#procès13novembre Jour 13
aujourd'hui on retrouve Gadjy au contrôle, et en pleine forme #gendarmerie
#13novembre L'audience doit reprendre à 12h30 avec, à partir d'aujourd'hui et pendant 5 semaines, les auditions des parties civiles. Le président de la cour d'assises spéciale Jean-Louis Périès a prévu d'entendre une quinzaine de parties civiles par jour.
#13novembre Au planning aujourd'hui et demain, les témoignages des victimes du Stade de France, puis à partir de demain milieu de journée, les victimes du Carillon.
#13novembre L'audience n'a pas encore commencé. Une femme part au fond de la salle en pleurant. Elle est prise en charge par l'aide aux victimes. Elle est effondrée. Apparemment, elle n'a pas supporté de voir les accusés. Elle revient s'assoir à présent en séchant ses larmes.
#13novembre Jour 13
2 photos de la salle d'audience vide. Avec d'abord une vue depuis les bancs de la presse et des parties civiles et une vue depuis la place du président (avec donc le box des accusés à droite et la barre et le micro pour les témoins devant).
#13novembre Jour 13

De très nombreux journalistes , français et étrangers, sont présents pour le premier jour des témoignages des victimes.
#13novembre Dans la salle, un grand nombre de parties civiles. Beaucoup de tours de cou rouge (qui ne veulent pas répondre aux questions des journalistes) et de double tours de cou (vert et rouge pour ceux qui envisagent de changer d'avis et de répondre finalement aux interviews)
#13novembre L'audience est reprise.
#13novembre Le président: "Pour commencer, nous allons avoir de nouvelles constitutions de parties civiles ou de réitérations de parties civiles par rapport à des personnes susceptibles de s'exprimer cette semaine"
#13novembre Un monsieur vient à la barre. Il réitère sa constitution de partie civile, il n'était pas présent les premiers jours du procès. Il était au Bataclan et n'a pas d'avocat. Il n'en souhaite pas et ne veut pas prendre la parole à l'audience.
#13novembre Une avocate, Me Elodie Abraham, vient à la barre. Elle se constitue partie civile pour une dizaine de personnes, hommes et femmes.
#13novembre Une autre avocate, Me Elisa Aboucaya, vient à la barre et se constitue pour plusieurs personnes notamment du Comptoir Voltaire.
#13novembre Me Bibal confirme des constitutions de partie civile, dont une survivante du Petit Cambodge, et une autre, épouse d'un homme déjà partie civile.
#13novembre Me Karim Oudy réitère deux constitution de partie civile et en constitue une nouvelle.
Une avocate indique le nom d'une femme qui veut se constituer.
Me Christidis fait une demande de constitution de partie civile pour la maman d'une victime du Bataclan
#13novembre une autre avocate présente une nouvelle constitution pour une femme. Me Casubulo Ferro demande l'aide juridictionnelle provisoire pour une personne qui s'est constituée le 9 septembre
#13novembre Me Coviaux indique la constitution de partie civile pour deux femmes, proches d'une personne qui se trouvait au Bataclan dans la fosse et qui a été très grièvement blessé.
#13novembre Un autre avocat Me De Lapasse fait une demande de constitution de partie civile pour une femme.
Me Fourvel, formule la constitution de partie civile pour une femme qui était dans la fosse du Bataclan et qui "fort heureusement n'a pas été blessée"
#13novembre Une autre avocate formule une constitution de partie civile. Me Chemla formule 3 nouvelles constitutions de partie civile.
#13novembre Me @catherineszwarc se constitue pour les parentes d'une jeune femme qui était dans la fosse du Bataclan.
#13novembre
Un avocat Me Eric Bourdot se constitue pour 7 nouvelles parties civiles. Il s'agit notamment de proches de @so__parra et de personnes qui se trouvaient au Bataclan (blessées ou non)
#13novembre
Un avocat qui substitue Me Morice, réitère la constitution pour une victime du Carillon.
Me Rimailho dépose une constitution de partie civile. C'est le père d'une femme qui a perdu son compagnon au Bataclan.
#13novembre deux autres avocates réitèrent successivement plusieurs constitutions de parties civiles.
#13novembre Me Reinhart demande la constitution de parties civiles de 7 personnes: un homme qui était au Bataclan, la soeur de Manuel Perez décédé au Bataclan, le père d'un autre homme tué au Bataclan, le beau-frère de Christophe Foultier, décédé au Bataclan...
#13novembre Me Denis Smadja réitère la demande de constitution pour une victime.
Un avocat réitère deux constitutions.
Me Isabelle Teste constitue la compagne de Cyril qui était dans le Bataclan.
#13novembre
Me Lucie Bertrand sollicite la constitution de partie civile des parents d'Alice, 8 ans à l'époque des faits, et dont le papa était au Bataclan au moment de l'attentat.
#13novembre Un avocat se constitue pour la mère d'une jeune femme blessé à la Belle équipe.
#13novembre
Me Josserand-Schmidt : "Je vous sollicite pour la constitution de Shawn London,Matt Mac Junkins, Jesse Hugues" membres de @EODM et "d'une autre personne.
Me Mouhou sollicite la constitution de deux personnes
#13novembre
Le président refuse l'anonymisation des parties civiles. Pour lui, c’est impossible au nom du "principe du contradictoire, de l’oralité et de la transparence des débats".
@LCI
#13novembre
Le président : "Les personnes pourront indiquer qu'elles ne souhaitent pas leur identité dans la presse." le président rappelle que cela a été respecté. "Encore une fois cette retransmission c'est pour les archives."
#13novembre
Le président : "Je peux concevoir que les personnes qui souhaitaient témoigner anonymement y réfléchissent ( à témoigner en donnant leur nom) et demande un délai. Il n'y a pas d'obligation pour les parties civiles à venir témoigner à la barre. "
#13novembre Le président : "On en est à 350 demandes d'auditions. Je voudrais qu'on évite les redites dans la mesure du possible."
#13novembre Premier témoignage cc @LCI
Philippe, retraité, major de gendarmerie à l'époque, à la garde républicaine. Il est à la barre, cheveux poivre et sel lunettes de vue, chemise à carreaux bleus.
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Nous étions 13 dont 6 cavaliers ce soir-là. 3 patrouilles, deux cavaliers par deux cavaliers se partagent les entrées du Stade de France."
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Le 3e terroriste a demandé à ma lieutenant où était le Mc Donald"s et lui a dit qu'elle avait de très beaux yeux. C'était Bilal Hadfi je crois" CC @LCI
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Quelques secondes plus tard, la déflagration. Et moi je venais de dire à ma lieutenant que c'était rôdé, que c'était calme" cc @LCI
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "J'entends en remontant la rue de l'Olympisme et monsieur qui hurle, si vous me permettez : "Bande d'enculés, bande d'enculés". J eme jette sur cette première personne"
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "je m'aplatis sur ce monsieur, je lui enlève les jambes qu'il avait sur des palettes, il saignait de la tête.
