Me Eskenazi, autre avocat de Abrini : "Je souhaite à la cour mes meilleurs voeux, ceux de bienveillance envers les accusés et leurs conseils !" Et Me Eskenazi souligne que même des présidents insultent... et il prend exemple sur de récents propos de #Macron... #13Novembre
Me Eskenazi dit qu'il a une liberté de parole : "si je dis "mais il m'emmerde le président, et je reprends les propos présidentiels, ça me regarde"... #13Novembre
Le président Périès hésite à verser aux débats ces fiches incidents, voudrait que le procès #13Novembre, invite juste les accusés à surveiller leurs propos dans le box et leur comportement en cellule...
Ton posé, Me Méchin : "Messieurs les gendarmes de l'escorte, vous n'avez pas à retranscrire ce que je dis à mon client" #13Novembre
Et pendant que plusieurs avocats de la défense plaident le droit à parler librement à leurs clients, un bébé pleure au fond de la grande salle d'audience, dans les bras de sa maman, survivante du #13Novembre
Me Nogueras, avocat de Mohammed Amri, estime qu'on ne peut pas estimer que c'est un problème de discipline quand son client "pisse dans sa cellule", "on peut se dire qu'il y a un problème technique". #13Novembre
Président : "Tout à fait, je n'en ai même pas parlé, car j'ai considéré que c'était intime".
Le président Périès salué pour autoriser des pauses "toilettes" dès qu'un accusé à ce procès #13Novembre
Me Nogueras semble dire que les escortes de gendarmes devraient faire pareil.
Me Ronen, avocate de Salah #Abdeslam se lève pour demander aussi le respect du principe du contradictoire, et de confidentialité entre les accusés et leurs avocats. #13Novembre
Le président clôt le débat : "Le plus important, c'est que tout se passe bien dans le box".
Au fond de la salle, on entend toujours les petits bruits, presque imperceptibles mais très émouvants, que fait le bébé dans les bras de sa maman, survivante du #13Novembre
Président : "On va avancer. Je verse aux débats le rapport d'expertise rendu le 10 janvier". Rapport qui dit que "M. #Abdeslam a présenté un #Covid ayant débuté le 24 décembre 2021, toux sèche le 3 janvier". Désormais "toux irritative banale, lien avec allergie". #13Novembre
Président continue la lecture du rapport d'expertise : "M. #Abdeslam est parfaitement apte reprendre les audiences". A part cette toux irritative banale, et une "asthénie modérée", pas de stigmates du #Covid. "Et la levée de l'isolement était possible depuis le 3 janvier"
"A fortiori le 11 janvier 2022, l'isolement de M. Salah #Abdeslam n'est en aucun cas recommandé. Il était parfaitement apte sur le plan sanitaire dès le 3 janvier", insistent les experts médicaux, une pneumologue et un infectiologue. #13Novembre
Le président lit encore : "Aucune mesure particulière, respect des mesures barrières mais indépendamment de l'infection". Salah #Abdeslam n'est plus contagieux au #COVID19
Rien ne s'oppose sanitairement au procès #13Novembre
Président lit les conclusions : "M. #Abdeslam est actuellement guéri". Le magistrat ajoute : "tant mieux". Puis "ce rapport peut rassurer tout le monde sur cette absence de contagiosité, qui était déjà évidente jeudi".
L'audience du procès #13Novembre peut donc se poursuivre.
Président : "Donc, ce côté-là est réglé. Bon, Monsieur Abrini, si vous voulez bien vous lever s'il vous plaît. Alors, on va commencer par vous, par le début de cet interrogatoire pour une période jusqu'à août 2015" #13Novembre
Mohamed Abrini, cheveux bruns courts, petite barbe courte sous son masque chirurgical bleu, chemise à carreaux blancs et bordeaux. Il est debout dans le box. Se tourne vers le gendarme derrière lui. Il demande au président : "le gendarme, il peut rester assis non ?" #13Novembre
Le président dit que non, consignes de sécurité, le gendarme va rester debout. Le président qui annonce que les trois témoins qu'on devait entendre ne viendront pas. Son ex-petite amie a décliné, même en visio. Sa mère aussi refuse de venir. Ainsi qu'un homme. #13Novembre
Le président lit une lettre de l'ex petite amie : "Je me sens pas capable de témoigner, ça me déprime, je veux qu'on me laisse tranquille"
Samia Maktouf, avocate de victimes, demande si on ne peut pas l'obliger à venir ?
