Profile picture
Liberté Académique @AcadFreedom
, 85 tweets, 12 min read Read on Twitter
À propos du livre 'Le danger sociologique' de Gérald Bronner et Étienne Géhin

journaldumauss.net/spip.php?page=…
"Les constats d’une « crise » de la sociologie se multiplient aujourd’hui, dans les congrès, les revues scientifiques et la presse. Si, parmi ses praticiens, les termes du diagnostic font débats, un certain nombre de symptômes ne peuvent manquer d’alerter l’observateur."
"Le premier [symptôme] tient dans les reproches récurrents que les responsables politiques adressent à la sociologie : elle serait, selon eux, pourvoyeuse d’excuses pour chômeurs, mauvais élèves, délinquants et terroristes, qui manque[raie]nt à la loi ou à la morale."
"Le deuxième symptôme se situe à l’arrière-plan de ces reproches : il réside dans la déliaison de la relative proximité qui s’était instaurée, durant les Trente Glorieuses, entre les dirigeants politico-administratifs et les praticiens de la sociologie."
"Le troisième symptôme : un engouement croissant du côté des décideurs politiques et des programmateurs scientifiques pour les neurosciences et les sciences cognitives, enclines à traiter de problèmes qui, auparavant, semblaient naturellement incomber à la sociologie...
... Lorsqu’elles ne la disqualifient pas complètement, ces disciplines sont présentées comme un modèle que la sociologie serait bien inspirée d’adopter, en commençant par prendre davantage en considération des faits physiologiques, biologiques ou chimiques."
"Deux ouvrages, récemment parus, ont retenu notre attention. Nous en proposons ici une discussion croisée. Le premier, intitulé Socialisme et sociologie et paru en mars 2017, est cosigné par B. Karsenti et C. Lemieux...
... Les auteurs entendent ici rattacher la crise de la gauche européenne à une incapacité de ses dirigeants à penser sociologiquement les rapports sociaux. Cette incapacité résulterait de la préséance accordée par eux au prisme individualiste de la pensée libérale...
... Cette préséance se traduirait par le recours privilégié des dirigeants politiques aux disciplines (e.g. économie, psychologie, droit) qui entretiennent avec cette forme épistémique un lien de prédilection. La sociologie serait bien en peine de faire valoir ses analyses."
"Karsenti et Lemieux dégagent trois caractéristiques. Le premier veut que la sociologie soit nécessairement holiste : analyser les pratiques sociales des individus requiert de les rapporter à la société à laquelle ceux-ci appartiennent et qui leur fournit le cadre mental...
... et normatif sans lequel ils ne pourraient ni penser ni agir. Le deuxième considère que la sociologie est nécessairement dénaturalisante : les pratiques sociales ne sauraient être réduites à l’effet de quelque causalité efficiente directe...
... (qu’elle soit d’ordre physico-biologique ou d’ordre culturel) et toute réification de l’ordre social doit être rejetée. Le troisième, enfin, reconnaît à la sociologie une nécessaire prétention scientifique : elle se prémunit contre tout dogmatisme ou intuitionnisme...
... en recourant à des méthodes d’enquête empirique, dont les résultats doivent être appréciés rationnellement au sein de la communauté des sociologues."
"Pour B. Karsenti et C. Lemieux, tous les courants de la sociologie ne s’inscrivent pas, ou pas au même degré, dans la triple caractérisation. Il y aurait ainsi une « crise » de la sociologie, dans la mesure où ses caractéristiques fondamentales sont remises en cause...
... Elles le seraient, notamment, par l’individualisme méthodologique, dont se revendiquent les auteurs du second ouvrage nous intéressant ici, intitulé Le danger sociologique et cosigné par G. Bronner et É. Géhin (octobre 2017)...
... Reconnaissant eux aussi l’état de « crise » de la sociologie et refusant de n’y voir que l’effet d’une idéologie réactionnaire montante, les auteurs estiment que cette discipline ne serait pas pour rien dans la méfiance qu’elle suscite,"
"De part et d’autre, donc, ces auteurs convergent vers le constat formel d’une incapacité de la sociologie à assumer les principes constitutifs de sa démarche. Mais les analyses divergent sitôt qu’il s’agit de dire quels sont les principes mis en défaut...
.... Tandis que les premiers présentent la sociologie comme nécessairement holiste, les seconds déplorent le fait qu’elle n’ait pas complètement renoncé à « attribuer l’origine des phénomènes sociaux à des entités hypothétiques, douées d’un pouvoir causal, éventuellement...
