Thread by @VraieLisore

#AventDesAutricesSFFF J1. Commençons avec la très célèbre Mary Shelley, née Mary Godwin (1797-1851). Anglaise. Elle a été romancière, dramaturge, essayiste, novelliste, autrice de récits de voyages et tout le monde la connaît pour Frankenstein ou le Prométhée moderne.

Sa mère était une philosophe féministe, son père un écrivain politique. Sa vie privée a été légèrement "shocking" pour la bonne société britannique (vivait avec un homme marié, toussa). Elle a beaucoup voyagé, fréquenté Lord Byron et compagnie, vécut de sa plume, etc.

Plutôt que Frankenstein, je vous conseille plutôt Le Dernier Homme, beaucoup moins connu, dans lequel la narratrice découvre les prophéties d'une Sybille antique qu'elle traduit et ça donne un roman d'anticipation assez sombre, pas du tout réaliste non plus mais ce n'était pas

le but. C'est plus une sorte de conte et roman noir. Il n'y a pas de technologie avancée, juste de l'humain. Vous pensiez que Shelley n'avait "inventé" que le roman fantastique. Ben non. Elle a aussi "inventé" la dystopie ^^

(elle a aussi écrit un roman historique que j'avais beaucoup aimé à l'époque où je l'ai lu, Valperga, mais c'est pas le sujet... mais c'est bien aussi, hein, lisez-le si vous en avez l'occasion)

Pourquoi lire M. Shelley ? Parce que c'est bien (merci, Captain Obvious). Parce qu'elle a un style intéressant. Parce qu'elle a marqué l'histoire littéraire avec Frankenstein, mais parce qu'elle n'a pas écrit que ça non plus. Elle est intéressante d'un point de vue à la fois

littéraire et historique. Un certain nombre de thèmes qu'elle aborde restent d'ailleurs très actuels.
Bref, Shelley fait partie des références littéraires, certes, mais ce n'est pas pour ça que je la lis. C'est parce que j'aime ce qu'elle a écrit ❤️

#AventDesAutricesSFFF J2. Elisabeth Vonarburg, née Ferron-Wherlin à Paris. Ecrivaine, traductrice et doctoresse en création littéraire franco-québécoise. Egalement connue sous le pseudo Sabine Verreault. Ou encore comme la
Grande Dame de la science-fiction québécoise.

Elle a également été rédactrice littéraire de Solaris (revue de SFF québécoise que je vous recommande, au passage), organisée des conventions, reçu tout un tas de prix prestigieux. Alors, je ne vais pas vous mentir, j'adore ses livres. Qu'elle touche à la SF, au fantastique, au

planet opéra, à l'uchronie... tout ce que j'ai lu d'elle m'a toujours beaucoup plu. Elle a un style vraiment très agréable à lire, inventif, à la fois précis et poétique (je trouve). Elle est notamment très douée pour créer des univers fouillés et vivants (ahhhh, Tyranael ❤️)

mais aussi des personnages complexes et arrive à littéralement nous plonger dans leur tête. Je la trouve par ailleurs très douée pour adopter le point de vue des enfants, sans tomber dans les travers courants de les faire agir/parler comme des adultes.

La plupart de ses livres sont édités par Alire, éditeur québécois, mais sont assez faciles à commander (vu que le livre de poche a laissé tomber l'édition poche de reine de mémoire après le premier tome.... bref...)

Pour le titre du jour, je vous conseille Chroniques du Pays des Mères, roman d'anticipation... on va dire post-apocalyptique s'il faut vraiment une case, dans lequel, suite à des catastrophes, la fertilité humaine a beaucoup diminué, la mortalité infantile est élevée.. et il nait

très peu de garçons. Les rapports humains sont donc très différents, la société étant majoritairement féminine. On suit Lisbeï de sa petite enfance à l'âge adulte et on découvre avec elle ce monde qui est le nôtre mais en très différent. Le roman est passionnant et magnifiquement

écrit. Et, détail qui fera plaisir à Finkielkraut et ses copains de l'Académie, la langue s'accorde entièrement au féminin dans le roman ^^ On dit, par exemple, "elles" pour un groupe, et non pas "ils", même s'il y a des mecs 😈

Petite pique mise à part, c'est vraiment un excellent roman, que je recommande chaudement si vous voulez découvrir E. Vonarburg (et puis après, enchaînez sur les cycles de Tyranael et Reine de mémoire)

(ah, j'avais dit "pas de livres qu'il faut lire absolument sinon tu as raté ta vie" ? j'ai quand même le droit de conseiller des livres, c'est mon thread, hé ho ! non mais !)

