Sophie Parmentier Profile picture
Feb 9 140 tweets 91 min read
Jour 79, semaine 21 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, la cour doit interroger l'accusé Salah #Abdeslam. Il sera interrogé pour la première fois sur la religion, et sa radicalisation, et son parcours jusqu'à l'été 2015 notamment.
Il vient d'entrer dans le box.
Un gendarme a enlevé les menottes de Salah #Abdeslam, qui porte une chemise blanche et un manteau noir. Masque clair sur le nez, barbe brune qui dépasse. Il est en train de discuter avec ses avocats, Martin Vettes et Olivia Ronen.

LT @franceinter sur ce fil
@ChPiret à la 📻
@franceinter @ChPiret @ValPSQR est revenu du procès #Maelys pour croquer l'audience de ce jour pour @franceinter
Dessins d'audience de Valentin Pasquier à suivre sur le web.
@franceinter @ChPiret @ValPSQR Vous pouvez retrouver ici le compte-rendu web @franceinter de @ChPiret au jour 78. L'accusé Sofien Ayari a expliqué son départ en #Syrie en 2014. Il a parlé avec une certaine sincérité. Touché par le témoignage d'une maman endeuillée. "Elle ressemble à ma mère" a dit Ayari.
@franceinter @ChPiret @ValPSQR Même si Ayari a refusé de dire quelle était sa mission précise le #13Novembre et le nom du commanditaire, sa parole semblait en grande partie sincère. Il a répété qu'il "assumait" son choix de partir en #Syrie avec #EI, malgré des regrets pour ses parents.
franceinter.fr/justice/proces…
@franceinter @ChPiret @ValPSQR La cour ouvre cette audience.
Jour 79.
Interrogatoire de Salah #Abdeslam.
#13Novembre
@franceinter @ChPiret @ValPSQR En fait, la sonnerie a retenti, mais "l'audience n'a pas repris, on est dans une phase hybride, un accusé refuse de comparaître, et un autre est en train d'arriver". Audience suspendue.
#13Novembre
On envoie l'huissier sommer Krayem de comparaître, mais il est peu probable qu'il accepte. Krayem est revenu dans le box hier écouter l'accusé Ayari. Mais il a continué à exercer son droit au silence quand le président lui a posé une question.
#13Novembre
La cour revient. L'audience reprend. Président : "Bien, alors, Monsieur Krayem refuse de comparaître. Je passe outre. Et nous avons une nouvelle interprète en anglais."
#13Novembre
Me @NegarHaeri avocate de Mohammed Amri se lève pour dire qu'elle a versé un document aux débats. Elle lit un compte-rendu de la police de Molenbeek. Café Les Béguines. Café des frères #Abdeslam. La police relevait surtout le trafic de stupéfiants.
#13Novembre
Le président annonce que les témoins attendus aujourd'hui, la mère, la soeur et l'ex-fiancée de Salah #Abdeslam "ne viendront pas".
#13Novembre
Président : "Bien, Monsieur Salah #Abdeslam, veuillez vous lever s'il vous plaît, mettez-vous devant le micro. Alors, vous avez fait un certain nombre de déclarations à cette audience après 5 ans de silence devant les juges d'instruction, c'était votre droit"
#13Novembre
Et le président rappelle ce qu'a dit Salah #Abdeslam à cette audience : qu'il avait "délaissé toute profession pour devenir un combattant de #EI", s'en remettait "à la justice d'Allah", et avait dit qu'il regrettait les victimes musulmanes. #13Novembre
Avant même la 1ère question, Salah #Abdeslam veut prendre la parole. Faire une première déclaration.
Abdeslam, debout, chemise blanche, barbe noire qui dépasse du masque clair : "Je vous avoue que j’hésite encore à savoir si le dois répondre aux questions ou pas".
#13Novembre
Salah #Abdeslam demande à faire une déclaration spontanée, "et après peut-être ça ira mieux".
Et il déclare, debout dans son box : "Je tenais à dire aujourd’hui que je n’ai tué personne, et je n’ai blessé personne, même une égratignure je l'ai pas faite"
#13Novembre
Et Salah #Abdeslam ajoute : "C’était important pour moi de dire ça". Et il cite Voltaire. "Car depuis le début de cette affaire, on n’a cessé de me calomnier. “Calomniez, calomniez" conseillait Voltaire, il en restera toujours quelque chose".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Ça pour moi, c’était important de le dire monsieur le président"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Ensuite, je constate dans les affaires de terrorisme que les peines qui sont prononcées sont extrêmement sévères à l'égard de personnes qui parfois n’ont pas tué. Je comprends que la justice veuille faire des exemples de moi, d’autres personnes"
#13Novembre
Salah #Abdeslam poursuit : "Mais on envoie aussi un autre message. A l’avenir, quand il y aura un individu qui va se retrouver dans un métro, un bus ou ailleurs avec une valise d’explosif de 50 kg"... 1/2
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Quand il y aura un individu avec une valise d’explosif de 50 kg et qu’au dernier moment, il va se dire qu’il veut faire marche ailleurs, cet individu saura qu’il n’aura pas le droit de penser ça parce qu’on va le pourchasser, l’humilier". 2/2
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Cet individu saura qu'on lui pardonnera pas".