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: " Et là je vois un monsieur à quelques mètres de moi, au sol, un homme, j'avais l'impression qu'il me regardait, il était comme ça (il mime la position et se met à pleurer)
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "j'ai vu une jambe toute nue. Je me suis dit :"qu'est ce que fait ce magasin de vitrine là". j'ai dit aux autres n'y allait pas, c'est pas joli à voir"
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "chacun s'est occupé de blesser, de pas mal de choses". J'ai emmené le commissaire vers le corps de Manuel Dias (décédé au Stade de France).
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: Le commissaire m'a dit: vous rentrez tous. On était 11 gendarmes armés. j'ai dit à tout le monde d'embarquer les chevaux et de partir".
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Les 12 cavaliers plus le conducteur on était tous rue de l'Olympisme. SI je tenais à témoigner, c'est que je voulais vous expliquer qu'à l'époque des attentats j'avais 33 ans de gendarmerie.
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre : Gendarmes, policiers ou pompiers on est tous préparés à voir des scènes. On nous appelle, on se prépare, c'est le scénario classique.
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: Ce soir-là, contrairement à la BRI, au Raid, que l'on a appelé pour intervenir. Nous on était sur l'explosion." cc @LCI
#13novembre Philippe, -ancien major de la Garde républicaine : Ce soir-là, contrairement à la BRI, au Raid, -que l'on a appelé pour intervenir on était là. On a d'abord dû absorber le choc et improviser, réagir.
#13novembre Philippe, -ancien major de la Garde républicaine : "Comme si les gars de la BRI étaient au concert et que ça avait pété de partout"
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: ce soir-là on a fait du mieux qu'on a pu (les larmes lui montent aux yeux)". Il explique qu'il a fait des cauchemars et qu'il en fait encore aujourd'hui. Il n'a pas voulu de suivi.
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine : "Le 14 novembre, ma femme m'a dit qu'il fallait que j'en parle aux petits. Je leur ai dit : posez-moi 5 questions chacun et après on n'en parle plus" cc @LCI
#13novembre A la barre maintenant, Pierre, retraité de gendarmerie. Il appartenait à la section de transports de la Garde Républicaine. Cheveux poivre et sel, tours de cou vert et rouge, chemise bleu marine, jean.
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. "Ce jour-là , j'étais commandé de service pour transporter mes camarades au Stade de France. On a un minibus 9 places. On part en convoi en début d'après-midi.
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie.
Une camarade m'a dit qu'on était parti à 13h13 mais il ne faut pas être superstitieux. J'ai fait une quarantaine de Stade de France" cc @LCI
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. : "Le 1er kamikaze se fait exploser, on a de la chance, on était à 25m du kamikaze. On était à côté. Il y a eu beaucoup de blessés, de cris, de fumée. Je vais aller prévenir les policiers au niveau du bus. "
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. "Le 2e kamikaze va se faire exploser devant nous à une centaine de mètres. Je garde en moi l'explosion, je garde en moi le bruit et je garde en moi l'odeur. " cc @LCI
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. "J'ai été choqué par ce tronc humain coupé en deux par ses morceaux de chair un peu partout, le sang partout. je rentre chez moi, mes chaussures sont pleines de sang, mes vêtements aussi cc @LCI
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. "Ma famille et mes amis comprennent que je ne vais pas bien. Je suis en hyperactivité? cc @LCI
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie :"Le 20 avril 2017, j'étais sur les Champs-Elysées quand un de mes policiers 'est fait tuer (...)
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie: : Je suis encore suivi à l'hôpital Béjin, j'ai été en HP. J'ai fait un mois et demi d'hospitalisation, je suis en traitement post-traumatique. " cc @LCI
#13novembre Pierre, retraité de gendarmerie. "Les images reviennent, les odeurs aussi, c'est quelque chose qui persiste. Le terrorisme, c'est la terreur. ce soir-là ils nous ont mis la terreur, pas seulement dans les personnes blessées mais aussi pour les post-traumatiques "@LCI
#13novembre Pierre, retraité de gendarmerie. "Il y a un avant le 13 et un après pour tous ceux qui ont été sur place. Il y a aussi tous ceux qui sont derrière, les familles, les proches.
#13novembre Pierre, retraité de gendarmerie : "Je suis traumatisé, je suis soigné. IL faut les juger pour ce qu'ils s'est passé mais aussi pour les conséquences cc @LCI
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. " Ce soir-là les terroristes en plus d'avoir tué M. Dias, ils ont détruit des familles entières. Et ça il faut bien que la cour s'en rende compte" cc @LCI
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie :"Ce soir-là, je récupère les blessés. Puis c'est la 2e explosion. Y'a un monsieur qui était complètement paniqué, qui cherchait son fils. Il disait : je suis de la maison, je vais chercher mon arme"
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie, en tenue: "Je lui ai dit : 'vous allez rien chercher du tout. On a retrouvé son fils.' Puis je regarde si tout va bien pour notre équipe". On rentre à la caserne".
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : On fait un premier debriefing à la caserne; Puis je rentre chez moi. Je mets une heure à parler à (il se met à pleurer). je mets une heure à me débloquer, à parler à ma femme. Je dis : regarde la télé, moi j'ai rien"
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie :c'était mon premier jour de reprise après mon congé paternité (il pleure). Ma première fille avait 5 semaines, elle n'aurait jamais pu connaître son père" cc @LCI
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "je regarde la télé, j'étais comme hypnotisé. Puis je pleure comme un bébé"
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie :"Quand je suis en tenue, ça va. A la maison, ou dehors, en civil, c'est autre chose. Le moindre bruit, je sursaute.
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "Un jour y'avait un homme dans le RER, visiblement de confession musulmane. Je le fixais. Ma femme m'a dit : qu'est ce que t'as? Je lui ai dit, s'il se passe quelque chose, c'est le premier sur qui je vais sauter" cc @LCI
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie :"J'ai compris qu'il y avait un problème"
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "J'ai embrassé la carrière de gendarme parce que je crois en cette institution."
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "Mais ce qui m'a déçu, c'est les chefs, l'entre-deux. L'ignorance totale. On n'a pas été arrêté, on n'a pas voulu s'arrêter. Ensuite, zéro reconnaissance, encore aujourd'hui" cc @LCI
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "Je vais pas vous embêter plus longtemps" (il pleure à nouveau)
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie répondant à son avocat Me Berger-Stenger: "Seul le colonel V. m'a envoyé un mot pour aujourd'hui, les autres zéros. J'ai pas de colère mais j'ai du dénit (pour certains de ses supérieurs qui ont apporté zéro soutien")
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal (pull bleu, double tour de cou, accent du sud, cheveux poivre et sel): "Une grosse explosion (au Stade de France) , tous surpris, de la fumée. Les gens criaient, il y avait des blessés. On a voulu aider les blessés"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal : il n'y avait pas de secours autour, pas de policiers, pompiers, on a déplacé les blessés. On s'est demandé s'il n'y avait pas quelque chose d'autre qui allait péter"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal : "on a reçu en pluie des boulons de la 2e explosion. Le major a vu le corps comme moi. Un tronc. J'ai su que le lendemain qu'il y avait deux personnes.