#AventDesAutricesSFFF J3 (je suis à la bourre). Ursulaa Kroeber Le Guin, née en 1929, écrivaine américaine multi-primée. Reçoit des prix pour ses écrits depuis la fin des années 60. Référence absolue en SFF

Ursula avec un seul a, nomdidju !!
A notamment publié deux cycles fleuves : l'Ekumen, space opera humaniste foisonnant (d'ailleurs, elle vient de publier une nouvelle histoire dans cet univers) et Terremer, de la fantasy sans héros dedans, adapté deux fois, à la télé (salement)

et en film d'animation par le fils Miyazaki (un peu bordélique, mais quand même sympa). Elle développe plein d'idées aussi inhabituelles qu'intéressantes, et elle le fait bien. En plus, son style est agréable à lire.

Un roman : Lavinia, ou une relecture libre et à sa sauce d'épisodes de l'Iliade et surtout de l'Enéide (puisque Lavinia est l'épouse d'Enée ou sa fiancée... j'ai un doute). C'est bien écrit et c'est vraiment un plaisir à lire. En tout cas pour moi (qui suis fan de mythologie)

#AventDesAutricesSFFF J4 - Anne Rice née Howard Allen O'Brien. Ecrivaine américaine, ancienne prof. Originaire de la Nouvelle-Orléans. A trouvé Dieu vers la fin des années 90 et est devenue un peu chiante depuis. Mais elle se soigne. Il paraît.

(de sa chiantitude, pas de sa foi). Honnêtement, j'ai un peu de mal avec elle. Elle a écrit quelques très bons bouquins, notamment les premiers volumes de ses chroniques des Vampires et aussi les premiers bouquins des chroniques des sorcières.

Son truc, c'est donc plutôt le fantastique. De préférence avec des références historiques, ésotériques et à la Nouvelle-Orléans. L'ambiance des bouquins est bien souvent assez sombre et oppressante. En tout cas dans ses premiers romans. Après, honnêtement, je sais pas.

J'ai un peu décroché vers Memnoch le démon, qui était chiant à mourir et qui partait dans du grand n'importe quoi. Après, j'ai eu plus de mal à la lire, elle avait un peu tendance à faire dans la surenchère et à tourner en rond. Il n'empêche qu'elle reste une référence de la

littérature fantastique (ne me dîtes pas que vous n'avez jamais entendu parler d'Entretien avec un Vampire ? Le livre, pas l'adaptation en film avec Tom Cruise). Je ne désespère pas de me remettre à la lire et d'en lire qq chose de bien.

Un bouquin : Lestat le Vampire. 2e des chroniques après Entretien. Comme son nom l'indique, il est consacré à Lestat, qui est vraiment un personnage "over the top". Le roman est foisonnant et plutôt haletant, plein de péripéties et d'infos sur le monde des vampires. Les deux sont

des classiques du genre, pour qui aime (et perso, j'aime ^^)

#AventDesAutricesSFFF J5 : Octavia Estelle Butler (1947-2008). Romancière et essayiste américaine. A été récompensée par une longue liste de prix dès l'université. Domaine de prédilection : la SF. Thèmes de prédilection : les failles de l'humanité et ses sales tendances à créer

des hiérarchies entre les êtres, et par conséquent la création de tout un tas de sociétés alternatives lui permettant d'exposer à la fois ses idéaux et ses critiques (ça mixe les humains et non humains aussi dans certaines ❤️).

Elle adopte souvent le point de vue de personnages marginaux ou marginalisés par la société. Ses histoires sont indubitablement influencées par ses idées féministes et anti-racistes (on l'associe notamment à l'afrofuturisme).

Ses romans les plus connus sont ceux des séries Petternist et Xenogenesis (alors, désolée, je ne l'ai lue qu'en anglais, je n'ai pas les titres français en tête... enfin ça doit pas être très différent).

Le roman recommandé : Kindred. Il narre les aventures de Dana, une écrivaine afro-américaine, qui se retrouve plongée des années 70 au début des années 1800, dans une plantation, à côtoyer un de ses ancêtres, réduit en esclavage comme elle.
Pas forcément facile du fait des thèmes

très durs abordés, c'est un roman puissant et très prenant, en plus d'être bien écrit. Le personnage de Dana est particulièrement bien écrit, je trouve, aussi bien ses forces que ses faiblesses.

