Le castor, une arme secrète pour faire barrage au changement climatique ? - Via @_PierreGilbert
Avec les incendies, beaucoup ont découvert le phénomène des « feux zombies ». Il existe pourtant un moyen simple d’adapter nos forêts pour limiter ce risque. (1/12) #eau#incendies
Après le passage d’un incendie sur une zone humide asséchée recouverte par une #forêt, des braises s’enfoncent et consument tout doucement de la tourbe sèche en profondeur. Cela propage sous terre une chaleur intense capable d'enflammer un nouveau massif un peu plus loin. (2/12)
Ce phénomène est rendu possible par l’assèchement de la tourbe : un agglomérat de végétaux morts, très riche en carbone, et qui lorsqu’il est sec laisse passer assez d’oxygène pour brûler doucement. (3/12) #eau#FeuxDeForet#FeuxDeForets#criseclimatique#UrgenceClimatique
La tourbe se forme dans les zones humides ou l’eau est relativement stagnante, donc pauvre en oxygène. Les bactéries ne peuvent donc pas transformer la matière organique des plantes mortes en C=>O2<=. (4/12) #eau#climat#régénération#politique#forêt#FeuxDeForet
C’est ce qui explique la « puissance » des zones humides comme puits naturel de carbone, privilégié en #géomimétisme. Ce mécanisme est tellement efficace qu'elles concentrent 30% du carbone terrestre pour seulement 3% de surface occupée – plus que les sols forestiers ! (5/12)
Et les castors dans tout ça ? Les retenues d’eau qu’ils forment par leurs barrages complexifient la forme des petits cours d'eau, et entraînent des débordements qui créent des #zoneshumides. (6/12) #changementclimatique#castors#observation#vivant
Les résultats d’une étude dans le parc de Rocky Mountain (Nature), montrent ainsi que sur le quart du linéaire de rivière occupée par les castors, on compte 75 % de tout le carbone stocké dans le lit de la rivière - essentiellement de sédiments accumulés par les barrages. (7/12)
Selon cette équipe, les changements historiques dans la complexité des cours d’eau, notamment liés au recul du castor, auraient même probablement significativement diminué le stockage du #carbone dans les #sols de l'hémisphère nord ! (8/12) #climat#transition#ecologie
En termes d’#adaptation , les zones humides créées par les castors limitent la fréquence, la gravité et la durée des #incendies de forêt. La tourbe est réhumidifiée tout autour, prévenant les feux zombies et dégage de l’humidité toute l'année. (9/12) #hydrologieregenerative
Ces petites zones humides régulent également les crues et soutiennent les étiages des rivières en été grâce à l’eau accumulée, permettant l’essor de populations de poissons qui aiment l’eau fraîche.
En somme, imaginez désormais le castor en petit costume de pompier ! (10/12)
La réintroduction du castor est donc une politique publique d’adaptation efficace. A défaut de pouvoir le faire partout, la remise en #eau d’un maximum de tourbières asséchées pour motifs agricoles est une priorité. (11/12) #teamregeneration#sécheresse#feux#forets
Ce n’est pas compliqué, comme le montrent les chercheurs du CNRS : « il suffit » de jouer sur de petites digues aux abords des cours d’eau là ou c’est adapté. Ajoutez à cela une politique de reboisement des berges de cours d’eau, et on aurait déjà fait un grand progrès ! (12/12)
Avant l'orage (1/6). Après des semaines de sécheresse, des orages sont annoncés un peu partout. Vous êtes nombreux à vous demander comment on peut optimiser la gestion de ces pluies pluies pour l'infiltration et la recharge des nappes. #eau#climat#sécheresse#agriculture
Avant l'orage (2/6). J'ai pris quelques minutes pour vous montrer quelques systèmes d'hydrologie régénérative. Dans ces premières vidéos, nous sommes sur une parcelle expérimentale de @OasisdeSerendip dans la vallée de la Drôme. #eau#climat#sécheresse#agriculture#transition
Une expérience qui permet d'illustrer (mais pas de démontrer en elle-même) une donnée scientifique contre-intuitive : un sol sec absorbe moins bien l'eau qu'un sol humide. Explications dans ce thread 🔽 (1/9) #sol#climat#hydrologieregenerative#secheresse#eau#agriculture
Cette expérience a été menée il y a quelques jours dans le jardin de l'Université de Reading, au Royaume-Uni. En tant que telle elle n'a pas une grande valeur scientifique, mais elle permet d'illustrer de façon simple la complexité de la notion de perméabilité d'un sol. (2/9)
Si nous souhaitons disposer de + d'eau dans les nappes phréatiques, les cours d'eau et limiter nos besoins en pompage, nous devons concentrer tous nos efforts sur un point : infiltrer l'eau de pluie là où elle tombe, et ralentir le + possible son temps de retour à la mer. (3/9)
Je suis enfermé à la maison avec le Covid pour la deuxième fois en deux mois (léger, mais faites attention). Cette fois, nous l'avons tous attrapé, mais la dernière fois, j'étais seul pendant 10 jours et j'ai passé du temps avec ce manuel de conception de permaculture. (2/10)
Le design de #permaculture est une façon de regarder de manière créative comment les humains s'intègrent au monde naturel, en imitant les modèles et les processus qui existent dans les écosystèmes sauvages pour en tirer le meilleur parti pour le moindre effort. (3/10)
"Pour une utilité naturelle de toutes les gouttes de pluie..." Voilà une phrase qui dit peu et TOUT à la fois, en cette période d'affolement des médias et des réseaux autour de la #canicule, de la #sécheresse et du manque d'#eau... (1/4) colibris.link/98dVS
Les solutions autour de l'économie ou du recyclage de l'eau, d'une simple meilleure "gestion" sont certes nécessaires mais TRÈS insuffisantes sans une #régénération massive du cycle de l'eau (2/4)
En commençant par Ralentir, Répartir, Infiltrer et Stocker DANS le sol chaque goutte d'eau de pluie qui tombe, dans chaque bassin versant ET en révégétalisant massivement (#agroforesterie, #agroécologie, #reforestation) pour créer littéralement la #pluie. (3/4)
Le lierre, une arme de régénération massive contre la sécheresse, dont voici le secret !
Une grande politique de végétalisation de nos villes, ça devient (enfin) une évidence. Le lierre en fait partie intégrante. Pourquoi ? La réponse dans ce thread. #climat#teamregeneration
Le lierre peut démarrer sa photosynthèse avec très peu de lumière. L’équivalent de la lumière d'une pleine lune lui suffit ! Il évolue donc parfaitement à l’ombre, en dessous des arbres. Et ce n’est pas un hasard si souvent, là où il y a du lierre, les arbres restent bien verts !
Ce mécanisme est fascinant, il permet de comprendre comment les plantes arrivent vivre et même recharger les #sols en eau, même sans pluie, à certaines conditions issues du #biomimétisme. Explications (on s’accroche !) #climat#teamregeneration