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal : "On a fait un debriefing rapide aux écuries après. Rentré chez moi, j'avais pas sommeil. Je regardais l'actualité. la nuit on me rappelle"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "On me dit que certains auraient entendus des coups de feu dans le bois.Mon interlocuteur me dit: tu sais qu'il y a eu un attentat au Stade de France? Je lui ai répondu que j'y étais"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: depuis, je vis ça pas comme mes camarades. J'ai deux sentiments. Je n'ai pas été blessé et je me dis que ça fait partie du boulot". Il indique avoir déménagé et pris sa retraite depuis.
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "A part l'hypervigilance, je le vis plutôt bien. Ma colère, je la contiens. Je ne peux pas dire grand chose de plus parce que je le vis plutôt pas mal"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "J'ai de la colère contre eux en particulier et contre les terroristes en général. Il y a les blessés physiques, les blessés psychiques, les familles derrière. Est-ce qu'ils se rendent compte de ce qu'ils font?"
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "Sur les 13 (de la garde républicaine présents le 13-11-15 au Stade de France) il n'y en a plus beaucoup au régiment, il y en a beaucoup qui sont partis".
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "Je voulais témoigner aussi pour mes 4 collègues qui n'ont pas souhaité ou qui n'ont pas pu venir"
#13novembre A la barre maintenant, Grégory, gendarme en tenue, cheveux poivre et sel, barbe : "Je vais pas revenir sur la mission, les événements. A part quelque détails...."
#13novembre Grégory, gendarme en tenue, à la barre : l'effet de cette première bombe, on est très couverts, un gros blouson... c'est l'hiver, pourtant la première chose qui me traverse c'est une onde de choc, on ne connait pas. "
#13novembre Grégory, gendarme en tenue : On peut être préparé à beaucoup de choses mais quand on n'est pas préparé... La 2e explosion, on reçoit des débris. je suis rentré chez moi et j'avais des bouts de chair dans mes cheveux, je ne m'en étais pas rendu compte". cc @LCI
#13novembre Grégory, gendarme en tenue : La lâcheté humaine elle fait du mal à toutes les familles? (...) Ma thérapie c'est de vivre en Outre-Mer
le président : c'est un endroit sympathique
Grégory: j'en ai ressenti le besoin pour moi et ma famille (il pleure) cc @LCI
#13novembre Grégory, gendarme en tenue, les larmes aux yeux : "Mon histoire je l'ai écrite. Une quarantaine de pages. Ce sera sûrement pas un best-seller. Mais c'est ce qui restera, ce que je léguerai à mes enfants."
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, intervenu au Stade de France: "Je souhaite rendre hommage aux victimes. (...) En tant que gendarme, dans ce chaos, nous avons tenté de redonner un semblant d'ordre"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, rend hommage aux militaires qui 'n’ont pas pu ou n'ont pas eu la force de venir. Il cite leurs noms, les larmes aux yeux. Puis il raconte la soirée du 13 novembre.
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "je prends la parole puis il y a une explosion très violente. J'ai d'abord pensé à une explosion au gaz. Puis je me suis dit que l'explosion était beaucoup trop forte pour que ce soit du gaz"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, "Un silence de mort s'installe. Un cri déchirant, et une des victimes qui crie, excusez-moi des termes : "bande d'enculés, bande d'enculés. Le major va constater le décès des deux personnes (le terroriste et Manuel Dias"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "avec un autre militaire on maîtrise un blessé qui est dans un état second (...) Puis je vois le visage de Manuel Dias, les yeux ouverts, agenouillés, puis le visage sur l'une de ses mains. Je constate qu'il est décédé"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :" je constate que les débris humains sont trop nombreux pour être ceux d'un seul corps. Je vois des fils dépasser d'un corps. Je pense kamikaze, risque de nouvelle explosion"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, cite la devise :"Protéger, secourir, renseigner et enquêter"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : nous allons faire effacer de téléphones de badauds les photos des corps. Ce qui me blesse c'est qu'aujourd’hui pour attester de ma présence sur les lieux et des répercussions, je suis obligé de montrer ces photos"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :"Puis il y la 2e explosion. c’est la sidération. Cette sidération elle a 1 image :le mur du stade et entendre le public applaudir, crier de la joie. 2 mondes irréconciliables: la vie & la mort, la désolation qu’il y a autour de moi"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :" A partir de cette 2e explosion (au Stade de France), j'ai peur, j'ai peur de mourir à chaque instant".
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : on sort les armes, on fait les sommations. Je me souviens de deux personnes en face de moi, dont l'une a montré son écusson de police"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "arrivera sur zone le commissaire, des démineurs...On nous demande de partir devant cette horde incongrue de manière opérationnelle. Hormis les 13 gendarmes et le commissaire, il n'y avait pas de force opérationnelle devant nous"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "le commissaire va me dire à 3 reprises de "dégager". Je vais désobéir à cet ordre. Pour moi il n'y a pas d'effectifs suffisants sur place (pour les blessés, les indices). Nous restons sur zones ".
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :"quand arrivent les renforts de CRS, je décide d'alléger mon dispositif. "
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, en rentrant à la caserne c'est terrible.
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : Mes enfants et mon épouse dorment. J'allume la télé, je prend la mesure de l'ampleur de ce qu'il s'est passé".
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : A la caserne, je voyais les militaires qui étaient présents la veille avec un licol sur leur cheval, se promenant comme des zombies, les yeux hagards.
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : Le 14 novembre au soir, le commissariat de Vincennes signale la présence d'un homme en treillis avec une kalachnikov en train de déambuler. Je vois 15 véhicules de police traverser sirènes hurlantes, un hélicptère
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : là j'ai le sentiment que ça ne s'arrêtera jamais, que nous sommes en état de guerre et que les attaques ne vont pas s'arrêter au 13 novembre.
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :
"J'ai juste eu le temps d'attraper mon épouse, de la jeter il n'y a pas d'autres mots dans la chambre avec mes filles et je suis parti mettre en place le plan de défense du quartier". (il vit dans la caserne du quartier Carnot)
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "On a vu une ombre. La pression monte. (...) On s'aperçoit que la personne est un sans domicile fixe et qu'il n'y a aucun danger. L'alerte durera encore une heure, puis nous lèveront le dispositif"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "ensuite va commencer un long parcours. J'ai eu l'impression d'être seul (...)" Comme les militaires ne sont pas blessés physiquement, tout leur est refusé" (il est très ébranlé quand il parle)
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : aucun des militaires n'a été en arrêt maladie. La France était attaquée, il fallait la protéger, cheville au corps, (...) Le cheval nous a beaucoup aidé"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "La nuit de la Saint Sylvestre, un peloton complet est déployé, 27 chevaux. Se profilait aussi l'Euro 2016 où la garde républicaine allait être déployée sur l'ensemble des fans zones" .
