Thread by @yannleroux

Perplexité du collègue qui se demande si jouer aux jeux vidéo, c'est jouer. La question est importante parce que pour les psychothérapeute le jeu est un ingrédient normal et nécessaire du développement de l'enfant. Malheuesement l'auteur a une vision très biaisée du jeu vidéo

Les jeux vidéo sont comparés aux mythes dont la progression correspond aux différents niveaux des jeux vidéo. Mais ils sont différents des autres jeux parce que l’enfant rejoue rarement la même partie et parce qu’ils ne permettent pas d’éprouver la perte du fait

de la virtualisation du réel, et qu’ils ont une logique individualiste et consumériste. En suivant Melanie Klein qui affirme que le jeu transforme l’angoisse en plaisir par la répétition, Le Fourn laisse entendre que les jeux vidéo ont une valeur développementale plus faible

que les jeux classiques.. Finalement, les jeux vidéo seraient des "fétiches" qui ne permettent pas pas de reconnaître les différences et les séparations

Comment peut on affirmer tant de bêtises en si peu de signes ? Même avec un Gameboy (l'article date de 2001), les jeux vidéo sont des activités sociales. Ils appartiennent évidement a un écosystème économique, comme le Monopoly ou les poupées Barbie.

Présenter les jeux vidéo comme des expériences dans lesquelles la différence et la perte n'ont pas de place est platement faux. le joueur se compare aux autres et a ses performances passées. Perdre contre l'IA ou contre les autres est une expérience aussi potentiellement

structurante que perdre dans une partie de Monopoly. Enfin, il y a une fascination des psychanalystes FR devant la perte qui les empêche de comprendre que NE PAS PERDRE et ETRE AVEC peut tout aussi être important que les expériences liées a la perte et à la séparation

Enfin, la conclusion confuse faite de phrases grammaticalement bancales mais qui appellent le sens de l'entre-soi et qui ne donne pas de réponse claire a la question "les jeux vidéo permettent-ils le jeu" me laisse avec un sentiment d'exaspération.

Le Fourn, J. Y. (2001). Les enfants jouent-ils encore?. Enfances Psy, (3), 46-49.

D'ailleurs, si une personne ne fait pas ces expériences de manières répétées, la perte et la séparation ne peuvent qu'avoir des effets négatifs voire traumatiques