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Thread: DE LA MORT CEREBRALE DU NEOLIBERALISME

On a eu la porte parole du Gouvernement qui déclarait que la retraite était dangereuse et qu'elle provoquait des crises cardiaques. On a eu deux candidats LREM, sorte de Dupont et Dupond de la clownerie délirante involontaire, qui
ont proposé le même jour de déplacer, chacun, une gare différente dans Paris (par télépathie ? Par soucoupe volante ? Faudra-t-il installer des feux de circulation spéciaux pour que les gares en goguette ne provoquent pas d'accrochage ? )

On a eu un député LREM qui déclarait que
pour avoir la retraite à 60 ans il faudrait que le coronavirus fasse des ravages chez les plus de 70 ans. On a eu un Ministre de l'Intérieur qui "retirait immédiatement" des grenades dangereuses qui ne mutilaient jamais que depuis des années sans que ça l'émeuve en rien, avant
qu'on ne découvre qu'en fait les stocks de ces objets d'amour gouvernemental étaient simplement épuisés après en avoir arrosé les contestataires à foison au mépris total de leur sécurité.

On a eu un Ministre de l'Education qui, dans une bouffée délirante qui n'étonne plus
personne, a pu prétendre que "99,9%" des enseignants soutenaient ses réformes, en une formule que Kim Jong-Un aurait probablement trouvée un peu grossière.

On a eu le Grand Macron Suprême lui-même qui, après une tentative de ressusciter le bébête show de Jean Roucas en une
grotesque imitation de Chirac en Israël si fausse qu'elle en était gênante, s'est mis à comparer la Shoah avec la guerre d'Algérie (au moins a-t-on évité une comparaison de ces deux faits historiques avec la béchamel ou les concours de t-shirt mouillés dans les campings...)

On a
eu le même qui, proclamant avant des municipales que même lui sait catastrophiques pour son mouvement (c'est dire...) que ce scrutin n'avait aucune portée nationale, s'est mis à crier à la cantonade que les Ministres devaient s'y présenter, avec un sens de la cohérence venu d'une
galaxie inconnue.

On a eu droit à une séquence lunaire où un dissident LREM (mais qui en fait toujours partie, n'oublions pas que nous sommes chez des spécialistes du n'importe quoi généralisé) qu'il suppliait de ne pas se présenter, lui a claqué la porte au nez en public,
l'humiliant en faisant la démonstration que désormais, même au sein de son propre mouvement, le Grand Jupiter avait autant d'autorité qu'une carotte bouillie.

Plus d'un, après l'élection du pantin plastifié vendu aux électeurs par une presse de commande avec une finesse de
campagne promotionnelle pour lessive à caleçons, a formé l'hypothèse que la bêtise et le simplisme du personnage et de son entourage étaient tellement aberrants qu'ils devaient participer d'une tactique élaborée.

Deux ans et demi plus tard, dans une phase hystérique où les
thuriféraires de ce régime ubuesque décollent l'un après l'autre en charter spatial pour la planète des fêlés du caisson, une triste évidence s'impose : ces gens ne faisaient semblant de rien, ils ne sont pas idiots, même dans des proportions abyssales.

Ils sont fous.
Complètement siphonnés. Radicalement cramés du bulbe.

Et à part quelques ahuris, tout le monde constate les yeux écarquillés que la clique qui nous gouverne possède l'intelligence collective d'une bétonneuse, la capacité d'élaboration d'un kilo de limaille de fer,
l'empathie d'une pile de bottes au fond d'un surplus militaire.

Si on devait décrire par la métaphore le "projet" de ce pouvoir, on emploierait probablement celle d'un pithécanthrope monté à sa propre surprise dans la cabine d'une pelleteuse et qui y aurait enclenché la marche
avant sans trop savoir lui-même comment.

Et la triste créature vocifère et saute frénétiquement dans l'habitacle pendant que l'engin de chantier détruit tout ce qui se dresse devant lui : hôpitaux, écoles, Etat de droit ou tout simplement toute trace de décence ou de cohérence
dans la façon d'envisager l'être ensemble collectif.

Car c'est ce qu'ils ont fait de la politique : un engin propulsé par la brutalité et la bêtise qui ne fait que casser, écraser, démolir sans que plus personne n'arrive en fait à comprendre ce que pourrait bien être le propos
de ce massacre dénué de sens, accompagné du babil lobotomisé de zombies en extase qui font peur.

Et qui nous projettent loin en arrière dans l'histoire des idées, au moment où, quelque part, naissaient les amibes.
Texte de Renaud Tarlet
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