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Ces missions ça m'a coûté mais ça m'a permis de rester debout. Ca donnait un sens à ma vie"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, parle de l"Impatience, l'énervement, la colère", et de "beaucoup trop de temps passé au travail à porter les 12 militaires pour être sûrs qu'ils aient le meilleur soutien nécessaire sans le soutien de la hiérarchie"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, insiste sur le fait qu'il y a de bons et de mauvais supérieurs dans la gendarmerie.
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, explique que différents stages vont être proposés, stage ad victoriam notamment, entre blessés, auxquels certains militaires vont accepter de participer.
defense.gouv.fr/actualites/mem…
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue à la barre: "J'ai pris conscience de la réalité de ma blessure psychologique et de la réalité de la blessure psychologique des 12 militaires qui étaient avec moi"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Ma hiérarchie avait changé, je voulais déposer plainte. Revenait cette question : pourquoi? J'étais seul pour trouver la porte d'entrée du dépôt de plainte. La SDAT? le commissariait? "
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :"on me donne un numéro de téléphone, celui de Guillaume Denoix de Saint Marc (Porte-parole et directeur général de l'AfVT), il prendra le temps de nous écouter, il nous présentera Me Berger-Stenger"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :"une fois que nous avons trouvé la porte d'entrée du dépôt de plainte, la brigade criminelle, nous avons été extrêmement bien reçus."
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Convaincre 13 militaires de déposer plainte, ça n'a pas été simple. Au départ, nous étions 4 pour qui c'était naturel (....) J'ai fait moi-même un event-grave (événement)"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Se mettra en place la protection "hauts fonctionnaires". J'insisterai pour que ce soit Me Berger-Stenger (il se tourne vers l'avocate) Beaucoup de questions sur vous maître"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Ca a été un honneur de recevoir des décorations des mains du directeur général"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Est arrivé la médaille de reconnaissance des victimes de terrorisme (...) Il est stipulé que le président peut la remettre aux militaires" legiondhonneur.fr/fr/page/la-med…
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Mais le ministère de la défense nous refuse de la mettre sur un uniforme. Car quand un militaire s'engage, il conçoit de mettre sa vie entière en danger (...)
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :
"Malgré tout, l'acte de terrorisme est un acte à part entière. On se rend bien compte avec d'autres militaires de la spécificité de cette blessure. "
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : cette médaille m'a été octroyé mais vous voyez je ne la porte pas aujourd'hui car je suis en uniforme"
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : Je viens témoigner aujourd'hui devant vous contre le terrorisme, contre les auteurs d'actes de terrorisme. Je souhaite que vous condamniez le plus fermement possible les auteurs de tels actes" cc @LCI
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : Nous sommes des gendarmes, nous sommes aguerris mais quand je vois dans quel état cela peut nous mettre, je mesure dans quel état peuvent être les victimes et leur famille" cc @LCI
#13novembre Jonathan,chef d'escadron: "Le 13 novembre, une femme m'a attrapé le pantalon et n'a pas cessé de me répéter : Ne nous abandonnez pas, ne nous abandonnez pas, ne nous abandonnez pas. SI j'ai désobéi ce soir-là c'est pour ne pas les abandonner (il pleure)" cc @LCI
#13novembre L'audience est suspendue 15-20 minutes
#13novembre réaction de Laurent retraité de la Garde Républicaine
#13novembre réaction de Laurent retraité de la Garde Républicaine (suite)
#13novembre réaction de Grégory de la Garde Républicaine
#13novembre réaction de Grégory de la Garde Républicaine
#13novembre L'audience reprend après une suspension d'une cinquantaine de minutes...
#13novembre Vont être projetées deux vidéos des attentats au Stade de France, à la demande de Me Berger-Stenger, avocate des gendarmes de la Garde républicaine.
#13novembre Me Berger-Stenger : "ce sont des vidéos amateurs de personnes qui se trouvaient aux abords du Stade de France et qui ont circulé sur les réseaux sociaux"
#13novembre Les images ont été tournées juste après la première explosion apparemment. On voit plusieurs gendarmes, dont plusieurs auprès de blessés. Sur la 2e vidéo, le vidéaste crie : "y'a des attentats, courez, courez"
#13novembre A la barre à présent, Sophie Dias,39 ans, fille de Manuel Dias, 63 ans, seul personne tuée par un kamikaze au Stade de France. Elle explique que le soir de l'attentat, elle préparait son mariage.
#13novembre Elle découvre les images à la télé, elle croit qu'il se passe quelque chose au Bataclan "uniquement". Elle essaie d'appeler son père mais son portable ne répond pas: "une dizaine, une vingtaine, puis une trentaine de fois"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias. Cheveux longs, blonds, habillée en noir, lunettes de vue, tour de cou rouge. elle était au Portugal le soir des attentats.
#13novembre Sophie Dias,fille de Manuel Dias:" le 14 novembre, je reçois plusieurs appels du consulat du Portugal, de la police, qui me martèle que mon père n'est pas sur les listes." Elle apprend vers midi que son père est mort."L'appel du quai d'Orsay n'arrivzra que 48h après"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias, évoque le parcours après, "de lourdes démarches", "un manque d'empathie", "le besoin de se justifier", "la nécessité de justifier son statut de victime"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias, se souvient : "de cet échange d'une froideur avec l'institut médico-légal avec une interlocutrice qui ne pourrait pas me montrer un bras, une main ou un pied s'ils n'étaient pas reconnaissables"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias, décrit un "papa poule comme il en existe peu"", "protecteur", "qui la transportait à Paris tous les week-ends", "un papa aimant"...
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias : "j'ai dû me marier sans mon papa, sans qu'il puisse m'accompagner à l'église. Nous menons un long combat pour faire reconnaître cette perte"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias : "je ne reverrai plus jamais mon papa (...) C'est une question de justice, et pour mon papa, j'irai jusqu'au bout" (Les larmes lui montent aux yeux).
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias: "C'est important de parler du Stade de France. Je veux œuvrer pour qu'on n'oublie pas, non pas le passant comme on pu l'écrire certains médias mais Manuel Dias, seule victime du Stade de France"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias, reprend progressivement le travail. Elle a eu un suivi psy. "Pourquoi ce procès est important pour moi? C'est le devoir de mémoire qui prime, notamment avec une sensibilisation des élèves dans les écoles qu'il faut faire"
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias: "Pour ma mère, c'est très difficile (sa maman est dans la salle) elle se retrouve seule. Elle est en province, avec beaucoup d'allers-retours"n la rechercher du bon thérapeute."
