#13novembre
Le commissaire BAC75N : je me souviens d'un homme qui m'a dit 'Grâce à vous je vais revoir mes enfants'
#13novembre
Le commissaire BAC75N : les personnes ont été sorties avec les moyens du bord: barrières, portages à bras...
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il y a eu ensuite beaucoup d'appels, dont des appels parasites. (..) Avec mes effectifs de la Bac ont a quitté le Bataclan, on a fait le tour pour les levées de doute, rue Amelot... Ensuite l'asaut a été donné.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Nous avons été vers 3h30 libérés du service. On a rejoint notre base tous ensemble. On s'est regroupés, on a discuté, on s'est réconfortés. Au petit matin tout le monde est rentré chez soi et on a essayé de revivre comme avant. CC @LCI
#13novembre
Le président : vous avez réussi à revivre comme avant?
Le commissaire BAC75N : On reste marqué à vie avec un tel événement. Le nécessaire a été fait en ce qui concerne le soutien psychologique cc @LCI
#13novembre
Le président interroge le policier. "Avez-vous eu le temps de riposter après avoir essuyé les tirs des deux autres (terroristes)
Le commissaire BAC75N : "non non. J'ai riposté à deux reprises vers le balcon mais sans savoir vraiment où je tirais"
#13novembre
Le président :A aucun moment vous ne voyez un des terroristes à l'extérieur,dans la rue?
Commissaire BAC75N : Non.
Le président: en gros il n'y a pas de 4e terroriste, de 4e individu qui aurait pu passer inaperçu
Commissaire:je ne peux pas répondre à cette question
#13novembre
Le commissaire BAC75N : ce qui est sûr c'est qu'aucun terroriste identifié comme tel n'est sorti après notre arrivée par la porte principale du Bataclan
#13novembre
Le président: quand vous rentrez, la 3e fois, vous n'essuyez pas de tirs?
Le commissaire BAC75N : Non
Le président : à ce moment-là il semblerait que les deux derniers (terroristes) sont retranchés derrière la porte avec les otages
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Quand la BRI arrive, il n'y a plus de tirs depuis plusieurs minutes (...) notre but était de sécuriser le rez-de-chaussée, de riposter si un terroriste se présentait au balcon, puis on a pu aller dans la fosse pour extraire des gens
#13novembre
Le commissaire BAC75N : on nous avait indiqué une information erronée de la présence de terroristes armés du côté de la rue Amelot. Nous avons évolué dans les immeubles, les caves, c'était en fait des personnes qui avaient fui le Bataclan
#13novembre
Le commissaire BAC75N : On avait des bribes d'information : des personnes sur les toits, une vidéosurveillance qui s'était déclenchée dans des bureaux...
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Le moment de l'assaut, d'après ce qu'on en lit dans le document c'est vers 0h20. Je n'ai plus souvenir d'avoir été dans le Bataclan au moment de l'assaut.
#13novembre
Le président : le temps qu'arrive l'assaut vous a-t-il semblé long?
Le commissaire BAC75N :je me suis pas posé cette question, pour moi la soirée était déjà très longue
#13novembre
Le commissaire BAC75N :mis à part le 1er contact que j'ai eu, j'ai vaqué à mes occupations avec mes hommes pour évacuer des gens. A aucun moment je ne me suis rendu au PC rue Oberkampf
#13novembre
Le commissaire BAC75N:Au moment de l'arrivée de la BRI, on n'a plus la certitude qu'ils sont dans les lieux. Ce soir-là il y a eu plusieurs attaques et nous ne savions pas si la Bataclan était la cible finale, ils auraient pu partir et continuer les attaques ailleurs
#13novembre
Le commissaire BAC75N :il n'y avait plus de tirs, plus rien, plus d'échange verbal avec eux; Le déroulement de cette soirée nous laissait penser qu'ils auraient pu quitter les lieux pour commettre d'autres attentats, ça n'aurait pas été illogique vu leur vision
#13novembre
Le commissaire BAC75N : A l'époque, les attentats du 13 novembre 2015 étaient les pires en France. (...) Après ces événements, qui j'imagine du fait de notre intervention, a permis de faire évoluer la doctrine (sic)
#13novembre
Commissaire BAC75N : Les services de niveau ont été dotés de nouvelles armes d'assaut...(...) si un tel événement se reproduisait aujourd'hui, nous sommes psychologiquement (et matériellement) prêts
#13novembre
Président :quand vous avez été interrogé lors de la commission d'enquête,vous avez dit avoir agi en tant qu'homme.
