Alors, figurez-vous que j'ai passé l'après midi hier à la terrasse (couverte) d'une brasserie de la place de la Nation, à quelques dizaines de mètres de ça... #Thread#Thead
Ce n'est pas, loin s'en faut, la première manif à laquelle j'assiste en Macronie, c'est la première que je regarde en sirotant un coca, par contre. C'est déroutant...
Premier constat, autant quand on est dans un cortège, il faut bien avouer qu'un sentiment de peur diffuse à l'idée de se faire crever un œil est toujours présent. Là, à la terrasse d'un café, pas du tout, ce qui fait que paradoxalement, je réalise cela de façon bien plus vive...
Ensuite, et je suis tout sauf un expert en balistique, mais les nouvelle grenade sont bien plus bruyantes que ce à quoi j'avais pu être confronté ces dernier moi.
Elles étaient systématiquement jetées dans les jambes. Systématiquement.
Elles étaient systématiquement jetées dans les jambes. Systématiquement.
Le nombre de manifestants était assez impressionnant - j'en ai vu bien plus place de la Nation à de multiples occasions, mais là, ils étaient tous en "tenue de feu", l'effet est vraiment impressionnant.
Les habitants et les passants regardaient le spectacle avec un regard totalement effaré, tout juste interrompu par de grands sourires quand ils croisaient le regard d'un pompier...
...faut avouer que sourire à un pompier est - du moins pour les habitants de la place de la Nation - une espèce de réflexe conditionné... qui dans ce cas de figure créait une atmosphère surréaliste...
Vous avez sans doute vu des vidéos montrant des habitants du quartier aidant les pompiers à accéder aux périphérique qu'ils souhaitaient bloquer... C'est très caractéristique de l'ambiance.
S'il avait fallu planquer les pompiers dans nos caves pour les protéger de la police, tout le quartier s'y serait mit sans l'ombre d'une hésitation.
Je vous parle d'un quartier bourgeois, âgé et cosu, qui a dû voter LREM à 95%.
Je vous parle d'un quartier bourgeois, âgé et cosu, qui a dû voter LREM à 95%.
Au final, je garderais en mémoire le regard effaré des habitants du coin, les habitués du café, qui arboraient tous un regard totalement hagard face au spectacle... Une impression de peur diffuse submergée par la difficulté à croire à ce qu'ils avaient sous les yeux.
Ha oui, désolé pour les S au pluriel, c'est Freudien, ma mère est prof de français. Heureusement pour elle, elle n'a pas de compte Twitter.
Quoi qu'il en soit, si vous avez déjà fait quelques manifs ces derniers mois, je vous conseille très fortement cette experience de "spectateur", on en apprend beaucoup.