#13novembre Sophie Dias : "Le gouvernement nous impose toutes ces expertises. C'est inhumain. C'est très éprouvant pour nous de se replonger. Pour nous c'est impossible de faire le deuil dans de telles conditions. Comment peut-on nous demander autant de choses 5 ans après?"
#13novembre A la barre à présent, dans un fauteuil roulant, Bilal Mokono, "5 enfants, victimes des attentats": "Mon fils (qui était avec lui le 13-11-15) avait 13 ans au moment des faits". "Rachid un ami me propose que l'on se fasse une bonne merguez à la bonne franquette"
#13novembre Bilal Mokono: "On descend tous les 3 avec Rachid et mon fils de la voiture, on passe une pizzeria, on voit la garde républicaine et j'ai dit à mon fils Ryan : "tu vas faire ça comme métier, t'aimes les animaux"
#13novembre Bilal Mokono: "On arrive vers le restaurant l'Events. Mon fils me dit : "regarde le monsieur là-bas, il est bizarre. Je vois que le gars est bizarre, j'ai pensé à un braquage"
#13novembre Bilal Mokono : "Je prends mon sandwich, je vais pour me retourner pour partir et là "BOOUM" explosion du kamikaze; Tout de suite j'ai cherché Ryan, mon fils"
#13novembre Bilal Mokono : "Je vois des bouts de trucs, je pensais que c'était de la grillade du restaurant, je comprends que c'était des débris humains. Le kamikaze. Je cherche mon fils partout. Je regarde s'il y a pas les vêtements de mon fils"
#13novembre Bilal Mokono : "un gendarme arrive et crie: excusez-moi l'expression: "oh putain merde". (...) Je faisais du sport, boxe anglaise, je me suis déjà fait tirer dessus en protégeant une personne. Mais là, y'avait mon fils, je cherche mon fils"
#13novembre Bilal Mokono : "quand j'ai retrouvé mon fils, c'est moi qui pleure dans les bras de mon fils. Mon fils il avait jamais vu son père pleurer. Son père il est 'fort', 'costaud'"
#13novembre Bilal Mokono essuie ses larmes. "Je peux pas moi qui suis croyant, musulman, quand j'entends ds gens dire on fait ça pour Allah. Qu'on s'en prenne à François Hollande dans une lettre, mais qu'on s'en prenne physiquement à des enfants, des innocents" "
#13novembre Bilal Mokono (en fauteuil roulant) : "J'ai des boulons là, et là. Mais je me suis dit je ne peux pas accepter le fauteuil (...) 1,95m, 140 kg de muscles, je fais du street-fight, je voulais pas que mes enfants me voient en fauteuil"
#13novembre Bilal Mokono : "Si j'ai souhaité témoigner, ce matin mon fils voulait venir avec moi, à la dernière minute, il a 19 ans, pour rentrer au cours Florent, il veut devenir acteur...."
#13novembre Bilal Mokono : "Tous les vendredis 13 novembre sont impossibles pour la famille, ma femme je lui ai pourri la vie, on n'a plus de libido (...) Mon cousin est mort à La belle équipe, mon oncle est mort de chagrin"
#13novembre Bilal Mokono : "Monsieur le président vous menez de mains de maître ce procès (...) J'attends avec impatience et je l'espère, que des accusés assumeront haut et fort ce qu'ils ont fait. J'espère qu'ils seront condamnés naturellement. "
#13novembre Bilal Mokono : "Le fonds de garantie qui dit: 'faut voir s'il est vraiment en fauteuil'" (il parle de lui) mais on est déjà des victimes. Ca suffit pas déjà"
#13novembre Bilal Mokono :"On a une obligation de devoir de mémoire"

Le président : vous avez été blessé à quel endroit
Bilal Mokono : oreille droite, au niveau de la tête, j'ai perdu la surdité (sic), des jambes, de l'épaule.
#13novembre
Le président demande à Bilal Mokono de préciser ses blessures et ses séquelles, comme la date de la position en fauteuil
Bilal Mokono explique qu'il fait de la rééducation à Percy et dans le Val d'Oise
#13novembre
A la barre à présent, Marylin, qui était au Stade de France le 13-11-15 : "j'avais 33 ans"
#13novembre Marylin, partie civile: le 13 novembre j'ai accepté une pige pour faire un sujet sur les supporteurs allemands. C'était facile, bien payé. On est arrivé à 18h avec le réalisateur et un cameraman. On a fait notre travail, à 21h on avait fini"
#13novembre Marylin, partie civile: "Le réalisateur m'a demandé de regarder si on pouvait faire des plans depuis les restaurants, avec des gens qui regarderaient le match dans des établissements. (...)
#13novembre Marylin, partie civile: J'ai vu beaucoup de camions de CRS, je me suis dit :"ha bien protégés". Je ne savais pas que le président était à l'intérieur du Stade
#13novembre Marylin, partie civile (elle était au Stade de France): "Tout d'un coup, il y a eu l'explosion. J'ai été stoppée par le bruit, la poussière et par le souffle. Je me suis dit: oh putain un attentat. Oh putain je suis en vie. Oh putain il faut que je me barre" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile (elle était au Stade de France): "Y'avait que sauver ma peau, ça a été ma réaction. Je me suis accrochée au réalisateur comme à une bouée de sauvetage. Il a cherché à me mettre à l'abris. On m'a fait rentrer dans un restaurant. cc @LCI
#13novembre Marylin "Je savais que j'avais été blessée au visage. Je pensais que j'avais la joue arrachée. J'ai encore 1 impact.Il ne se voit pas beaucoup mais moi je le vois tous les jours.On m'a mis une serviette sur la joue pour éponger le sang" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile ": j'avais des brûlures sur les jambes au 2e et 3e degré, des hématomes un peu partout, un impact à la joue droite. L'ambulance nous a déposée dans l'infirmerie du Stade de France. Je ne voulais qu'une chose : partir de cet endroit"cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile, blessée au Stade de France : "je répétais de manière très égoïste sur je ne voualis pas voir de blessés graves, une sorte d'autoprotection (...) Des informations commençaient à filtrer sur ce qu'il se passait à Paris" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile : "J'ai senti le mouvement de foule au Stade de France, je crois que c'était à la fin du match. Tout s'est mis à trembler. Il y avait un risque très élevé. Ce mouvement de foule m'a fait peur"
#13novembre Marylin, partie civile: "on m'a évacuée à l'hôpital. A l'arrivée, le chirurgien de garde a essayé de faire une extraction à vif du projectile qui était dans ma joue, sans anesthésie. "
#13novembre Marylin, partie civile, voix posée, yeux clairs, cheveux châtains bouclés: "J'avais un écrou de 18mm dans la joue"Pour l'extraction de l'écrou, j'ai attendu 48 heures car je n'étais pas prioritaire." cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile : Samedi matin, de Montreuil on m'a amenée à Créteil et j'ai été opérée le dimanche après-midi. Je suis restée après 3 jours. J'ai vu des psychologues, à l'époque ça n'a pas servi à grand chose
#13novembre Marylin, partie civile : "j'ai fait le choix de ne pas témoigner dans les médias comme j'ai fait le choix de venir témoigner ici aujourd'hui".
