Thread by @CalliFanciulla

🔴 Le projet "Euro numérique" et la manière dont les banquiers centraux veulent rassurer le public.

À lire et RT !

🚨Un article de Bjarke Smith-Meyer, pour #Politico
Les responsables politiques veulent éloigner le discours sur l'euro numérique des « théoriciens du complot » 🔽

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En secret, dans l’intérieur glacé de la Laponie, les gouverneurs des banques centrales de la zone euro se réuniront cette semaine pour discuter de la manière de vendre à un public sceptique une actualisation digitale du projet euro. Depuis que le président français Valéry 🔽

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Giscard d'Estaing a lancé l'idée d'une monnaie unique en 1978, la monnaie européenne n'a jamais été confrontée à un changement aussi radical.
Un euro numérique, s'il est mis en œuvre, modifierait fondamentalement la manière dont les actifs et les passifs sont gérés dans 🔽

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le bilan de la banque centrale, dans le but de rendre les paiements plus complets et plus efficaces.
Mais ce changement a des implications pour la stabilité financière et la vie privée, avec un engagement limité auprès des gens ordinaires. Au contraire, l'adoption de l'euro 🔽

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a été précédée d'années de discussions politiques souvent passionnées, mais finalement saines.
Les débats sur les avantages et les inconvénients de l'adoption d'une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) ont jusqu'à présent été largement confinés aux cercles 🔽

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technocratiques ou universitaires.
Ces derniers mois, l'opacité et le manque d'engagement public ont été remarqués par de nombreuses personnes à la périphérie politique. Des célébrités telles que Russell Brand, un humoriste devenu commentateur sociopolitique avec des 🔽

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millions d’abonnés sur YouTube, ont de plus en plus fait de la CBDC l'objet de leurs reportages. Dans une récente vidéo, Brand a affirmé qu'elles ouvrent la voie à "des décrets mondialistes venus d'en haut, contournant la démocratie". Ce type de discours a convaincu les 🔽

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banquiers centraux du défi de relations publiques qui les attend s'ils veulent un jour faire accepter leur idée par le grand public.

Si la réunion de mercredi dans la région d'Inari en Finlande a été rendue publique, son ordre du jour est resté secret. POLITICO a appris 🔽

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que les participants, les gouverneurs des 20 banques centrales de la zone euro et les six membres du directoire de la #BCE, discuteront, entre autres, de la manière de convaincre le public qu'une expansion virtuelle des billets et des pièces en euros est utile et ne 🔽

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constitue pas une menace pour la démocratie ou les libertés.
"Qui vous a dit ça ?" a demandé le gouverneur de la banque centrale irlandaise, Gabriel Makhlouf, interrogé par POLITICO dans une interview sur les discutions en Laponie. Il a refusé de s'engager plus avant 🔽

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dans la discussion, mais a ajouté que "le monde évolue dans une direction numérique."
"Ce serait une erreur pour l'État, pas seulement pour le monde des banques centrales, mais pour l'État, de décider qu'il va cesser de fournir une monnaie fiduciaire numérique et laisser 🔽

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tout cela au secteur privé", a-t-il déclaré.
Une monnaie numérique, comme l'argent liquide, permet aux gens de payer instantanément grâce à un portefeuille virtuel installé sur leur smartphone, sans avoir besoin d'un compte bancaire. Elle est soutenue par une banque 🔽

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centrale, et ne présente donc pas les mêmes risques que les crypto-monnaies.
La tâche de vendre l'idée a déjà commencé. Dans un geste destiné à calmer l'anxiété du public, le directeur exécutif de la BCE, Fabio Panetta, a assuré le mois dernier aux politiciens européens 🔽

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que l'euro numérique n'imiterait jamais le système de crédit social de la #Chine, y compris les caractéristiques programmatiques telles que la fixation de limites de temps ou la restriction des dépenses dans certains scénarios.
"L'euro numérique ne serait jamais une 🔽

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monnaie programmable", a souligné l'Italien lors d'une audition parlementaire en janvier. "La #BCE ne fixerait aucune limite quant au lieu, au moment ou à qui les gens peuvent payer avec un euro numérique."
La BCE a également déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'avait 🔽

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aucun intérêt à surveiller les habitudes d'achat des gens et que l'euro numérique pourrait compléter les espèces plutôt que de les remplacer.

