Jour 45 au procès des #AttentatsJanvier2015. Les plaidoiries des parties civiles se poursuivent toute la journée. Plaidoiries pour des victimes de #CharlieHebdo aujourd'hui.
L'audience reprend. Le président demande à l'accusé Martinez de se lever. Il lui parle d'un "comportement inadmissible" dont il a eu connaissance envers les forces de l'ordre. A l'égard des femmes dit le président qui ne veut pas en dire plus, sur un ton sévère.
Puis Me Antoine Comte vient plaider pour plusieurs victimes de #CharlieHebdo, et d'abord Philippe Lançon, survivant qui a écrit le livre si bouleversant Le Lambeau. Philippe Lançon qui n'est pas venu à ce procès.
Me Comte : "Il n’a pas été beaucoup là, Philippe Lançon. Il n’a pas pu se rendre devant vous. Il était venu dans mon cabinet avant la 13e opération, je crois. Il a écrit le livre et il a pensé peut-être qu'il avait tourné la page".
Me Antoine Comte : "Vous avez à juger, et à considérer qu’il s’agit d’assassinats politiques, au coeur de ce débat. Des assassinats politiques il y a cinq ans à #CharlieHebdo. Et à l'Hyper Cacher, des assassinats antisémites".
Me Antoine Comte précise qu'il plaide seulement pour des victimes de #CharlieHebdo mais "tient aux vérités historiques", dit-il.
Me Antoine Comte : "C’est un procès douloureux et compliqué. Votre cour a reçu une espèce d'injonction. On n'a cessé de dire que c'était un procès pour l'Histoire. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?"
Me Antoine Comte : "Il y a eu des moments où la gorge se serrait. Des moments où il ne fallait pas faiblir. Mais quelle Histoire vous demande-t-on de faire ? L’Histoire officielle ?" Il parle des chefs d'Etat qui ont défilé le 11 janvier 2015. Pour certains, "pas des modèl..
Me Antoine Comte : "Ce n'est pas une histoire du peuple, non plus. L'ami de Fredo (Frédéric Boisseau) a eu cette phrase claire, où est le peuple ?" Me Comte a eu du mal à expliquer aussi à ses clients que pas de jurés populaires, dit-il.
Et Me Comte dit qu'il trouve "détestable" de mettre en place des juridictions spéciales. Il dit donc cela à la cour d'assises spécialement composée de magistrats professionnels comme c'est toujours le cas pour des affaires de terrorisme.
Me Comte parle de Chloé Verlhac, veuve de Tignous, qui aurait voulu "comprendre les dysfonctionnements, les levées de surveillance Je vais devoir les expliquer à mes enfants" a-t-elle dit à son avocat, qui dit lui aussi son incompréhension qu'on n'ait pas cherché à comprendre.
Me Comte avait demandé que soit entendu devant cette cour l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le président a dit non. Alors qu'il avait dit oui pour entendre la maire de Paris Anne Hidalgo, sur laquelle Me Comte ironise à la barre.
En résumé, Me Comte dit que la maire de Paris a donné les noms de dessinateurs assassinés à des salles de la mairie de Paris, mais il sous-entend qu'elle n'aurait pas dû être entendue et il aurait préféré l'audition de Bernard Cazeneuve.
Me Comte parle d'un procès "qui s'est tenu dans des conditions terrifiantes". Il dit "nous formons un joli cluster". Les distanciations sociales sont pourtant respectées globalement même si des avocats récalcitrants ont toujours tendance à baisser le masque.
Me Comte dit que ce procès "est entré en collision" avec l'actualité. Avec les attentats qui viennent d'avoir lieu. Et l'avocat parle de l'attentat à Conflans-Ste-Honorine, contre Samuel Paty.
Et Me Comte parle d'un autre temps, parle de Michel Rocard qui "a fait toute sa carrière politique à Conflans-Ste-Honorine, lui le protestant", et l'avocat parle de la Saint-Barthémély.