A travers ces mots, il sous-entend que lui-même a fait marche arrière le #13Novembre2015
Mais l'interrogatoire sur le soir des attentats aura lieu un autre jour, plus tard dans le procès #13Novembre
A propos des "personnes qui ont fait marche arrière", Salah #Abdeslam répète : "C’est ça, monsieur le président que je voulais partager avec vous"
#13Novembre
Et Salah #Abdeslam se met à répondre aux questions du président Périès. Il est debout, mains croisées devant lui, debout, il regarde le président dans les yeux, il répond d'une voix très calme, presque une petite voix.
#13Novembre
Le président lui demande s'il est devenu un combattant #EI ? Ce que Salah #Abdeslam avait clamé haut et fort au premier jour de ce procès #13Novembre
Le président revient sur cette attitude revendicative du début.
"J’essayais expliquer, mon adhésion à #EI " dit #Abdeslam
Salah #Abdeslam dit qu'aller en #Syrie lui a "traversé l'esprit". Comme "aller en Palestine quand j'avais 20 ans. J’ai eu une idée passagère aider ces gens, et après c’est passé, j’ai pas été en #Syrie " #13Novembre
Président : "Quand s’est faite votre adhésion à l’#EI ?
Salah #Abdeslam : "Dès le départ, dès que j’ai entendu parler de l’#EI qui combattait."
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "On voit que dans beaucoup de pays arabes, musulmans, les valeurs occidentales prennent le dessus sur les valeurs islamiques. Et pour nous musulmans, c’est une humiliation".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "L’#EI combat dans le sentier d’Allah pour que sa parole soit la plus haute, pour que l’ordre soit rétabli sur la terre. Et moi ce combat-là, je le légitime".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Moi je suis pour #EI
Je vois comment Bachar El Assad traite son peuple
Et c’est ça en fait, moi, à partir de ce moment-là, je soutiens #EI, je les soutiens, je les aime, ils sacrifient leurs biens et leurs corps"
#13Novembre
Et L'Armée Syrienne Libre demande le président ?
Salah #Abdeslam : "Eux, ils combattent pour la démocratie. Moi je combats pour les valeurs islamiques. L’islam trimophera de gré ou de force avec ou sans nous. Parce que l’islam c’est la religion de Dieu et Dieu va triompher".
Salah #Abdeslam : "Au départ, je soutiens l’#EI mais je suis à distance, je ne fais rien de spécial pour eux. Et c’est en 2012 ou 2013 que je trouve que la cause de l’EI est légitime"
#13Novembre
Président : "A partir de quand avez vous adhéré vraiment ?"
Salah #Abdeslam : "Quand mon frère a fait le départ. Quand il est revenu de Syrie, il n’a rien dit. Ensuite, il a été arrêté par la police. Et moi, j’ai été convoqué, j’y suis allé spontanément."
#13Novembre
Son grand frère, Brahim #Abdeslam, est rentré de #Syrie en février 2015. Il y resté quelques jours. Le #13Novembre, Brahim Abdeslam a été un kamikaze, comptoir Voltaire, après avoir mitraillé des terrasses parisiennes.
Salah #Abdeslam : "A ce moment-là, je n’avais aucune connaissance du départ de mon frère vers la Syrie. Je pensais comme tous les autres qu’il était allé en Turquie, qu’il avait fait une petite semaine. Et après quelques mois, il m’a dit qu’il était allé en Syrie"
#13Novembre
Le président Périès lui demande qui l'a envoyé là-bas.
Salah #Abdeslam : "Ah ! Je ne sais pas".
Il fait un geste, montre son bras, comme s'il donnait des réponses déjà, et que le président lui en demandait plus, trop.
#13Novembre
Salah #Abdeslam est très poli avec le président de la cour. Il dit souvent "Monsieur le président". Ou encore : "Ouais je comprends, c’est légitime ce que vous dites monsieur le président, mais c’est pas la vérité"
#13Novembre
Salah #Abdeslam assure qu'il n'a pas vu de vidéos de décapitation de #EI "Moi quand j’allais au café, on jouait aux cartes, aux échecs, je buvais un verre ou deux, et après je partais. Et pendant ce temps-là, je n’ai jamais vu mon frère regarder de vidéo de l’EI".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "C’est mon humanité qui m’a fait regarder la #Syrie. Au départ, c’était pas religieux, j’avais de la compassion pour ces gens-là. J’étais dans le confort, occupé à profiter de la vie alors que les gens se faisaient massacrer"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "J’ai jamais vu les vidéos #EI
J’ai vu les bombardements, les humiliations, c’est ça que j’ai vu et c’est ça qui m’a touché"
#13Novembre
Président : "Et la vidéo d’Abaaoud, vous l’avez vue ?" Celle où on voit Abaaoud, hilare, tractant des cadavres. Inhumanité de l'image.