La menace démocratique

Mais si les banquiers centraux aiment vanter les avantages techniques de la CBDC, il ne fait aucun doute 🔽

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que les motivations réelles d'un euro numérique sont bien plus profondes.
Sans changement numérique, beaucoup, y compris le directeur de la Banque des règlements internationaux, Augustin Carstens, craignent que le déclin de l'utilisation de l'argent liquide, la popularité 🔽

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croissante des cryptocurrencies et des "stablecoins" challengers sponsorisés par Big Tech - comme le défunt projet Libra de Meta - ne menacent la souveraineté et la raison d'être des banques centrales.
Cependant, la compréhension de ces questions par le public reste 🔽

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limitée. Dans les rues de #Bruxelles, les habitants semblaient largement ignorants.
"Pas grand-chose ne change pour moi", a déclaré Ghuiriz Octavian, un petit entrepreneur de 40 ans. En général, il soutient l'idée, "dans la mesure où elle est régulée par les banques 🔽

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centrales et les gouvernements", même si "eux aussi font des choses stupides".
Lorenzo Moroni, 23 ans, employé dans une charcuterie italienne, était plus informé. "Il faut se préparer aux métaverses", a-t-il dit, en référence aux projets de Meta de créer un monde virtuel. 🔽

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Pour lui, les crypto-monnaies sont meilleures que l'euro numérique "parce qu'il n'y a pas d'intérêts [particuliers] derrière elles."
"Ils ne veulent pas que les gens soient libres. Ils veulent contrôler", a déclaré Lorenzo.
L'urgence accrue de mettre en œuvre un euro 🔽

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numérique peut également être liée aux récentes actions de #Pékin. La Banque populaire de #Chine a commencé à déployer son yuan numérique pendant les Jeux olympiques d'hiver de l'année dernière, suscitant la crainte des démocraties occidentales que l'absence de son 🔽

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propre concurrent ne leur fasse perdre des parts de marché.
"Supposons que dans 20 ans, cette monnaie devienne très populaire. Pouvons-nous exclure la possibilité que nous ne soyons pas... envahis par cette monnaie ?". a déclaré Panetta à des législateurs sceptiques lors 🔽

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de l'audience de janvier, en nommant spécifiquement la #Chine.
Les techniciens de la #BCE semblent convaincus qu'une version viable pourrait être lancée dès 2027, après près de deux ans d'expérimentation interne. L'approbation finale dépendrait de la signature des 🔽

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gouverneurs, qui devraient s'assurer que tout risque potentiel pour la stabilité financière ne l'emporte pas sur les avantages. Ce qui n'est pas garanti. L'attrait d'un instrument d'épargne sans risque menace de priver les banques des dépôts de leurs clients - une source 🔽

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vitale de financement des prêts dans l'économie.

La Commission européenne veut proposer un cadre juridique pour les CBDC d'ici mai. Mais l'ampleur du travail à huis clos rend certains députés européens nerveux.

"Il y a un manque de transparence et de communication avec 🔽

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le grand public et l'industrie financière", a déclaré l'eurodéputé libéral tchèque Ondřej Kovařík, qui a aidé à rédiger la réglementation européenne sur le marché des crypto-monnaies. "Une confiance totale est nécessaire de la part des citoyens et des entreprises. Sinon 🔽

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il y a un risque que l'euro numérique soit un échec."

Des ventes difficiles

Les banquiers centraux sont conscients de l'âpreté du combat qu'ils doivent mener pour obtenir l'adhésion du public.

Une enquête menée par Redfield & Wilton Strategies en 2021 pour POLITICO 🔽

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auprès de 2 500 adultes britanniques a révélé que seuls 24 % d'entre eux pensent qu'une livre numérique pourrait faire plus de bien que de mal. La #BCE a également constaté dans ses propres recherches que la confidentialité des paiements est une préoccupation majeure des 🔽

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citoyens de la zone euro.

"Le projet d'euro numérique peut avoir de profondes implications pour la société et l'économie", a déclaré l'eurodéputé vert espagnol Ernest Urtasun. "Il ne peut pas être laissé aux banques centrales et aux entreprises privées".

La BCE a déclaré 🔽

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qu'elle était prête à limiter le nombre d'euros numériques que les gens peuvent détenir et à appliquer des taux peu attrayants pour les avoirs importants en #CBDC afin de maintenir la demande de dépôts bancaires. Cependant, rassurer les banquiers rendra les euros 🔽

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numériques plus difficiles à vendre.

"Espérons qu'en #Finlande, pays lointain, ils réalisent à nouveau que le soutien public et politique est essentiel pour que ce projet soit un succès", a déclaré le député socialiste néerlandais Paul Tang.

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