Thread by @Yugui_crypto

L’histoire d’Aaron Swartz : un génie de l’informatique militant pour la liberté sur Internet, mort à 26 ans pour avoir défendu ses idées face aux accusations du gouvernement Américain…

#Thread 👇

Aaron Swartz est considéré comme l’un des plus grands génies de l’informatique de ces dernières années.

À 3 ans, il sait lire.

À 8 ans, il apprend à coder.

À 12 ans, il édite son premier site nommé “The Info Network”, une encyclopédie libre d’accès où chacun peut partager ses connaissances. Un Wikipédia avant l’heure.

Grâce à ce site, il gagne le droit de visiter le MIT, la célèbre université reconnue pour son excellence académique

Là-bas, il fait une rencontre qui change sa vie : celle de Lawrence Lessig, théoricien du droit de l’Internet et professeur Américain, notamment auteur du fameux texte “Code is Law” publié en 2000 dans Harvard Magazine

Texte à retrouver ici 👇
cartorios.org/wp-content/upl…

Avec lui, A.Swartz participe à l’invention de 2 technos que nous utilisons tous les jours:

👉 le flux RSS, permettant de recevoir en direct les mises à jour de sites web

👉 la licence Creative Common, permettant aux créateurs de contenu de distribuer librement leurs créations

Par la suite, #Swartz s'implique dans la création de plusieurs projets web :

👉co-fondateur du célèbre réseau #Reddit
👉fondateur de Tor2web (un proxy HTTP pour des services cachés Tor)
👉Open Library (projet visant à référencer les livres librement accessibles sur Internet)

Mais très vite, au-delà de ses qualités de développeurs hors pair, Aaron Swartz exprime son envie de lutter pour l’égalité de l’accès à la connaissance et pour la liberté sur Internet.

À 21 ans, il écrit notamment le célèbre “Manifeste de la guérilla pour le libre accès”, dans lequel il défend l’idée selon laquelle toutes les connaissances de notre monde doivent être disponibles en libre accès sur Internet.

Texte disponible ici 👇archive.org/stream/Guerill…

Son militantisme pour la #liberté sur #Internet se traduit notamment par son opposition au projet de loi SOPA (Stop Oline Privacy Act).

À travers son organisation “Demand Progress”, Aaron Swartz met en place des pétitions, forçant le Congrès Américain à stopper ce projet de loi.

Par la suite, Aaron #Swartz dénonce également le système #PACER (Public Access to Court Electronic Records) aux États-Unis, registre payant permettant d’accéder aux décisions de la justice Américaine.

Pour lui, ces informations doivent être gratuites et accessibles à tous. À savoir que le gouvernement Américain gagnait jusqu’à 150$ millions de bénéfices par an grâce à ce service payant.

L’accès à la justice ne devrait-il pas être un droit pour tous ?

Swartz télécharge alors 2,7 millions de pages provenant de la base de données PACER, et les offrent à l’ONG “Public.Resource.Org”.

À partir de ce moment, Aaron Swartz passe sous le radar du FBI et fait l’objet d’enquête… Le début des ennuis pour lui.

Son militantisme le conduit également à télécharger la célèbre bibliothèque de textes scientifiques @JSTOR, à laquelle il avait eu accès grâce à son statut d’étudiant du #MIT.

Selon lui, “lorsqu’on a accès à autant d’intelligence, le devoir moral est de partager”.

Il faut savoir que les principales bibliothèques de papiers scientifiques sont payantes. Un abonnement à @JSTOR coûte par exemple 200$/an.

Pour Swartz, c’est incompréhensible. Les connaissances ne doivent pas être utilisées pour faire du business mais pour éduquer nos sociétés.

Poursuivi par le FBI suite à ces téléchargements, le procureur Américain en charge de l’affaire le poursuit pour 13 chefs d’accusation.

Aaron Swartz risque alors 35 ans de prison et 1$ million d’amende, pour avoir voulu rendre publiques des connaissances.

Durant tout ce procès, le #MIT refuse de soutenir son étudiant face au gouvernement Américain.

Triste quand on sait que la célèbre école Américaine prône la culture du hack et du piratage, et encourage même l’affranchissement des règles pour le bien de la société.

Le 11 Janvier 2013, un mois avant son procès, A.Swartz est retrouvé pendu dans son appartement de Brooklyn.

Si rien n’explique avec certitude les raisons de son suicide, tout laisse à penser que la pression exercée par le système judiciaire l’aurait poussé à commettre cet acte.

En réalité, Aaron Swartz a servi d’exemple pour tous les hackers souhaitant s’opposer à l’establishment Américain.

Cette histoire révèle surtout la panique du gouvernement Américain face à un génie de l’informatique capable de dénoncer des secrets d’État.

Aaron Swartz faisait partie de la même classe que les Snowden ou Assange.

Des hommes qui ont mis leur génie au service de valeurs profondes : la liberté sur Internet, le droit à la vie privée ou encore l’égalité d'accès à la connaissance.

Notez que sur ces 3 personnes, une est morte, et les deux autres sont poursuivis par le gouvernement Américain dans le monde entier.

Coïncidence ?

Si ces histoires sont également si peu connues par le grand public, c’est parce que les gouvernements ne souhaitent pas que lumière soit faite sur ces histoires.

Néanmoins, des communautés de hackers continuent de se battre tous les jours pour un Internet "libre"

Tim Berner-Lee, Jimmy Wales, Lawrence Lessig, Aaron Swartz, Richard Stallman, Eric Hughes, Timothy C.May…

Tous ont pour point commun d’avoir défendu l’accès à un Internet libre.

Leur mouvement devrait être connu par toutes les personnes qui utilisent Internet aujourd’hui

Sans eux, nous n’aurions certainement pas accès à l’Internet que nous connaissons aujourd’hui.

Nous leur devons beaucoup.

Ils font aussi partie des héros de nos sociétés contemporaines.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur Aaron Swartz, je vous conseille de regarder le film “The Internet’s Own Boy : The Story of Aaron Swartz” disponible sur YouTube.

Great movie 🍿