Salah #Abdeslam : "Ce qui est sûr c’est que je l’ai vue. Ça parlait au quartier".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Et les gens venaients chez moi et me disaient : tu as vu ce qu’a fait ton pote ? Moi comme je vois les choses c’est que lui c’est un combattant, les gens en face de lui combattent. Et à la fin, cette bataille-là, il a gagné et il était content"
#13Novembre
Président : "Mais de là à faire une propagande" …
Salah #Abdeslam : "Ce n’est pas une propagande, monsieur le président. On lui a volé son téléphone et ça a été diffusé. Ce n’est pas lui qui l’a diffusé".
#13Novembre
Président : "Est-ce que vous légitimer les exactions, les décapitations en direct ?"
Salah #Abdeslam : "J’en sais rien moi ce qu’ils ont fait. Je ne peux pas vous répondre comme ça par oui ou par non".
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Je peux vous dire que ici en France, avant que le président François Mitterrand abolisse la peine de mort, les gens ils étaient pour, et quand François Mitterrand a voulu abolir, les gens ils étaient contre"
#13Novembre
#Abdeslam répond à une question sur l'esclavage. Dit qu'il n'a pas été aboli en islam. "Et ça les gens doivent se le mettre dans la tête. On ne va pas changer notre religion pour faire plaisir aux autres. On a le droit de vivre notre religion comme on le souhaite".
#13Novembre
Président : "Donc vous adhérez à ces idées ?"
Salah #Abdeslam : "Evidemment. Comme par exemple, quand l’#EI décide de faire des attentats, on peut dire des opérations militaires sur le sol européen, c’est pas dans le but de voir le drapeau noir se lever sur la France"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Il y a le djihad offensif et défensif. C’était pour faire cesser les bombardements de la coalition sur le sol de l’#EI, c’est dans ce but-là.
Président : une opération militaire c’est contre des militaires, non ?
Abdeslam : non, pas forcément"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Parce que l’#EI ne possède pas comme la France des avions, des drones. Imaginez qu’ils possèdent ce genre d’armement et bombardent la France. Vous allez trouver ça plus civilisé? Je ne pense pas. Donc ils font avec les moyens du bord"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Quand ils ont touché des civils, c’était pour marquer les esprits. Je vous explique le point de vue de l’#EI parce que moi j’ai tué personne et je n’en ai pas l’intention".
#13Novembre
Président : "Donc, c’est oeil pour oeil, dent pour dent ?"
Salah #Abdeslam : "Oui, oeil pour oeil, dent pour dent"
#13Novembre
L'avocate de Salah #Abdeslam, Olivia Ronen, intervient, à propos de la chronologie des frappes de la coalition / déclarations de l'ex porte-parole #EI Al Adnani.
Le président s'irrite.
#Abdeslam : "Monsieur le président, respirons un petit coup !"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Les attentats, ils ont été faits après les frappes de la coalition. Moi je vous dis : c’est à cause de François Hollande qu’on est là. Faut écouter ce qu’ils disent les 3" -il parle des 3 terroristes du #Bataclan, qu'on a entendu sur bande audio
#13Novembre
Président : "Alors, c’est bien ces discours politico- religieux, mais revenons à vous Monsieur #Abdeslam, on est pas là pour juger la France, l’Histoire le fera pour nous"
#13Novembre
Le président Périès : "A quel moment vous prêtez allégeance ?"
Salah #Abdeslam : "48 heures avant les attentats".
#13Novembre
Salah #Abdeslam qui parle du #13Novembre comme "un grand projet". "Y avait des gens que je connaissais pas. L'EI quand ils donnent des informations, ils font en sorte de pas tout donner, parce que si l'un se fait arrêter, s'il craque, ben, il a rien à dire, voyez ?"
#13Novembre
Salah #Abdeslam qui dit que le "projet" est venu de #Syrie
Il dit qu'il ne connaissait pas Oussama Atar, le commanditaire présumé -jugé en son absence à ce procès, présumé mort en #Syrie #13Novembre
Salah #Abdeslam parle de son frère en disant : "#Abdeslam Brahim"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Mon frère n’a pas reçu la même mission que les autres qui ont fait les attentats. Il m’a expliqué, on lui a dit : tu vas rentrer en Belgique, et on te rappellera quand on aura besoin de toi. Et je suis sûr à 2000% qu’il ne savait rien de tout ça"
#13Novembre
Président : "Et vous, vous êtes à l’extérieur de tout ça ?
Salah #Abdeslam : Je ne savais rien
Président : Jusqu’à 48h avant les attentats ?
Abdeslam : Non, je n’ai pas dit ça. Après, mon frère va me demander certaines choses et je vais faire ces choses-là"
#13Novembre
Me Ronen intervient.