Commissaire BAC75N : Ma conception du métier de policier & de celui de commissaire,c'est que c'est à celui qui est sur le terrain de prendre la décision
#13novembre
Le commissaire BAC75N : je ne vois pas un opérateur radio donner des instructions, dire :'vas-y rentre on est en train de tuer des gens". Avec mon co-équipier on se sentait en capacité d'agir. Ca n'était pas de la bravoure déplacée.
#13novembre
Le président au commissaire BAC75N : Je vous remercie monsieur, je pense que votre intervention a permis de sauver de nombreuses vies.
#13novembre
1ere assesseure interroge le policier.
Le commissaire BAC75N : Une des missions de la police est d'attirer le feu sur soi, pour éviter que les personnes qui se trouvent sur place ne soient visées et blessées
#13novembre
1ere assesseure: vous avez dit 'j'ai coupé ma radio pour être + discret'. Vous ne donnez des infos que quand vous sortez
Commissaire BAC75N:J'ai coupé ma radio à chaque fois que je rentrais à l'intérieur,pour ne pas être repéré & pour avoir 1 acuité auditive maximale
#13novembre
1ere assesseure: vous ne savez pas que la BRI va arriver de manière imminente, c'est l'information qui est diffusée sur les ondes
Le commissaire BAC75N : Tout à fait. Mais je savais qu'ils allaient intervenir par habitude.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Sur la neutralisation (du terroriste Samy Amimour), j'ai rallumé une radio, j'ai annoncé la neutralisation d'un terroriste, et j'ai recoupé la radio derrière.
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "A un moment on atteint les limites de nos capacités, il faut savoir aussi préserver les personnes"
#13novembre
Le commissaire BAC75N : si on était pas ressorti après le premier tir, je ne serais certainement pas là pour en parler, mon équipier non plus. Je suis content d'être sorti, mais peut-être qu'on aurait pu tirer des gens à quelques mètres de nous
#13novembre
Le commissaire BAC75N : "On aurait peut-être pu tirer des gens à quelques mètres de nous. Je ne connais pas leur état actuel...."
#13novembre
2e assesseure interroge le policier :
Le commissaire BAC75N : Sur mes 20 personnels, certains avaient pour mission de sécuriser les lieux, les autres ont été dans la fosse pour extraire les victimes.
#13novembre
2e assesseure interroge le policier : Vous dites avoir eu un contact verbal avec un otage verbal ,qui vous a donné un numéro de téléphone
Le commissaire BAC75N : je ne suis pas en capacité de vous répondre, on a transmis cette information
#13novembre
La neutralisation de Samy Amimour a-t-elle selon vous modifié les plans des terroriste?
BAC75N :J'imagine qu'ils ne s'attendaient pas à une intervention aussi rapide. Après les fusillades sur les terrasses, ils devaient penser que les effectifs seraient tous là-bas
#13novembre
Avocate générale : on a l'impression d'une certaine solitude à votre arrivée au Bataclan...
Commissaire BAC75N : Nous étions les primo-intervenants sur l'entrée principale, eux étaient les primo-arrivants sur le passage Saint-Pierre-Amelot
#13novembre
commissaire BAC75N répondant à une question de l'avocate générale sur l'armement : Même avec un casque, en termes de protection balistique, face à une kalachnikov ça aurait été insuffisant
#13novembre
Avocate générale :pouvez-vous indiquer ce qu'est devenu l'otage de Samy Amimour?
BAC75N : on l'a vu quelques semaines après, il avait fui par la sortie de secours, le terroriste l'avait ramené sur la scène. Puis ensuite il a profité de l'explosion pour s'échapper.
#13novembre

Me Andrei, avocat du commissaire prend la parole : "Beaucoup se joignent à moi ici pour saluer votre courage et vous remercier.
#13novembre
Me Andrei : vous avez dit au revoir à vos proches
Commissaire BAC75N : le dernier réflexe quand on sait qu'on va mourir est de dire au revoir à ses proches, mon équipier l'a fait aussi, 5 ou 6 secondes, sans attendre de réponse de votre interlocuteur
#13novembre
Me Andrei : vous vous étiez préparé à mourir?
Commissaire BAC75N : je ne sais pas si on peut se préparer à mourir...
#13novembre
Commissaire BAC75N : J'imagine que le plan des terroristes ne s'est pas déroulé comme prévu.
#13novembre
Commissaire BAC75N :Nous avions deux missions, sécuriser la zone et extraire les victimes
Me Andrei :je vous remercie vous et vos hommes
#13novembre
Me Thibault de Montbrial : Entre l'attentat de Villejuif et le 13 novembre,y a-t-il une adaptation des entraînements et des doctrines?