Et Me Comte parle de "religions mortifères", "longue litanie de persécutions" depuis le Moyen-Age. Il parle des "dragonnades", décision de Louis XIV, placer dans des maisons protestantes des dragons. Il dit qu'"un peuple qui n'a pas la mémoire de son Histoire n'a pas d'avenir".
Et il parle de la loi de 1905, de séparation de l'Eglise et de l'Etat, "au coeur de notre vision du monde en France", dit-il. Et il parle des "barricades", pour "toutes les libertés".
Et Me Comte dit que pour être nombreux sur les barricades, "il faut défendre toutes les libertés : celle de circuler, aller et venir, pétitionner et là les gens seront effectivement prêts à les défendre. Nous vivons depuis un certain temps, des temps d’exception".
Me Comte : "Toutes les libertés sont menacées et doivent être défendues. Elles sont indivisibles".
Me Comte : "Des accusés je ne dirai rien, l’office de la partie civile n’est pas l’office de l’accusation".
Me Comte parle de Chloé Verhac, veuve de Tignous, "pétrie des drames du 20e siècle, petite fille de déportés, elle a puisé sa résilience dans ces vastes étendues mortes que les nazis avaient préparées avec des gens en pyjama"
Me Comte dit de Hélène Honoré, fille d'Honoré : "deux mots la résument. Quel père ne voudrait pas fille comme elle, et quelle fille ne voudrait pas d’un père tel qu’elle l’a raconté !"
Me Comte dit de Patrick Pelloux qu'il a été "cet homme arrivé sur place ventre à terre. Chaque marche était pleine de sang. Il est le 1er à être entré dans la salle dont on a projeté des photos ici. Et vous avez vu ce qu'il a vu.
Vous n’aviez pas l’odeur de la poudre et du sang"
Et Me Comte dit que Patrick Pelloux avait en plus "la fracture au coeur" d'avoir vu ses amis tombés. Avec Tignous, "un crayon dans sa main, arrêté violemment dans le dessin qu’il faisait".
Me Comte a été choqué par ceux qui ont émis des doutes sur la légitimité de Patrick Pelloux à se constituer partie civile.
Puis il cite lui aussi Hannah Arendt, la "haine" qui est "poison" d'une démocratie, le "venin". Puis il plaide : "N’oublions jamais ce que dit Lançon, le laps de temps entre la mort et la vie, on le subit toujours".
Puis c'est au tour de Me Isabelle Guttadauro, avocate de Sigolène Vinson, de plaider. Une plaidoirie qu'elle vient d'achever, et qui a émue toute la salle, et que je vais LT en léger différé mais en intégralité.
Me Guttadauro dit à la barre que Sigolène Vinson est son amie. Sigolène Vinson est une survivante de #CharlieHebdo. Celle que Chérif Kouachi a épargnée en lui demandant de lire le Coran. Sigolène Vinson s'était confiée à @franceinter avant le procès. franceinter.fr/justice/sigole…
Sigolène Vinson avait aussi livré un témoignage bouleversant à la barre devant cette cour d'assises spéciale, à cette barre à laquelle parle aujourd'hui son avocate, son amie. Elles se sont connues quand la romancière Sigolène Vinson portait aussi la robe d'avocate.
Me Guttadauro commence par dure que Sigolène Vinson a longuement hésité à se constituer partie civile, elle qui a encore sa robe d'avocate. Me Guttadauro compare cette longue hésitation à l'attitude du "médecin qui ne veut pas être malade".
Puis Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson sait qu'elle a "eu de la chance" d'être placée là où elle était assise, dans la salle de rédaction de #CharlieHebdo. Une chance que Elsa Cayat n'a pas eue, à quelques centimètres près.
Mais Me Guttadauro dit aussi que Sigolène Vinson ne voulait pas "être réduite" en tant que "victime", mais écrire ses romans, surtout. Mais Me Guttadauro parle du "chagrin" de Sigolène Vinson, et "quand on a tant de chagrin, on réalise qu’on ne peut être uniquement témoin".
