Semaine 20, jour 74 au procès des attentats du #13Novembre
La cour poursuit ses interrogatoires d'accusés.
Aujourd'hui, l'accusé Yassine Atar, dans le box.
Son frère, Oussama Atar, commanditaire présumé, fait aussi partie des accusés, mais il est absent, présumé mort en #Syrie
Le LT @franceinter est à suivre sur ce fil @ChPiret fera un compte-rendu d'audience dans le poste 📻
@franceinter@ChPiret La cour d'assises a rouvert l'audience un très court instant. Juste pour constater l'absence d'Osama Krayem, qui boude le box depuis longtemps. Un huissier va lui faire des sommations à comparaître, qu'il risque de refuser, comme il le fait invariablement. #13Novembre
@franceinter@ChPiret Et la cour revient. Le président annonce qu'Osama Krayem refuse de comparaître. L'audience va se poursuivre sans lui mais en présence de ses avocats. #13Novembre
@franceinter@ChPiret Me @NoguerasXavier avocat de Mohammed Amri prend la parole : "Nous sommes inquiets". Amri a été interrogé vendredi. "Le parquet a posé ses questions 13 minutes, les parties civiles pendant plus d'une heure, et nous à 20h, notre client est épuisé pour nos questions" #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier Vendredi, la cour avait d'abord entendu le père puis l'épouse de Mohammed Amri, et c'est vrai que l'interrogatoire de l'accusé avait démarré tard, à plus de 17h. A la fin, Mohammed Amri ne semblait plus en capacité de comprendre les questions de ses avocats. #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier Me @NoguerasXavier demande, d'une voix très calme, et à juste titre, "un équilibre" plus grand. Estimant qu'il y a eu un vrai déséquilibre vendredi. Beaucoup de questions identiques de parties civiles à l'épouse Amri, par exemple. Et donc, interrogatoire tronqué de Amri, en somme
@franceinter@NoguerasXavier Mohammed Amri se lève dans son box, chemise grise, verbe pâteux. Il dit à quel point c'était difficile pour lui d'être interrogé vendredi, après son père et sa femme. Et "je suis arrivé en Belgique à 17 ans, le français, je l'ai appris dans la rue" #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier Sur le banc des avocats de parties civiles, Me Bibal se lève, voix très posée lui aussi. Il dit son attachement à cet équilibre que demande son confrère @NoguerasXavier en défense, mais il dit la difficulté, mécaniquement, avec le nombre de victimes.
@franceinter@NoguerasXavier Me Bilal convient qu'il faut éviter les redites dans les questions des avocats de parties civiles. Les avocats qui sont 300. Mais se sont organisés pour ne pas tous parler. Une vingtaine ont surtout la parole. Souci d'efficacité, dit Me Bilal, mais... #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier ...mais certains avocats, souvent les mêmes, ont du mal à ne pas vouloir personnaliser leur propre question, au mépris parfois du groupe et de ce fameux équilibre que réclame Me @NoguerasXavier #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier A son tour, le PNAT, parquet national antiterroriste dit son attachement à l'équilibre, et un avocat général dit qu'il ne lui semble pas acceptable que de trop longues questions de parties civiles pénalisent la défense d'un accusé. #13Novembre
@franceinter@NoguerasXavier Me Méchin, avocat de l'accusé El Haddad Asufi insiste surtout sur la nécessité de ne pas poser des questions aux témoins comme aux accusés, "de les passer sur le grill" (ce fut le cas vendredi avec l'épouse Amri), et cela a retardé l'interrogatoire de son mari... #13Novembre
Et l'interrogatoire de l'accusé Yassine Atar commence en ce jour 74.
Atar est debout derrière la vitre du box, chemise claire, masque FFP2 sur le nez.
Le président a des questions sur sa conception de l'islam, et lit ses notes... #13Novembre
Le président note que Yassine Atar n'a pas voulu de médecin homme pour la péridurale à l'accouchement de sa femme, ne voulait pas fêter le 1er janvier, "cette fête de kouffars..."
"Alors", interroge le président.
Et Yassine Atar se met à parler.
"D'abord, bonjour." #13Novembre
Yassine Atar dit poliment bonjour au président et aux magistrates de la cour. Et il se met à parler à une allure très vive. Les mots se bousculent. "J’ai entendu dire ici ou là que je suis une pipelette, je sais pas mais je parle beaucoup" #13Novembre
Et ce qu'il tient à dire en premier Yassine Atar : "Je clame mon innocence depuis le 1er jour, j’avais hâte de m’exprimer" #13Novembre
Dans sa chemise de jean gris aux boutons nacrés, Yassine Atar se met à répondre aux questions à 200 à l'heure, et il a réponse à tout. Il note d'abord que le président évoque 7, 8, 9 sms, sur 34 000.