... d’une intentionnalité ». Quand les premiers lui reconnaissent une portée nécessairement dénaturalisante, les seconds considèrent que « les progrès de la neurobiologie et des sciences cognitives ne permettent plus aux sociologues de tout ignorer...
... des ressources d’un « organe » [le cerveau] qui est le moyen de la pensée, de l’intelligence, de l’inventivité, du choix et, par là, d’un certain libre-arbitre »."
"[Ce texte entend] montrer que les vues développées dans le Danger sociologique peuvent être retraduites dans les termes d’un cadre (le triptyque proposé par B. Karsenti et C. Lemieux) que ses auteurs semblent pourtant rejeter."
"Il ne fait a priori pas de doute que G. Bronner et E. Géhin s’inscrivent dans la tendance générale à la dénonciation du holisme. A les suivre, celui-ci renverrait à l’invocation de « forces qui s’exercent « du dehors » sur les acteurs sociaux...
... et les contraignent, sans qu’ils en aient bien conscience, à penser ce qu’ils pensent ou à faire ce qu’ils font »"
"Ainsi dépeint, le holisme poserait une série de problèmes qui affligeraient l’ambition scientifique de la sociologie. En réifiant un certain nombre de réalités sociales (société, Etat, classe sociale, etc.), il incline ces sociologues...
... à prêter à ces entités une causalité efficiente directe, voire des intentions, et à ignorer les raisons que les acteurs se donnent lorsqu’ils agissent...
... Pour peu qu’ils les considèrent cependant, c’est avant tout pour souligner ce qu’elles peuvent devoir à leurs positions sociales et aux rapports de force qui les définissent les unes vis-à-vis des autres."
"Bronner et Géhin rappellent l’axiome classique voulant que le sujet des verbes d’acte mental ou d’action intentionnelle ne puisse être qu’un agent individuel, et en déduisent le postulat bien connu selon lequel tout phénomène social...
... doit pouvoir être ramené à la composition d’actions individuelles. Conséquemment, on ne pourrait les expliquer sans comprendre les acteurs, « c’est-à-dire exhiber les motifs pour lesquels ils agissent ou ont agi de telle ou telle manière »."
"Il nous semble que la définition du holisme donnée par Bronner et Géhin, et que reprennent pour l’essentiel leurs détracteurs, a peu à voir avec ce qu’entendent par là B. Karsenti et C. Lemieux. Cette définition se fonde sur une lecture erronée de la sociologie de Durkheim."
"La thèse ontologique de Durkheim dame le pion à l’idée selon laquelle la société constituerait un ordre de réalité s’opposant à l’individu par une contrainte externe. Comme le souligne F. Callegaro, « [elle] vient au contraire se loger en son cœur même, sous la forme...
... des normes conceptuelles qu’il est tenu de suivre, dans sa pratique, pour arriver à un accord intellectuel et agir de concert avec les autres ». Cette perspective s’oppose à toute forme d’absolutisation du collectif, de représentation de surplomb...
... de la « conscience collective » et de négation de l’individu, puisqu’elle donne à voir le social comme une contrainte, certes, mais une contrainte constituant la condition de possibilité des valeurs...
... qui donnent forme et sens à nos existences concrètes, y compris dans la construction des subjectivités."
"Le point de vue holiste, au sens où l’avait dégagé Durkheim et que reprennent à leur compte, après Mauss, Dumont ou Castoriadis (Vibert, 2007), les auteurs de Socialisme et sociologie, est celui qui vise une analyse de la solidarité des parties au sein d’un tout."
"Ainsi compris, le holisme n’emporte aucun déterminisme puisque, si totalité significative il y a, c’est en vertu d’obligations constitutives et régulatives qui tiennent ensemble les parties en interactions et non par l’effet de forces causales."
"Nous avons dit que ce que le holisme met en jeu, ce ne sont pas des « forces cachées » qui feraient agir les individus sans qu’ils le sachent, mais des institutions, entendues comme autant de manières de penser et d’agir au sein d’un groupe."
"Selon l'individualisme méthodologique, « un fait social [est] l’effet émergeant de la composition d’un grand nombre d’actions dont les auteurs n’avaient pas l’intention de produire cet effet ». Il faudrait donc rejeter toute explication sociologique réifiant les collectifs...
... et leur accordant une efficacité causale propre, puisqu’ils ne désignent, en fait, que des entités abstraites."
"A s’en tenir là, néanmoins, on ne disqualifie que les dévoiements mécanistes et collectivistes du holisme, non la conception du social qu’il emporte pour peu qu’on le comprenne bien."