Me Guttadauro parle aussi du "regard doux" que Sigolène Vinson avait cru percevoir en regardant Chérif Kouachi qui abaissait sa kalachnikov devant elle. C'est parce qu'elle "a réussi à percevoir l’humanité du terroriste, car c'est un homme qui a commis ça", dit l'avocate.
Me Guttadauro parle de la "perception subjective" de Sigolène Vinson, dans ce moment où "le temps se fige", car elle croit mourir, ce 7 janvier 2015.
Me Guttadauro parle de #CharlieHebdo, ce 7 janvier 2015, quand les terroristes surgissent et tirent sur les dessinateurs, les journalistes, une psychologue, un correcteur, des invités. Après le massacre, "cette salle de rédaction, c'est un Guernica en couleurs" dit l'avocate.
Me Guttadauro :
"C’est un Guernica en couleurs.
C’est Le Radeau de la Méduse.
C’est l’effroi, c’est Le Cri.
On en vient à invoquer les arts pour ne pas devenir fou".
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson quand elle a témoigné à cette barre, "s’est livrée devant vous en toute sincérité, elle s’est mise à nu". A parlé du "sang, les paillettes d’os, le chien pataugeant dans les flaques de sang. Elle s’est livrée sans retenue".
Me Guttadauro parle du "pouvoir libérateur de la parole". Et dit que "cette audience où Sigolène Vinson ne devait venir que très peu, elle est devenue une des plus assidues". Car "ce dossier théorique devenait concret" devant cette cour d'assises spéciale.
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson a été dérangée par des "incongruités", "blessée par la violence d'un silence", mais "elle est restée écouter pour comprendre".
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson est "la partie civile idéale car c'est une fine juriste, elle arrive sans a priori, elle est prête à entendre" qu'il y a des innocences peut-être, "la haine et la colère lui sont totalement étrangères".
Me Guttadauro parle de l'empathie qu'a eue Sigolène Vinson pour le père d'un des accusés venu parler de son alcoolisme.
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson "s’est inquiétée de savoir si tous les accusés avaient accès à des livres. Un jour, elle m’a dit : je suis sure que si on leur avait montré de jolis fonds marins, ils auraient eu une autre vision du monde".
Me Guttadauro : "J’aurais aimé que les accusés se mettent à la hauteur de Sigolène Vinson. Au lieu de ça, ils ont la mémoire qui flanche"...
Me Guttadauro : "Le mensonge est un droit, avec son corollaire, celui de ne pas être cru. Quand on est un spécialiste de l’escroquerie, on est le roi des menteurs."
Me Guttadauro parle des "carabistouilles" des accusés, qui ont souvent eu "la mémoire qui flanche".
Me Guttadauro dit que les accusés qui sont ici, jugés pour association de malfaiteurs terroriste, ont été des "maillons de l'entreprise terroriste", car les assaillants des #AttentatsJanvier2015 ne se sont pas réveillés "un matin armés jusqu'aux dents, avec la fée Carabosse".
Me Guttadauro dit que pour ces #AttentatsJanvier2015, c'est "AQPA, Daech et le grand banditisme qui se prennent par la main pour une danse macabre et ce sont des amis qui savent et ne disent rien".
Me Guttadauro : "Sigolène Vinson a été victime d'un attentat terroriste en temps de paix. C'est la guerre arrivée par surprise sans possibilité de s'y préparer. Chez vous, alors que vous êtes démuni. On s'en sort pas."
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson "a dû accepter de travailler dans un bunker", puis elle a fui, à "des milliers de kilomètres" avec ces "circonstances indélébiles", comme le "tatouage" qu'elle s'est fait faire sur le bras.
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson aime plonger au fond de la mer, car on n'entend pas le bruit des kalach ni les râles des amis blessés. Mais il faut qu'elle revienne à la surface, car au fond de l'eau, on ne peut pas voir les étoiles". Sigolène Vinson adore les étoiles.