Président : "Laissez répondre votre client. Dans la prochaine réforme, on interrogera directement les avocats, ça ira plus vite. On a la chance d’avoir des explications de monsieur #Abdeslam, je pense que c’est intéressant pour tout le monde".
#13Novembre
Cela fait maintenant plus d'une heure que Salah #Abdeslam répond d'un ton poli et calme. Choisissant parfois de répondre plus tard, par exemple : "Si Dieu le veut, on parlera de ça plus tard, monsieur le président. Parce que là, c’est le fond du fond"
#13Novembre
#Abdeslam, tel un avocat : "C’est important qu’on avance petit à petit. Si je vous donne comme ça mon avis, vous n’allez pas forcément comprendre"
Président : "Je pense que je suis apte !"
#Abdeslam : Je ne remets pas en question vos capacités intellectuelles, M. le président"
Le président lui demande s'il connaît l'accusé Krayem.
#Abdeslam : "Non"
Président : "Ayari ?"
Salah Abdeslam : "Non plus.
C’est comme vous, monsieur le président, je peux vous dire que je vous connais ou je vous connais pas ? "
#13Novembre
Le président Périès, ton autoritaire : "Ne nous mettons pas sur le même plan !"
Salah #Abdeslam : "Bien sûr, vous êtes le président !"
#13Novembre
La première assesseure prend le relais des questions. Salah #Abdeslam explique que Brahim était respecté en tant que grand frère, assure qu'il n'a pas entendu de propos radicaux de la part de son grand frère.
#13Novembre
Et Salah #Abdeslam dit, voix forte : "J'ai jamais dit à quelqu'un d'aller en #Syrie ! J'en profite pour le placer là..."
#13Novembre
Salah #Abdeslam dit qu'il n'a jamais vu son frère Brahim regarder des vidéos à la cave, "mon frère c'est pas quelqu'un qui se cache, pourquoi il va aller à la cave ? Mon frère, il est ouvert"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Moi, la vision que j'ai de mon frère, Abdeslam Brahim, il est leader. Il est déterminé"
#13Novembre
La cour interroge ensuite Salah #Abdeslam sur Abaaoud, ami d'enfance à Molenbeek, coordinateur des attentats du #13Novembre et membre des commandos parisiens visant les terrasses.
Salah #Abdeslam : "Moi, Abaaoud Abdelhamid, c'est mon frère, il est plus là, c'est quelqu'un que j'aimais beaucoup et j'espère que bientôt, je vais le rejoindre"
On perçoit une émotion dans la voix à ces mots.
#13Novembre
Puis Salah #Abdeslam explique : "J’étais sûr que j’allais mourir quand j’étais en cavale, juste je savais pas quand"
Sa cavale a duré quatre mois après le #13Novembre2015, jusqu'à son arrestation à Bruxelles le 18 mars 2016.
Une autre magistrate revient sur son allégeance. Salah #Abdeslam dit qu'il a pas prêté allégeance "dans les règles #EI mais dans mon coeur"
Il dit d'ailleurs qu'il n'a pas pris conscience de son allégeance avant les attentats.
"Ah bon ?" demande la juge, "vous avez dit 48h avant"
Salah #Abdeslam s'étonne qu'il ait dit qu'il avait prêté allégeance 48h avant les attentats. "Tout le monde peut
se tromper, moi j'ai rien à cacher ici"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Moi, l’allégeance j’en ai pas pris conscience 48h avant les attentats.
J’ai prêté allégeance sans même le savoir, voyez.
C’était dans mon coeur".
#13Novembre
Le président invite Salah #Abdeslam à se rasseoir dans son box. Le magistrat lit les anciens PV de l'ex petite amie, Yasmina, qui ne viendra pas témoigner. Elle avait 15 ans quand elle est tombée amoureuse, Salah Abdeslam, à peine plus. Ils ont pensé se marier.
#13Novembre
A l'époque, Salah Adbeslam sortait beaucoup. Les parents de Yasmina ne voulaient pas de cette histoire, qui a pourtant longtemps duré. Ils se sont vus une dernière fois trois jours avant les attentats du #13Novembre
Trois jours avant le #13Novembre, Yasmina confiait avoir vu Salah #Abdeslam pleurer, alors qu'elle-même pleurait. Elle s'inquiétait pour leur histoire, ne se doutait alors pas que c'était la dernière fois qu'elle le reverrait. Les attentats l'ont horrifiée. "Détruite".
La cour lit maintenant le courrier que la soeur #Abdeslam, Myriam, a fait parvenir à la cour. La soeur dit "il n'a ôté aucune vie, pourquoi devrait-il payer pour ce que les autres ont fait, n'est-ce pas le rôle de la justice de juger un individu pour les actes qu'il a commis ?"
Myriam #Abdeslam qui regrette que son frère Salah ait été "diabolisé, pour certains, il est devenu le tueur du #Bataclan alors qu'il n'a jamais été présent là-bas".