#AventDesAutricesSFFF J6 : Julia Verlanger, Éliane Grimaître de son vrai nom, alias aussi Gilles Thomas (1929-1985). Ecrivaine française. On ne sait pas grand chose de sa vie, exceptée qu'elle a été mariée à Jean-Pierre Tâïeb, qui a créé en 1986 le prix Julia Verlanger pour

récompenser des romans de SF ou fantasy. Elle a d'abord écrit sous le pseudo de Verlanger de 1956 à 63, dans des revues comme Galaxie ou Ailleurs, une vingtaine de nouvelles fantastiques. Puis plus rien jusqu'en 1976, où elle publie coup sur coup Les Portes sans retour & La Flûte

de verre froid. La même année sort L'Autoroute sauvage chez Fleuve Noir, signée sous le pseudo Gilles Thomas (1er tome d'une trilogie post-apo). Jusqu'à sa mort, elle sera publiée sous ce pseudo, à raison de parfois 3 à 4 romans par an! Ses romans parlent généralement de planètes

exotiques colonisées par l'être humain, mais de style médiéval avec vestiges de notre civilisation, des héros révoltés par l'oppression ou l'injustice, et des fins heureuses. Sauf pour la trilogie commencée par l'Autoroute sauvage. Même si la personne reste assez mystérieuse, son

oeuvre a beaucoup influencé nombre d'écrivaines et écrivains de SF francophone actuelle (bon, il paraît quand même qu'elle avait un sacré caractère et qu'il ne fallait pas la faire chier). A défaut d'être vraiment beau, elle possède un style efficace et précis, et ses histoires

sont toujours bien construites et prenantes, haletantes même, souvent. A noter aussi que @BragelonneFR a réédité une bonne partie de ses oeuvres (j'ai compté - et acheté - 5 intégrales, j'espère que je n'en ai pas loupé une 😢)

Un roman : L'Autoroute sauvage. Parce que c'est par lui que j'ai commencé (na!), parce que le style post-apo radical tranche avec ce qu'elle a fait ensuite et parce que vous ne verrez plus jamais les autoroutes et la pampa françaises de la même manière après ça.

#AventDesAutricesSFFF J7 : Robin Hobb. Alias Megan Lindholm. De son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Ogden. Ecrivaine américaine. De fantasy, principalement. Commence sa carrière sous le nom Megan Lindholm en 1971, en écrivant notamment des nouvelles pour des revues pour enfants

Sa première nouvelle en tant que pro est publiée dans une anthologie féministe dénommée Amazons! (si ça c'est pas la classe...) et fait apparaître pour la première fois Ki et Vandien, persos récurrents de ses ouvrages. Vers le milieu des années 90 commence la publication de son

Grand Oeuvre, à savoir les romans se déroulant dans le Royaume des Anciens, et en l'occurrence l'Assassin Royal (trois cycles à l'heure actuelle, FitzChevalerie, le Fou, le bouillon de poulet, toussa toussa). Sous le nom de Robin Hobb. Cette série ayant assis sa notoriété, c'est

surtout sous ce pseudo qu'elle est connue, bien qu'elle continue à écrire aussi sous celui de Megan Lindholm.
Elle écrit principalement de la fantasy (comme déjà dit), même si elle s'est aussi essayée à la SF. Il s'agit plutôt de fantasy sérieuse où, sans tomber non plus dans la

dark fantasy, ses personnages vont souvent en baver et rencontrer des situations difficiles (et vous avez même parfois des intrigues politiques au menu). On ne se marre pas souvent, mais les aventures sont riches (parfois un peu trop en termes de description, hein, le bouillon?!)

Roman suggéré (ou plutôt série) : Les Aventuriers de la mer. ça se déroule dans le même univers que L'Assassin, mais pas au même endroit ni au même moment. On suit la vie d'une famille de marins marchands, avec moult aventures, conflits familiaux, magie, pirates, etc. Sortie en 3

tomes, la série a été saucissonnée en 9 volumes pour sa publication française, avant d'être rééditée en "intégrales" en 3 volumes (merci Pygmalion, mais bon, on a l'habitude avec eux 😠)

