Ce mardi, @EmmanuelMacron va détailler le plan d’investissement #France2030, soit des dizaines de milliards € tournés vers des secteurs industriels supposés innovants (des secteurs masculins plus que féminins d'ailleurs) prolongeant le #PognondeDingue versé pendant la pandémie.
Occasion de revenir sur les 240 milliards € d’aides publiques pour le secteur privé, le plus souvent sans conditions écologiques, fiscales et sociales. Est-ce la fin du néolibéralisme ou plutôt le basculement de l’État-providence vers une forme de #CorporateWelfare ?
"Vous avez besoin d’argent, je vous en donne", a répété aux chefs d’entreprise @BrunoLeMaire. Résultat : 240 milliards € en moins de 18 mois. Soit plus de 3 fois le budget de l’Éducation nationale, Jeunesse et Sports, ou presque 6 fois celui de la Transition écologique.
Le "quoi qu'il en coûte" n'était pas un mot en l'air. Pour certains, il illustre même le retour de l'Etat interventionniste. Constater que les robinets sont ouverts ne suffit pas. Encore faut-il savoir qui est bénéficiaire, qui ne l’est pas, dans quel but et à quelles conditions
En recoupant les informations parcellaires disponibles, nous avons pu pointer les contradictions visibles d'un « quoi qu'il en coûte » qui s'est appliqué sans condition à des multinationales du CAC40 versant de généreux dividendes ou supprimant des emplois.
100 % des groupes du #CAC40, qu'ils aient été en difficulté ou non, ont bénéficié et bénéficient encore des aides publiques liées à la pandémie de #Covid19.
Comment se fait-il que 80% du CAC 40 ayant eu recours au chômage partiel (ie supposés ne pouvoir assumer la charge de la rémunération de leurs salariés), ont considéré disposer d’une trésorerie suffisamment conséquente pour verser des dividendes en 2020 et/ou 2021 ? #AlloBercy
Comment se fait-il que 63% des groupes qui ont eu recours au #chômagepartiel, dispositif supposé éviter les suppressions d'emplois, en ont quand même supprimé (30 000 suppressions d'emplois en France) alors que la rémunération des actionnaires augmentait de 22% ?
Comment se fait-il que le #CAC40 ait redistribué à ses actionnaires l’équivalent de près de 140 % des profits réalisés en 2020 et que la rémunération de PDG de groupes sous perfusion d'argent public, a augmenté en moyenne de 10,5% en 2021 par rapport à 2019 ?
Comment se fait-il que le #CAC40 ait dégagé 57 milliards € de profits au 1er semestre 2021 (plus qu'en 2019) et que le secteur privé dans son ensemble ait vu son taux de marge (part des bénéfices dans la valeur ajoutée) augmenter jusqu'au taux vertigineux de 36,1% ?
Les grands groupes sont les grands gagnants de la pandémie (...) : n'est-il pas indécent qu'une partie du secteur privé, et avec lui ses dirigeants et actionnaires, se soient enrichis en période de calamité sanitaire, notamment grâce à l'argent public ?
Aux grands groupes, leurs actionnaires et les plus riches vont les profits tirés de la pandémie. Dans le même temps, les plus précaires et pauvres du pays sont ceux qui ont le plus souffert de la période, et le moins bénéficié des plans d'urgence et de #RELANCE #AlloBercy
La préférence du #CAC40 pour la rémunération "quoi qu'il en coûte" des actionnaires et la suppression d'emplois en France "quoi qu'il advienne" n'est pas nouvelle : + 269% pour les dividendes versés depuis l’an 2000, tandis que -12 % pour ses effectifs.
Contrairement aux affirmations de @BrunoLeMaire & @AgnesRunacher, les bons résultats financiers du #CAC40 d'un jour ne sont pas à l'origine des emplois du lendemain. Plutôt à l'origine des réorganisations et suppressions d'emplois.
Débloquer de l'argent public pour ces grands groupes sans aucune conditionnalité sociale, fiscale ou écologique induit donc un transfert de richesse de l'Etat vers les acteurs privés (entreprises, actionnaires & dirigeants) qui se soustraient à tout objectif d'intérêt général.
Jugez vous-même, depuis 20 ans :
- 65 milliards € d'aides au secteur privé en 2007
- 110 milliards € en 2012
- 150 milliards € en 2019
Soit un bond de 230 % en moins de quinze ans. Presque 7 % de croissance par an en moyenne. #AlloBercy
La pandémie de #Covid19 a accéléré et intensifié ce transfert de ressources publiques vers le secteur privé, avec des transferts pérennisés à long terme (baisse des impôts de production, soutiens structurels, nouveau #Plan2030).
L'argent magique existe, ce sont les entreprises privées qui en profitent. Sans que rien ne soit exigé en retour. Sans agir pour que le monde d’après soit fondamentalement différent du monde d’avant. Sans conditionner l'argent public à la transformation de l'appareil productif.
Par temps de #COVID19, le maquis des aides publiques aux entreprises n'a cessé de s'épaissir : on en compte plus de 2000 aujourd'hui en France. Beaucoup de droits, peu de devoir.