Président : "Non, pas avec un pays étranger" #13Novembre
Président : "Alors commençons M. Abrini, on va aborder votre vision de la religion". Et il l'interroge sur Chakib Akrouh, l'un des terroristes du #13Novembre, membre du commando des terrasses.
Accusé Abrini : "Tout ce que je peux vous dire, c'était un habitant de mon quartier. Je ne peux rien vous dire de plus. Je ne l'ai pas vu avant son départ en #Syrie#13Novembre
Accusé Abrini sur l'accusé Lachraaoui (artificier des attentats du #13Novembre) : "Je l'ai vu à Raqqa". Mais avant, non, il habitait pas Molenbeek. #13Novembre
Accusé Abrini sur Abdelhamid Abaaoud, coordonnateur des attentats du #13Novembre et membre du commando des terrasses : "Je le connais depuis 20 ans, je pense, je connais sa famille, son père était un commerçant"...
Accusé Abrini sur Brahim Abdeslam : "C'est un proche, un voisin , je le connais depuis pas mal d'années, j'étais en prison quand il est parti en #Syrie, c'est des choses qu'on peut vérifier" #13Novembre
Président : "Vos dates d'incarcération ?"
Abrini : "Je pourrai pas vous les donner comme ça, je suis allé tellement de fois en prison !" #13Novembre
Abrini qui dit avoir été proche aussi de l'accusé Dahmani, co-accusé resté incarcéré en Turquie, lui aussi était allé en #Syrie #13Novembre
Président : "Et Bilal Hadfi ?" un des kamikazes du Stade de France.
Abrini : "Je le connais pas, je l'ai vu quelques jours avant les attentats du #13Novembre"
Abrini : "Moi-même quand je suis parti (en Syrie), je l'ai dit à une ou deux personnes, même pas"
Mohamed Abrini parle d'une voix calme, posée, il regarde le président, une main à la barre, une autre derrière le dos. #13Novembre
Le président parle à Abrini de son petit frère Souleymane, qui était parti le premier en #Syrie, avec Abaaoud. Il est mort là-bas. C'est pour voir sa dépouille que Mohamed Abrini serait parti en Syrie, ce qu'il a dit durant l'enquête, il n'en a pas encore parlé ici. #13Novembre
Accusé Abrini sur Salah #Abdeslam : "c'est mon voisin, sa maison, elle est collée à ma maison depuis plus de 20 ans, c'est quelqu'un qui a travaillé beaucoup qui était respecté avec les gens" #13Novembre
Interrogé sur d'autres accusés, Abrini dit sur l'accusé Chouaa : "la personne la plus clean que je connais" #13Novembre
Accusé Abrini : "Moi, pour moi, je suis pas radical. Après, pour d'autres, je suis radical. Je sais pas moi, y a peut-être des endroits dans le monde où on pratique l'islam, comme l'Arabie saoudite, vous allez trouver ça bizarre, pour moi c'est l'islam normal" #13Novembre
Président : "La charia ?"
Accusé Abrini : "Pour moi, c'est la loi divine, elle est au-dessus de la loi des hommes. Si j'étais un homme libre, j'irais vivre dans un pays où il y a la charia" #13Novembre
Abrini : "Le djihad, ça fait partie de l'islam. Pour moi, il y a toujours eu des #EI, Etats islamiques. Le premier par le prophète Mohamed. Ça aurait été bien que des historiens viennent en parler". #13Novembre
Abrini : "Y a des gens qui veulent vivre selon la loi de Dieu, et aujourd'hui, moi je peux comprendre que des gens partent avec leurs familles pour aller vivre dans des endroits comme ça".