"Bronner et Géhin estiment que les intentions peuvent être comprises de façon purement internaliste, comme un état du sujet. Les auteurs de Socialisme et sociologie considèrent, pour leur part, que « l’action et le raisonnement des individus...
... ne sont analysables qu’à condition d’être systématiquement rapportées à la communauté ou à la société à laquelle ces individus se sentent ou se veulent appartenir."
"On comprend qu’il y a en fait deux oppositions en jeu. La première concerne la façon de saisir les intentions, soit de façon purement internaliste, soit de façon contextuelle. La seconde, qui lui est coextensive, a trait au rapport à la normativité : ...
... soit on la nie, au motif qu’elle serait contradictoire avec l’intention, soit on l’affirme, parce qu’elle serait, à l’inverse, nécessaire à l’intention. Chaque chercheur, si l’on s’en tient là, pourrait retenir l’une ou l’autre perspective, et il faudrait conclure que...
... collectivement, leur coexistence est possible et, par conséquent, que la forme épistémique proposée par B. Karsenti et C. Lemieux n’a pas les moyens de sa prétention totalisante. Néanmoins, en accord à ce qui a été annoncé au départ de cette discussion...
..., il ne s’agit pas de trancher pour l’une ou l’autre voie. L’enjeu consiste plutôt à voir si le postulat individualiste et la conception du social qu’il sous-tend ne s’épuisent pas en fait d’eux-mêmes...
... en étant contredits par des éléments holistes bel et bien présents dans l’argumentaire de G. Bronner et E. Géhin."
"G. Bronner et E. Géhin reconnaissent eux-mêmes que les activités sociales dont ils parlent sont bien de l’ordre de celles qu’un individu particulier ne peut lui-même penser qu’en référence au contexte social lui ayant procuré, par socialisation, les repères dont il se sert...
... pour s’y adonner. Ils ne tiennent donc pas jusqu’au bout le postulat individualiste puisqu’ils réintroduisent là une dimension normative dont nous avons dit plus haut qu’elle était exclue de la conception du social qu’il sous-tend. "
"a conception du social que G. Bronner et E. Géhin devraient explicitement faire valoir pour demeurer cohérents n’est pas celle que sous-tend le postulat individualiste mais celle qui admet que les relations sociales peuvent être tout à la fois libres et obligatoires...
... précisément parce que l’acte intentionnel ne revêt un sens pour celui qui agit et ses partenaires qu’en vertu de règles constitutives au sein de l’action, sans lesquelles il ne pourrait y avoir ni compréhension, ni justification ni critique de l’acte considéré."
"A suivre B. Karsenti et C. Lemieux, la sociologie emporte aussi un rejet de toute forme de causalité efficiente directe, du passé sur le présent ou de l’ordre physico-biologique sur la culture. Elle est, en ce sens, intrinsèquement émancipatrice."
"Ainsi amendée, pareille théorie de l’habitus ne tend donc pas moins à évacuer la dimension intentionnelle du fait social, au profit de la seule contrainte, complexifiée certes, qu’exerce le passé (des dispositions) sur le présent (de l’action)."
"Bronner et Géhin mettent en cause la tendance des sociologues à rejeter les neurosciences, au motif qu’elles porteraient atteinte à l’ambition de « dénaturalisation » de leur discipline...
.... Or, disent-ils, « la réalité de certains phénomènes innés ne doit pas être sous-estimée par la sociologie ». En témoignent les dispositions naturelles qui rendent possible le langage ou, plus largement, l’apprentissage de certaines règles physiques, biologiques...
... ou psychologiques. De là, ils font valoir la nécessité de prendre davantage au sérieux le souci des neuroscientifiques de mieux comprendre la façon dont s’hybrident données innées et données acquises dans l’effectuation des conduites."
"G. Bronner et E. Géhin, en définitive, loin de contester la vocation dénaturalisante de la sociologie, s’appuient sur les neurosciences pour mieux circonscrire le niveau d’analyse de la réalité qui lui appartient et sans lequel ladite réalité ne pourrait être comprise."
"Si Bronner et Géhinpeuvent aussi aisément convoquer les neurosciences pour asseoir leur critique des approches sociologiques faisant fi de l’agentivité des acteurs, c’est parce que les vues qu’elles proposent du cerveau sont partie prenante...
... d’une reconfiguration récente de l’exigence moderne d’autonomie qui, dans un contexte épistémique et politique de plus en plus acquis à la pensée libérale, tend à ne plus s’exprimer que dans le langage des compétences et des capacités individuelles."
"Le troisième et dernier trait caractéristique de la forme épistémique de la sociologie tiendrait, selon B. Karsenti et C. Lemieux, à sa nécessaire prétention scientifique."