Me Guttadauro dit que Sigolène Vinson " doit continuer à écrire, mais c'est difficile quand il y a dans l'actualité des feuilles de boucher". Elle parle aussi de ce rendez-vous devant le juge d'instruction le 20 novembre 2015, alors qu'elle avait perdu un ami au Bataclan.
Me Guttadauro parle aussi de l'attaque de la rue Nicolas-Appert pendant ce procès, puis l'attentat contre le professeur d'histoire-géo Samuel Paty, qui avait montré des caricatures de #CharlieHebdo à ses élèves pour leur apprendre la liberté.
Me Guttadauro dit que pour Sigolène Vinson, il faut "vivre avec cette certitude de ne jamais pouvoir oublier". Elle dit qu'elles ont discuté de l'inscription au programme d'histoire géo de l'attentat du 7 janvier 2015 pour les collégiens de 4e.
Me Guttadauro dit que "enseigner à des cerveaux en construction, c'est encore mieux que des statues".
Me Guttadauro parle de dilemme posé à ces collégiens. Si on leur parlait de ce que Charb a dit en 2011 : "je préfère mourir debout que vivre à genoux". "Et toi penses-tu que Charb a eu raison malgré les menaces ?" dans ce dialogue imaginaire avec le collégien.
Me Guttadauro pour résoudre ce dilemme, emprunte des mots à Stefan Zweig. "Jamais quelqu'un n'a réussi à imposer d'une façon dictatoriale à toute la terre une seule religion, une seule philosophie, une seule conception du monde et jamais on réussira."
Me Guttadauro poursuit : "Toujours il se trouvera des objecteurs de conscience, des esprits indépendants, pour se révolter contre les atteintes à la liberté humaine".
Me Guttadauro : "Les véritables héros de l’Humanité ne sont pas ceux qui édifient leur empire éphémère sur des millions d’existences écrasées et de tombes, mais précisément ceux qui désormais ont succombé devant la violence".
Et Me Guttadauro conclut ainsi sa plaidoirie : "Je suis fière de vous dire aujourd'hui que Sigolène Vinson, mon amie, fait partie de ces héros de l’Humanité". Et elle se tait. Et toute la salle d'audience est émue. Les accusés ont écouté attentivement.
Me Caty Richard, qui plaide pour les enfants de Bernard Maris, a dû mal à prendre la parole derrière. Mais elle se lance : "Il était Maris. Professeur Maris. Il était oncle Bernard. Il était papa. Il était l’économiste".
Me Caty Richard dit de Bernard Maris qu'il était "le professeur qui estimait que son devoir était de transmettre son savoir. Celui dont les cours se terminaient en standing ovation. Il était le journaliste, à Marianne, @franceinter
, et i-télé", dit-elle.
Me Caty Richard poursuit : "Il était oncle Bernard, lutin farceur de #CharlieHebdo. Le 7 janvier 2015, au début de la conférence de rédaction, il parlait de Soumission, roman d’anticipation", dit-elle.
Me Caty Richard parle de Bernard Maris, "l'ami", de "sa joie de vivre contagieuse", "l'ami à la vie à la mort", et lui préférait dire "jusqu'à la vie".
Me Caty Richard parle de Bernard Maris "l’amoureux", qui disait "il faut avoir emprunté bien des chemins pour s’apercevoir qu’on n'a jamais quitté le sien". Celui "qui dansait, riait".
Me Caty Richard dit que toute sa vie, Bernard Maris a noirci "ses carnets bleu ciel, dans lesquels il notait ses rêves, ses réflexions".
Me Caty Richard dit que Bernard Maris était le père de ses enfants adorés, sa fille, son fils, et son fils adoptif, dit-elle.
Et elle parle du plus jeune fils de Bernard Maris, qui avait tant ému, à la barre, en venant parler de son "papa dans la lune qui avait la tête dans les étoiles".