Le président : "ça c'est la hijra" (l'émigration en terre musulmane" #13Novembre
Président : "Mais l'#EI ?"
Abrini : "C’était une guerre de conquête. Ils avaient un territoire grand comme Grande-Bretagne. Je veux bien qu’on essaye de me tailler un costume plus grand que mes épaules, mais moi, je suis pas un cadre de l’#EI". #13Novembre
Abrini : "Ecoutez, dans la religion, y a plein de hadiths, des récits qui disent : ne mourez pas avant de prêter allégeance à un califat". #13Novembre
Abrini : "Ça aurait pu être quelque chose de bien, y a eu beaucoup de cjoses de bien avec EI
Mon petit frère il est mort là bas mais je suis fier de lui". #13Novembre
Le président note que beaucoup de témoins ont dit que Mohamed Abrini avait changé après la mort de son petit frère Souleymane en Syrie, "est-ce que c'est vrai ?"
Abrini : "Avant, j'étais pas pratiquant, je pratiquais ma religion, c'est tout" #13Novembre
Le président cite des propos de l'ex compagne : avant, il buvait, ne priait pas, puis il est allé à la mosquée, a-t-elle dit. Après la mort du petit frère. #13Novembre
Abrini : "Il a été la cause de ma..."
Président : "Radicalisation ?"
Abrini : "Non, il m’a guidé, il a été mon repentir, moi j’étais loin de tout ça, après on se pose un tas de questions, sur le but de l’existence, qu’est-ce qu’on fout sur ce caillou perdu ?" #13Novembre
Le président lit des conversations entre Abrini et son ex compagne.
Abrini : "Excusez-moi M. le président, je veux bien que y ait des enquêtes, mais c’est ma vie privée entre moi et cette femme"
Président : "C’est pas pour citer des conversations intimes" #13Novembre
Le président interroge sur des vidéos #EI
Abrini: "Faut se remettre dans le contexte, chaque jour, y avait des vidéos qui sortaient. Comme les jeunes aujourd’hui, ils regardent Netflix".
Ils regardaient ces vidéos chez Chouaa : "son appartement, c’était une maison de quartier"
Abrini : "Le djihad il fait partie de l’islam. Moi le Coran, je le prends en entier. Dans le Coran y a écrit, vous pouvez vous défendre"
Président : "Ah ? Et ça va jusqu’où ?"
Abrini : "C’est le devoir de protéger les opprimés" #13Novembre
Abrini : "C’est un un devoir pour tout Musulman d’aller faire le djihad" #13Novembre
Président : "C'était quoi ces vidéos ?"
Abrini : "Pour vous, y a que des vidéos d'exaction. Mais
y avait des vidéos sur des construtions d'école..." Il cherche des exemples, peine, lâche : "Faut déconstruire votre imaginaire !" #13Novembre
Abrini : "L’#EI n’a pas fait que des vidéos d’exaction" #13Novembre
L'accusé Abrini interrogé sur un testament retrouvé après les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles : "Quelques jours avant les attentats, on nous a demandé de faire un testament et moi j’ai singé, j’ai recopié ce qu’il y avait dans les PC, dans les cahiers" #13Novembre
Abrini : "Ça devait se faire en un jour (les testaments), moi j'ai recopié, fait copié-collé, je sais pas comment vous appelez ça" Il dit que c'est dans le dossier de Bruxelles. Aussi dans celui du #13Novembre, note le président, ça a été versé au dossier...
Abrini : "Fallait faire un seul procès pour les deux attentats, vous savez que c'est la même cellule qui a fait et donc voilà !" #13Novembre
Président : "Mais est-ce que vous le pensez vraiment ? (les mots dans le testament). Est-ce que c’est un héros celui qui se fait exploser pour tuer les kouffars ?"