Vous pouvez également la suivre sur Twitter ici : @robinhobb

#AventDesAutricesSFFF J8: Christine Renard (1929-1979). Ecrivaine, traductrice et docteure en psychologie française. Un peu ma madeleine de Proust de la SF vu que je l'ai découverte très jeune en piquant des livres dans la bibli de mon oncle. Je sais pas si j'aimerais aujourd'hui

En parallèle d'une thèse de psycho portant sur les fantasmes en science-fiction (dans les années 60... respect Madame), elle publie tout un tas de nouvelles dans la revue Fiction, ainsi qu'un premier roman, À contre-temps. Par la suite, elle continue à publier des nouvelles et

romans, dont une trilogie pour ados. Elle est aussi traductrice, notamment pour des romands de Lyon Sprague de Camp, K. Dick, Jack Vance, James G. Ballard... que des quiches de la SF en somme :p
Elle décède d'un cancer en 1979 et recevra le prix Rosny Aîné à titre posthume en 82

Même si elle a écrit beaucoup de SF, elle a également produit des nouvelles dans le genre fantastique, notamment vampiriques (mais honnêtement, ça n'a pas super bien vieilli). Ses thèmes de prédilection sont les troubles psychologiques (no shit!) et les mondes ou réalités

parallèles. A noter également qu'on trouve pas mal de personnages féminins bisexuelles ou lesbiennes dans son oeuvre :3

Un roman : La Planète des Poupées. Sur la planète Margaretta, des prêtres masqués imposent un joug insupportable à la population, tandis que des statues à l'effigie de jeunes filles en âge de se marier s'animeraient pour assassiner les gens un peu trop curieux ou contestataires

Une psychologue terrienne va mener l'enquête.
Alors, j'ai lu ce livre il y a une éternité, mais j'avais été assez marquée par son univers oppressant et le côté enquête tendue sur un autre monde ^^

#AventDesAutricesSFFF J9 : Nathalie Henneberg (1910-1977). Ecrivaine franco-russe (que j'ai aussi découverte dans la bibli de Tonton). Née Nathalie Novokovski en Géorgie, qu'elle quitte en 1920, elle passe par la Turquie, la Syrie, le Liban, avant d'épouser Charles Henneberg en

1937, puis de partir s'installer en France (le bon timing...). Le couple écrit à quatre mains une série de space opéras, plein d'héroïsme, voire de super-héroïsme, de romantisme, de passion... signés uniquement par Charles. Après la mort de celui-ci, Nathalie continue à publier

des romans, tout d'abord sous le nom de Nathalie-Charles Henneberg, puis sous son propre nom (enfin, de femme mariée plutôt). Elle s'éloigne de plus en plus de la SF pour se rapprocher de l'heroic fantasy. Ses (leurs) livres sont de style vraiment romanesque, et n'ont pas de

prétention critique, en tout cas pas vraiment, et visent plutôt l'évasion de leur lectorat. Et c'est très bien comme ça.

Un roman : La Plaie. Ou quand, en 3000, un mal inconnu frappe la Terre, en rendant les gens encore plus violents et ignobles qu'avant (c'est dire). Mal qui se répand dans la galaxie par l'entremise de ses agents, surnommés les nocturnes. C'est du pur space op bigger than life et

qui n'a pas trop mal vieilli en plus. @Latalante l'a réédité cette année, en format poche, donc si vous aimez ce genre, n'hésitez pas ^^

#AventDesAutricesSFFF J10 : Nnedi Okorafor (Nnedimma Nkemdili Okorafor de son nom complet). Ecrivaine américaine d'origine nigériane (igbo). Elle se destine initialement à une carrière sportive, tout en continuant des études scientifiques. A cause d'une grave scoliose, elle doit

abandonner le sport et se tourne vers l'écriture et les études littéraires. Elle obtient un doctorat d'anglais et devient professeure en littérature et écriture créative à l'université de Buffalol. Elle écrit d'abord des romans pour ados, avant de recevoir en 2010 le prix World

Fantasy du meilleur roman pour Qui a peur de la mort ? (on y reviendra). Elle continue depuis à alterner oeuvres pour ados et pour adultes. Ses thèmes de prédilection couvrent les questions de genre et de race, et l'Afrique (le Nigéria, mais pas que), en abordant aussi bien la

place des traditions que le développement technologique et son potentiel en la matière.