Il se sent injustement attaqué donc sur sa vision de l'islam. #13Novembre
Concernant l'accouchement de sa femme, Yassine Atar affirme que s'il a refusé le médecin pour la péridurale, c'est parce qu'il "avait mauvaise réputation" mais il assure que finalement sa femme "a été accouchée par un homme" #13Novembre
Yassine Atar ajoute : "Et ce jour-là, j’étais stressé, depuis que je suis petit je rêvais d’avoir un fils.
Pendant l’accouchement de ma femme, je suis tombé dans les pommes tellement j’étais stressé". #13Novembre
Autre réponse de l'accusé Atar, qui ne voulait pas que sa femme aille à la piscine, dans un message : "Ma femme est taquine, elle m'a dit qu'elle allait à la piscine O., la justice a condamné cette piscine, y a des connards qui mettent des caméras" #13Novembre
Donc l'accusé Yassine Atar jure qu'il n'interdisait pas à sa femme d'aller à la piscine, ce que font des islamistes radicaux pour des raisons religieuses, dans les piscines mixtes... #13Novembre
Le président évoque aussi des propos sur le maquillage, avec sa soeur, à qui il avait envoyé une vidéo expliquant qu'il ne fallait pas se maquiller, "le maquillage c'est que pour se faire belle devant son mari", mais sans mari, le maquillage ne serait pas nécessaire. #13Novembre
Yassine Atar : "c'est là que je dis ha ha ha !"
Sa défense : c'était de l'humour.
Il n'aurait jamais ordonné à sa soeur de ne pas se maquiller.
Dit-il. #13Novembre
Autre question du président, sur des propos très violents échangés avec sa femme. Yassine Atar assure qu'ils s'aimaient passionnément, "y a pu avoir des invectives mais "j’ai jamais été violent, j’exècre les gens violents" #13Novembre
Yassine Atar explique ensuite qu'ils sont aujourd'hui séparés. Sa femme est venu le voir en prison à Fresnes. "Mais on était mariés depuis 2 ans et demi, on avait un bébé, et du jour au lendemain, je me retrouve dans un dossier terrible, c'est dur pour elle" #13Novembre
Le président passe aux questions sur le compte Facebook. Yassine Atar répond qu'il avait 1500 contacts, et le président lui parle des 3 qu'il a rajoutés (des motards condamnés pour terrorisme). Atar : "Moi on me demande d'être ami, je tape, je suis pas enquêteur, je savais pas"
Parmi ces contacts, Jean-Louis Denis, prédicateur islamiste belge condamné pour propagande et avoir incité des jeunes à partir en #Syrie.
Yassine Atar dit qu'il ne connaissait pas cet homme.
"Jamais envoyé le moindre sms" #13Novembre
Le président poursuit. Cite comme propos : "Belgique de merde". Yassine Atar veut devancer le président "vous m'interrogez sur le 14 novembre ?"
"Le 14, je dis que je m'ennuie. Je pense pas que ce soit le cas des vrais protagonistes du dossier". #13Novembre
Yassine Atar assure : "J’y connais rien à la religion !
Vous allez jamais trouver une apologie à #Daech sur Facebook, c’est impossible !" #13Novembre
Le président parle d'un anasheed extrait de l'Ipadmini.
Yassine Atar : "Je comprends pas, j'utilisais jamais l'Ipad mini !" #13Novembre
Le président parle d'une clé USB sur laquelle on retrouve des tirs d'armes automatiques.
Yassine Atar : "on a trouvé 151 supports chez moi (parmi les clés, ordinateurs, ect.) et on me parle de cette clé USB !"
Il n'a pas d'explication.
"C'est comme pour l'Ipad mini" #13Novembre
Yassine Atar conteste ses accusations. Entre deux phrases, il dit : "je connais pas le dossier par coeur, mais bon". Atar qui parle toujours à une allure ultra rapide continue à avoir réponse à tout, et à tout contester. #13Novembre
D'ailleurs, parmi les 151 supports, beaucoup ne devaient pas être de lui, dit-il. Il dit que certains devaient venir de voitures sans qu'il le sache. Car Yassine Atar vendait des voitures à Bruxelles. Atar et un indéniable bagout qu'on entend ici, à ce #procès13novembre
Le président Périès : "Monsieur Atar, je ne sais pas si vous êtes une pipelette, mais vous parlez beaucoup..."