#13Novembre
Myriam #Abdeslam dit que son frère Salah "a certes pris un chemin, obéi à des ordres, mais derrière la carapace qu'il s'est forgé se cache l'homme le plus sensible que je connaisse"
#13Novembre
La mère, Yasmina, elle, avait dit aux policiers que son fils Salah #Abdeslam était un homme "serviable, qui faisait les courses"
#13Novembre
Puis la première assesseure lit la lettre que la mère #Abdeslam a fait parvenir à la cour, s'excusant de ne pas être présente, par respect, mais elle n'en a "pas la force".
"J'appréhende de voir mon fils, le fruit de mes entrailles, dans le box des accusés"
#13Novembre
La mère de Salah #Abdeslam a écrit : "C'est la lettre d'une maman, et si je mesure la gravité des faits, je n'en reste pas moins une mère qui défend ses petits. J'ai élevé mes cinq enfants de la même manière, dans les valeurs de l'islam modéré et à l'école publique"
#13Novembre
La mère #Abdeslam : "Brahim n’est plus de ce monde et Salah est là devant vous. Six ans après je reste inconsolable, comme vous. Comme vous, je veux que la justice soit rendue"
#13Novembre
La mère #Abdeslam : "J’aimerais qu’il ne paye pas pour les auteurs directs des tueries. La justice doit passer,
mais j’implore votre tribunal d’être le plus objectif possible".
#13Novembre
La mère de Salah #Abdeslam écrit qu'elle est "effondrée d'avoir perdu un fils, un autre en prison"
#13Novembre
Le président de la cour invite Salah #Abdeslam à se lever et réagir.
"Je prends connaissance de ces courriers comme vous tous ici présents", répond-il, la voix cassée.
"Et voilà, vous, vous souffrez et nous aussi on souffre, voilà, c’est tout"
#13Novembre
Et après une suspension, l'audience reprend, avec les questions du PNAT, puis ce sera au tour des avocats.
#13Novembre
Premières questions précises d'un des trois avocats généraux, auxquelles Salah #Abdeslam ne répond pas. On ne sait pas s'il n'a pas les réponses ou ne veut pas les donner.
#13Novembre
L'avocat général l'interroge une nouvelle fois sur les décapitations par Daech et lui parle d'enfants jetés dans des puits parce que mécréants. "C'est de la calomnie", dit #Abdeslam #13Novembre
#Abdeslam qui dit "c'est de la calomnie, moi, j’ai adhéré à l’EI parce qu’ils faisaient des choses bien, pas des choses mal, pas des choses comme ça".
#13Novembre
Abdeslam qui dit que quand son frère Brahim est rentré de #Syrie, "sa mission, c'était pas les attentats, c'était pas ça sa mission"
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Ce qu'il a fait mon frère, personne ne l'a forcé" mais il répète qu'au départ, sa mission n'était pas des attentats. Au retour de #Syrie, on lui aurait dit "rentre en Belgique, on t'appellera quand on aura besoin"
#13Novembre
Une avocate de parties civiles, Me Josserand-Schmidt l'interroge au nom des victimes qu'elle représente et qui veulent comprendre son basculement, et comment à 25 ans, il a choisi le djihad.
"La peur, madame", répond Salah #Abdeslam #13Novembre
"J’ai peur de Dieu, j’ai peur de l’enfer, j’ai peur du châtiment de Dieu" dit #Abdeslam, qui explique que c'est son frère Brahim qui l'a "tiré vers ça", il l'écoutait, son frère qui "ne lui voulait pas de mal"
#13Novembre
Me Josserand-Schmidt lui demande ce qu'il savait de la coalition ? Salah #Abdeslam répond qu'il aurait pu être du côté de la coalition, les plus forts, "ça aurait été plus judicieux" mais il a préféré "les plus faibles"
#13Novembre
Et Salah #Abdeslam poursuit, parle d'Allah, "il est notre seigneur, il est aussi votre seigneur", dit-il en regardant l'avocate de victimes droit dans les yeux. "Nous, comment on pense, Allah, sa législation, elle est parfaite" #13Novembre
Salah #Abdeslam explique qu'il ne peut pas accepter qu'on applique une autre loi. "Nous on s’accroche à la charia comme vous vous accrochez à la démocratie, on ne lâchera rien"
#13Novembre
A ce procès #13Novembre, plusieurs victimes musulmanes sont venues à la barre dire qu'on pouvait croire en Allah sans appliquer la charia, que l'islam était une religion de paix.
Me Josserand-Schmidt lui demande pourquoi il n'est jamais allé en #Syrie ? "J'étais dans une impasse" répond Salah #Abdeslam, tiraillé entre ses parents et sa fiancée en Belgique, puis "cette idée-là m'est partie de la tête, j'ai essayé d'oublier"
#13Novembre
Il dit que s'il n'est pas parti en #Syrie, c'était pour "ne pas trahir" sa mère et sa fiancée, "moi dans ma tête je dois y aller, et en même temps, je peux pas y aller", "le soir il m'arrivait de pleurer en pensant à mes frères en Syrie" dit Salah #Abdeslam
#13Novembre
Salah #Abdeslam qui explique que cette "impasse", c'est comme "le droit au silence" : parler ou ne pas parler devant la cour ? Où est la trahison ? Jusqu'au dernier moment, il a hésité à parler, dit-il.