Un roman : Qui a peur de la mort ? Une apocalypse a ravagé le monde. Onyesonwu, née d'un viol, et arborant un physique différent, est rejetée par les siens. Mais la jeune fille rebelle a aussi un don, communiquer avec les esprits, don qui l'aidera à trouver sa place dans le monde

Le roman vient d'être réédité par @ActuSF si vous voulez le découvrir. Et est en cours d'adaptation en série TV. On croise les doigts pour une bonne adaptation ^^

#AventDesAutricesSFFF J11 : Jeanne-A Debats. Ecrivaine et enseignante française. Egalement déléguée artistique des Utopiales. Ancienne co-présidente du SELF (Syndicat des écrivains de langue française). Sévit sur les forums littéraires sous le pseudo dracosolis ou draco.

Ecrit principalement de la SF et du fantastique (fantaisie urbaine ?). Beaucoup de nouvelles (a participé à et/ou supervisé un certain nombre d'anthologies), mais aussi des romans, jeunesse ou adultes. Gagne 4 prix pour sa novella La Vieille Anglaise et le Continent en 2008/2009

(soit le Grand prix de l'Imaginaire, le Prix Julia-Verlanger, le Prix du Lundi et Prix Rosny aîné... oui, c'est tout ^^). J'aime bien son style assez direct et son maniement de l'ironie (entre autres), et le fait qu'elle n'ait aucun tabou dans ses sujets.

Un roman : Métaphysique du Vampire. Même si j'aime beaucoup la Vieille Anglaise, j'ai un faible pour celui-ci, qui arrive à être à la fois à être assez noir et drôle (la narration y étant pour beaucoup). On retrouve son personnage principal, Navarre, est un vampire totalement

décomplexé, ni bon, ni mauvais, juste ce qu'il est (il me fait un peu penser à Jack Harkness de Doctor Who/Torchwood), qu'on retrouve dans plein d'autres nouvelles et la trilogie de romans l'Héritage.

Vous pouvez la suivre là : @JeanneADebats et là jeanne-a-debats.com

#AventDesAutricesSFFF J12 : Aliette de Bodard, de son nom complet Aliette-Marie-Sophie de Bodard de La Jacopière. Ecrivaine française, née de père français (noble, d'où le nom à rallonge) et de mère vietnamienne, à New-York. Elevée en France, mais repart s'installer aux USA

à l'âge adulte après avoir fini ses études (non parce qu'elle est aussi ingénieure en informatique diplômée de Polytechnique, au passage...). Bien que le français soit sa langue natale, elle écrit exclusivement en anglais et est d'abord publiée aux USA où elle a remporté un

certain nombre de prix. Quant à la traduction de ses oeuvres en français... c'est compliqué on va dire 😢
Ses thèmes de prédilection sont l'Histoire et l'Uchronie teintée de fantastique. Elle a notamment écrit une liste de nouvelles longue comme le bras se déroulant dans un

contexte où les cultures chinoises pré-communistes dominent (le monde de Xuya).
A ma connaissance, seuls 2 de ses romans ont été traduits en français (bientôt 3 avec la suite de La Chute de la maison aux flèches d'argent).

Un roman : D'Obsidienne et de Sang. Paru chez Eclipse/Panini et dont la suite n'a jamais été publiée par eux 😠 (à lire en anglais donc)
ça se déroule chez les Aztèques et l'histoire mêle reconstitution historique assez réussie, enquête criminelle et fantastique. Et c'est bien !

#AventdesAutricesSFFF J13 : Fuyumi Ono. Ecrivaine japonaise. Diplômée en études bouddhistes, elle travaille et publie des light novels et/ou romans jeunesse pour Kodansha (principalement), depuis 1988. Elle est mariée à un écrivain auteur de romans policiers, ukito Ayatsuji de

de son pseudo (Yukito, pardon). Les dîners à la maison doivent être rigolos ^^
Son oeuvre la plus connue en Occident est la série des Douze Royaumes (fantasy) qui a bénéficié d'une adaptation en série animée de plutôt bonne qualité. Mais elle écrit surtout du fantastique, voire

de l'horreur (enfin, light, hein, faut pas pousser). Deux autres de ses romans, Ghost Hunt et Shiki, ont également été adaptés en séries animées et en mangas.