L'accusé Yassine Atar : "C'est vrai, je vais m'asseoir..."
Le temps que le président lise les PV anciens d'un témoin qui ne viendra pas témoigner à la barre #13Novembre
Le témoin qui disait aux enquêteurs que Yassine Atar, "qui s'intéressait beaucoup aux filles" a changé quand son frère Oussama est rentré d'Irak. "Yassine admirait beaucoup son grand frère". Yassine Atar qui "devenait chiant". #13Novembre
Selon ce témoin, Yassine Atar "ne voulait plus qu'on s'attable avec nos femmes au restaurant", Atar qui s'était marié peu après le retour d'Irak de son frère Oussama Atar. #13Novembre
Le président demande à Yassine Atar de se lever à nouveau, après lecture des PV de celui qui était considéré comme l'un de ses meilleurs amis. Président : "Il décrit le Atar d'avant le mariage et après" #13Novembre
Président : "Avant, vous vous intéressiez pas du tout à la religion, et après vous changez"
Yassine Atar : "Alors, d'abord, j'ai remarqué énormément de contradictions de sa part. Par exemple, en 2014, il dit que j'allais chercher une femme, en 2013 j'étais déjà marié" #13Novembre
Yassine Atar : "Il dit j'ai changé après mon mariage, oui, moi après ça m'intéressait plus d'aller à ses petites soirées, je voulais passer du temps avec ma femme..." #13Novembre
Et Yassine Atar dit que ce témoin a menti, retourné sa veste, "je le considérais comme un frère et il m'a volé mon argent, mon garage au Maroc... Jamais j'aurais imaginé qu'il allait me cracher dessus" #13Novembre
Ce témoin n'aurait fait que mentir, "il m'avait même dit qu'il m'offrait une Rolex, d'ailleurs, je l'ai jamais reçue car je devais la recevoir en mai et je suis rentré en mars..." #13Novembre
Président : "Et quand il dit que vous admiriez Oussama ? "(le grand frère)
Yassine Atar : "On parlait jamais d'Oussama ! Il savait que le sujet était sensible" #13Novembre
Président : "Pourquoi le sujet était sensible ?"
Yassine Atar : "Vous le savez monsieur le président, il m'avait détruit, il avait détruit ma famille"
Oussama Atar qui était parti faire le djihad en Irak. Où il avait été incarcéré dans les années 2000 à la prison d'Abou Ghraib.
Oussama Atar considéré par les enquêteurs comme le commanditaire des attentats du #13Novembre2015
Une magistrate l'interroge sur ses conversations avec son frère Oussama et un de leurs cousins El Bakraoui (les frères El Bakraoui / logisticiens / coordinateurs des attentats du #13Novembre
Yassine Atar : "C'étaient des sujets de discussion tout à fait banaux !" #13Novembre
Et Yassine Atar répète plusieurs fois "banaux", pour "banals". Quelques rires dans la salle d'audience. Et on suspend pour la pause de l'après-midi. #13Novembre
L'audience reprend, avec un témoin à la barre : Mohamed, masque Adidas sur le nez, veste matelassée noire, cheveux gris, 55 ans. #13Novembre
Mohamed travaille dans la police en Belgique. Il est arrêt maladie. Le meilleur ami de Yassine Atar (Zoubeir, dont la cour a lu les PV un peu plus haut). Mohamed a transmis des renseignements, et a été condamné. #13Novembre
Président : "Y avait-il pas un avantage ?"
Mohamed : "Non"
Président : "Attendez, laissez-moi finir la question quand même !" #13Novembre
Et un avocat de parties civiles interroge Mohamed. Et l'avocat de Yassine Atar, Me @raphkempf interroge Mohamed. Et Mohamed, policier en arrêt, ne se souvient de rien. Rien. Et Me Raphaël Kempf note "des erreurs ou un mensonge" concernant Yassine Atar #13Novembre
@raphkempf Et Me @raphkempf s'agace contre ce témoin à la barre qui dit une chose et l'inverse "selon la minute à laquelle on vous pose la question" #13Novembre
@raphkempf Et la cour demande à Yassine Atar de se relever, de répondre aux questions par oui ou non. Mais l'accusé Atar a du mal à ne pas être intarissable, "monsieur le président, excusez-moi, je sais que je parle beaucoup, je vais essayer de faire un effort, mais..." #13Novembre
L'avocat général Braconnay se lève pour poser des questions pour l'accusation. Demande pourquoi Yassine Atar avait le contact d'un homme en lien avec d'autres morts en #Syrie ?
