,
5 tweets,
2 min read
Read on Twitter
Samedi 14 sept, un cadre de Leroy Merlin Quai d'Ivry, 32 ans, monte sur dans le local syndical au 5e étage, prend un bout de papier, puis écrit : «Il est 9 h 25 et je suis au 5e étage du magasin. Je m’apprête à écrire une lettre d’adieu avant mon suicide sur mon lieu de travail»
Délégué syndical CGT, voilà plusieurs mois qu'il se disait victime de pressions morales en raison de ses fonctions. Il poursuit : «Il ne me reste qu’une seule option pour marquer les esprits, avoir subi le fait de me déshonorer. […] si mon suicide peut éveiller les consciences»
Il est finalement rattrapé in extremis par les pompiers, appelés par un autre délégué syndical prévenu de la situation. Au sein de l'enseigne de bricolage, l'événement a délié les langues. D'abord parce que la direction a semble-t-il tenté de maquiller la tentative de suicide.
Aussi parce que d'autres délégués syndicaux, dans d'autres magasins, ont rapporté avoir vécu les mêmes pressions notamment au moment des élection pro. Au total, on a pu recueillir plusieurs témoignages dans au moins dix magasins en France et plusieurs plaintes/mains courantes
Certains syndicats parlent de la discrimination syndicale au sein de l'enseigne comme d'une véritable «culture d'entreprise», d'autres même d'un «dogme» (ce que réfute la direction). Notre enquête ici (et dans @libe demain aussi) : liberation.fr/france/2019/09…