#13Novembre
Me Josserand-Schmidt lui pose "une vraie dernière question" : pourquoi #EI a "travaillé" avec lui pas allé en #Syrie ?
"C'est mon frère", "la confiance" répond #Abdeslam #13Novembre
Et une deuxième avocate de victimes se lève.
Les questions sont posées sur un ton non agressif.
Salah #Abdeslam répond sans agressivité non plus, et poliment.
Une sorte de moment suspendu entre avocates de victimes et accusé numéro 1 de ce procès #13Novembre
Cette avocate lui parle de "repentir", et de sa "marche arrière" #13Novembre
Salah #Abdeslam :" Y a beaucoup de gens dans le box qui se sont ravisés. Les gens des terrasses, moi j'étais comme ça, j'allais dans ces cafés, parfumé, y a un moment de doute pour se faire sauter..."
Face à cette avocate, Aurélie Cerceau, Salah #Abdeslam explique qu'on ne peut pas juger de la même façon, ceux qui ont fait marche arrière, "les gens qui ont rien fait on peut pas les condamner comme si on avait la tête de l’#EI "
#13Novembre
Salah #Abdeslam : "Quand on est à l'isolement, on se dit en vérité est-ce que j’ai bien fait de faire marche arrière ou est-ce que j’aurais dû aller jusqu’au bout ? On se dit j’aurais dû l’enclencher ce truc"
Ce truc : sa ceinture explosive jetée dans une poubelle.
#13Novembre
#Abdeslam fait part de ses doutes. Tente d'expliquer à cette audience qu'il estime qu'on ne peut pas juger un repenti, tel qu'il se présente en somme, à un kamikaze qui n'a pas renoncé. Me Seban, autre avocat de victimes se lève, en colère.
#13Novembre
C'est Me Seban qui dit sa colère, le ton est plus agressif. L'avocat de #Abdeslam, @MartinVettes semble s'agacer. "Tu te calmes, Martin !" dit Salah Abdeslam.
#13Novembre
@MartinVettes Et Me Seban s'énerve que Salah #Abdeslam ose dire qu'il souffre et comparer sa souffrance aux victimes.
#13Novembre
@MartinVettes Salah #Abdeslam : "Je souffre oui. Je vais pas comparer. Je me suis reconnu dans leurs témoignages"
Il cite plusieurs témoignages, dont la maman de Lamia, et il dit qu'il est prêt à rencontrer des proches de victimes.
#13Novembre
Les avocats de parties civiles poursuivent leurs questions. Me Chemla l'interroge sur un voyage en Grèce, Patras, été 2015. "Vous êtes parti à quelle heure ?"
Salah #Abdeslam : "Je sais pas ce que j'ai mangé hier, vous me demandez un horaire il y a six ans !"
#13Novembre
Et Me Chemla revient sur des propos de Salah #Abdeslam, qui a parlé de "mourir bientôt", précisant "je ne suis pas suicidaire".
Me Chemla dit que "ça fait penser à une opération martyr"
Abdeslam : "Vous avez l'esprit bien mal tourné !"
#13Novembre
Salah #Adbeslam se plaint de Me Chemla qui dit que "toute la salle a pensé ça"
Salah #Abdeslam qui dit que l'avocat exagère
#13Novembre
Salah #Abdeslam qui se dit "fatigué" au bout de six heures d'interrogatoire, et en même temps, il est à l'aise pour répondre, dit par exemple "silence" pour qu'on entende un avocat de parties civiles.
#13Novembre
Et contre l'avis de ses avocats, il accepte de terminer son interrogatoire ce soir. Alors qu'il aurait dû durer deux jours. L'interrogatoire va se poursuivre après la suspension. Reprise vers 19h30.
#13Novembre
L'audience a repris avec des questions d'avocats de la défense. Dont @NoguerasXavier
Salah #Abdeslam dit dans ses réponses, "mon frère à la base, c'est pas quelqu'un de violent"
#13Novembre
@NoguerasXavier Me @NegarHaeri autre avocate de Mohammed Amri note qu'il distingue "l'idéologie" du "passage à l'acte"
Salah #Abdeslam : "Je suis pas trop d'accord avec l'idéologie"... le terme. "Plutôt la charia alors", dit-elle, il est d'accord.
#13Novembre
@NoguerasXavier @NegarHaeri Me @NegarHaeri note le "paradoxe" entre "adhésion à la charia" et le "mode de vie, casinos...
