Jour 40 au procès des #AttentatsJanvier2015. Je suis de retour devant la cour d'assises spécialement composée pour @franceinter.
Voici le compte-rendu d'audience de la journée d'hier, par @ChPiret, avec un commanditaire présumé en visioconférence depuis sa prison. Peter Cherif n'a répondu à aucune question. franceinter.fr/justice/au-pro…
L'audience reprend, avec l'audition d'une psychologique qui a suivi plusieurs victimes des #AttentatsJanvier2015.
Elle a été désignée pour quelques expertises judiciaires, mais a suivi aussi des dizaines de victimes de ces #AttentatsJanvier2015 dans son cabinet privé de thérapeute.
La psychologue a trouvé des symptômes systématiques, chez des victimes des #AttentatsJanvier2015 : "concernant des personnes soumises à des peurs immenses, on va retrouver un état de stress post traumatique".
La psychologue a trouvé d'autres symptômes, non systématiques, chez des victimes des #AttentatsJanvier2015 : "On va retrouver en plus, ou pas, des syndromes dépressifs. On peut avoir superposition des deux ou pas. On peut aussi avoir des deuils pathologiques pour des proches".
La psychologue a aussi observé "la culpabilité des survivants, à maintes reprises".
#AttentatsJanvier2015
La psychologue explique le mécanisme de stress post traumatique, chez les mammifères que nous sommes, et qui ont une zone d'alerte qui s'active quand nous sommes soumis à un stress, et que nous secrétons l'hormone du stress.
Le stress post-traumatique se produit quand l'alerte "reste sur "on", on ne peut plus éteindre le disjoncteur. On reste dans cet état. Etat d’alerte ou hyper vigilance."
Normalement, dit la psy, "pendant la nuit, on archive des événements de la journée. Mais là, il y a des émotions tellement fortes que ça va provoquer des cauchemars qui réveillent, laissent la personne dans un état d’extrême fatigue, la personne peut se sentir menacée de mort".
Pour certains, c'est comme si "la menace était tout le temps là". La psy ajoute : "la grande spécificité de ces états, c'est qu'ils durent sur le long terme, parfois toute la vie".
#AttentatsJanvier2015
La psychologue explique "une thérapie réussie : quand vous aurez réussi à faire de cet événement, un livre rangé dans une bibliothèque". Les victimes vont mieux le jour où elles ne sont plus submergées, à n'importe quel moment, par leur traumatisme.
#AttentatsJanvier2015
La psy a expertisé la famille d'Ahmed Merabet, le policier abattu par les frères Kouachi sur le boulevard Richard-Lenoir quand ils ont fui après leur massacre à #CharlieHebdo, le 7 janvier 2015. L'image du policier assassiné, sur le trottoir, avait tourné en boucle à la télé.
Cette diffusion par les médias de la mort du policier Ahmed Merabet a été un "stress post-traumatique massif" pour toute la famille, une "famille unie" dit la psy. La médiatisation de ces images insoutenables, "comme si on leur avait enlevé une partie de leur propre histoire".
La psy souligne que Ahmed Merabet était considéré comme le pilier de la famille, depuis la mort du père, lors d'une opération. La mort du père avait été acceptée, celle d'Ahmed Merabet reste un traumatisme.
La psy détaille à la barre le traumatisme de chacun des frères et soeurs de Ahmed Merabet, traumatisme "sévère" pour tous.
La maman de Ahmed Merabet ne "pouvait pas se relever du décès de ce fils perdu" avec lequel elle avait "un lien fusionnel". En 2017, lors de l'expertise psy, elle dormait encore avec le t-shirt de Ahmed Merabet.
La psy explique la "perte insurmontable" pour la mère de Ahmed Merabet, qui "aurait l’impression d’abandonner son enfant" si elle allait mieux, alors elle "reste figé" dans le traumatisme". Comme beaucoup de parents qui perdent un enfant.
Puis la psy parle d'une employée de l'#HyperCacher qui a vécu toute la prise d'otages, et a dû fuir en Israël après l'attentat du 9 janvier 2015, commis par Amedy Coulibaly. Elle a vécu un syndrome post-traumatique très sévère, qui s'est aggravé avec le temps.
La psy parle de "rupture" avec avant, et d'une "immense culpabilité" de la survivante.
