Je prends donc rendez vous dans un TRÈS grand hôpital parisien avec un TRÈS grand professeur qui me dit que son équipe est la seule qui peut me faire la totale en une seule opération... c’est séduisant.
Il va falloir maintenant attendre pour que tout ça soit programmé.
Et on attend. On attend. On attend. Des mois.
Le 24 à 7:30 je descends au bloc. Les marquages ont été faits la veille par l’interne. Je flippe un peu. Je suis à poil sur une table de bloc les bras en croix. Ça s’affaire autour de moi. Arrive un mec qui baisse son masque ...
J’ai mal derrière la tête, y’a un truc qui me gêne je passe la main : j’ai une bosse de la taille d’un œuf de poule... Ils m’ont faite tomber ou quoi ? Je saurai plus tard —> pas mobilisée pendant 10h au bloc = escarre du cuir chevelu.
Je retourne dans ma chambre le lendemain matin. La douleur est là. Atroce. J’ai pris un 38 tonnes dans le thorax. Je respire au minimum. Si jamais je chope une bronchite je crève noyée dans ma morve. Impossible de tousser.
Par contre va falloir poser une 2e vois parce qu’avec les antibiotiques...
Je me réveille. J’ai mal à la hanche gauche. Je voudrai bien toucher pour me soulager mais je suis entravée. J’ai les poignets attachés au brancard bordel !!! J’ai l’impression de vivre un cauchemar.
Allez zou au fauteuil. Une biscotte et un jus de pomme, on est en ambulatoire, vos ordonnances, au revoir madame.
A l’étage supérieur j’ai 2 bouts de gras sur le thorax qui ressemblent à rien...
J’ai pris du poids. Beaucoup. Peut être pour noyer le tout dans la masse. Va savoir.
Si tu as lu jusqu’ici... merci. Désolée j’ai été longue. Mais la rage a mis du temps à trouver ses mots.