Un ancien haut fonctionnaire se vante même d’avoir inventé le chiffre à la demande de Mitterrand.
Concrètement : ont-ils une logique ? Hop, un THREAD, en pensant très fort à ceux de l’ami @ordrespontane
Le déficit, c’est l’écart entre les recettes publiques et les dépenses publiques.
Super, on est vraiment des champions ... bref ...
Mais l’année prochaine, le PIB aura varié. En moyenne, il augmente de la croissance éco (en volume, donc), et de l’inflation, pour donner un nouveau PIB n+1 en valeur.
De 1982 à 1991, en moyenne, la croissance éco est de 2.4% en France. Disons 2.5% environ dans la tête des économistes qui rédigeaient les clauses du traité.
Si je veux 60% de dette, j’ai donc droit à : 60% x 105 à 63€ de dette.
Ma dette peut donc augmenter de 3€ tout en stabilisant mon ratio à 60%.
Et oui, 2.9%, c’est quasi 3%. Nous y voilà.
J'ai envie de leur dire (ce monsieur est Adam Smith) :
Aujourd’hui, les bonnes années, la France croît à 1.5%. Les mauvaises, ce sera de la décroissance.
Prendre 1 à 1.2% de croissance économique moyenne, c’est relativement raisonnable, et pas pessimiste
On a donc une croissance en valeur à 2.8 / 3% max.
Ce qui nous donne un déficit public maximum implicite de … 1.7 à 1.8% pour retourner vers 60% de dette publique.
Mais alors, avec 2.8 / 3% de croissance en valeur, que se passerait-il si on parvenait à maintenir cet objectif de 3% ?
Et avec un déficit moyen de 5% comme réclamé par certains : environ 170% de dette cible …
Tout cela est cependant très calculatoire, et d’autres notions sont à prendre en compte :
> Qui détient notre dette ? Est-elle détenue par les citoyens, à travers leurs placements (assurance-vie, …), les banques locales, ou par l’étranger ?
Dis autrement, répudier la dette, comme le demandent certains, c’est ponctionner environ la moitié de celle-ci (1100Md€), dans la poche des français.