"Il se trouve qu'il travaillait dans la même entreprise que moi", répond Y. Atar. #13Novembre
"Laquelle ?" demande l'avocat général.
"Restauration", répond Yassine Atar qui a expliqué plus tôt qu'il vendait surtout des voitures et avait un garage. #13Novembre
L'avocat général a une question sur cette clé USB sur laquelle on entend des bruits de tirs après les anasheeds.
Le magistrat lui fait remarquer "votre femme a dit qu'elle passait l'écoute quand c'était les tirs"
Yassine Atar : "je croyais qu'elle écoutait le Coran" #13Novembre
Et Yassine Atar répète qu'il n'a jamais fait l'apologie du terrorisme, jamais soutenu l'#EI #13Novembre
Et l'avocat général demande pourquoi il a comparé des policiers à des chiens ?
Yassine Atar : "Ah oui, c’est vrai monsieur le procureur et je regrette. Sur 34 000 messages, il a pu m’arriver de manière extrêmement rare de dire des choses qu’il ne faudrait pas dire" #13Novembre
C'est en fait l'avocat général Lebris qui pose les questions à l'accusé Atar aujourd'hui.
Yassine Atar : "J’ai utilisé un mot d’oiseau et je le regrette, une fois de plus faut pas faire de moi quelqu’un qui avait une haine contre la police. J'avais des amis policiers..." #13Novembre
Yassine Atar se défend de toutes ses forces, clame son innocence en boucle, dit que dans l'enquête belge, on a "tronqué" certains de ses propos, et qu'il est en prison, à tort. #13Novembre
Me Topaloff, avocate de parties civiles, donne son sentiment sur le mariage de Yassine Atar. Elle pense que ce n'est pas le mariage qui l'a changé, mais qu'il s'est marié parce qu'il a changé, plutôt. #13Novembre
Yassine Atar à l'avocate Me Topaloff : "La question a déjà été posée mais je vous réponds avec plaisir !"
Président : "Oui, oui, ça a été posé"
Atar : "Non, non, mais je vous réponds !" #13Novembre
Face à Me Chemal, autre avocat de parties civiles, qui lui réexplique une chose qu'il fait répéter : "Ah, merci c'est gentil !"
Il semble attaché à se montrer poli.
Et maîtrise parfaitement le dossier, le cite beaucoup, dans le détail. #13Novembre
Me Chemla revient sur ce message envoyé à sa soeur, conseil pour faire respecter la prière par les enfants : dix coups de fouet !
Yassine Atar dit qu'il regrette d'avoir envoyé ça, qu'il avait fait une recherche google sur prière et c'est ça qu'il serait sorti... #13Novembre
Yassine Atar dit qu'il regrette.
Et dit aussi : "Ecoutez, je suis pas un détraqué mental !" #13Novembre
Me Chemla insiste sur le fils de Yassine Atar (prénommé Oussama à la naissance avant d'être rebaptisé...), et reprend des propos dans lesquels Atar disait s'en moquer qu'il soit médecin mais surtout nécessaire qu'il soit pieux. L'avocat tique sur le côté pieux... #13Novembre
Et Yassine Atar répond que c'est important à ses yeux "d'être un bon musulman". Point.
Ce qui n'est pas répréhensible aux yeux de la cour d'assises. #13Novembre
Dans ces affaires de terrorisme, les questions autour de la religion sont si souvent épineuses...
Rappelons que le crime jugé n'est jamais de croire en Allah. Les questions sont censées éclairer une éventuelle radicalisation et adhésion aux thèses djihadistes. #13Novembre
Et les esprits s'échauffent. Le ton monte entre l'avocat de la défense Me Mallaoui et le président de la cour, l'avocat reprochant les questions précédentes de la partie civile. #13Novembre
Et Me Fanny Vial, à son tour, s'inquiète d'un "glissement dangereux", entre "concept de radicalisation celui de dangerosité", elle se désole qu'il y ait "ce trouble entre les concepts, trouble maintenu en permanence"
Le président : "Donc, c'était pas une question !" #13Novembre
Le président qui gère la police de l'audience semble surtout s'évertuer ce soir à veiller à ce qu'on pose seulement des questions, et pas redondantes, alors qu'on a reproché en début d'audience de veiller aux redites et temps perdu au détriment des accusés... #13Novembre
Au tour de Me @raphkempf l'un des avocats de Yassine Atar, de poser des questions
"Pourquoi vous aviez demandé à intégrer le QER, quartier évaluation radicalisation ?"
