Bonjour @RokhayaDiallo, je ne voulais pas vous répondre, mais vos partisans ET vos détracteurs me pressent de le faire. Les 1ers ne m’en croient pas capables. Les 2nds trouvent que c’est important. Les deux ont tort, mais bon… je vous réponds quand même. #fatigue 👇🏼
Dans votre droit de réponse (que vous présentez quasiment comme une décision de justice, alors que rien n’est plus naturel quand on est mis en cause), vous vous défendez d’avoir tenu des propos que je ne vous attribue pas (« nègre de maison »). 
De fait, vous ne traitez jamais, à ma connaissance, de « nègre de maison » (ou « bounty », ou « collabeur ») les « racisés » qui sont en désaccord avec vous. Vous laissez ça à vos militants. Mais
En termes choisis, vous dites la même chose. Ne pas être d’accord avec vous revient à intérioriser les préjugés des dominants, comme en témoigne cet échange inoubliable avec @ph_ponchartrain, soudain « blanchi » (pour le pire) par vous.
En témoigne également cet échange merveilleux avec @Salomerainbow, dont la « blancheur » présumée est, à vos yeux, un effet du discours...
Ce procédé est au coeur de la mécanique dogmatique que vous mettez en place en ligne : si on est de votre avis, on a raison. Si on n’est pas de votre avis, on est vendu aux dominants.
Structure élémentaire d’une pensée close, qui ne dupe que vos fans. Et reçoit le coup de main providentiel d’érudits que la culture ne dispense pas de l’esprit de système.
Je salue, à cet égard, les efforts de @Laelia_Ve qui « démontre » que je vous attribue bien des propos qu’en réalité ne vous attribue pas. Avant de me condamner, en scientifique impartiale, à dix millions d’euros d’amende et au silence éternel (c’est-à-dire la mort).
Quant à la victoire des bleus, là encore, vous vous défendez de paroles que je ne vous ai jamais attribuées. Vous vous êtes contentée, à ma connaissance, de voir du racisme dans la condamnation de leur attitude en 2010. Ce qui est grotesque.
Je renvoie tout le monde aux échanges édifiants que vous avez eus avec Olivier Nduhungirehe (@onduhungirehe) notamment sur cette question.
En revanche, il est vrai que le discours fétide selon lequel c’était « l’Afrique » (et non la France) qui avait gagné la coupe du monde était tenu à part égale par les « racisés » qui s’en réjouissaient, et par les gens qui, dans le sillage de l’extrême-droite, s’en désolaient.
Cette communauté de pensée entre l’antiracisme communautaire (dont vous êtes l’icône) et le racialisme blanc est un motif constant d’étonnement, dont nous n’avons pas fini de parler. #tenailleidentitaire
Vous auriez pu me faire des objections. M’expliquer que votre antiracisme ne parcellise pas la société et tend lui-même à devenir, selon l’expression de Sartre, un « chant d’amour universel ». J’aurais accueilli ces remarques avec plaisir et intérêt.
Vous auriez pu critiquer l’abstraction d’un universalisme comme le mien. Mais cela demande du travail. Et un effort dont manifestement vous êtes incapable. Du coup, comme toujours, vous fuyez la voie des arguments pour entrer dans celle, moins complexe, du dénigrement.
Vous parlez de « l’étendue de ma malhonnêteté intellectuelle », tout en vs défendant de tenir des paroles que je vous prête pas, et en situant le débat au niveau du procès d’intention. C’est un procédé classique, uniquement destiné à entretenir le mythe de votre victimisation.
Vous réduisez le débat sur le racisme à une exégèse de vos propres paroles, vous vous nourrissez des polémiques que vous déclenchez et vous fonctionnez comme les sables mouvants : + on vous répond, + on s’enfonce. Mais peu importe.
La pathologie dont vos méthodes et votre mauvaise foi sont le témoignage mérite qu’on s’y penche et qu’on la dissèque, malgré les bénéfices que vous-même en retirez.
C’est la raison pour laquelle, malgré les milliers de gens qui m’accusent de vous « harceler », malgré l'insondable stérilité d’un échange avec vous et le sexisme de la boutade selon laquelle je vous « kifferais en secret », je ne cesserai pas de le faire. Portez-vous bien.