Commissaire BAC75N:Il y avait eu 1 prise de conscience,nous savions qu'1 attentat allait arriver. Il fallait se préparer à réagir
#13novembre Me de Montbrial est l'avocat du commissaire blessé au Bataclan. Il est aujourd'hui paraplégique. Il n'avait pas son arme ce soir-là,il s'était fait refouler qques jours + tôt d'1 autre endroit car il avait son arme."Le pire c'est qu'il n'a pas été fouillé ce soir-là
#13novembre Commissaire BAC75N: "Depuis les attentats, la législation a évolué et nous sommes désormais autorisés à porter notre arme 7 jours sur 7 . "
#13novembre Commissaire BAC75N: "depuis le 13-11-15, il n'y a pas un jour où je ne me déplace sans mon arme. Il est inenvisageable pour moi d'aller dans une salle de spectacle, au cinéma ou dans un lieu fermé sans porter mon arme."
#13novembre
Me @MontbrialAvocat au Commissaire BAC75N: "On a entendu longtemps la litanie selon laquelle avec une arme de poing on ne pouvait rien faire face à une kalachnikov, vous êtes la preuve vivante que ça n'est pas vrai.
#13novembre
Me Hector Bernardini, avocat de plusieurs policiers de la BAC75N et de 6 rescapés, pointe le fait que les rapports des policiers ont été demandés très tardivement, quatre mois après les attentats...
#13novembre
Me Bernardini, avocat de plusieurs policiers de la BAC75N : L'intégralité des effectifs de la BAC75N s'est manifesté le 15 février pour dire qu'ils avaient été omis des honneurs et qu'il s'agissait quand même de mettre ces personnes & leur rôle à leur juste place
#13novembre
Me Bernardini au commissaire BAC75N: : j'ai bien entendu l'hommage que vous avez rendu en début d'audience
#13novembre Commissaire BAC75N a quitté ses fonctions à la BAC en novembre 2016. Après 5 années d'exercice.
#13novembre A noter qu'aujourd'hui, la salle d'audience est pleine. De nombreux rescapés du Bataclan (surtout mais aussi des autres lieux d'attaque) ou des proches des victimes sont présents pour écouter
le commissaire BAC75N (puis Christophe Molmy, ancien chef de la BRI).
#13novembre
Me Gérard Chemla, avocat de parties civiles : Je transmets le message de mes clients: "merci".
#13novembre
Me Chemla, avocat de parties civiles : Vous avez dit : "On savait qu'il y aurait un attentat, on ne savait pas où ni quand, mais on ne pensait pas la nuit".
Commissaire BAC75N : "On savait très bien que la menace était réelle. La question était "quand""
CC @LCI
#13novembre
Commissaire BAC75N répondant à une question de Me
Chemla, avocat de parties civiles : "après que Samy Amimour a été neutralisé, il y a des tirs qui ont poursuivis"
#13novembre
Me Chemla, avocat de parties civiles : Avez-vous rencontré des militaires des forces Sentinelle
Commissaire BAC75N : Non à aucun moment je n'ai eu de contact avec ces forces
#13novembre
Me Chemla, avocat de parties civiles : Auriez-vous été capable vous de manipuler un Famas?
Commissaire BAC75N :Le Famas je le connais, je l'ai utilisé pendant mon service national. Un policier a la possibilité d'utilisé cette armes
#13novembre
Me Chemla, sur la non-intervention des Sentinelle
Commissaire BAC75N : cette décision est propre à l'autorité militaire, j'en pense pas grand chose. Je n'étais pas à cet endroit-là à ce moment-là. Je ne sais pas si les Sentinelle étaient en capacité de riposter
#13novembre
Me Chemla, avocat de parties civiles : étiez-vous en cas de légitime défense?
Commissaire BAC75N :Oui.
#13novembre
Me Chemla, avocat de parties civiles : vous avez dit qua ça a changé votre vie, que ça change la vie d'un homme
Commissaire BAC75N : il y a des impacts post-traumatiques chez les policiers. On voit la vie autrement, parfois plus noire, parfois plus gaie.