#13novembre Marylin, partie civile, explique qu'elle vient d'une famille modeste, qu'elle aimait voyager en sac à dos, faire la fête. Elle avait commencé une formation dans l'humanitaire au moment des attaques. "Je voulais venir en aide aux gens qui en avaient besoin"
#13novembre Marylin, partie civile : "après les attentats, je suis retournée à la formation, c'était à Voltaire, près de tous les lieux des attaques parisiennes. C'était une épreuve. Mes sorties se résumaient à ça."
#13novembre Marylin, partie civile : "J'ai dégoté un syndrome de stress post-traumatique qui a des retentissements très importants dans ma vie personnelle et professionnelle"
#13novembre Marylin, partie civile : "Je fais partie de deux associations de victimes, j'ai terminé ma formation en 2 ans au lieu d'un an. J'ai trouvé un emploi dans une ONG. j'ai pris un poste basique, mais même ça ça a été très dur, j'ai arrêté.
#13novembre Marylin, partie civile :"En se faisant exploser à côté de moi, le kamikaze a mis fin à ma carrière pour aider des gens, et ça j'aimerais que les accusés l'entendent"
#13novembre Marylin, partie civile : je vivais à Paris mais ma vie est devenu insupportable, je sortais plus, je ne voyais plus personne. Je me suis renfermée. Je ne vais plus au concert, au spectacle"
#13novembre Marylin, partie civile : "Je n'ai plus aucune résistance à la moindre émotion. Je ne sais pas si vous avez vu le film "Adieu les cons", c'est plutôt drôle, mais moi ça me déclenche des crises d'angoisse" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile :Je suis suivie, j'ai eu des expertises. Il y a besoin de justification constant qui est très pénible à vivre" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile :je suis désolée mon discours est un peu décousu, pas structuré.
#13novembre Marylin, partie civile : j'ai eu une grossesse difficile. Je suis revenu accoucher à Paris (elle et son ami ont quitté Montreuil après les attaques). Le départ à la campagne était devenue la seule solution. Je ne supportais plus le bruit de Paris.
#13novembre Marylin, partie civile : "En province, les gens ne savaient même pas pour beaucoup qu'il y avait eu des attentats au Stade de France"
#13novembre Marylin, partie civile :"J'ai travailllé bénévolement dans une association, recyclerie, puis dans une base de loisirs, quand ma fille a eu 6 mois. Ca a été une expérience très difficile. J'ai demandé des aménagements de poste, ça n'a pas été possible"
#13novembre Marylin, partie civile : "j'ai fini par 7 mois d'arrêt et un licenciement pour inaptitude. Le stress post-traumatique avait un effet sur mes collègues, ma façon de travailler. A gérer les clients"
#13novembre Marylin, partie civile : "J'en étais à ma 2e reconversion, l'humanitaire c'était fichu. (...) Aujourd'hui je me suis séparée du père de ma fille. Mon couple n'a pas survécu aux attentats et aux conséquences. Tout est parti en éclats"
#13novembre Marylin: "Aujourd'hui j'habite plus proche de chez mes parents, depuis le mois de juillet. Je suis au chômage, je ne sais pas vers quoi je vais me diriger. La personne fonceuse qui menait plein de problèmes à la fois elle a appris à prendre un problème à la fois"
#13novembre Marylin,partie civile:"J'ai 2 masters, je sais faire plein de choses, mais quand je commence à travailler je m'écroule. Les employeurs ils ne comprennent pas pourquoi je m'écroule.C'est un combat au quotidien, c'est très difficile de me projeter pour la suite" cc @LCI
#13novembre Marylin, partie civile : "Septembre c'était la rentrée à l'école de ma fille, octobre c'était de venir ici devant la cour" (...)
#13novembre Marylin, partie civile :"J'étais à 17 mètres de la première explosion. Ca fait 6 ans que... C'est un élément qui est important pour moi de savoir ça aujourd'hui".
#13novembre
Marylin a présenté plus tôt à la cour le projectile qui est arrivé dans sa joue. Elle le garde et dit que c'est important pour elle de conserver cet écrou.
#13novembre Marylin partie civile: "J'avais super bien structuré mon truc et là je vous dis tout dans le désordre. Je vais demander à Me Coviaux de m'aider".
#13novembre 1ere assesseure interroge Marylin sur son suivi.
Marylin : J'ai eu beaucoup de mal à trouver quelqu'un qui me convenait. J'ai essayé l'hypnose, la sophrologie, l'homéopathie, tout ça combiné. J'ai été médicalisée pendant 2 ans sous antidépresseurs.
#13novembre Marylin:Au début de ma grossesse comme je souhaitais allaiter j'ai arrêté les antidépresseurs.Depuis 6 ans j'ai mal aux hanches,j'ai été bloquée par le souffle de l'explosion. Il n'y a rien mais j'ai mal. Je fais du yoga,du shiatsu,j'ai trouvé des outils pour m'aider.
#13novembre Marylin, blessée au Stade de France: "La joue est sensible à certaines périodes, surtout aux alentours du 13 novembre"

Fin de la déposition de Marylin.
#13novembre A la barre maintenant, un homme qui se trouvait à la porte H au Stade de France. Il travaillait à la sécurité. (désolée je n'ai pas son nom).
#13novembre un homme partie civile à la barre, costume noir, cravate, chemise blanche : "On a entendu une première explosion, on a cru que c'était un gros pétard. Puis la 2e explosion, je me suis retrouvé assis par terre, j'ai cru que c'était une fuite dans le trottoir"
#13novembre La partie civile à la barre explique qu'on l'a emmené à l'hôpital, qu'il a vu l'actualité à la télé le lendemain depuis son lit d'hôpital. "Et c'est là que j'ai compris que c'était un attentat... Est-ce que vous voulez me poser quelques questions?"
#13novembre Paul-Henri (c'est le nom du monsieur à la barre donc, partie civile, et qui travaillait à la sécurité Porte H): "Il y avait ce monsieur qui cherchait à droite, à gauche, on était prêts à le renseigner"
#13novembre Paul-Henri,partie civile et agent de sécurité, explique que toute personne fait l'objet d'1 palpation quand elle veut entrer au stade
1ere assesseure:donc 1 personne qui veut rentrer avec un gilet
Paul-Henri la coupe:ha bah ça,à la palpation on le voit tout de suite!
