#13novembre#procès
Aujourd'hui, le commissaire de la BAC75N (BAC nuit), premier à avoir pénétré dans le Bataclan avec son chauffeur qui est aussi policier, doit être entendu. Les 2 hommes ont abattu le terroriste Samy Amimour qui a eu le temps de déclencher sa ceinture avant.
#13novembre#procès Après le commissaire, c'est Christophe Molmy, ancien chef de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) qui doit être entendu.
#13novembre Le témoignage du chauffeur et policier qui est entré avec le commissaire de la BAC75N dans le Bataclan le 13-11-15 est ici @LCIlci.fr/terrorisme/doc…
#13novembre Beaucoup de monde dans la salle d'audience aujourd'hui. De nombreuses parties civiles présentes, avec une très grande majorité de tours de cou rouges. lci.fr/justice-faits-…
#13novembre Dans la salle, les parties civiles discutent, s'embrassent ou se prennent dans les bras. L'audience va bientôt reprendre. Les accusés ont pris place devant et dans le box.
#13novembre L'audience est reprise.
Le président demande à une nouvelle interprète de venir à la barre pour prêter serment.
#13novembre
Le président Jean-Louis Périès: "Nous avons aujourd'hui 2 auditions de parties civiles, j'appelle d'abord le commissaire qui était chef de la BAC75N qui doit être dans la salle".
#13novembre
Le président Jean-Louis Périès: "nous n'allons pas faire de développement sur votre état civil" (il veut garder l'anonymat)
#13novembre
Le commissaire BAC75N, costume noir, , cravate noir, chemise blanche: "je vais de rassembler les souvenirs et de trouver les mots justes". Il a un mot pour les victimes, les proches des personnes décédées, et pour les policiers qui sont intervenus. "
#13novembre
Le commissaire BAC75N s'adressant aux familles des victimes: "Ce soir-là nous avons fait le maximum de ce que nous pouvions faire et nous sommes allés au-delà de ce que nous pouvions faire, au-delà des capacités opérationnelles" cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N "Nous aurions tous voulu pouvoir faire plus, sauver plus de vies. Ce poids du regret et de la culpabilité accompagne chacun des policiers depuis ce jour" cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N :"Avec mon équipier nous étions en tenue, avec le flocage police, dans un véhicule banalisé. Nous avons pris notre service, nous sommes allés à la préfecture bd Bessière.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Vers 21h25 j'ai reçu un premier appel. On m'a informé d'une 1ere explosion au Stade de France. La notion d'attentat n'était pas là, il pouvait s'agir d'un tir de mortier"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "nous apprenons ensuite une fusillade dans le 10e arrondissement. Pas de notion d'attentat non plus. J'ai décidé de me transporter vers le Stade de France. "
#13novembre
Le commissaire BAC75N à la barre, costume sombre, chemise blanche, cheveux poivre et sel, masque bleu clair : Nous avons pris le chemin vers le Stade de France, nous avons appris la notion de la fusillade de la rue Bichat et de la 2e explosion au stade de France.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Dans un premier temps il y avait une confusion totale sur les ondes avec une saturation sur les radios. Le téléphone portable n'arrêtait pas de sonner"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Nous avons pris connaissance de la fusillade rue de la Fontaine au roi. J'ai demandé à on chauffeur de stopper le véhicule"IL ne sait plus vers où aller. "J'ai décidé de prendre le chemin de Paris estimant que la situation était + complexe"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Il y avait une confusion extrême sur les ondes. J'essayais de diriger mon chauffeur. Nous sommes arrivés sur le bas du boulevard Magenta, avec d'autres appels, d'autres fusillades. Confusion totale"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "En arrivant place de la République, essayant d'aller vers l'endroit le plus récent, est arrivé le premier appel sur les tirs au Bataclan. J'ai dit à mon équipier d'accélérer encore et nous avons foncé vers le bd VOltaire"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : on a retiré le gyrophare pour arriver discrètement. Nous roulions très vite. J'ai dit c'est là. On a stoppé le véhicule devant. Mon chauffeur a pilé. On s'est retrouvé à gauche du bus des artistes"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Nous avons contourné le bus. Nous avons perçu des coups de feu en rafale ou par coup je ne me rappelle plus. Une scène immédiate de chaos. Nous n'avions que du matériel de maintien de l'ordre et un casque"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous avons fait le tour de ce bus. Mon regard s'est porté vers le Bataclan café où gisaient déjà au corps des victimes, deux ou 3 corps, des barrières dans tous les sens. Une personne nous a dit qu'il y avait une attaque à l'intérieur
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Dedans une scène apocalyptique avec des coups de feu incessant. Je me suis dit ça y est on y est. Depuis janvier on savait qu'il y aurait un attentat mais on ne savait pas quand ni où. C'était la sidération" cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Au sol des personnes décédées ou qu gémissaient. Nous ne pouvions rien faire. Nous avons progressé jusqu'à ces portes vitrées qui étaient au sol. Les portes se sont ouvertes d'un seul coup et une masse compacte a foncé vers nous en hurlant"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : une femme aux cheveux châtains clairs, prostrés qui a la terreur sur son visage et qui s'enfuit les larmes aux yeux et un homme qui nous dit. : 'vite vite, il y a ma femme à l'intérieur"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "J'ai vu une porte s'entrouvrir, l'un des terroristes que j'identifierai plus tard comme Mostefai (...) Les portes se sont refermées, j'ai passé un message radio d'alerte en disant qu'il y avait une attaque au Bataclan"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous avons avancé dans le vestibule, il fallait prendre une décision, avec cette inconnue, on ne connaissait pas les lieux, avec des terroristes à l'intérieur qui massacraient des gens avec des armes de guerre.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : j'ai dit à mon équpier, il faut qu'on y aille. La première vision, l'éclat des spots, sorte de halo, et puis des corps enchevêtrés, mélangés, parfois sur plus de 1m de hauteur
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il y avait ce contraste très marqué entre le chaos, les tirs et à l'intérieur plus rien, plus un bruit, l'odeur de la poudre. Mon regard s'est porté sur le bar. J'ai entendu une voix avant de voir le terroriste, Samy Amimour.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Le terroriste Samy Amimour était sur la scène. Il a dit à un otage: 'couche-toi au sol'. Pour nous la réaction a été immédiate évidemment. Pour nous c'était le seul survivant et il fallait l'abattre.