Me Caty Richard parle des "deux actes dans ce procès".
Le premier, "profond", à ses yeux, avec les témoignages des survivants et des proches de victimes à la barre.
Le deuxième, "le bal des hypocrites et la lâcheté de ces terroristes qui n'assument pas", dit-elle.
Me Caty Richard parle des accusés comme des "comédiens qui surjouent un rôle de voyou, alors qu'ils sont la base arrière qui tue jusqu'à la mort".
Et elle lit un poème de Pablo Neruda, qui disait "il meurt lentement, celui qui ne lit pas, n’écoute pas de musique"... "Ne te prive pas d’être heureux". Et Me Richard dit que cette poésie a accompagné la vie de Bernard Maris.
Lui succède Me Grégory Lévy, avocat de Paulus Bolten, compagnon d'Elsa Cayat, la célèbre psychanalyste tuée à #CharlieHebdo, le 7 janvier 2015.
Elsa Cayat avait "une renommée internationale" dit-il. Et il parle aussi de la journaliste, femme, maîtresse et confidente de Paulus Bolten. L'avocat parle de l'histoire d'amour magnifique entre Paulus et Elsa, pendant 33 ans, et de leur fille adorée.
Me Lévy dit qu'Elsa Carat avait "lu le Coran, elle en connaissait chaque sourate".
Me Lévy dit qu'elle était "humaniste", et que depuis sa mort, son compagnon, pour qui il plaide a "perdu les pédales, développé une angoisse quasi permanente, et n'attend même rien de ce procès". Il est comme mort, de chagrin.
Puis plaide l'avocate d'Ingrid Brinsolaro, veuve de Franck Brinsolaro, qui était l'ange gardien de Charb.
Puis plaide ensuite l'avocate des parents de Franck Brinsolaro, et de son frère jumeau, Philippe, qui était policier, comme lui. Me Sara Larbi plaide pour Franck Brinsolaro, "le gardien", "celui qui meurt pour que les morts vivent", qui "avait accepté l'ultime sacrifice".
Me Sara Larbi parle de la mère de Franck Brinsolaro, qui "pleure" depuis cinq ans, et du père, qui "oublie". Et elle parle du frère jumeau, Philippe, qui "a reconnu son propre visage criblé de balles", en allant reconnaître son frère mort, le 7 janvier 2015.
Me Sara Larbi rappelle que le 11 janvier 2015 Philippe Brinsolaro aurait dû fêter avec son frère Franck leurs 49 ans. Depuis, Philippe Brinsolaro vit le deuil de son jumeau, "mort au combat que mène la République française". "Bouclier de la République", "rempart de la liberté".
@franceinter avait publié le portrait de Franck Brinsolaro, avec les témoignages de Philippe, son frère jumeau, et de Kevin, son fils, devenu policier, lui aussi, pour son père dont il est si fier. franceinter.fr/justice/proces…
Les plaidoiries de l'après-midi viennent de démarrer pour Laurent Léger, journaliste d'investigation, survivant de #CharlieHebdo. Journaliste "doux, fidèle, généreux, un homme qui ne transige pas contre les petits arrangements", plaide Me Olivier Saumon, un de ses amis.
Me Olivier Saumon parle de la "souffrance" à l'image de Laurent Léger, "discrète mais bien réelle". Me Aurélie Tardy qui plaide aussi pour Laurent Léger rappelle qu'il a été "reconnu comme une victime de guerre".
Puis vient plaider l'avocat de Gala Renaud, veuve de Michel Renaud, qui était l'invité de Cabu le 7 janvier 2015. Michel Renaud était venu de Clermont-Ferrand pour se rendre à #CharlieHebdo. Gala et Michel Renaud avaient une fille, aujourd'hui âgée de quinze ans.
Et voici maintenant à la barre l'avocate de Gérard Gaillard, qui était le grand ami de Michel Renaud, et qui lui, a survécu à l'attentat contre #CharlieHebdo. Lui aussi était un amoureux des voyages.