#13novembre
Le président le remercie.
Paul-Henri, partie civile, à la sécurité au Stade de France: "Ha bah c'est moi qui vous remercie. Et je vous souhaite une bonne soirée à tous"
#13novembre à la barre maintenant, Mohamed, partie civile, il était à la 2ème explosion, porte H le 13-11-15. Il est papa de deux filles. Il était agent de sécurité ce soir-là.
#13novembre à la barre, Mohamed, partie civile, costume sombre, cravate à rayures, crâne rasé : "J'ai entendu la 1ere explosion, j'ai cru que c'était un pétard. J'ai vu des gens courir. Puis il y a eu la 2e explosion.
#13novembre à la barre, Mohamed, partie civile :"J'ai eu 5 impacts. Je suis resté debout quand même. Je suis quelqu'un de très solide, je suis un combattant. Il y avait plein de sang sur mon blouson, sur mon jean, sur mes baskets.J'avais pas compris que c'était de la chair" @LCI
#13novembre à la barre, Mohamed, partie civile, se met à pleurer, reprend son souffle puis continue sa déposition : "J'ai essayé de faire le dur mais j'avais mal". Il pleure à nouveau, s'éloigne de la barre et quitte la salle.
@LCI
#13novembre Le président: Un monsieur apparemment très ému de témoigner à la barre, Me Christidis (l'avocate de Mohamed) va essayer de le ramener.
#13novembre à la barre, maintenant, Hervé, il était le 13-11-15 à la 2ème explosion, porte H, il travaillait ce jour-là pour le stade : "On nous a dit : mettez-vous à l’abri, courrez."Il explique que tous se sont retrouvés porte G. Puis dans un bureau pour faire un debriefing"
#13novembre à la barre, maintenant, Hervé :" on ne s'était pas rendu compte que c'était si important, si violent. On avait des maux de tête. Nous sommes restés plus de deux heures dans le bureau, nous avions consigne de ne pas bouger. A minuit, nous avons eu l'ordre de partir"
#13novembre Hervé, partie civile (agent litige au stade de France) :"Je n'ai pas voulu qu'on me ramène en voiture. J'ai pris les transports en commun mais j'étais à l'ouest"
#13novembre Hervé, partie civile (agent litige au stade de France), sweat kaki, tour de cou rouge, cheveux blanc: "J'ai continué à travailler. Je suis retourné au Stade de France deux mois après mais je suis toujours sur mes gardes. Je travaille toujours dans l'événementiel"
#13novembre Hervé, partie civile : "A l'heure actuelle, je le vis pas trop mal mais j'ai toujours des acouphènes qui me réveillent la nuit. Je fais beaucoup de sport, de méditation, de chi gong ce qui m'aide beaucoup à passer à autre chose. Voilà"
#13novembre Mohamed vient de revenir s'assoir dans la salle d'audience avec son avocate avec Me Christidis.
#13novembre Hervé, partie civile, explique qu'il n'a déposé plainte que tardivement parce qu'il était entier, qu'il n'était rien par rapport aux blessés du Bataclan par exemple.
#13novembre Hervé, partie civile, explique que ses acouphènes sont là constamment. "J'ai vu 2 fois un ORL, ils ne savent pas comment traiter ce genre de problème".
Fin de la déposition
#13novembre Mohamed revient à la barre. "Désolé monsieur le président"
Jean -Louis Périès : "Vous n'avez pas à être désolé monsieur"
#13novembre Mohamed reprend la parole: "Les gens criaient partout, au secours, au secours. J'avais du sang partout, de la chair humaine qui était pas à moi. Je me suis dit que j'allais rejoindre mon papa qui est décédé très jeune"
#13novembre Mohamed dit qu'il a voulu alors rejoindre son "deuxième travail à la défense" avec ses blessures "je suis quelqu'un de très fort".
Mon collègue m'a dit de ne pas y aller. Je suis parti à l'hôpital tout seul.
#13novembre Mohamed partie civile explique qu'il craque à chaque fois qu'il évoque ses "filles". Il dit qu'il a appelé son frère, pour lui demander de l'enterrer à côté de son père,comme ça ses filles pourraient voir leur père et leur grand-père en même temps.
#13novembre Mohamed, partie civile, est rentré chez lui après 24 heures à l'hôpital. "Tout le flanc gauche était abîmé, je n'arrivais pas à dormir. On venait me changer les pansements. Doucement, j'ai essayé de repartir. J'ai pas réussi"
#13novembre Mohamed, partie civile, dit que les psys, médecins et autres, ça ne l'a pas vraiment aidé.
#13novembre Mohamed, partie civile: "aujourd'hui j'ai trouvé une thérapie. je vais au père Lachaise une fois par semaine, je m'allonge sur le dos pendant une heure. Alors que j'ai personne qui est enterrée là. Je regarde les noms, les dates"
#13novembre Mohamed, partie civile, explique qu'il a participé à un film, un documentaire "13 novembre vivre avec" et qu'il voulait absolument que son propos ne soit pas déformé.
#13novembre
Mohamed,partie civile:"Je tenais à dire que je suis musulman et je ne veux pas de confusion. ll ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac"
#13novembre
Mohamed,partie civile, sur sa présence aujourd'hui :au procès "Je dois venir témoigner pour tourner une page. Je sais qu'il y a un avant et un après 13 novembre"
#13novembre
Mohamed,partie civile, indique qu'il faisait froid ce 13 novembre 2015, qu'il était bien couvert et que du coup ses vêtements ont dû amortir les boulons.
Fin de la déposition
#13novembre
Le président : "nous allons entendre à présent M. Omar " (2ème explosion, porte H)
Me Maktouf : il a été hospitalisé en urgence aujourd'hui
le président : j'espère que ça n'est pas trop grave.
#13Novembre2015 A la barre, Walid qui se trouvait près de la 2ème explosion, porte H au Stade de France. Il a besoin d'une interprète et s'en excuse.
#13novembre
Walid, partie civile : "eux (les terroristes) ce sont une grosse honte". "Je me nomme Walid, je suis de nationalité égyptienne, j'ai 33 ans. Je suis venu apporter mon témoignage car j'ai confiance en la justice française et pour soutenir les victimes"
#13novembre
Walid, partie civile : "Je menais une vie paisible en Egypte. Mon frère a eu un cancer, ça a été un gros choc. Quand on a sur que son état était critique, on est venu en France à la recherche d'un soin."
#13novembre
Walid, partie civile : "le 13 novembre au matin on était à l'hôpital, on a appris les mauvaises nouvelles sur l'état de santé de mon frère. On a caché cela à ma mère.J'essayais de rester fort devant lui"
#13novembre
Walid, partie civile : "J'ai pris la décision de dernière minute le 13 novembre 2015 pour aller assister au match. Je suis descendu vers 20h-20h20. J'ai été au parc des Princes, puis au Stade de france. Je me suis trompé.