Un roman : La mer de l'ombre (en deux volumes). Premier tome de la série Les Douze Royaumes. Ce n'est pas tant le style qui est intéressant que l'univers développé. Monde parallèle inspiré d'une Chine ancienne fantastique, où les rois et reines sont désignées par des animaux

sacrés, les Kirins (des sortes de licornes, pour faire vite), leur façon de gouverner ayant des répercussions palpables sur l'état de santé de leur kirin, l'absence ou présence de monstres dans leurs pays, l'apparition ou non de catastrophes climatiques, etc. Ce 1er tome suit

le parcours de Yoko, lycéenne dans notre monde à nous et apprentie nouvelle souveraine pas du tout préparée à son nouveau rôle ("tu vois le pays en ruines là ? ben débrouille-toi pour redresser la situation... et on va pas t'aider"). Ce qui est bien là-dedans, c'est qu'il n'y a

aucune naïveté quant à sa possibilité d'y arriver. Elle va en chier. Et bien.

Précision apportée par Mme de Boyard : elle habite toujours en France et n'a vécu aux US que bébé.
Vous pouvez la suivre ici @aliettedb

De Bodard, vilain correcteur automatique !

#AventDesAutricesSFFF J14 (en retard) : Sylvie Denis. Ecrivaine, traductrice et ancienne professeure française. Elle commence à être publiée dans les années 80, dans un premier temps uniquement des nouvelles, pour lesquelles elle reçoit plusieurs prix (Solaris, Rosny-Ainé).

Elle cofonde dans les années 90 feue la revue Cyberdreams et dirige plusieurs anthologies de SF, pleines de grands noms de la SF francophone :3.
Son premier roman, publié en 2004, Haute-École, n'est étonnamment pas de la SF, mais plutôt de la fantasy urbaine (en l'occurrence un

anti-Harry Potter plutôt... disons rude, vu la façon dont sont traités les élèves... c'est bien, hein, mais ce n'est pas joyeux joyeux).
Parallèlement à sa carrière d'écrivaine, elle est également traductrice, notamment d'oeuvres de Greg Egan, Stephen Baxter ou Megan Lindholm.

Un roman : Les Îles dans le ciel, publié dans feue la Collection Autres Mondes de Mango. Ce n'est pas son roman le plus abouti, certes, et c'est un roman jeunesse (ce n'est pas un défaut, je sais juste qu'il y en a qui n'aiment pas), mais je trouve que c'est un très bon moyen

de découvrir son univers. Le contexte est assez classique pour de la SF (MAIS Y A DES ILES QUI VOLENT !!!), mais tout de même bien développé, inventif et détaillé. Cependant, c'est le contexte social décrit qui est intéressant, comme souvent dans la SF. Pas son meilleur roman, ms

néanmoins une bonne intro. Dommage que la collection ait été arrêtée et la suite de cette histoire mise en stand-by :(

#AventDesAutricesSFFF J15 : Joanne Rowling, plus connue comme J.K. Rowling. Alias également Robert Galbraith. Ecrivaine et scénariste britannique. Mondialement connue comme étant la créatrice d'Harry Potter. Je vais vous épargner la success story que tout le monde connaît, mais

rappelons juste que le succès planétaire de la série en a fait une milliardaire alors qu'elle était avant une mère célibataire au chômage et je suis à peu près sûre qu'Hollywood crève d'envie d'adapter son histoire perso au cinoche

Donc, elle est surtout connue pour Harry Potter et ses désormais nombreux dérivés. Il faut lui reconnaître un style efficace et une grande imagination dans la création de ses univers. Elle a décliné la chose en recueil de nouvelles, ouvrages dérivés, pièce de théâtre, scénarios

Mais elle s'est également essayée au roman social et au policier, sous un nom de plume (les critiques sont un peu moins enthousiastes...)

Un roman : Harry Potter et la Coupe de feu. C'est mon préféré ^^ Le roman est très riche en nouveaux éléments, mais surtout, c'est le volume qui procède au réel basculement du merveilleux vers l'inquiétant. Et c'est très bien fait.

#AventDesAutricesSFFF J16 : Marion Eleanor Zimmer, plus connue sous le nom Marion Zimmer Bradley (1930-1999). Ecrivaine américaine. A également utilisé les alias suivants John Dexter, Lee Chapman, Miriam Gardner et Morgan Ives.