Abrini élude, puis : "Ecoutez, ceux qui se sont faits exploser, c’est une réponse aux bombardements" #13Novembre
Abrini : " à défaut d’avoir un soldat tué sur place, on fait des attentats". Attentats contre bombardements. #13Novembre
Abrini : "Moi je suis pas capable de le faire, me faire exploser pour aller tuer des gens, après ceux qui ont fait ça... Les attentats, c’est une réponse à une violence, voilà, c’est tout ce que j’ai à dire" #13Novembre
Abrini : "Faut reconnaître, avoir un peu de bon sens, les choses dégueulasses ne viennent pas que d’un seul camp"
Le président demande si ça justifie de tuer sur une terrasse ? #13Novembre
Abrini : "C’est pas une question de justifier, bien avant que la France ait bombardé, y avait déjà des frappes de drones" #13Novembre
Président : "Mais ces personnes ne sont pas en guerre"...
Abrini : "Partir en #Syrie pour aller défendre des innocents, puis revenir tuer des innocents parce que c’était des innocents... Dans mon cerveau, à un moment, ça cale" #13Novembre
Le président parle des "choses dégueulasses de #EI", les décapitations.
Abrini : "Les décapitations, ça se faisait aussi en France M. le président"
Président : "Ah bon ?"
Abrini : "Vous avez coupé la tête de votre propre roi !"
Président : "C'est pas la même période" #13Novembre
Le président lit les PV de l'ex petite amie qui ne viendra pas.
"Monsieur Abrini, levez -vous, est-ce que vous êtes lunatique ?"
Il ne comprend pas le mot. Le président explique.
Abrini : "Je sais pas quoi vous répondre, je suis pas lunatique", il a du mal à le dire. #13Novembre
Abrini : "Votre ex dit un jour il est noir, un jour il est blanc, il est lunatique sur #EI.
Abrini : A ma sortie de prison, beaucoup de gens avec qui j'ai grandi sont partis là-bas, j'étais pas lunatique, j'allais partir", en #Syrie #13Novembre
Président : "On est en novembre 2014 et vous vouliez partir ?"
Abrini : "J'ai vu sur la photo le corps de mon petit frère avec une balle dans la tête. Je voulais partir pour aller le voir" #13Novembre
La première assesseuse l'interroge sur le départ de son frère en #Syrie, pendant que Abrini est en prison. Au début, il se dit "ouais c'est bien, il va aider des gens", dit qu'à l'époque, il y avait des médecins qui allaient en Syrie ! #13Novembre
La magistrate cherche à comprendre le basculement. Elle lit un extrait de l'ex petite amie : automne 2014, il lui impose le voile pour sortir de chez elle.
Abrini : "Ben, je suis passé de quelqu'un qui pratiquait pas du tout sa religion, à quelqu'un qui pratiquait" #13Novembre
Abrini : "Je pense que l’islam tel qu’il a été enseigné et pratiqué par le prophète est pas compatible avec la démocratie. Pour vous, un homme qui puisse avoir trois femmes c’est chelou. Pour vous y a même des polémiques avec le halal". #13Novembre
Magistrate : "On parle pas de halal, on parle de partir en #Syrie"
Et Mohamed Abrini coupe court à la suite car elle cite des messages de son ex petite amie. #13Novembre
Abrini : "Je vous ai interrompu madame, parce que c’est des sms entre moi et Nawel. J’estime que c’était du ressort de la vie privée, des sms entre moi et mon ex compagne, je ne répondrai plus, voilà" #13Novembre
La magistrate essaye de comprendre pourquoi dans le testament, censé être un copié-collé selon ce que Abrini a dit, pourquoi alors il personnalise en parlant de son petit frère Souleymane.