#13novembre
Walid, partie civile : "Arrivé au stade de France, j'ai acheté un billet à unvendeur clandestin, j'ai cherché la porte H par laquelle je devais rentrer. Je courais vers cette porte"
#13novembre
Walid, partie civile : je suis passé devant 3 personnes que j'avais vues avant. Il y a eu l'explosion. J'ai été soulevé. J'ai eu l'impression que j'avais reçu 20 tirs. Le son était très fort. J'entends encore le sifflement et je vais entendre ça toute ma vie"
#13novembre
Walid, partie civile : "Le son me poursuit dans mes cauchemars. (...) J'ai vu que ma jambe droite était séparé de mon corps, l'os qui sortait. Et moi je perdais beaucoup de sang de plusieurs parties de mon corps" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "J'ai aperçu les secours, j'avais l'impression que c'était mes derniers instants de vie. Tout devenait noir devant moi au point de perdre connaissance" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "Le dévouement des médecins est la cause de ma présence aujourd'hui. Ces gens-là quand ils sont venus me secourir, ils ne savaient pas qu'elle était ma nationalité, ma religion, si j'étais auteur ou victime" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "c'est la différence entre ces gens-là qui sont miséricordieux, humanitaires et d'autres gens qui tuent des personnes sans les connaître"
#13novembre
Walid, partie civile, costume sombre, chemise blanche, cheveux bruns : "Après ça je suis rentré dans un coma pendant 8 jours. des douleurs intenses et un parcours de traitement et de soins longs"
#13novembre
Walid, partie civile : "Après mon coma de 8 jours, j'ai découvert mon père et ma mère qui étaient dans un état critique. J'étais venu soutenir mon frère dans sa maladie mais à cause des attaques, j'étais démuni"
#13novembre
Walid, partie civile : "Mon corps a reçu 15 projectiles. J'ai encore 3 projectiles en moi et je vais devoir vivre avec. Je ne sais pas combien j'ai eu d'interventions. J'ai passé 100 jours en soins intensifs" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "Je me voyais tous les 2-3 jours partir au bloc opératoire. Il y a eu des interventions pour extraire les projectiles, d'autres pour mettre des perfusions. Le tout à vif, car j'ai été atteint de plusieurs infections" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "Après les 100 jours en soins intensifs, je devais subir une dernière intervention chirurgicale et me préparer à sortir de l'hôpital. Mais la dernière intervention a échoué. J'ai confronté la mort une 2e fois" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "J'ai été transporté à l'hôpital américain, 45 jours de plus en soins intensifs. J'avais le ventre ouvert côté droit, une poche pour les besoins à changer deux-trois fois. J'ai gardé une poche pendant 1 an " cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile : "Mon frère manquait ses séances (pour soigner son cancer) pour venir me voir. L'état de mon frère devenait de plus en plus critique."
#13novembre
Walid, partie civile : "Mon frère est décédé au mois de mai. Et comme mon état était très très critique, on n'a même pas pu se rendre en Égypte pour assister aux funérailles de mon frère" cc @LCI
#13novembre
Walid, partie civile, regrette le temps qu'il n'a pas pu passer auprès de son frère avant son décès.
#13novembre
Le président: vous dites être passé près de 3 personnes près du Stade de France. C'était bien 3 personnes.
Walid, partie civile : Je ne sais plus, c'était deux ou trois personnes.
#13novembre
Walid, partie civile : "En Egypte dans des reportages ils ont même dit que j'étais un accusé mais ça a été rétabli"
#13novembre
Walid, partie civile répondant au 2e assesseur, indique qu'il avait une branche métallique dans la jambe et que sa dernière opération remonte à il y a 3 ans quand on lui a retiré cette branche.
#13novembre
Walid, partie civile : "Quand je suis venu en France pour les soins de mon frère, je pensais que j'allais rester une semaine, je suis resté deux ans et demi et depuis mon retour en Égypte je fais des allers-retours"
#13novembre
Walid, partie civile : "J'ai un suivi psychologique depuis les attentats. Je prends beaucoup de choses avant de dormir. Je vais beaucoup de cauchemars. J'ai peur de dormir, je ne peux dormir qu'avec des médicaments"
#13novembre
Walid, partie civile, ne travaille plus depuis les attentats. Il dit que quand son frère est mort en 2016, il avait 36-37 ans.
#13novembre
Me @samiamaktouf à son client: "Sur l'accusation de terrorisme, nous n'avons pas parlé de ce passeport échoué près d'un terroriste qui a fait circuler cette information dans les médias"
#13novembre
Walid, partie civile : "J'ai su que mon passeport était tombé à côté du terroriste et les autorités avaient un doute sur le fait que je sois une victime. Ça a été relayé par des médias égyptiens et mes amis se sont mis à poster des choses sur Facebook. "
#13novembre
Walid, partie civile : "Les renseignements égyptiens ont interrogé des amis à moi et 4 jours après le ministère français m'a innocenté"
#13novembre
Walid, partie civile répondant à une question de son avocate Me @samiamaktouf au sujet de son projet de vie : Avant les attaques, j'étais quelqu'un de normal qui voulait une vie normale, fonder une famille."
#13novembre
Me @samiamaktouf reprend des déclarations du 15 septembre de Salah Abseslam "on a combattu la France, on a attaqué la France (...)" / "Le juge belge a parlé de djihadisme, de radicalisme, tous ces termes là créent la confusion..."
#13novembre
Walid, partie civile commentant les déclarations de Salah Abdeslam: "Ces déclarations ne pourraient être prononcés que par un ignorant (...) l'islam est innocent de ces gens-là"
#13novembre
Walid, partie civile : "Je suis sûr que s'ils (les terroristes) ont l'occasion. Ils vont recommencer".
Fin de la déposition.
#13novembre L'audience est levée, reprise demain à 12h30. cc @LCI
#13Novembre #procès
Compte-rendu d'audience après les dépositions des victimes du Stade de France devant la cour d'assises spéciale lci.fr/justice-faits-…

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Le commissaire BAC75N : les personnes ont été sorties avec les moyens du bord: barrières, portages à bras...
#13novembre
Le commissaire BAC75N : Il y a eu ensuite beaucoup d'appels, dont des appels parasites. (..) Avec mes effectifs de la Bac ont a quitté le Bataclan, on a fait le tour pour les levées de doute, rue Amelot... Ensuite l'asaut a été donné.
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22 Sep
#13novembre #procès
Jour 10
#sécurité
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20 Sep
#13Novembre2015 #procès arrivée au Palais de justice.
Jour 9
#13Novembre2015 #procès arrivée au Palais de justice.
Jour 9
#13Novembre2015 #procès arrivée au Palais de justice.
Jour 9
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