#13novembre
Le commissaire BAC75N :mais compte tenu de son arme de guerre et de sa puissance de feu, il ne fallait pas se précipiter.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : L'auteur des faits était vêtu de noir sous les spots. J'ai pris ma visée comme sur un stand de tir. J'ai préféré tirer dans son corps plutôt que dans sa tête, la cible était trop petite.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : L'auteur est tombé sur le dos. Nous avons effectué un rechargement mais nous avons tiré peu pour garder des munitions. Quand il est tombé au sol, une explosion a retenti avec des crépitements et une pluie de confettis.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Crépitements caractéritiques du dernier feu d'artifice"/ "L'otage avait réussi à s'enfuir. Immédiatement il y a eu des tirs nourris en notre direction. Nous nous sommes abrités comme on pouvait derrières les pylones"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "Par réflexe comme tout le monde ce soir-là, on a pris quelques secondes pour dire au revoir à nos proches parce que c'était une certitude nous allions mourir ce soir-là. "
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous sommes sortis de la salle. J'ai fait jonction, avec des collègues. Nous avions deux fusils à pompe. La Bac 75 avait 1 fusil à pompe et la Bac 94 aussi"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : est apparu une ombre rasante, un chargeur de kalachnikov est tombé au sol, un bruit de culasse. On pensait que l'un des auteurs allait sortir sur nous. Cette ombre a disparu et est repartie sur la gauche
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Une 2nde ombre est apparue, la porte s'est entrouverte, est apparue une main qui rampait, un otage qui essayait de s'enfuir
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il a fallu prendre 1 décision, on a couru vers cette personne, je lui ai pris les mains, elle m'a dit je ne peux plus marcher.On l'a tiré;cette personne était commissaire et nous a donné les infos sur les terroristes,en disant qu'ils étaient 3
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Une autre main est apparue, c'était une femme cette fois, on a fait la même chose, on l'a sortie.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Pour nous les terroristes achevaient les gens au coup par coup, je me suis dit qu'il fallait y retourner. Mon collègue m'a dit :"Patron il faut attendre la BRI". J'ai dit non on y retourne cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : J'avais la responsabilité de mes hommes, tous pères de famille, je ne voulais pas les envoyer à la mort. Ils m'ont tous suivis. cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous n'avions que le courage à opposer à ces terroristes. A un moment donné je me suis dit qu'il était suicidaire d'aller au-delà. On sentait que la mort se propageait parmi les gens. On entendait des gens gémir puis rien du tout. @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Les gens mourraient devant nous. Ils étaient à quelques mètres et on ne pouvait rien faire. On était à découvert. On avait déjà essuyé des tirs. cc @LCI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous avions identifié des personnes qui bougeaient. Un des otages est sorti et nous a dit qu'il avait un message pour les responsables de la police. Je n'avais rien pour noter, je lui ai fait répéter plusieurs fois le numéro
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il y a eu ensuite une rafale qui a atterri sur la chaussée, au niveau du Bataclan café. ca a duré un certain temps. Puis finalement, après plusieurs allers-retour, j'ai vu arriver la BRI
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Je ne savais pas si les terroristes étaient encore sur place ou pas. (...) Je suis tombé sur mes effectifs de la BAC75N, tous avec des équipements lourds, fusils à pompes, boucliers capables de résister aux armes de guerre
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Je leur ai dit on va rentrer et quoiqu'il arrive on ne recule pas. Je les ai placés tout au long de la fosse. Là aussi ça a duré un certain temps. Je savais que la BRI ou le Raid était arrivé mais je n'avais pas de notion de leur progression
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il fallaut qu'on organise un dispositif de palpation à l'extérieur pour s'assurer qu'un terroriste ne se glisse pas dans la foule, qu'il n'y ait pas de surattentat
#13novembre
Le commissaire BAC75N : A un moment donné, ça devenait insoutenable pour moi.
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Le commissaire BAC75N : J'ai décidé qu'il était temps d'aller dans la fosse pour chercher des victimes. On a commencé à tirer un jeune homme, les victimes étaient extrêmement lourdes, le sang avait imprégné leur vêtement.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : on a enjambé des corps, fait une sorte de triage. Les gens comprenant que nous étions là, les valides ont commencé à sortir et les invalides nous les secourions
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#13novembre
Le commissaire BAC75N : je me souviens d'un homme qui m'a dit 'Grâce à vous je vais revoir mes enfants'
#13novembre
Le commissaire BAC75N : les personnes ont été sorties avec les moyens du bord: barrières, portages à bras...
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il y a eu ensuite beaucoup d'appels, dont des appels parasites. (..) Avec mes effectifs de la Bac ont a quitté le Bataclan, on a fait le tour pour les levées de doute, rue Amelot... Ensuite l'asaut a été donné.