Abrini fait mine de pas comprendre puis : "ah voilà j'ai compris où vous vouliez en venir"
Abrini qui martèle : "On peut faire un copié-collé à un moment et personnaliser ailleurs, c'était pour ma famille", ce testament. #13Novembre
La 2e assesseuse l'interroge sur ses frères et soeurs, qu'elle dit "radicalisés" dans le dossier. Abrini : "Mes soeurs, elles portent le voile depuis qu'elles sont toutes petites", l'une est partie en Arabie saoudite avec sa famille. #13Novembre
Une autre magistrate l'interroge sur le choix de #EI, est-ce que en faisant allégeance il accepte tout, le viol de Yézidies, ect ?
Abrini : "Dans toutes les histoires de conquête, quand les hommes étaient vaincus, les femmes mises au marché..." #13Novembre
Abrini : "Certains disent viols, d'autres, les historiens, de projets de natalité..." Il cite Napoléon ou Alexandre Le Grand, dit "quand c'est des histoires comme ça, ça vous fascine mais les Musulmans..." #13Novembre
Abrini dit qu'il prend tout ce qui était dans #EI, "c'est comme l'Histoire de France avec ses pages sombres et lumineuses" #13Novembre
L'audience reprend avec les questions d'un avocat général du PNAT. Qui lui demande si vraiment il ne connaît pas Chakib Akrouh ? Parce qu'il a dit l'inverse durant l'enquête. Abrini secoue la tête et répète qu'il ne connaît pas Akrouh, sauf de vue. #13Novembre
L'avocat général : "votre frère part en Syrie le 7 janvier 2014, à quelle époque vous voyez les photos/vidéos du groupe dans lequel était votre frère ?"
Abrini : "à ma sortie de prison" #13Novembre
L'avocat général l'interroge sur la vidéo dans laquelle Abaaoud traîne des cadavres.
Abrini : "Tout le monde en parle, je l'ai jamais vue !"
Avocat général : "Elle a été diffusée à l'audience !"
Un jour où Abrini boudait le box.
Il assure ne l'avoir jamais regardée avant.
L'avocat général lui demande à quelle date il a prêté allégeance à l'#EI ?
Abrini : "Monsieur, c'est un détail, je pourrais pas vous répondre."
Avocat général : "Avant ou après votre sortie de prison ?"
Abrini : "Après", il refuse d'être plus précis. #13Novembre
Me Topaloff, avocate de victimes, l'interroge sur sa colère quand son petit frère Souleymane parti en #Syrie Abrini : "Je ne connaissais rien", ajoutant que s'il avait mieux connu l'islam début 2014, il aurait validé ce choix pour le djihad. #13Novembre
Me Topaloff lui demande ce qu'il pense de Abaaoud qui a enlevé son petit frère de 13 ans pour l'emmener en #Syrie ?
Abrini n'en pense rien.
Me Topaloff : "Vous ne condamnez pas ?"
Abrini : "Non" #13Novembre
Me Topaloff veut comprendre le basculement. A-t-il parlé avec ses amis à sa sortie de prison ?
"Mes amis ils étaient tous en #Syrie "
Avocate : "Ah non, pas les frères #Abdeslam " #13Novembre
Elle cherche à le faire parler de la religion, sa vision différente de celle de ses parents. Elle lui rappelle que son père était contre le départ de Souleymane en Syrie, et estimait que Mohamed fréquentait les "barbus" et s'en inquiétait.
Abrini : "c'est normal" #13Novembre
Abrini à Me Topaloff : "vous les avez écrites vos questions ?"
Avocate : "Non, regardez, pourquoi vous me dites ça ?"
Et elle n'a plus de questions, et Me Maktouf se lève. #13Novembre
Me Samia Maktouf : "Vous dites que vous n'aviez jamais lu le Coran avant le décès de certains de vos amis et de votre frère. Vous avez dit à ma consoeur que vous avez lu des livres. Pouvez-vous en citer des livres, des auteurs ?" #13Novembre
Abrini : "Avant de vous répondre madame Maktouf, j’ai une question à vous poser, est-ce que vous avez des pouvoirs divins, connaître le contenu des poitrines, sonder les coeurs ? Je ne vais répondre à aucune de vos questions parce que vous me dégoûtez !" #13Novembre
Président : "Oh, c'est pas très bien ça"
Abrini à l'avocate : "Vous êtes allés dire aux hyènes, les médias, que j’étais imperméable à la douleur des victimes... #13Novembre
Président : "Bon, là, ça prend une autre tournure, répondez à la question factuelle !"