Salah #Abdeslam : "Y a pas que les jeux, au casino, y avait aussi un bon restaurant"
#13Novembre
Me Olivia Ronen, avocate de Salah #Abdeslam, arrive à la barre, pour interroger son client : "Bon, Salah... Il est tard... " Elle note qu'il y a des désavantages à parler si tard ce soir, il y en aurait eu à attendre demain, elle pose ses questions.
#13Novembre
Me Ronen tient à dire qu'au début de son procès, Salah #Abdeslam avait fait des déclarations sur Allah, mais jamais dit "qu'il ne reconnaissait pas la justice française". Elle déplore qu'on le répète.
En réalité, il avait dit : "Je ne cautionne pas votre justice".
#13Novembre
C'était au jour 2 du procès #13Novembre, dont revoici le compte-rendu @franceinter
franceinter.fr/justice/proces…
Elle demande s'il a accompagné Brahim #Abdeslam à l'aéroport quand il est parti en #Syrie
Salah #Abdeslam : "Non"
#13Novembre
Salah #Abdeslam qui précise qu'il avait "à la maison" d'autres frères et soeur "pas d'accord avec ça"
#13Novembre
Voici un premier compte-rendu web @franceinter écrit en parallèle du LT. Avec un dessin de @ValPSQR Valentin Pasquier.
franceinter.fr/justice/proces…
Me Ronen lui demande s'il ne part pas en #Syrie en pensant à sa fiancée.
Salah #Abdeslam acquiesce.
#13Novembre
Me Olivia Ronen parle du voyage en Grèce, Patras, été 2015, censé préparer la route pour les commandos. Salah #Abdeslam a parlé d'un "road trip" dans les îles. On le soupçonne de ne pas avoir été en vacances.
Elle l'invite à dire que "la route fait partie du voyage".
#13Novembre
Me Olivia Ronen tente une autre question. Salah #Abdeslam ne sait pas répondre : "Maître, aidez-moi !"
Elle tente.
Président : "Euh, question ou réponse ?!"
L'accusé et son avocate se font face.
"Je suis désolé, je suis fatigué" dit Salah #Abdeslam, regard doux pour Me Ronen.
Et (re)voici le portrait @franceinter de Me Olivia Ronen, par @ChPiret
franceinter.fr/justice/elle-d…
Salah #Abdeslam qui redit que s'il a adhéré à #EI, c'est parce qu'il a été "touché" par "le massacre des innocents"
#13Novembre
Me Ronen lui demande s'il est un combattant de #EI "pour créer le chaos partout, anéantir l'occident, c'est ça qui vous anime, Salah ?"
Salah #Abdeslam : "Non, pas du tout"
"C'est plutôt "l'occident qui fait ça. Je sais que vous vous attendiez pas à cette réponse"
#13Novembre
Me @MartinVettes autre avocat de Salah #Abdeslam vient aussi à la barre. Lui demande de brosser son autoportrait avant 2015. Abdeslam a du mal, "je suis fatigué" mais rappelle qu'avant il avait "des amis non musulmans"
#13Novembre
@MartinVettes Me @MartinVettes l'interroge sur son grand frère Brahim.
Salah #Abdeslam : "Il obligeait pas les gens"
Me Martin Vettes : "Il avait une autorité naturelle"
Salah Abdeslam : "Voilà"
#13Novembre
@MartinVettes Me @MartinVettes revient sur ces propos écrits par des policiers belges, l'accusé Oulkadi aurait dit que "Salah #Abdeslam a radicalisé son grand frère"
Salah Abdeslam dit que non, que ce n'est pas la bonne version.
#13Novembre
@MartinVettes Et a-t-il regardé des vidéos de #EI dans des "nuages de fumée" au café Les Béguines avec Brahim #Abdeslam
Salah #Abdeslam : "Déjà, j'avais un grand respect pour mon grand frère, je fumais jamais devant lui"
#13Novembre
@MartinVettes Me @MartinVettes : "Vous avez dit tout à l'heure, c'est pas la violence qui vous attirait ?"
Salah #Abdeslam : "Exactement, non, moi, c'est mon humanité qui m'a conduit ..."
#13Novembre
@MartinVettes Et son interrogatoire, le premier sur le fond, s'achève ainsi. Il aurait dû durer deux jours, mais avec trois témoins, sa mère, sa soeur, son ex-fiancée, qui ne sont pas venues. Salah #Abdeslam aura répondu aux questions de la cour pendant plus 7 heures.
#13Novembre
@MartinVettes Debout dans son box, Salah #Abdeslam a remis sa veste noire sur sa chemise blanche et il parle avec une avocate de la défense, @HaeriNegar
La salle d'audience se vide, la salle de retransmission aussi. Cette journée aura attiré une foule de victimes et journalistes. #13Novembre
Il y avait des dizaines de journalistes que l'on n'avait plus vus depuis le témoignage de François Hollande.