#13novembre
Me Reinhart, avocat de parties civiles:j'ai cru lire que vous aviez été blessé après au cours d'1 autre intervention
Commissaire BAC75N : écoutez j'en ai pas mémoire (...) J'ai été blessé sur des opérations de police mais pas de manière très grave, je suis encore là
#13novembre
Me Reinhart, avocat de parties civiles :avez-vous été décoré par l'action que beaucoup qualifie d'héroïque
Commissaire BAC75N : oui. Mon équipier et moi-même nous avons reçu la Légion d'honneur, et une partie de policiers qui sont intervenus ont eu des médailles
#13novembre
Me Morice,avocat de parties civiles: Il y a quelque chose d'impressionnant, c'est la capacité que vous avez eu de décider et d'agir. On peut s'interroger sur les décisions qui ont été prises par d'autres. Vous nous avez dit à plusieurs reprises: il faut qu'on y aille
#13novembre
Commissaire BAC75N : j'ai deux casquettes sur ma tête, celle de commissaire de police, ma responsabilité, prendre des décisions, je suis le plus haut gradé sur place 1/2
#13novembre
2/2
Commissaire BAC75N :La 2e casquette, est celle d'homme, ça c'est personnel, en tant qu'homme il me semblait inconcevable de rester dehors (du Bataclan) alors que nous étions armés et que nous pouvions peut-être sauver tous ces gens
#13novembre
Commissaire BAC75N : C'est dans les tripes, on ressent ce qu'on doit faire.
#13novembre
L'avocat du petit garçon de 5 ans, rescapé, et extrait du Bataclan par les policiers prend la parole et indique que la famille du petit garçon, présente dans la salle, lui fait part de sa "très grande reconnaissance"
#13novembre
Me @catherineszwarc , avocate de parties civiles: aund vous avez-vu Samy Amimour, l'otage devant lui allait s'agenouiller devant lui ou s'était agenouillé?
Commissaire BAC75N : il commençait à s'agenouiller
#13novembre
Pas de question pour la défense
Le président rémercie le commissaire BAC75N.
L'audience est suspendue quelques minutes.
#13novembre réaction de Me Morice après l'intervention du commissaire Bac75N
#13novembre réaction de Me Morice après l'intervention du commissaire Bac75N (suite)
#13novembre réaction de Me Delas après l'intervention du commissaire Bac75N
#13novembre réaction de Me Andrei avocat du commissaire Bac75N
#13novembre réaction de Me Andrei avocat du commissaire Bac75N (suite)
#13novembre réaction de Me Andrei avocat du commissaire Bac75N (suite. 2)
#13Novembre L'audience est reprise.
#13Novembre
Christophe Molmy, ancien chef de la BRI est à la barre. Il est partie civile dans ce dossier.
Le président : "Vous avez eu un rôle important, c'est le moins que l'on puisse dire"
CC @LCI
#13Novembre
Christophe Molmy, ancien chef de la BRI, costume sombre, chemise bleu clair, cravate bleu, petite moustache. Il revient sur l'historique et le rôle de la BRI, "créée en 1964"
#13Novembre
Christophe Molmy, ancien chef de la BRI :"On oublie souvent que dès 1972, la BRI s'est vue confier une mission d'intervention après les attentats de Munich. Ca avait fini en bain de sang et créée une vive émotion"
#13Novembre
Christophe Molmy, ancien chef de la BRI, évoque la force d'intervention de la Police nationale (FIPN) et l'Unité de Coordination des Forces d'Interventions (UCOFI).
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI, parle maintenant de la note EVENGRAVE du 16 novembre 2015, avec des dispositions d'intervention en cas d'événements graves.
#13Novembre Sur l'écran un schéma intitulé "La BRI-PP: organisation de la brigade anti-commando".
"les médecins sont armés, ils intègrent les colonnes", précise Christophe Molmy, ex-chef de la BRI.
Un noyau de 130 opérateurs.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "A l'HyperCacher, on avait environ une centaine de personnes"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Le 3e périmètre c'est le soutien logistique, évidemment ils ne participent pas à l'assaut. La brigade fluviale par exemple pour les interventions sur les péniches"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "La BRI est une unité d'intervention au sens propre, qui fait 100 à 150 interventions par an (...) On a à la BRI une forte expérience du contre terrorisme"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Dès 2014, il y a eu une formation du groupe de négociation de la BRI à l'islam radical"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "La négociation permet de stabiliser le terroriste, de gagner du temps et d'obtenir de l'information et d'en informer les autorités décisionnaires. "
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "quelques mots rapides sur la soirée du 13 novembre (...)Une première attaque au Stade de France à 21h20, les démineurs ont très vite fait remonter l'information"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Nous n'avons pas été prévenus en temps réel des fusillades (...) Le Stade de France n'était pas notre compétence et on ne nous indiquait pas de terroriste vivant"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Ce sont 8 attentats en 33 minutes. Je le souligne parce que j'imagine que pendant les débats on trouvera des failles. On a accusé le coup de 8 attentats en 33 minutes" cc @LCI
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Le Bataclan, c'est 10 000m2 à couvrir, c'est beaucoup, surtout quand il faut avancer pas à pas, éviter un surtattentat et faire sortir des otages avec 1500 personnes dans la salle" CC @LCI
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "ce qui nous a marqué après l'opération c'est qu'on a vu beaucoup de jeunes, beaucoup de jeunes décédés" cc @LCI
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Nous avons appris que notre collègue de la Bac Nuit était intervenu avec son collègue (...) Je souligne le courage de nos collègues. C'était périlleux et héroïque de se lancer comme ça"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "La BRI est déclenchée à 21h47 (...) On ne savait pas nous dire où aller. Je prends la décision d'aller au 36. Pourquoi? Parce que le 36 quai des Orfèvres est au centre de Paris. On a pris le temps de prendre de l'armement"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "A 22h10, on quitte le 36 pour aller vers la rue de Charonne, où on nous dit qu'un terroriste s'est retranché (...) Sur la route, mon directeur m'appelle et me dit d'aller au Bataclan"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "On est arrivé au Bataclan aux alentours de 22h20. J'ai pas regardé ma montre, on a reconstitué ça a posteriori"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Quand on arrive sur une crise comme ça, il y a plusieurs choses à faire : un s'entretient avec le commissaire de la BAC75N (qui donne un état des lieux)
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : il faut aussi se rendre au PC improvisé, une quantité de services grenouillent autour de l'intervention
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Je pense que nous sommes rentrés vers 22h25 environ. On a découvert une scène.... Sur le sol, il y avait des centaines de corps, les morts, les blessés, les valides...