Abrini : "Je ne répondrai à aucune question...
Moi, ça m’a blessé" #13Novembre
Abrini : "Entendre des gens se plaindre pendant deux mois à la barre"...
Sur les bancs des parties civiles, exclamation choquée.
Et Abrini poursuit : "et dire ensuite pas d’empathie, je suis désolé, moi ça me casse les couilles" #13Novembre
Abrini qui dit encore : "Moi j'étais pas le #13Novembre, j'ai tué personne"
Me Marie Violleau demande qu'on comprenne pourquoi Abrini ne veut pas répondre à Me Maktouf. @samiamaktouf se dit "fière de dégoûter quelqu'un qui me considère comme une apostate" #13Novembre
@samiamaktouf A une autre question d'avocat, Abrini : "A un moment donné dans ce procès, on était aux constatations. Les émirs aussi ils en font des constatations,
au lendemain des bombardements, des corps, dans les débris, des corps d'enfants. La réponse, c’est les attentats". #13Novembre
A une autre question encore, il dit : "Y a des vétérans du djihad, vous leur dites en 2014, de faire un attentat en Europe, ils vont pas le faire, on est pas des robots" #13Novembre
Me Reinhart : "Vous avez dit que vous avez entendu des parties civiles venir se plaindre"
Abrini : "Ce sont des plaintes, des pleurs, vous avez entendu comme moi..."
"Cette main-là, elle n'a tué personne, ce cerveau-là, il n'a rien commandité", il montre son cerveau avec sa main.
Me Reinhart lui demande quels livres il lit en prison.
Abrini : "Je lis le Coran, des livres de sciences, d'histoire, je lis de la poésie" #13Novembre
Abrini : "Moi pour moi, l’islam est la vraie direction à suivre, je vous cite un verset du Coran"
Une avocate de victimes : "Pour tout le monde ?"
Abrini : "Oui, le messager de Dieu il a été envoyé pour tout le monde, après on est libre de croire ou ne pas croire" #13Novembre
L'avocate : "Et si on ne croit pas ?"
Abrini : "Ben certains iront en enfer et d’autres au paradis, tous ceux qui croiront seront sauvés" #13Novembre
Un avocat de victimes demande ce qu'il a à dire aux victimes ?
Silence. Puis Abrini : "c'est une drôle de question, elle est difficile, j'avais pas prévu, je sais pas..." #13Novembre
L'avocat insiste et Abrini finit par dire : "Ce que je peux leur dire c’est que c’est vraiment triste ce qui leur est arrivé, bien entendu, je pense qu’ils ont été doublement victimes, et de la politique étrangère de la France et de la politique étrangère de l’#EI" #13Novembre
L'avocat, Me Mathieu Riberolles : "Vous avez autre chose à leur dire ?"
Abrini : "Euh, non, j’ai rien d’autre à dire" #13Novembre
Me Riberolles : "Est-ce que vous condamnez aujourd'hui les attentats de Paris ?
Abrini : "Vous savez, c’est une vraie question de BFM TV ça ! C’est pas on condamne ou pas, c'est qu'est-ce qu'on fait pour que ça ne se reproduise plus ?" #13Novembre
Abrini : "Vous allez mieux dormir si je condamne ?"
Et il ne condamne pas. #13Novembre
Abrini : "Je me serais jamais imaginé un jour me retrouvant dans un box avec Salah pour de tels faits" #Abdeslam#13Novembre
Me Eskenazi, avocat d'Abrini depuis presque 6 ans, se lève : "lorsque je vous rencontre en avril 2016, j'ai l'impression que vous n'auriez pas pu tenir ces propos ? Les livres d'histoire, ect. Le 12 novembre, vous auriez pu tenir ces propos ?"
