus d'une unité de production, on a un mix (bouquet) électrique. Après celui-ci peut avoir différentes compositions et c'est là qu'est le sujet.
[2/19]
Dans les scénarios de sortie du nucléaire, le cœur de la question est de savoir comment faire coller l'offre et la demande d'électricité.
L'ancien premier ministre français @FrancoisFillon rejoint le conseil d'administration d'un groupe pétrolier public russe, Zaroubejneft, sur proposition du gouvernement russe.
C'est le même type de parcours que Gerard Schröder, ancien chancelier allemand ayant défendu fermement le projet de gazoduc Nord Stream 2, parti ensuite pantoufler dans des compagnies pétrolières et gazières russes (notamment Rosneft).
[2/9]
Ce genre de mobilité pose question à plusieurs niveaux.
Quelle sincérité de l'action pour le #climat de dirigeants politiques quand ils rejoignent de grands groupes pétroliers étrangers dont la rentabilité dépend de la non décarbonation de l'Europe ?
Sur les énergies renouvelables qui sont "gratuites à terme", rappelons que c'est le cas de toutes les énergies (même le pétrole et le nucléaire).
[2/20]
Ce qu'on paye dans tous les cas, c'est :
- la propriété : des terres (là où on implante une éolienne, une mine, un puits de pétrole...), des équipements et matériaux ;
- le travail humain à toutes les étapes de la chaîne de valeur.
Selon le cabinet @RystadEnergy, une pénurie de lithium est à anticiper vers la fin de la décennie, la demande augmentant plus vite que les extractions prévisibles au vu des projets miniers.
Notons que dans le cas du lithium, il ne s'agit pas d'un problème de disponibilité géologique (réserves) mais de nombre de projets miniers et d'investissement dans les projets miniers.
Le recyclage ne peut pas suffire à alimenter le marché en période de ↗️ de la demande.
[2/10]
En effet, la faiblesse du coût des batteries, dans un marché du lithium actuellement bien alimenté, ne suffit pas à susciter une croissance forte du nombre de nouveaux projets miniers.
La formation du Bakken dans le Dakota du Nord aux 🇺🇸 est un site important d'extraction de #pétrole de roche-mère (dit "de schiste") même s'il est secondaire par rapport au bassin permien dans le Texas (1er site de production de pétrole au monde).
Avant la pandémie, 1,5 millions de barils (1 baril = 159 litres) étaient extraits tous les jours du Bakken, soit 1,5% du pétrole extrait dans le monde.
[2/6]
Or, depuis un an les extractions sont en déclin et ce déclin devrait être pérenne étant donné que les forages ont été divisés par cinq depuis le début de la pandémie.