La province du Brabant flamand vient de refuser d'accorder à Engie l'autorisation de construire une centrale à gaz fossile de 875 MW, car celle-ci serait incompatible avec les objectifs climatiques de la Belgique.
Le Brabant flamand est dirigé par la NVA, un parti favorable à l'énergie #nucléaire. En effet, à l'échelon fédéral, la politique belge prévoit actuellement la sortie du nucléaire (principalement au profit du gaz fossile) en 2025.
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Si elle est appliquée, cette politique conduira à augmenter les émissions de gaz à effet de serre en Belgique et dans le reste de l'Europe (car la Belgique devra s'appuyer davantage sur des importations d'électricité depuis d'autres pays européens).
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Elle conduira également à faire croître le prix de l'électricité, les centrales à gaz coûtant plus cher à exploiter que les centrales nucléaires du fait du prix du gaz et des droits d'émission de CO2.
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Etant donné l'opposition à la construction de nouvelles centrales à gaz fossile, la 🇧🇪 risque de se retrouver en 2025 sans ses centrales nucléaires (qui assurent la moitié de l'appro en électricité du pays) et sans centrales fossiles pour les remplacer.
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Source : Febeg
La Belgique risque donc de faire face à un approvisionnement énergétique significativement fragilisé.
En toute rigueur, le gouvernement belge pourrait encore revenir sur sa décision néfaste à tout point de vue (climatique, économique et en termes de sécurité énergétique).
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La fenêtre d'opportunité est cependant en train de se refermer et il est improbable que le gouvernement belge fasse évoluer sa position, la ministre de l'énergie Tinne Van der Straeten (@TinneVdS) ayant fait de la sortie du #nucléaire son cheval de bataille.
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Le prix de la houille (#charbon) atteint des sommets. Le charbon est la première source d'énergie servant à produire de l'électricité dans le monde, devant le gaz fossile.
Plusieurs raisons expliquent ce prix élevé. La 1ère est la reprise de l'économie mondiale après le Covid, notamment en Asie du sud-est où le charbon joue un rôle très important.
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En parallèle, des sécheresses en Chine ont limité la production d'hydroélectricité, et l'extraction de charbon en Indonésie (l'un des fournisseurs de la Chine) a été affectée par de fortes pluies.
"sortie du nucléaire avec un mix énergétique" ça ne veut pas dire grand-chose.
Dès qu'on a de l'électricité produite par plus d'une unité de production, on a un mix (bouquet) électrique. Après celui-ci peut avoir différentes compositions et c'est là qu'est le sujet.
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Dans les scénarios de sortie du nucléaire, le cœur de la question est de savoir comment faire coller l'offre et la demande d'électricité.
L'ancien premier ministre français @FrancoisFillon rejoint le conseil d'administration d'un groupe pétrolier public russe, Zaroubejneft, sur proposition du gouvernement russe.
C'est le même type de parcours que Gerard Schröder, ancien chancelier allemand ayant défendu fermement le projet de gazoduc Nord Stream 2, parti ensuite pantoufler dans des compagnies pétrolières et gazières russes (notamment Rosneft).
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Ce genre de mobilité pose question à plusieurs niveaux.
Quelle sincérité de l'action pour le #climat de dirigeants politiques quand ils rejoignent de grands groupes pétroliers étrangers dont la rentabilité dépend de la non décarbonation de l'Europe ?
Sur les énergies renouvelables qui sont "gratuites à terme", rappelons que c'est le cas de toutes les énergies (même le pétrole et le nucléaire).
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Ce qu'on paye dans tous les cas, c'est :
- la propriété : des terres (là où on implante une éolienne, une mine, un puits de pétrole...), des équipements et matériaux ;
- le travail humain à toutes les étapes de la chaîne de valeur.