#13Novembre
Le procès reprendra vendredi, avec l'interrogatoire de Ali El Haddad Asufi. Pas de procès #13Novembre ce jeudi. Fin du LT mais l'audience continue à être racontée sur les ondes 📻 @franceinter

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Feb 3
Jour 76 au procès des attentats du #13Novembre
La cour se penche aujourd’hui sur Hamza Attou et Ali Oulkadi, deux accusés qui comparaissent libres, sous contrôle judiciaire.
Ils sont jugés pour avoir participé à la cavale de Salah #Abdeslam
Hamza Attou est accusé d'être allé à Paris chercher Salah #Abdeslam, accompagnant l'accusé Mohammed Amri. Dans la nuit du #13Novembre, Abdeslam leur avait dit qu'il avait eu un accident à Barbès.
Hamza Attou comparaît libre sur un strapontin.
Mohammed Amri est dans le grand box vitré des accusés.
#13Novembre
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Feb 1
Semaine 20, jour 74 au procès des attentats du #13Novembre
La cour poursuit ses interrogatoires d'accusés.
Aujourd'hui, l'accusé Yassine Atar, dans le box.
Son frère, Oussama Atar, commanditaire présumé, fait aussi partie des accusés, mais il est absent, présumé mort en #Syrie
Le LT @franceinter est à suivre sur ce fil
@ChPiret fera un compte-rendu d'audience dans le poste 📻
@franceinter @ChPiret La cour d'assises a rouvert l'audience un très court instant. Juste pour constater l'absence d'Osama Krayem, qui boude le box depuis longtemps. Un huissier va lui faire des sommations à comparaître, qu'il risque de refuser, comme il le fait invariablement.
#13Novembre
Read 83 tweets
Jan 28
Semaine 19, jour 73 au procès des attentats du #13novembre Aujourd'hui, la cour d'assises spéciale va interroger l'accusé Mohammed Amri.

LT @franceinter à suivre sur ce fil
@ChPiret vous racontera l'audience sur l'antenne radio 📻
@franceinter @ChPiret Et voici le compte-rendu web @franceinter du jour 72, signé @ChPiret.
Où l'antiterroriste belge a à nouveau été pointé du doigt devant cette cour d'assises, à ce procès #13Novembre
franceinter.fr/justice/proces…
@franceinter @ChPiret Mohammed Amri est âgé de 33 ans. Il est né au Maroc. Avait décrit une enfance heureuse, lors de son interrogatoire de personnalité il y a quelques semaines. Il est arrivé en Belgique à l'âge de 14 ans, à Molenbeek. C'est là qu'il est devenu copain avec les deux frères #Abdeslam
Read 163 tweets
Jan 26
Jour 71 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui sera interrogé l'accusé Bakkali, qui a déjà été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par une cour d'assises spéciale à Paris lors du procès de l'attentat du #Thalys
LT @franceinter sur ce fil
Et @ChPiret pour les comptes-rendus antenne 📻
Et @ValPSQR aux pinceaux pour les croquis d'audience
@franceinter @ChPiret @ValPSQR La cour a ouvert l'audience quelques secondes, le temps de constater l'absence de l'accusé Krayem, qui refuse toujours de revenir dans son box. Un huissier va lui faire les sommations d'usage. Et l'audience reprendra.
#13Novembre
Read 94 tweets
Jan 25
Semaine 19, jour 70 au procès des attentats du #13Novembre
La cour annonce la reprise de l'audience.
L'accusé El Haddad Asufi est guéri du #COVID19
La plupart des accusés portent maintenant des masques FFP2.
L'accusé Krayem, quant à lui, refuse toujours d'être dans le box.
L'audience va donc reprendre sans l'accusé Krayem, mais avec ses avocats.
C'est l'accusé Muhammad Usman qui va être interrogé. Ce Pakistanais semblait programmé pour faire partie des commandos du #13Novembre2015. Il a quitté la #Syrie avec deux kamikazes du Stade de France.
Arrêté en Grèce, sur la route des migrants, Usman a été retardé. Et il a finalement stoppé son voyage en Autriche, où il a été interpellé en décembre 2015, sans être passé à l'acte.
Son interrogatoire aura lieu aujourd'hui en présence de son interprète. Il parle ourdou.
Read 4 tweets
Jan 13
Jour 67, semaine 17 au procès des attentats du #13Novembre
La cour doit entendre aujourd'hui l'accusé Osama Krayem, qui ne vient plus dans son box depuis fin novembre. Sauf à la reprise, en janvier 2022, où il a été amené de force. Aujourd'hui, il est là mais devrait se taire.
L'accusé Krayem, considéré comme un cadre de l'#EI, parmi les accusés, a désormais décidé d'exercer son droit au silence à ce procès #13Novembre selon son avocate, Me Durand-Poincloux @LezardLeon
@LezardLeon Elle avait lu une lettre il y a quelques jours dans laquelle il expliquait sa position. L'audience ouvre. Jour 67. Président : "Monsieur Krayem, c'est bien d'être venu. Est-ce que vous avez une déclaration à faire ?"
#13Novembre
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