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : On a cette image saisissante avec cette odeur de sang, cette odeur de poudre entêtante, cette lumière blanche, ces râles...
(Une photo de la salle vide est projetée)
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"On a 3 objectifs: secourir les victimes rapidement, évacuer les otages, localiser les terroristes"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :" A 22h40, nous avions évacué le rez-de-chaussée.A 23 heures, nous avions évacué les blessés et les valides. Nous avons dû faire un tri"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"A 23 heures, deux colonnes sont constituées pour explorer les étages Comme le bas, le risque de surtattentat était prégnant. Il y avait beaucoup d'étages. On a vu des otages sortir des faux-plafonds, des placards..."
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"A23h15, on entend hurler un otage derrière la porte qui dit qu'ils sont le joug des terroristes. A ce moment là, la situation est différente. À partir de 23h15, c'est une prise d'otage avec les tenants et les aboutissants"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"A 23h15, premier contact vocal avec les terroristes. A 23h27, la situation est stabilisée. Premier appel du négociateur vers les terroristes. 23h29, les terroristes rappellent le négociateur"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Le négociateur m'appelle au portable et m'indique que de son appréciation on n'arrivera pas à négocier. Il me décrit des terroristes calmes mais très très tendus.Qui demandent qu'on s'en aillent, qui menacent de tuer les otages"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Je vais voir les autorités, je leur expose la situation. Je dis que de mon pont de vue nous n'arriverons pas à autre chose qu'un assaut"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :On a toujours le risque que la situation nous échappe, que les terroristes tuent tous les otages.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : les terroristes voulaient savoir si les chaines d'information en continu étaient là, ils voulaient une tribune pour se faire sauter
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "je demande au préfet de police Michel Cadot qui donne le feu vert pour un assaut. Avoir l'autorisation d'un assaut et donner la consigne à ses hommes, ça n'est pas la même chose"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"Ce soir-là tout le monde était volontaire pour aller dans la colonne. Ils ont formé leur colonne et on a failli y aller au moins à une reprise.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :23h48 et 0h05, on entendait à la radio un appel entrant, on n'allait pas donner un assaut alors qu'il y avait des appels entrants"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :A "0h18, dès que le téléphone a sonné de nouveau, j'ai donné l'assaut"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Dans le couloir à droite, une loge, en deçà un local. On pense avec le recul qu'un des terroristes était au fond et un autre au milieu des otages"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "une trentaine d'otages dans le local, une quinzaine dans la loge (...° l'assaut est donné. Quand un otage a senti la porte tombé, il a essayé de la bloquer, on l'a poussé, je pense que c'est le premier à être sorti"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"Le 1er terroriste a vidé un chargeur sur le Ramsès (bouclier). On essayait d'encaisser, de ne pas tirer pour ne pas avoir de tirs croisés afin de sortir les otages. Nous avons une dizaine de tirs de notre côté, c'est très peu"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"On a réussi assez rapidement à sortir les otages du couloir. Le bouclier est tombé comme un pont-levis, mais le collègue a continué à avancer"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "On fait replier les terroristes au fond du couloir, à l'aide de grenades explosives et de flashgang. Les grenades permettent de sonner les assaillants mais dégagent aussi de la poussière"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Le collègue a tiré sur le terroriste qui est parti en arrière et il s'est fait sauter. Quand on parle de blast, c'est extrêmement puissant. comme il est parti vers l'arrière, tout est parti vers le plafond
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Il a aussi un petit peu blasté le 2e terroriste. On le voit palper son gilet. On pense qu'il cherchait son détonateur... Et il est abattu"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Les otages sont sortis en enjambant le corps du 2e terroriste toujours équipé de son gilet. Ils étaient protégés par le démineur qui était couché sur le terroriste, faisant une sorte de pont alors que ça aurait pu exploser."
