Thread by @shahrjerdi

Sahar Khodayari, nom imprononçable de cette jeune femme Iranienne, suicidée de la société misogyne, assassinée froidement dans ce monde malade où l'homme décide et la femme s'efface. Qu'est-ce que nous savons de cette femme, de sa vie, de sa mort ?

#Sahar_khodayari #bluegirl

L'homme décide, la femme s'efface, la ségrégation se met en place. Les hommes ont décidé: les femmes ne doivent pas aller aux stades. Pourquoi ? Parce que l'atmosphère n'est pas appropriée pour ELLES ! Monde masculin, insultes, charme irrésistible des joueurs « à moitié nus » !

Si la joie d'une femme consiste à aller voir un match de foot,
elle n'a qu'à se travestir en homme, elle doit cesser d'être femme, ainsi, dans la tête des hommes, agents, policiers, elle doit ressembler à l'absence de femme.

Sahar Khodayari, fille bleue, a tant voulu y aller, mais le stade interdit, le monde, le foot, la joie, TOUT réservé aux hommes. Alors, elle décide de se travestir en homme. À l'entrée du stade, on la « détecte ». Elle est empêchée, elle est arrêtée parce qu'elle est FEMME.

Le « tribunal révolutionnaire » de Téhéran se charge de ce dossier. En gros, on reproche à une femme de vouloir accéder au monde des hommes, d'avoir « heurté la chasteté du public », d'avoir insulté les agents au service du fascisme.

Elle s'immole devant le « tribunal révolutionnaire » qui la condamne à une peine de prison. Une femme, exclue, séparée, condamnée, brûle de mille feux devant les hommes, agents, policiers, instances, lois, et jusqu'au bout elle refuse toutes les prisons. Plutôt mourir.

Sahar Khodayari s'en va, reste la honte, stades et prisons. Brûler, brûler tous les stades qui refusent la femme, brûler l'origine même de féminicide, brûler la ségrégation, oui, brûler toutes les prisons, oublier les formules de condoléance, renverser ce monde MAINTENANT !