Gérard Gaillard était aussi invité à #CharlieHebdo par Cabu. Gérard Gaillard a vu morts, Cabu et Michel Renaud, et ce 7 janvier 2015, "il a ressenti une infinie solitude", dit l'avocate Bénédicte Boubée.
Cabu, dont les dessins ont été exposés par la mairie de Paris. Sa veuve, Véronique Cabut, avait été l'invitée de @franceinter pour parler de cette exposition. A réécouter ici. franceinter.fr/emissions/la-p…
Et les plaidoiries de parties civiles sont terminées pour aujourd'hui. Elles reprendront lundi matin à 9h30, au jour 46. Il restera deux jours de plaidoiries de parties civiles, puis ce sera le réquisitoire à deux voix au procès des #AttentatsJanvier2015.
Jour 44 au procès des #AttentatsJanvier2015. L'audience reprend. Le principal accusé, malade hier, est revenu dans son box. Le président rappelle les règles sanitaires.
Le président rappelle que le masque est obligatoire, pas "seulement baissé", comme se permettaient de le faire certains avocats, de temps à autre.
Le procès ne devrait a priori pas être suspendu ou renvoyé pour cause de reconfinement. Il avait été renvoyé du printemps (pour cause confinement) à septembre. Mais là, les débats sont presque terminés. Au printemps, on avait maintenu les audiences des contentieux essentiels.
Jour 43 au procès des #AttentatsJanvier2015. Ce matin, les onze accusés présents (11 sur 14, 3 étant en fuite ou présumés morts) vont être confrontés les uns aux autres. Et des insultes risquent de fuser. Il y en a déjà eu hier, avant même la confrontation.
L'audience reprend avec l'avocate de Me Raumel, l'accusé sur un strapontin, qui avait été dénoncé par son ex-compagne venue à la barre. Elle dénonçait des violences conjugales et des menaces sur elle avant le procès. #AttentatsJanvier2015
Jour 42, au procès des #AttentatsJanvier2015. L'interrogatoire du principal accusé, Ali Riza Polat, va se poursuivre toute la journée.
Voici le compte-rendu d'audience de la journée 41, avec le premier jour d'interrogatoire du volubile et impulsif Ali Riza Polat. franceinter.fr/justice/ali-ri…
Ali Riza Polat se relève, dans un coin de son box, mains jointes sur la barre. Il porte aujourd'hui une chemise couleur lie de vin.
9e semaine, jour 41 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui, commence l'interrogatoire du principal accusé, Ali Riza Polat. La salle d'audience est quasi pleine.
Ali Riza Polat est le seul des 11 accusés présents à encourir la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes terroristes. Des enquêteurs le considèrent comme le bras droit d'Amedy Coulibaly, le terroriste de #Montrouge et de l'#HyperCacher. Ce qu'il nie.
Ali Riza Polat est un accusé volcanique, depuis le début du procès. Il parle beaucoup, souvent avec des mots grossiers, parfois des insultes, et sans filtre. Voici ses premiers mots, par @ChPiretfranceinter.fr/justice/je-vai…
Voici le compte-rendu d'audience de la journée d'hier, par @ChPiret, avec un commanditaire présumé en visioconférence depuis sa prison. Peter Cherif n'a répondu à aucune question. franceinter.fr/justice/au-pro…
L'audience reprend, avec l'audition d'une psychologique qui a suivi plusieurs victimes des #AttentatsJanvier2015.
L'audience reprend, avec une enquêtrice de SDAT, qui va raconter la garde à vue de trois des accusés, Ali Riza Polat, Abdelaziz Abbad et Miguel Martinez.
Garde à vue en février 2015 pour Ali Riza Polat, dénoncé par un co-accusé Willy Prévost, décrit comme un individu de "forte corpulence, turco-kurde, habitant Viry en IDF, en contact avec deux Ardennais". Les deux Ardennais : Martinez et Abbad.