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "0h25, fin de l'assaut mais pas de l'opération. 1h15, fin des opérations de la BRI"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Les médias avaient annoncé qu'un des opérateurs de la BRI avait été tué ce qui est évidemment faux mais un a été grièvement blessé à la main. "
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Au final : 2 terroristes tués, aucun otage tué pendant l'assaut ce qui semblait invraisemblable quand on a poussé cette porte, un opérateur blessé"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "La BRI est saisie à 21h47, 22 heures départ des premiers opérateurs, 22h20, la BRI pénètre dans le Bataclan, 23h15 premier contact avec les terroristes, 0h18 l'assaut"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Je trouve rétrospectivement que l'on a été assez vite. Ça n'a pas été une opération parfaite, elles le sont rarement"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :Après le Bataclan on a compris que les délais étaient vitaux, que la circulation pouvait ralentir les opérations des forces d'intervention rapide & qu'il fallait envoyer des équipes en moto voire en bateaux quand c'était possible"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI, explique qu'il y a eu pour les policiers qui le souhaitaient une prise en charge psychologique. Tout comme leurs familles qui ont été pour certaines traumatisées, victimes par ricochet.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Il y avait besoin de réflexion sur les forces concourantes, notamment Sentinelle. "
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Les JO 2024 sont dimensionnant pour le service. La BRI va devoir se tenir en veille et être la plus réactive possible. Voilà"
#13Novembre
Le président: Vous avez essuyé des tirs d'une violence tout à fait illustrée par les impacts sur le bouclier (..)Est-ce que les 2 armes ont tiré?
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Je ne sais pas. J pense au son que ça été un tir nourri d'une Kalachnikov.
#13Novembre
Le président : savez-vous où sont retrouvées ces deux armes?
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : non c'est le travail de la brigade criminelle
#13Novembre
Le président: apparemment la 2e arme a été retrouvée sur des gradins, dans la salle
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Je l'ignorais, mais il est possible qu'un des opérateurs l'ait manipulée puis reposée. Peut-être une curiosité après l'intervention, pour voir
#13Novembre
le président:le 1er terroriste est atteint par 1 tir de riposte,déclenche sa ceinture,blesse le 2e
Christophe Molmy,ex-chef de la BRI :Le 2e a été neutralisé parce qu'il palpait son gilet. Il avait l'air de chercher quelque chose, on a pensé que c'était le détonateur
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Avant la fin de l'évacuation, on a retrouvé l'un des otages qui, le pauvre, était bloqué sous le bouclier
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Quand le préfet de police me demande si je pense que ça va bien se passer (l'assaut), je dis 'Non' . Pour moi, c'était la moins mauvaise solution mais il ne fallait pas penser que ça allait bien se passer. " cc @LCI
#13Novembre
Président :Quand vous arrivez il y a combien de policiers, BAC75, Bac94..
Christophe Molmy,ex-chef de la BRI :c'est difficile à dire, il y a du monde.
Le président : peut-on imaginer qu'un terroriste ait pu sortir par la porte principale
Molmy:au milieu d'otages oui
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Quand on arrive tout le monde est extrêmement tendus, on ne s'est pas mis autour d'un café pour débriefer, ça a été lapidaire"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : C'est tellement compliqué à gérer cette situation, avec toutes ces attaques. Après le Bataclan il y a eu deux autres attaques, je le rappelle
#13Novembre
Le président : oui la situation de chaos est inédite, 8 attaques en 33 minutes, des morts, des blessés. C'était très difficile à gérer et ce ne sont pas de moi que vont venir les éventuelles critiques et ça n'est pas le propos de notre procès
#13Novembre
Le président ;
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :"En premier il s'agit de sécuriser le rez-de-chaussée. Ca peut sembler très long mais il y a des centaines de personnes. On ne peut pas dire :"levez-vous sortez"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "on était au milieu des corps qui nous tiraient le pantalon et qui nous demandaient de l'aide. Il faut sortir les blessés, les valides, avec le risque de se faire tirer dessus. j'estime que 15mn c'est pas très long"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : 15 mn à marcher sur les corps, à glisser sur le sang... On agissait avec précaution, s'assurant que rien n'était menaçant autour
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :Imaginez 6 personnes qui sont dans des toilettes, qu'il faut faire sortir, en les convainquant qu'on ne veut pas leur faire du mal (...)