Puis, elle parle d'une veuve d'une victime de l'HyperCacher, dévastée, "culpabilité du survivant dévastatrice et massive", tout la renvoyait à cela et sans cesse, elle n'arrivait même pas à se réjouir de la naissance de sa petite-fille.
Chaque shabbat, chaque semaine, la renvoyait à la même douleur. Son mari étant mort en allant faire des courses à l'#HyperCacher pour le shabbat. Elle se sent responsable de la mort de son époux, dit la psy.
La psy ajoute que cette veuve a été atteinte d'un cancer après l'attentat. La psy précise : "On ne pourra jamais faire un lien de cause à effet, mais ce qui a été démontré, les effets délétères sur organisme" du stress post-traumatique, qui "abaisse le système immunitaire".
Une assesseuse, de manière assez effarante, se met à expliquer à la psychologue qu'elle "s'interroge" sur les stress post-traumatiques évoqués, la magistrate reprochant presque à la psy d'avoir mélangé les deuils au stress, et la magistrate parle comme si elle était experte psy !
Et la psy explique posément à la magistrate les méandres complexes de l'esprit humain, et l'état d'alerte maximal, tel un stress post-traumatique, pour des proches de victimes d'attentats aussi. Les "symptômes sont similaires" aux victimes même si ce n'est pas la même intensité.
Me Senyk, avocate de plusieurs victimes de #CharlieHebdo notamment, demande à la psy si certaines victimes peuvent se taire tellement c'est dur de parler. La psy a parlé de "lame de rasoir" dans la gorge expliquant cette difficulté à parler.
La psy indique que cette formule "lame de rasoir" n'est pas d'elle, elle l'a entendue pour des victimes de Boko Haram, muettes, avec leur douleur indicible. Cette douleur, pour les victimes #AttentatsJanvier2015 est telle dans certaines familles qu'il y a des "tabous" dit la psy.
Me Barré, autre avocate de victimes de #CharlieHebdo a une question sur la culpabilité du survivant, ou de l'absent (qui n'a pu empêcher l'attentat) ? La psy dit que "c'est humain de se sentir coupable de vivre alors que l’autre n’a pas survécu", face à la mort en général.
Me Barré a une question sur les "blessures invisibles" ?
"Difficiles à vivre" confirme la psy à la barre.
La psy parle aussi, dans certains cas, d'état de "dissociation : plus aucun affect" au moment de l'événement, "parfois même pas de trauma, des personnes
coupées de leur vie émotionnelle, le trauma est en sommeil, c'est extrêmement dangereux".
Me Malka, avocat de #CharlieHebdo se demande si par extension, on ne peut pas dire "qu'il y a 66 millions de victimes ?" Il parle de Français traumatisés parfois "plus que" lui qui a été proche des victimes.
L'avocat se pose une question en des termes juridiques, et la psy n'a pas de réponse juridique.
Un avocat de parties civiles parle de la médiatisation de ces #AttentatsJanvier2015 et interroge la psy sur les conséquences pour les victimes ?
La psy, à la barre, reparle de la médiatisation de la mort de Ahmed Merabet, avec pour la famille un insoutenable "flashback", le "sentiment qu’on leur vole quelque chose, qu’on utilise leur souffrance". Dans d'autres cas, "vertus salvatrices" de la médiatisation, dit la psy.
La psy dit que la médiatisation peut être salvatrice pour les victimes qui ainsi se "sentent moins seules", ont besoin qu'on explique ce qu'elles ont vécu.
#AttentatsJanvier2015
Une avocate de parties civiles demande comment on "inverse la courbe, comment on sort du tunnel quand on est prisonnier du trauma ?" La psy parle de "thérapies différentes", dont l'hypnose. Une rencontre, amoureuse ou pas, un travail, la venue au monde d'un enfant peut aider.
Arrive à la barre un autre expert, psychiatre, cheveux gris, costume sombre. Il a expertisé onze des quinze policiers qui ont été les primo-intervenants sur les #AttentatsJanvier2015.
Lors de ces expertises judiciaires, la justice lui demandait d'estimer les séquelles psychiques. Il les a expertisés en 2018. A une "date de consolidation", les symptômes pas susceptibles d'être améliorés à 3 ans et demi, donc "séquelles permanentes" pour eux.
