Les véhicules électriques émettent davantage de gaz à effet de serre (GES) à la production que leurs équivalents thermiques du fait de la production de la batterie, mais moins à l'usage (surtout si l'électricité est bas carbone).
Les véhicules électriques ne sont donc pas sans émission, mais ils émettent normalement moins de GES sur leur cycle de vie que leurs équivalents thermiques, surtout si :
- ils sont légers ;
- l'électricité qui les alimente est bas carbone.
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Ce genre de tank de plusieurs tonnes entraîne donc des émissions importantes à la fabrication, et à celle de sa batterie (car il faut beaucoup d'énergie pour faire bouger plusieurs tonnes, avec des roues larges et un profil très peu aérodynamique).
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Enfin, électrifier la mobilité nécessitera des métaux, beaucoup de métaux : pour la propulsion (cuivre) et pour les batteries (cobalt, nickel, lithium...).
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Ces quatre métaux présentent des risques de tensions d'approvisionnement dans les prochaines décennies pour différentes raisons.
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Autrement dit, il ne faut pas les gaspiller. Ils doivent être utilisés avec parcimonie pour pouvoir électrifier le plus grand nombre de véhicules. Mieux vaut électrifier quatre véhicules d'une tonne plutôt qu'un seul véhicule de 5 tonnes.
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On ne décarbonera pas la mobilité seulement en électrifiant des tanks électriques : 1. ça ne décarbone pas car ces véhicules émettent beaucoup de gaz à effet de serre sur leur cycle de vie. 2. le gaspillage de matières limitera le potentiel de l'électrification.
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Les véhicules électriques ont évidemment un rôle à jouer dans la décarbonation de la mobilité, mais :
- s'ils sont légers et sobres en énergie,
- si l'électricité qui les alimente est bas carbone,
- s'ils ne constituent pas l'option unique de mobilité.
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Si son usage est en déclin dans les pays riches, le charbon, combustible bon marché et facile d'usage, reste prisé des pays en développement.
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On ne peut pas (ni moralement, ni en pratique), empêcher les pays en développement de consommer davantage d'énergie. Par contre, on peut les aider à privilégier des énergies bas carbone plutôt que le charbon.
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Enfin, si on veut avoir une chance d'y limiter l'explosion de la demande d'énergie, il faut que les pays occidentaux où le niveau de vie est plus élevé montrent l'exemple de la sobriété, afin que nos modes de vie énergivores ne soient plus des exemples à suivre.
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Le fondateur d'Amazon @JeffBezos s'est exprimé lors de la #COP26 à Glasgow, en promettant d'investir 2 milliards de dollars en protection de l'environnement.
Tout d'abord, le mode de vie et les projets de M. Bezos constituent un exemple du pire de ce que l'on peut faire pour le #climat : achat de propriétés gigantesques, déplacements en jet privé, promotion active du tourisme spatial, etc.
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Aucun d'entre vous, tous ceux qui liront mon fil, n'a le potentiel d'émettre autant de gaz à effet de serre que ce qu'émet Jeff Bezos. En termes de message, lui donner une tribune lors d'une COP est désastreux.
Savez-vous pourquoi le gaz fossile est appelé "gaz naturel" ?
Il est certes naturel au sens où il provient de l'environnement, comme le #pétrole et le #charbon, mais pourquoi l'avoir précisé dans son nom ?
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Photo : plateforme pétro-gazière de Draugen en mer du Nord
Contrairement à une idée répandue, il ne s'agit pas d'une tentative de greenwashing.
L'explication remonte au XVIIIe siècle lorsque les villes s'équipaient de "gaz de ville" (aussi appelé "gaz manufacturé"), d'abord pour l'éclairage, puis plus tard pour le chauffage.
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Le gaz de ville était un gaz de synthèse produit à partir de #charbon dans des usines à gaz (dont le nom est resté en français pour désigner quelque-chose de complexe).
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Photo : ancienne usine à gaz de la Villette, BNF-Gallica
Les garanties d'origine sont valables 1 mois en 🇫🇷 (12 en 🇪🇺). Ainsi un consommateur avec un contrat 100% renouvelable peut consommer autant qu'il veut, quand il veut, pour pas plus cher.
Un producteur produit de l'électricité renouvelable et des garanties d'origine (GO).
Une fois produites, les deux sont échangeables indépendamment. Et si l'électricité est vendue directement car elle se stocke mal, les GO peuvent être stockées un mois.
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Pour prendre une analogie, imaginez un producteur d'oranges en Europe qui produit l'été des oranges et des certificats d'origine européenne pour ses oranges. Il vend une partie des oranges sans les certificats qu'il garde de côté pour l'hiver.
Le prix de l'#électricité s'envole en Europe, entraînant une contestation de plus en plus forte de la population, notamment en Espagne où des manifestations commencent à être organisées.
Pour le moment, les consommateurs particuliers 🇫🇷 restent relativement épargnés grâce aux tarifs réglementés de l'électricité qui ne prennent en compte les prix de marché que partiellement et avec retard, et l'Accès réglementé à l'électricité nucléaire historique (ARENH).
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L'ARENH permet aux fournisseurs alternatifs à @EDFofficiel de lui acheter jusqu'à 100 TWh d'électricité nucléaire à 42 €/MWh (un prix bien inférieur à celui du marché et, ce qui est + embêtant, inférieur également au coût de production d'EDF, mais c'est un autre sujet).
Plusieurs mensonges concernant la sortie du #nucléaire et le soutien au gaz fossile en Belgique dans cet entretien avec @jmnollet (coprésident d'@Ecolo).
Contrairement à ce qu'explique @jmnollet, la Belgique va bien remplacer le nucléaire (50% de sa production électrique actuelle) essentiellement par du gaz fossile.
Cette électricité à gaz sera produite à la fois en Belgique et dans les autres pays européens.
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En effet, la puissance de nouvelles centrales à gaz visée par la Belgique est inférieure à la puissance de centrales nucléaires que le gouvernement veut fermer. Donc une partie de l'électricité manquante sera remplacée par des importations.