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :Il faut du temps pour coordonner l'action. Moi je n'ai pas eu le sentiment que ça a été si longtemps. Je m'excuse pour les blessés s'ils ont eu l'impression que c'était long"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Une heure c'est très court, 5 appels téléphoniques (entre le négociateur et les terroristesà. Imaginez si on avait foncé dans cette porte et s'ils avaient tué la moitié des otages...
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Une heure c'est très court.
#13Novembre
Président: il y avait des propos de la part de blessés, contradictoires entre eux.Certains appelant à l'aide de façon insistante,d'autres disent surtout n'intervenez pas. Ca a joué dans votre réflexion?
Christophe Molmy:Non pas du tout.Ce qui joue c'est la situation
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Vers 22h45, on a le début d'un petit détachement du Raid, le reste arrive vers 23h50. On nous a pas demandés si on avait besoin d'aide. En l'occurrence je pense que nous n'avions pas besoin d'aide, nous étions une centaine
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : on a vu ces collègues (du RAID) arriver, on les a intégrés, on n'allait pas leur dire de partir. Mais j'ai dit à Michel Fauvergue que si ça pétait ailleurs, ils y allaient"
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :Quand on arrive dans une scène comme le Bataclan, on est dans une sorte de bulle. On était un peu fermé à ce qu'il se passait à l'extérieur. On ne nous a pas perturbés sur l'opération
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Ils ont tous été héroïques ce soir-là. Ils ont fait un travail extraordinaire. Tous"
#13Novembre
2e assesseure : que disaient les terroristes pendant la négociation ?
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : les terroristes ont redit ce qu'ils avaient dit à travers la porte, qu'ils voulaient qu'on s'en aille, que la France avait attaqué la Syrie... cc @LCI
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Quand le négociateur a demandé qu'on relâche des otages, au moins les femmes, les femmes enceintes, ils se sont braqués tout de suite. Nous avons décidé d'intervenir cc @LCI
#13Novembre
2e assesseure : "quand vous donnez l'assaut? vous savez que les terroristes ont ds gilets explosifs?"
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Oui oui bien sûr, les otages nous l'avaient dit"
#13Novembre
2e assesseure :" La présence de ces gilets explosifs a-t-elle modifié votre intervention?"
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "bien sûr, s'ils se faisaient sauter ça aurait été un massacre. "
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : "Quand les terroristes demandaient si les médias étaient là, j'ai peut-être fantasmé mais j'ai vraiment eu l'impression qu'ils voulaient être à l'image" (se faire sauter devant les caméras).
#13Novembre
Avocate générale : Vous nous avez parlé de la FIPN (force d'intervention de la Police nationale) précisant qu'elle avait été activée pour l'HyperCacher mais pas pour le 13 novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : La FIPN est une structure qui n'est pas pérenne
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Ca mène à une difficulté de travailler ensemble. J'avais dit à Cazeneuve que peu importait qui le faisait, le GIGN, le Raid... Je pense qu'en janvier 2015, les autorités politiques ont voulu se rassurer
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : La FIPN a la vertu d'uniformiser les entrainements... Mais soit on refait une unité, avec les mêmes protocoles, où on ne le fait pas. On a un cuisinier dans la cuisine.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI :Je laisse aux autres les guerres d'ego. (...) Il y a certaines techniques que l'on ne maîtrise pas à la BRI, comme le parachutisme. On ne va pas au dernier moment acheter des parachutes (pour intervenir)
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI (partie civile): Quand on est partie civile, on n'est pas obligé de témoigner... Je pensais que c'était utile d'expliquer pourquoi ça a duré, mais je ne ressens pas le besoin de me justifier.
#13Novembre
Avocate générale : vos techniques d'intervention à la BRI diffèrent-elles de celles du Raid et du GIGN ?
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : non pas sur ds interventions comme ça. Si ça avait été sur un bateau, une intervention chimique, d'autres sont mieux équipés
#13Novembre
Avocate générale: les tirs au Bataclan ont cessé à 22h19 selon l'enregistrement du dictaphone, vous priorisez l'évacuation des blessés, la sécurisation...On comprend que l'idée même d'une intervention immédiate au Bataclan n'avait aucun sens
#13Novembre
Avocate générale : vous avez dit que l'assaut était la pire des configurations, dans ce couloir
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : oui le couloir était la pire configuration... J'ai passé 7 ans à la BRI et je n'ai perdu aucun homme. Un couloir c'est terrible
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Les premiers de colonne ne le verbalisent pas mais ils ne se voyaient pas. Ils ont fait un travail bien au-delà de nos attentes
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : Ils ont passé deux heures dans un couloir sous la menace de terroristes.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI, indique qu'il n'a pas d'avocat.