Le psy redit qu'aucun de ces policiers ne savait qu'ils intervenaient pour une attaque à #CharlieHebdo. Certains ont fait usage de leur arme. Tous se sont sentis coupables de n'avoir pu empêcher la mort de leur collègue Ahmed Merabet.
Certains de ces policiers ont été blessés physiquement, "tous ont été blessés psychiquement" dit le psy à la barre.
Certains policiers sont "toujours sur le qui-vive", avec "déficit fonctionnel permanent" à 15%. A 20%, on considère que c'est un "cas grave" dit le psy.
Certains policiers ont un déficit à 2%, dit le psy à la barre. Parfois, des séquelles "significatives" pour certains qui ont été pourtant moins impliqués que d'autres.
Le psy parle d'une policière qui ne peut plus porter sa tenue de police car elle se sent "une cible". Elle a dû abandonner ses missions de voie publique.
Beaucoup des policiers qui sont intervenus ont été arrêtés plusieurs mois, et trois ans après, avaient encore des crises d'angoisse, des sursauts à chaque bruit, un caractère qui a changé. Ils aimeraient pourtant "retrouver une vie normale".
Le psy parle d'un policier qui a parlé à Ahmed Merabet juste avant qu'il ne meure, de la balle de kalachnikov froidement tirée par un frère Kouachi. A ce moment précis, le policier qui aurait voulu sauver son collègue Ahmed Merabet, ne savait plus où il en était.
Tous les policiers expertisés par le psy ont confié n'avoir pas été assez soutenus par la police nationale, en janvier 2015. A l'époque, d'ailleurs, ils n'avaient pas droit au fonds de garantie, comme s'ils n'avaient pas été victimes, s'étonne le psy, qui note que ça a évolué.
Le psy explique que pour tous ces policiers, il ne s'agit pas de la culpabilité du survivant mais de la culpabilité d'avoir échoué avec leur arme.
L'audience est suspendue jusqu'à 14h15.
L'audience reprend. Un employé de l'Hyper Cacher, qui assiste silencieusement au procès depuis un mois, vient de s'approcher de la barre pour demander à être partie civile. Il ne l'avait encore pas demandé.
Ce petit homme, cheveux blancs, raconte qu'il était caché au fond du magasin, allongé,"je faisais le mort". Et il raconte que Amedy Coulibaly lui a demandé de barricader une porte, de "faire ceci, faire cela".
Ce petit monsieur raconte : "J'ai toujours pas repris le travail depuis le 9 janvier 2015". Il parle des corps qu'il a découverts, morts, dans l'#HyperCacher et dit que le terroriste lui a demandé de descendre au sous-sol.
Rectificatif : ce monsieur était déjà partie civile à ce procès, mais n'avait pas voulu s'exprimer jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi aujourd'hui ? demande le président, alors que les victimes de l'#HyperCacher sont venues à la barre au même moment, il y a un mois.
Ce petit monsieur n'explique pas pourquoi il a envie de parler aujourd'hui, mais il a besoin de parler aujourd'hui. "Je me suis dit faut que je témoigne devant le tribunal", dit-il. Son avocat explique "l'appréhension" de son client, jusqu'alors.
Et ce monsieur se rassied. Il a parlé quelques minutes, sans larmes. Il est l'une des rares parties civiles de l'Hyper Cacher à suivre chaque jour, ce procès.
A ce procès des #AttentatsJanvier2015, il y a peu de parties civiles qui viennent chaque jour, assister aux débats. Mais certaines, sont là depuis le premier jour, dans l'espoir de mieux comprendre ce qui leur est arrivé.
Arrive à la barre une sociologue, Jacqueline Costa-Lacloux, qui se présente depuis dix minutes d'une voix monocorde, en citant ses travaux.
Et la sociologue énumère une liste de poncifs en décalage total avec ce procès des #AttentatsJanvier2015.
Un avocat de la défense, exaspéré par ces poncifs lui demande pourquoi elle vient témoigner à cette barre ? Il a l'impression qu'elle "déroule un fil rouge" pour raccrocher les accusés aux poncifs qu'elle énumère.
Elle dit qu'elle ne s'est pas intéressée aux accusés par respect pour eux. Des accusés se marrent dans leur box. Des avocats se moquent. Et la sociologue s'en va, sans qu'elle n'ait en rien éclairé la cour pour ce procès des #AttentatsJanvier2015.