Elle épouse en 1949 un Robert Bradley, dont elle divorce en 64, mais dont elle gardera le nom, parce qu'il n'y a pas de raison, non mais ! Elle épouse dans la foulée Walter Breen, numismate de son état et auteur, sous le pseudo J.Z. Eglington, d'un ouvrage sur la pédérastie et

qui meurt en 1993... en prison... voilà voilà. Et j'ai découvert d'autres choses vraiment pas sympas en me penchant sur sa bio à elle aujourd'hui (on y reviendra).
Côté professionnel (puisque c'est ça qui nous intéresse), elle publie sa première nouvelle en 1952. Puis elle publie

quasiment jusqu'à sa mort une tripotée de romans dans les genres SF, Space op, fantasy, fantastiques, etc. Sous ses pseudos, elle publie notamment des romans mettant en scène des personnages homo, ce qui était considéré comme de la pornographie à l'époque aux USA... Parmi ses

oeuvres les plus connues, on trouve le cycle de Ténébreuse (planet opera et son oeuvre la plus longue), mais aussi le Cycle d'Avalon (relecture du mythe arthurien du point de vue des femmes), Romans de lumière (fantastique), Trilium, etc.

Zimmer Bradley a clairement une plume "féministe", elle met en avant des personnages féminins atypiques ou non conformistes (pour l'époque et même pour aujourd'hui pour certaines), questionne et remet en cause les oppressions et le statu quo des sociétés décrites. Elle a un style

et des univers très riches, de sorte que la plupart des livres que j'ai pu lire d'elle sont vraiment passionnants. C'était clairement l'une de mes autrices préférées quand j'étais plus jeune.
Alors je ne vous raconte pas la déception quand j'ai lu tt à l'heure que sa fille l'a

accusée de pédophilie, notamment en couvrant & justifiant les actes de son mari contre sa fille (celui qui est mort en taule). Les accusations ont été portées après sa mort, il n'y aura jamais de procès. N'empêche. ça éclaire d'un jour différent certains de ses écrits.

Vous pouvez quand même la lire, hein, ça reste bon, et en plus elle ne touchera pas un centime de votre argent si vous acheter ses bouquins (vu qu'elle est morte).
Bref... (va me falloir du temps pour digérer ça en fait...)

Un roman : Troie ou la trahison des Dieux. Où la guerre de Troie vue à travers les yeux de Cassandre. Et pas la peine d'en dire plus sinon que c'est excellent.

#AventDesAutricesSFFF J17 : Constance Elaine Trimmer Willis, connue sous le nom Connie Willis. Ecrivaine américaine. Diplômée en anglais et éducation élémentaire, elle commence à publier des nouvelles fin des années 70, début des années 80. Son premier roman, Water Witch, paraît

en 1982. Dès le début, à elle la gloire et la célébrité, les brouzoufs et les jeunes éphèbes dénudés (ou pas pour les 2 derniers, enfin si, pour le premier, mais plus tard). Elle remporte également une tripotée de prix : 11 fois le prix Hugo,7 fois le prix Nebula et 12 fois le

prix Locus. Excusez du peu. En 2009 elle fait même son entrée au Science Fiction Museum and Hall of Fame. Je pense qu'on peut la considérer comme une pointure dans son domaine. En l'occurrence la SF. Et l'humour. Voire l'absurde, mais traité sérieusement quand même, oh, hein.

Elle fait pas mal d'anticipation critique, et elle aime bien les voyages dans le temps aussi (Le Grand Livre, Black out/All Clear). Et quand elle aborde des thématiques historiques, justement, tout est très sérieusement documenté et retranscrit.

Un roman : Black Out (et sa suite, All Clear, tant qu'à faire). En gros, ça commence par une histoire d'historiens dans un futur proche qui utilisent le voyage dans le temps pour faire leur boulot. Et notamment, on en suit qui sont partis étudier le Blitz (2e GM donc). Et bien

évidemment, ça va merder. Mais bien comme il faut (sinon, c'est pas drôle). Ce sont de véritables pavés, mais ça se lit à une vitesse... C'est de la bonne, les gens !

#AventDesAutricesSFFF J18 : Vandana Singh. Ecrivaine et professeur de physique indienne. Née d'un couple de professeurs de littérature anglaise, elle s'oriente vers des études scientifiques "dures" et exerce désormais à l'Université de Framingham, Massachussets.

Elle écrit dans les genres de la fantasy et de la SF, plus particulièrement la SF spéculative. Elle a publié une vingtaine de nouvelles, une novella, deux romans pour la jeunesse et trois recueils de poésie. Dans ses oeuvres, elle met notamment à profit ses connaissances

scientifiques très pointues et sa culture indienne, notamment en ce qui concerne la sociologie et la politique du pays (sans pour autant s'enfermer dedans). Elle écrit en hindi et en anglais. En ce moment elle s'instruit sur des sujets aussi variés que le réchauffement climatique

la géométrie différentielle et l'Inde ancienne, sujets que l'on espère voir traités dans ses prochaines oeuvres.