"Depuis le début, je suis animé d'une transparence totale !" #13Novembre
@raphkempf Et même face à son avocat, Yassine Atar ne peut pas s'empêcher de vouloir répondre à la question trop tôt : "J'ai pas encore posé ma question", sourit Me @raphkempf
Yassine Atar : "Ah ? Pardon" #procès13novembre
@raphkempf Me @raphkempf : "Alors, vous avez demandé Monsieur Atar à faire diffuser une vidéo..."
Yassine Atar : "Oh, c'est peut-être pas la peine, monsieur le président !" C'était apparemment une vidéo où il chantait "joyeux anniversaire". Vidéo qu'on ne verra donc pas. #13Novembre
@raphkempf Dans son box, "je suis fatigué" souffle Yassine Atar, qui a donc changé d'avis sur la vidéo comprend-on. #13Novembre
@raphkempf Me @ChStPalais, l'autre avocat de Yassine Atar, semble renoncer à poser des questions face à la fatigue de son client. Il se lève et se rassied. #13Novembre
@raphkempf@ChStPalais@ChPiret@franceinter Et avant de clore l'audience, le président Périès : "il n'est pas question de faire des reproches sur telle ou telle religion, je vois pas en quoi la cour aurait pu à un moment donné déraper, c’est normal qu’on pose ces questions pour savoir à qui on a à affaire" #13Novembre
@franceinter@ChPiret Mohammed Amri est âgé de 33 ans. Il est né au Maroc. Avait décrit une enfance heureuse, lors de son interrogatoire de personnalité il y a quelques semaines. Il est arrivé en Belgique à l'âge de 14 ans, à Molenbeek. C'est là qu'il est devenu copain avec les deux frères #Abdeslam
Jour 71 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui sera interrogé l'accusé Bakkali, qui a déjà été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par une cour d'assises spéciale à Paris lors du procès de l'attentat du #Thalys
LT @franceinter sur ce fil
Et @ChPiret pour les comptes-rendus antenne 📻
Et @ValPSQR aux pinceaux pour les croquis d'audience
@franceinter@ChPiret@ValPSQR La cour a ouvert l'audience quelques secondes, le temps de constater l'absence de l'accusé Krayem, qui refuse toujours de revenir dans son box. Un huissier va lui faire les sommations d'usage. Et l'audience reprendra. #13Novembre
Semaine 19, jour 70 au procès des attentats du #13Novembre
La cour annonce la reprise de l'audience.
L'accusé El Haddad Asufi est guéri du #COVID19
La plupart des accusés portent maintenant des masques FFP2.
L'accusé Krayem, quant à lui, refuse toujours d'être dans le box.
L'audience va donc reprendre sans l'accusé Krayem, mais avec ses avocats.
C'est l'accusé Muhammad Usman qui va être interrogé. Ce Pakistanais semblait programmé pour faire partie des commandos du #13Novembre2015. Il a quitté la #Syrie avec deux kamikazes du Stade de France.
Arrêté en Grèce, sur la route des migrants, Usman a été retardé. Et il a finalement stoppé son voyage en Autriche, où il a été interpellé en décembre 2015, sans être passé à l'acte.
Son interrogatoire aura lieu aujourd'hui en présence de son interprète. Il parle ourdou.
Jour 67, semaine 17 au procès des attentats du #13Novembre
La cour doit entendre aujourd'hui l'accusé Osama Krayem, qui ne vient plus dans son box depuis fin novembre. Sauf à la reprise, en janvier 2022, où il a été amené de force. Aujourd'hui, il est là mais devrait se taire.
L'accusé Krayem, considéré comme un cadre de l'#EI, parmi les accusés, a désormais décidé d'exercer son droit au silence à ce procès #13Novembre selon son avocate, Me Durand-Poincloux @LezardLeon
@LezardLeon Elle avait lu une lettre il y a quelques jours dans laquelle il expliquait sa position. L'audience ouvre. Jour 67. Président : "Monsieur Krayem, c'est bien d'être venu. Est-ce que vous avez une déclaration à faire ?" #13Novembre
Me Eskenazi, autre avocat de Abrini : "Je souhaite à la cour mes meilleurs voeux, ceux de bienveillance envers les accusés et leurs conseils !" Et Me Eskenazi souligne que même des présidents insultent... et il prend exemple sur de récents propos de #Macron... #13Novembre
Me Eskenazi dit qu'il a une liberté de parole : "si je dis "mais il m'emmerde le président, et je reprends les propos présidentiels, ça me regarde"... #13Novembre
Le président Périès hésite à verser aux débats ces fiches incidents, voudrait que le procès #13Novembre, invite juste les accusés à surveiller leurs propos dans le box et leur comportement en cellule...