Abrini : "non" #13Novembre
Me Eskenazi veut savoir s'il a appris.
Abrini : "pendant les 5 mois de cavale, j'ai beaucoup appris..."
L'avocat ne semblait pas s'attendre à cette réponse.
Abrini précise : "quand j'étais en planque..." #13Novembre
Et c'est la fin des questions. Plus d'autre question. L'interrogatoire de Mohamed Abrini se poursuivra demain. #13Novembre
Semaine 17, jour 65 au procès du #13Novembre. La cour doit interroger l'accusé Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau", pour celui qu'il portait le jour des attentats de Bruxelles, poussant sa bombe à Zaventem. Il a accompagné les commandos parisiens le 12 novembre, et est reparti.
La cour doit d'abord se prononcer sur la reprise de l'audience, qui avait été suspendue avec demande de contre-expertise la semaine dernière, Salah #Abdeslam étant toujours positif au #Covid19. Selon les informations de @franceinter, il est en état d'assister à l'audience.
Semaine 14, jour 55 au procès des attentats du #13Novembre.
Un enquêteur belge revient à la barre.
Dans le box, il manque encore des accusés.
Les bancs des parties civiles sont assez vides.
L'audience n'a pas encore repris.
La cour arrive.
Le président : "Alors nous avons aujourd'hui quatre refus de comparaître, de la part des messieurs #Abdeslam, Abrini, Ayari et Krayem. Bien, donc l'audience est à nouveau suspendue". La cour envoie l'huissier faire les sommations à comparaître. #13Novembre
Jour 54 au procès des attentats du #13Novembre.
Encore cinq accusés qui refusent de comparaître : les accusés #Abdeslam, Abrini, Ayari, Bakkali et Krayem. La cour envoie l'huissier pour les sommations à comparaître et constater leur refus, comme le veut la procédure.
Retour de l'huissier. "Merci madame l'huissier", dit le président Périès : "Bien, refus de comparaître, je passe outre l'absence des 5 accusés". Et l'audience reprend avec leurs avocats. Jour 54. #procès13novembre
Jour 53 au procès des attentats du #13Novembre
La cour va entendre l'enquêteur belge qui était déjà en visio hier. Aujourd'hui il va parler de Oussama Atar, commanditaire présumé mort en #Syrie. On va aussi parler de ses cousins, les frères Bakraoui, "opérationnels" en Belgique.
Jour 52 au procès des attentats du #13Novembre.
D'autres enquêteurs belges entendus aujourd'hui.
Sur le commanditaire présumé Oussama Atar, présumé mort en #Syrie.
Et les accusés Osama Krayem et Sofien Ayari.
Dans le box, encore des accusés qui refusent de comparaître aujourd'hui
Le président Périès annonce que Salah Abdeslam et Mohamed Bakkali sont à "la souricière", et les accusés Krayem et Abrini en "salle d'attente". La cour envoie un huissier pour constater le refus de comparaître de ces 4 accusés. #Procès13Novembre
Aujourd'hui, l'accusé Sofien Ayari comparaît à nouveau après trois jours d'absence.
Quant à Farid Kharkhach, qui voulait ne plus comparaître hier se disant très fatigué, il est ce matin dans son box, et discute avec un co-accusé. #Procès13Novembre
Semaine 13 au procès des attentats du #13Novembre.
Toute la semaine, des enquêteurs belges en visio.
En ce jour 51, cinq accusés refusent encore de comparaître : Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Sofien Ayari, Osama Krayem, Mohamed Bakkali.
En ce jour 51, on doit parler d'Abrini.
Le président Périès a fait constater ce refus par huissier, et l'audience peut démarrer, même sans ces accusés-là, mais en présence de leurs avocats pour les représenter. #Procès13Novembre
Le président qui précise qu'au vu des mauvaises nouvelles sanitaires, le port du masque est plus que jamais obligatoire. Même pendant les questions des avocats, qui l'ôtaient jusqu'alors le temps de leurs questions. #Procès13Novembre