Est-ce que le patron est forcément un profiteur ?
Est-ce que tout le monde est prêt à sacrifier ses week-ends, son temps libre, sa famille pour faire démarrer une entreprise ?
Est-ce que tout le monde est prêt à prendre le risque de travailler dur pour peut-être ne rien gagner ?
Certains veulent la tranquillité, un salaire fixe, partir en week-end et en vacances sans plus penser à rien.
D'autres préfèrent porter sur leurs épaules plus de risques, ils préfèrent se sacrifier pour leur entreprise et profiter plus tard du fruit de leurs efforts et du risque.
Cette notion de "risk reward" (risque-récompense) on ne l'entend jamais dans les arguments de ceux qui défendent les idées de Marx. Pourtant, le risque économique doit être encouragé et récompensé, car il est un des moteurs de l'économie.
Certains diront que l'usure, comme le business, récompense un risque. Ce n'est pas le même risque: l'un est une récompense en cas de succès de l'activité, l'usure est une récompense même si la personne est en difficulté. C'est pour cela que le business est sain et l'usure vile.
Cette confusion entre finance prédatrice et dynamisme entrepreneurial profite au monde de la finance et des banques. Tant que nous serons binaires sans différencier ce qui récompense la prise de risque économique de ce qui récompense l'usure, le monde ne deviendra pas équitable !
C'est quand l'usure se mélange au business que les choses se compliquent. Tous les milliardaires ont recours à la dette pour acquérir des entreprises (et des moyens de production). Certains qui savent leurs employés pressés par des crédits en profitent pour baisser les salaires.
Le sujet est complexe certes, mais il ne faut pas se tromper de combat. Le problème n'est pas le capital, mais l'usure qui lui est attachée, qui est la mère de tous les rendements.
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Le bilan de la #BCE est proche des 8000 milliards d'euros !
Depuis janvier 2015, la BCE crée de la monnaie sans jamais la détruire et ce mouvement s'est accéléré depuis la crise sanitaire.
Avant la crise de 2008, il était tabou d'imprimer de la monnaie à partir de rien sans jamais la détruire . Mais depuis les choses ont changé car il faut sauver l'économie, les banques, les États, le marché de l'immobilier, et la bourse.
Certains vont penser qu'il y a bien des garde-fous à la création monétaire, et que la BCE ne peut pas engraisser une minorité de possédants au détriment des autres.
En réalité, il existe un seul garde-fou, c'est l'inflation, c'est à dire la hausse des prix à la consommation.
Les échanges houleux sur les problématiques de la crise sanitaire nous ont confirmé quelques biais humains :
1/ Le syndrome de l'ange : nous sommes humains, donc forts d'une pensée complexe, faite de nuances. Malheureusement, nombreux d'entre nous sont dans une pensée binaire.
2/ La liberté est le propre de l'homme, son essence. Cependant, notre liberté est en danger car sous couvert de crise sanitaire, des lois de plus en plus liberticides sont décidées, souvent avec le consentement d'une majorité de la population qui est tétanisée par la peur.
3/ L'homme est naturellement porté pour croire en une force qui est plus grande que lui, plus grande que tout. Pour les croyants, cette toute puissance est Dieu, pour d'autres ce serait la vie, la nature...
La crise sanitaire a mis à la lumière du jour une crise de croyance.
1/ Si l'€ numérique est la forme la plus sûre de monnaie, quelle autre forme de monnaie l'est moins ? Sont-ce les € que ma banque commerciale a le pouvoir de créer et que je risque de perdre si tout le système bancaire s'effondre ?
2/ Pourquoi la #BCE plafonne à 3000€ la détention des € numériques par citoyen ? Pourquoi empêcher le citoyen de protéger toute son épargne grâce à cet € numérique ? Pourquoi vouloir laisser le citoyen prendre le risque de tout perdre en cas de faillite du système bancaire ?
Une autre question plus technique mais essentielle : si le taux négatif que la #BCE veut appliquer à mes euros numériques (qui dépassent le plafond de 3000€) est plus bas que le CDS sur ma banque, pourquoi garderai-je des euros dans ma banque ?
Ne craignez-vous pas un bank run ?
Christine @lagarde avoue que la forme la plus sûre de la monnaie est la monnaie centrale. Seules les banques commerciales y ont droit, et nous lorsque nous détenons une pièce ou un billet.
Si l'euro numérique est le plus sûr, cela veut dire que l'€-SG ou l'€-BNP le sont moins.
Donc si nous ne transformons pas nos euros actuels (qui ne sont qu'une reconnaissance de dette de notre banque envers nous) en euros numériques de la banque centrale, nous prenons le risque que notre banque fasse faillite. Pourquoi prendrions-nous ce risque pour rien ?
À moins que notre banque nous rémunère pour ce risque pris, ou que la banque centrale nous impose des taux d'intérêts négatifs.
À suivre de très près cette histoire...
THREAD
Les banques centrales créent de la monnaie pour faire tenir un système qui repose sur la dette, l'effet de levier, et la spéculation !
$20000 milliards depuis la crise #covid !
Les banques centrales ont créé 4 fois plus de monnaie en un an qu'entre leur création et 2008 !
On pourrait se demander pourquoi les banques centrales n'ont pas distribué cette monnaie créée équitablement ? Pourquoi ont-elles injecté cet monnaie créée dans les marchés financiers et non sur les comptes des citoyens ?
Réponse 1 : l'aspect financier
En 2008, les banques commerciales avaient abusé de la création monétaire par le crédit, surtout le crédit immobilier. Cela a créé une crise du crédit, une sorte d'effet boule de neige où les faillites des uns engendrent les faillites des autres.
D'un côté les banques et les multinationales sont sauvées à la moindre secousse par l'État ou la #BCE à coup de milliards d'euros d'argent d'intérêt public, de l'autre les ménages en difficultés sont massacrés à la moindre faiblesse financière.
Un système financier inéquitable !
"En fait on doit proclamer qu'un droit fondamental de l'homme c'est d'être protégé efficacement contre un fonctionnement inéquitable, sinon malhonnête, de l'économie de marchés permis actuellement ou même favorisé par une législation inappropriée."
Maurice Allais #Finance#usure
"Indignez-vous ! Les responsables politiques (sic), économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie."
Stéphane Hessel