Un ouvrage : le recueil Infinités, publié par @EDITIONSDENOEL, réunissant 10 nouvelles, d'un style très poétique, et un essai sur la SF. C'est varié, inventif, très bein écrit, et souvent remue-méninges. C'est aussi son seul livre publié en français, à ma connaissance 😢

#AventDesAutricesSFFF J19 : Selma (Ottilia Lovisa) Lagerlöf (1858-1940). Institutrice et écrivaine suédoise. Ses parents sont tous deux issus de vieilles familles de la région du Värmland, elle naît dans le manoir familial de Mårbacka, où elle vivra une grande partie de sa vie.

Elle écrivit beaucoup de poésie dans ses jeunes années, sans rien publier. Suite à une maladie de son père, le manoir est vendu. Le paternel essaie également de stopper son éducation et son implication grandissante dans le mouvement de droits des femmes (raté). Après ses études

elle commence à travailler comme institutrice. Son premier roman, la Sage de Gösta Berling, est publié en 1891. Trois ans plus tard, elle rencontre l'écrivaine Sophie Elkan, née Salomon, qui devient sa confidente, sa meilleure amie, et plus si affinités si on en croit leurs

correspondances (Elkan lèguera d'ailleurs ses biens à Lagerlöf). En 1902, elle publie son roman le plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède. Elle publiera plus d'une trentaine de romans (et des nouvelles) et, en 1909, est la première femme à

recevoir le prix Nobel de littérature (elle rachète son manoir avec l'argent perçu).
L'oeuvre de Lagerlöf est empreinte de romantisme, d'histoires parfois un peu naïves et merveilleuses, de fantastique et d'énormément de références au folklore et aux légendes suédoises

Un roman : L'Anneau des Lövensköld (premier tome de la trilogie du même nom), qui conte les mésaventures tragiques de quiconque cherche à s'emparer dudit anneau, ayant appartenu au roi Charles XII, offert à son général, et volé ds la tombe de celui-ci par Bard, à qui il ne va

arriver que des ennuis (dont la mort... c'est un peu ennuyant), puis l'anneau passe à un nouveau propriétaire, etc. l'anneau maudit entraînant un lot de malheurs.
C'est vraiment un grand classique du conte fantastique et ça se lit très bien ^^

#AventDesAutricesSFFF J20 : Anne (Inez) McCaffrey (1926-2011). Ecrivaine et ancienne actrice/metteuse en scène irlando-américaine. Elle fait des études de littérature et de langues slaves, avant de commencer une carrière dans le théâtre, à tous les postes ou presque...

Sa première nouvelle est publiée en 1967, même si elle en a écrit d'autres avant. L'année suivante, elle reçoit le prix Hugo du meilleur roman court pour Weyr Search, qui marque ses premiers pas dans l'univers de Pern (certainement son univers le plus connu). Elle recevra par la

suite une tripotée de prix, avant d'être inscrite au Science Fiction Hall of Fame en 2006. L'année précédente, elle a également reçu le prix Damon Knight Memorial Grand Master... je vous laisse regarder sur Internet qui l'a reçu également, que vous puissiez situer le truc.

Son domaine de prédilection est la science fantasy (genre de la SF qui rassemble des éléments propres à la fantasy... voire par ex StarWars *kof kof koff*), que l'on retrouve dans les cycles de Pern, Acorna, Les Doués, etc. Mais elle écrit aussi de la SF plus classique (voire

trop, enfin je trouve, du style La planète des Dinosaures...) et s'est aussi essayée une fois au roman policier. Ses oeuvres se caractérisent par la création d'univers fouillés et foisonnants et des personnages, notamment féminins, forts et sortant des clichés (en général)

Un roman : L'Aube des dragons. C'est le premier roman, chronologiquement parlant, dans l'univers de Pern, donc à mon avis une bonne entrée en matière. On y suit l'arrivée des colons, qui vont découvrir que la planète est bien plus hostile que prévu, des "pluies" d'organismes qui

seront appelés "fils" ravageant tout sur leur passage de manière cyclique. Les colons vont donc devoir trouver un moyen de s'adapter pour survivre, et pour ce faire, passe une sorte d'alliance avec des créatures qu'ils assimilent aux dragons.