Par son soutien indéfectible et inconditionné, l'Etat a sauvegardé la profitabilité des grandes entreprises, les revenus des actionnaires et des dirigeants et amplifié le détournement des ressources publiques au service de l'accumulation du capital.
A l'Etat-providence qui protège les citoyens face aux risques économiques et sociaux de l'existence, se substitue progressivement un Etat qui vient garantir les intérêts du capital et de ses détenteurs, et réduire les risques et incertitudes intrinsèques à l'activité économique.
A la sécurité sociale pour les salariés, le @Medef préfère la sécurité économique garantie par la puissance publique. Bienvenue dans le #corporatewelfare qui, sous nos yeux, vient progressivement remplacer notre « welfare state ».
En 2021, la part de la richesse nationale consacrée à la dépense publique ne dit rien du projet politique poursuivi. Aujourd'hui, les grandes entreprises et détenteurs des capitaux sont les principaux bénéficiaires de cet interventionnisme public.
(poke @dseux) #AlloBercy
Conditionner ce maquis des aides aux entreprises à des objectifs sociaux, écologiques et fiscaux est sans doute l'un des leviers les plus puissants pour transformer notre appareil productif et le rendre compatibles aux grands objectifs de ce début de 21ème siècle.
IN-CRO-YA-BLE : alors qu'un agriculteur sur 5 gagne moins de 620€ par mois, les dirigeants des coopératives agricoles (1 marque alimentaire sur 3) se versent de 10 à 80000 € par mois
Ces coopératives agricoles représentent 1 marque alimentaire sur 3, rassemblent 3 agriculteurs sur 4 & emploient 190 000 salariés. De #Sodiaal, la plus connue, à #Eureden, elles sont puissantes, opaques et inégalitaires : elles préfèrent rémunérer leurs dirigeants que les paysans
Bref, quand vous achetez des beurres, fromages, laits fermentés, crêpes de #PaysanBreton, dites-vous bien que vous rémunérez grassement les dirigeants de la coopérative @EuredenGroup (ex #Triskalia) plutôt que les producteurs-agriculteurs. (exemple de l'enquête de @bastamedia_)
#France2030
➡️ #30milliards sur 5 ans alliant capitaux privés & publics (à la mode #PIA)
➡️3 à 4 Mds d'argent public dans #PLF2022
➡️promesse : technologies et innovation vont nous sauver
➡️ex : nucléaire + hydrogène d'un côté ; automobile & aéronautique verts de l'autre
Les grands oubliés du plan #France2030 :
➡️les services publics
➡️les métiers du CARE (et généralement les métiers féminins)
➡️la sobriété
➡️la définition et la transformation de nos besoins individuels et collectifs
➡️les #LowTechs
➡️l'innovation sociale et écologique
Bref, le plan #France2030 de @EmmanuelMacron refuse d'ouvrir toute discussion politique et citoyenne sur le contenu des innovations technologiques et des politiques industrielles à suivre
Le triptyque Techs / innovation / marché est son horizon indépassable.
Toutes les données #OCDE montrent que nous travaillons plus que la moyenne européenne. Et que les pays qui travaillent plus que nous (Bulgarie, Pologne, Hongrie, Roumanie etc) sont moins productifs.
"On aurait dû organiser la décroissance de l’extraction, de la combustion et de la consommation des énergies fossiles, mais nous faisons l’inverse : la France est le seul pays européen du G20 à avoir augmenté ces dépenses de soutien aux énergies fossiles depuis l’Accord de Paris"
"Si on veut éviter le réchauffement climatique, on ne pourra pas reposer uniquement sur le libre jeu du marché : il va falloir mettre en place des normes contraignantes, des régulations, des interdictions, des moratoires et démanteler les multinationales des énergies fossiles".
Séisme mondial.
35 chefs d’État & 130 milliardaires (Tony Blair, DSK, rock-stars etc) épinglés dans les #PandoraPapers pour avoir placé des milliers de milliards de $ à l’abri dans les paradis fiscaux : ils volent l'Etat et font sécession pour satisfaire leurs intérêts privés
Et désormais les #PandoraPapers : en moins de 10 ans, ces affaires illustrent combien le système financier international permet et encourage la criminalité en col blanc, en toute impunité.
En pratiquant l'#EvasionFiscale à grande échelle, chefs d'Etat, milliardaires, stars du showbiz piétinent l'intérêt général : ces milliards d'euros détournés sont autant de crèches, d'écoles, d'hôpitaux qui ne sont pas construits, et de politiques climatiques non menées.
Pluie en juillet, courges à gogo !
Ici c'est surproduction : 240kg, c'est un poil trop :-),
Famine, voisins, visiteurs et hôtes vont avoir leur part !
(variétés : longue de Nice, pleine de Naples, sucrine du Berry, muscade, musquée Butternut, potiron red kuri etc.) #Potager
Et 35kg de pastèque à confire également : y a-t-il des jours fériés en octobre prévus pour transformer la surproduction du potager ? On visait 7 à 8 km comme chaque année - la pluie de juillet en a décidé autrement ! #Potager
Derniers plateaux de tomates de l'année sans doute.
Finalement, pour une année à mildiou, ce fut pas trop mal. En tout cas bien suffisant.