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«Ca n’a aucun sens de commencer par Marrakech. Car, si vous voyiez le dossier des tours de Levallois, vous verriez qu’il n’y a aucun sens. Et qu’il n’y a aucune corrélation entre les deux. Je trouve ça incroyable ! C’est tout !»
- Des caisses de vin, étiquetés P. B.;
- Du linge de maison brodé P. B.
- Des peignoirs brodés P. B.
...
- Le livre "Elysée, secrets et coulisses" dédicacés à Isabelle Balkany.
- Le livre de Patrick Balkany intitulé "Notre vérité".
« Je ne suis pas propriétaire de cette maison. Bénéficiaire économique, non plus. Les fonds ne m’appartiennent pas. Les titres de cette maison étaient des titres au porteur. Je ne suis pas le bénéficiaire économique de cette maison ! »
- Mais pourquoi êtes vous présent lors de l'achat ?
- Mais je ne suis pas propriétaire !
- Je sais. Mais cela ne me dit pas pourquoi vous êtes présent ce jour-là ?
- Je suis présent, c'est tout...
« La propriété faisait deux hectares. J’avais entamé la construction 3 ou 4 ans avant. Mon épouse a refusé d’y habiter. J’ai donc voulu la vendre. »
« J’étais à Budapest. Mon agent immobilier m’a appelé. Des personnes avaient déjà visité la maison. Je suis rentré pour rencontrer Patrick et Isabelle Balkany... »
« Ils m’ont dit qu’ils voulaient acquérir la maison pour une tierce personne. Ils voulaient des travaux, notamment une salle de massage qu’il voulait agrandir. Ils connaissaient les prix. Ils ont baissé le prix de 250.000 euros. »
« Entre la négociation et la vente, j’ai dû revoir les Balkany deux ou trois fois.
Le jour de la vente, il y avait deux courtiers, une fiduciaire à Marrakech, il y avait une Européenne représentant la fiduciaire suisse et un homme. » Cet homme était JP. Aubry.
- Vous nous avez dit que M. Al-Jaber voulait acheter une maison pour la louer ? Vous avez donc agi à titre amical ?
- Ecoutez, moi, je n’ai rien contre lui. J’ai quelque chose d’amical avec lui...
- Comment il a choisi cette maison M. Al-Jaber ?
- Il ne l’a pas choisie. Je crois qu’il a fait confiance…
- Confiance à qui ?
- Il a fait confiance à moi...
« Moi, je pense que M. et Mme. Balkany qui ont été sur place connaissaient bien les villas. Ils m’ont informé que celle-là serait bien pour M. Al-Jaber. Moi, je ne suis pas un spécialiste de l’immobilier marocain. »
« Vous n’êtes pas spécialiste des montages panaméens, de l’immobilier marocain… Mais que faites vous-là M. Aubry ? »
- A vous entendre, M. Al-Jaber a acheté une maison qu’il n’a jamais vue, qu’il n’a jamais visitée, dans laquelle il n’est jamais allé et qu’il a payé ?
- Oui
- Ah ?!? Mais moi, je suis d’accord avec ça…
- Dites moi : l’affaire du petit Grégory, ce n’est pas M. Al-Jaber, quand même ?
- Non, je ne crois pas, répond Jean-Pierre Aubry sérieusement.
Tout à l'heure, Jean-Pierre Aubry a dit l'avoir vu entre 50 et 60 fois...
- deux dans son bureau.
- une à la présentation des tours.
- une au Georges V.
« Pour moi, ce n’a aucun sens. Je suis propriétaire dans huit villes au monde. A Paris, j’en ai trois. Deux appartements et un château. Tout en mon nom propre. Valeur propre : 20 millions. »
« Je n’ai rien à cacher. Je paye les impôts. Cela fait deux ans que je n’ai pas visité mon château mais je ne l’ai jamais prêté à qui que ce soit. Et c’est un gros château, hein ! Tout est à mon nom... »
« J’ai 160 sociétés. Toutes les sociétés sont à mon nom »
Le Saoudien fait le show.
« Évidemment, votre déposition tranche quelque peu avec celle de M. Aubry... »
« Vous croyez que j’aurais demandé au garde du corps de Balkany [Jean-Pierre Aubry] de m’acheter une maison au Maroc ? »
- Donc en résumé, vous certifiez que vous n'avez pas été propriétaire de cette villa à Marrakech ?
- A 100%. C'est comme un mariage. Vous ne pouvez pas vous marier sans voir la femme.
"Je crois qu'on a compris votre position", résume le président Blanchet.
« J’ai entendu avec beaucoup de joie que M. Al Jaber était devenu très riche. Parce que la dernière fois qu’il a fait un chèque de 4 millions pour les tours de Levallois à la HSBC Londres, le chèque est revenu impayé. »
« Il est couvert de procès. Et il ne paye jamais ! Il a été condamné à payer 20 millions à Levallois, à la filiale de la Semalrep. »
« Il nous doit la modique somme de 14.695.460,06 euros. Est-ce que vous pouvez lui demander de venir à la barre avec son chéquier. Alors, quand on se vante d’avoir des milliards partout, on ne vient pas ici pérorer. »
- Vous n’êtes pas là pour donner des leçons ! balance l'avocat.
- Vous défendez un escroc !, rétorque le maire de Levallois
- Et vous vous êtes quoi ?
- Moi, je suis un escroqué !
C'est sur. L'audience est suspendue jusqu'à lundi. Le compte-rendu est à venir.
Quand le Saoudien Al-Jaber se met à faire le show pour répondre à Balkany...
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