Me Reinhart, avocat de partie civile l'interroge. Il veut savoir s'il y a un enregistrement, une retranscription de la négociation
#13Novembre
Me Reinhart : un enregistrement ou une retranscription pourrait être riche d'enseignements pour les avocats
Molmy, ex-chef de la BRI : non il y a une retranscription générale. On ne pense pas forcément à vous dans ces cas-là on pense à nous (rires dans la salle)
#13Novembre
Me Seban, avocats de partie civile: le commissaire de la BAC75N nous a indiqué que lui et ses hommes avaient contribué à sortir des blessés et à sécuriser la salle, il y a eu donc une coordination entre eux, et vous
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : oui
#13Novembre
Avocate de partie civile: est-ce qu'on ne perd pas un peu de temps à tenter de négocier avec ce genre de personnes
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI : j'estime qu'il est de notre devoir de tenter de négocier.
#13Novembre
Molmy: Imaginez qu'on ait agi tout de suite, qu'il y ait eu 1 massacre!On ne peut pas foncer tête baissée tant qu'il y a pas de tuerie. Si les terroristes étaient sortis les mains en l'air,après avoir jeté leurs gilets & leur Kalachnikov?On n'est pas là pour les tuer
#13Novembre
Me Morice, avocat de parties civiles:"Vous avez eu écho, tout le monde reconnait le courage de vous-même et de vos équipes, mais on se pose des questions. Il y a notamment les regrets de membres de la BI qui regrettent de ne pas être intervenus plus tôt
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI: dans le reportage dont vous parlez, la BI dit qu'ils peuvent intervenir dès 21h30 au bataclan, l'attaque n'avait pas commencé, il faudrait qu'ils règlent leurs montres.
#13Novembre
Me Morice : ces membre revenaient d'un entrainement à ce moment-là
Molmy : ils revenaient d'un entrainement de varappe à la tour Eiffel (rires dans la salle) Ils n'avaient pas leur équipement.
#13Novembre
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI: je trouve étonnant que six ans après ces personnes soient en mal de reconnaissance et qu'elles en fassent état comme ça dans un documentaire indigne. Je dis ça pour les familles.
#13Novembre
Me Morice, : donc tout s'est passé au mieux?
Christophe Molmy, ex-chef de la BRI: Si j'en crois le résultat, ça ne s'est pas si mal passé maître.
#13Novembre
Pendant que Christophe Molmy, ex-chef de la BRI, répond aux questions, voici le logo que nous avons sur le grand écran dans la salle d'audience.
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat ,avocat de parties civiles: 8 attentats en 33mn,on se pose la question de savoir quand ça va s'arrêter.Vous allez au 36, vous vous équipez,vous partez vers Charonne, à 22h10, il n'est pas question du bataclan.Mais à Charonne c'est 1 fausse alerte
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat parle du "fog of war". Puis continue : à 21h47, vous êtes informés, mais ça commence à taper à 21h25...Il se passe 22 minutes.
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat : De 22h20 à 23h15, il n'y a 0 otage supplémentaire de tuer. Pareil de 23h15 à 0h18.
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat : C'est terrible dans le cadre d'une audience où il y a 131 morts et des centaines de blessés de dire cela on ne peut que considérer que ça n'aurait pu que plus mal se passer
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat : Pourquoi avez-vous éprouvé le souhait d'aller dans la colonne d'assaut? S'il se passait quelque chose, vos équipes se retrouvaient sans chef
Molmy,ex-chef de la BRI: On ne commande pas de l'arrière, je préférais être auprès de mes hommes.
#13Novembre
Molmy,ex-chef de la BRI: La décision de proposer l'assaut au préfet est très lourde, on sait qu'on expose ses opérateurs et des otages. Je ne me voyais pas dire à mes gars 'allez-y et j'attends'. Alors j'y ai été, même si je suis plus vieux, moins grand, moins large
#13Novembre
Me @MontbrialAvocat à Christophe Molmy,ex-chef de la BRI: : "Je vous connais depuis longtemps Christophe et pour moi l'intervention de la BRI ce soir-là n'est pas critiquable"
#13Novembre
Me Chemla, avocat de la partie civile, fait passer le message d'anciens otages qui remercient l'ex-chef de la BRI
#13Novmbre
Plus de question. L'audience est levée elle reprendra demain à 12h30
#13novembre #procès compte-rendu d'audience après les dépositions du commissaire de la BAC75N et de Christophe Molmy, ex-chef de la BRI:
"Pour nous c'était une certitude, nous allions mourir ce soir-là"
lci.fr/amp/justice-fa…

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