Lui succède Guillaume Denoix de Saint Marc, à la tête l'AFVT, Association Française des Victimes du Terrorisme. Il parle de l'attentat contre le DC10 UTA qui a tué son père en 1989, et "j'ai rejoint cette grande famille des victimes du terrorisme", dit-il.
Guillaume Denoix de Saint Marc parle de son deuil et son combat pour les victimes du terrorisme en général. Certaines parties civiles de ce procès font partie de son association. Mais d'autres ont beaucoup de mal à comprendre aujourd'hui pourquoi il parle ainsi de lui à la barre.
La cour devait ensuite entendre un témoin qui ne viendra pas. Un témoin qui aurait pu éclairer la cour sur un sac d'armes. Le témoin a envoyé un mail à 15h03 faisant état d'un arrêt de travail, car il serait tombé d'une échelle.
La cour va vérifier l'état de santé de ce garçon. Le président de la cour qui précise qu'il a reçu certains arrêts de travail, pour d'autres, jusqu'à la fin du procès !
Un autre témoin serait coincé en Angleterre, susceptible d'avoir le Covid-19. Avec un certificat médical en ce qui le concerne qui arrive d'Angleterre !
Arrive un témoin, jeune homme en manteau, qui connaissait Mehdi Belhoucine depuis l'enfance, "c'était un ami". Mehdi Belhoucine est présumé mort en Syrie en 2016 après avoir accompagné là-bas avec son frère Mohamed, Hayat Boumeddiene, veuve d'Amedy Coulibaly.
Les frères Belhoucine (présumés morts) et Hayat Boumeddiene sont les trois accusés jugés en leur absence à ce procès des #AttentatsJanvier2015.
Le témoin à la barre est peu bavard et le président s'agace : "La Syrie c'était pas tellement le voyage d'agrément !"
Le témoin reconnaît du bout des lèvres que Mehdi Belhoucine était un "musulman un petit radical, pas écouter de musique, pas serrer la main aux filles"...
Le président rappelle sans cesse à ce témoin qu'il a été entendu par les policiers, et lui parle d'un ton assez accusatoire, revenant sur sa déposition où "il y avait tout et son contraire".
Le témoin à la barre est un peu embarrassé pour s'expliquer sur ses appels depuis un taxiphone, ou le logiciel qui lui servait à surfer discrètement sur internet, ou tous ces mots-clés autour du djihad. Mais rien n'a été retenu contre lui en garde-à-vue.
Le premier assesseur lui confirme qu'il reste "témoin dans cette affaire" et ajoute "ça serait différent si on avait retrouvé vos paluches", son ADN...
Un avocat de parties civiles lui demande pourquoi il y avait dans son ordinateur des drapeaux de l'EI ? Le témoin dit : "c'était bien avant, l'EI n'existait pas".
Une avocate de victimes de l'Hyper Cacher : "vous pensez quoi des attentats ?"
Le témoin, d'une petite voix : "C'est triste".
L'avocate : "Vous condamnez monsieur ?"
Lui : "Oui".
Elle : "J'ai pas très bien entendu."
Il répète : "Oui".
L'avocate attaque le témoin qui avait dit en garde à vue qu'il y avait "des faits scientifiques" dans le Coran. L'avocate lui dit qu'elle estime qu'il parle comme Peter Cherif hier depuis sa prison. Le témoin rétorque à l'avocate qu'il n'était pas là hier.
Le témoin reste peu bavard. Me Cechman veut savoir pourquoi il a cherché à entrer en contact avec les frères Belhoucine après leur départ en Syrie.
Le témoin : "Pour savoir s'ils allaient bien".
L'avocate : "Et vous voulez nous faire croire que vous ne soutenez pas le djihad ?"
Un avocat s'étonne, ironique, de certains témoins "libres" et d'autres "malades". Et ainsi s'achève l'audience pour ce jour 40. Elle reprendra lundi à 9h30, avec l'interrogatoire du principal accusé, Ali Riza Polat.
A suivre le compte-rendu d'audience de ce jour 40...
Et voici le compte-rendu de ce jour 40, avec le dessin de Matthieu Boucheron pour @franceinter.
franceinter.fr/justice/blessu…

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