1. La liberté serait indépendante des conditions matérielles d’existence ;
2. La propriété serait un droit naturel ;
3. Ce serait l’échange qui créerait la richesse.
Trois threads
Pour unE matérialiste, c'est une question rhétorique, puisque la réponse est évidente : un grand NON.
Ceci étant, il faut comprendre que les libéraux ne sont pas matérialistes. (1/8)
C'est la raison pour laquelle ils/elles estiment que sans le code du travail, un contrat de travail serait équilibré puisque signé par deux individus libres. (2/8)
Ainsi, vous avez le droit de vous envoler en battant des ailes (aucun règlement ne l’interdit) pourtant personne ne peut sérieusement prétendre être libre de s'envoler. (3/8)
Une personne en fauteuil roulant est-elle libre d’accéder à sa mairie si celle-ci n’est pas accessible aux PMR ?
Non. Vous n’êtes pas libre de faire quelque chose si vous n’êtes pas en capacité de le faire. (5/8)
Ainsi, dans les faits, votre liberté de mouvement dépend-elle (entre autres) de votre situation financière et de votre santé. (6/8)
Et d’ailleurs, qu’est-ce que le droit de propriété et qu’est-ce qu’un droit naturel ? Ça commence mal : il y a différentes définition dans les deux cas.
Commençons déjà par la propriété privée. (1/11)
tout d'abord elle ne donne aucune légitimité à la propriété foncière (Locke prétend que les fils de Noé se la sont accaparés en bonne intelligence et sans léser quiconque) ;
ensuite, notre corps n'est pas notre propriété mais une part de nous-même. (7/11)
Étrangement, cette même coercition étatique est vue comme bénéfique quand elle défend leur propriété. (11/11)
La richesse est l'abondance de biens ou de revenus. Ce n'est pas moi qui le dis, je suis même allé chercher cette définition sur Wikibéral pour m'épargner toute réclamation des libéraux. (1/13)
Vraiment ? Non, pas tout à fait. Il reste à répondre à l'objection des libéraux sur l'échange. (6/13)
Le pauvre sait parfaitement qu’il se fait arnaquer, et qu’il est le perdant de la transaction, pourtant il échange quand même : la valeur d’un bien ou d’un service est subjective. (9/13)
C’est absurde : le bout de pain avait la même valeur avant et après l’échange, idem pour la montre. (10/13)