"Face aux conséquences sociales désastreuses du désencastrement de l’économie, que des gouvernements convertis à l’idéologie néolibérale ne sont plus en mesure de réguler, nombre de sociologues seraient portés à subordonner l'exigence scientifique à une urgence politique...
... : celle consistant à « proférer un « cri de douleur » et dénoncer publiquement les effets délétères des politiques néolibérales mises en œuvre par les Etats européens »...
... Il en résulterait une idéologisation de leurs travaux qui, parce qu’ils satisfont d’abord à une exigence morale de dénonciation des injustices, les rend plus difficilement discernables de ceux produits par des acteurs militants."
"Les auteurs du Danger sociologique constatent eux aussi cette tendance à la subordination de la sociologie à la poursuite d’objectifs politiques. Trop souvent, disent-ils, cette discipline se trouverait réduite à une entreprise de dévoilement des structures de domination...
... concourant à la reproduction des inégalités sociales. Et si une telle posture contredit, à leurs yeux, l’ambition de scientificité de la sociologie, c’est qu’elle nourrit une tendance à personnifier des entités collectives comme l’ « Etat », le « pouvoir » ou la « classe » :
... on les dote, plus ou moins subtilement, d’une forme de conscience, de volonté ou d’intention, naturellement orientée dans le sens de la préservation des positions et des intérêts de quelques groupes dominants.
Ils expliquent cette faute épistémologique en recourant à unehypothèse tirée de la psychologie évolutionniste : par le jeu de la sélection darwinienne des structures neuronales, se serait développée à l’échelle de la population humaine...
... une hypersensibilité à l’intentionnalité, qui nous pousserait à « voir des agents porteurs d’intentions là où il n’y en a pas ». Se trouverait ainsi favorisée une propension au finalisme dans l’explication des phénomènes sociaux."
"Les auteurs du Danger sociologique rejoignent aussi B. Karsenti et C. Lemieux quand ils expliquent l’emprise du finalisme dans le champ de la sociologie, alors qu’une telle représentation des phénomènes a fini par être abandonnée du côté des sciences naturelles...
... A les suivre, la communauté professionnelle des sociologues peinerait à contrôler et à corriger le biais d’intentionnalité parce, bien souvent, il s’inscrit dans la « volonté affichée d’expliquer et de combattre les inégalités, les violences symboliques ou physiques »."
"Si les auteurs du Danger sociologique pointent bel et bien ce qui leur apparaît comme un dévoiement de la mission épistémique de la sociologie, ils n’en rejoignent pas moins l’idée, partagée par ceux qu’ils critiquent...
..., selon laquelle la sociologie serait une science comme les autres, tout entière justiciable d’une séparation stricte des registres scientifique et politique. Ici, ce qui est en cause n’est pas leur reconnaissance de la prétention scientifique de la sociologie...
... mais la façon dont ils pensent son rapport au politique. Au fond, ce qu’ils reprochent aux perspectives sociologiques faisant la part trop belle à la critique sociale, c’est de ne pas assumer complètement la neutralité qu’elles revendiquent par ailleurs."
"Le sens du projet sociologique se trouve tout entier réduit par Bronner et Géhin à sa prétention scientifique...
...Or, c’est manquer là, si l’on suit B. Karsenti et C. Lemieux, le sens du projet sociologique. Une analyse socio-historique des conditions de son émergence porte à constater qu’il a partie liée avec les mobilisations collectives autour des questions de justice sociale."
"Tout l’enjeu consistait à mieux comprendre les origines de ces injustices et à penser une forme nouvelle de solidarité susceptible de mettre fin à la domination de l’économie sur le reste de la société et de permettre la pleine expression des aspirations collectives...
... En ce sens, la sociologie ne serait pas « le produit de l’autodéveloppement de la spéculation scientifique », mais celui « d’un développement des pratiques sociales, et en particulier du degré de réflexivité auxquelles elles étaient elles-mêmes parvenues »."
"Une telle perspective conduit, selon Karsenti et Lemieux, à reconnaître le lien affinitaire qui unit la sociologie au socialisme. Le socialisme, dans sa forme la plus aboutie, aurait en effet pour spécificité d’attacher la volonté d’agir à une volonté préalable de savoir."
"De ce point de vue, le socialisme est le seul courant idéologique à engager un rapport nouveau à la réalité, fondé sur l’impératif de l’enquête : « le socialisme exige une véritable conversion mentale. Il suppose la compréhension scientifique des rapports sociaux »."
"Ce qui disparaît dans l’argumentaire de G. Bronner et E. Géhin, c’est cette dimension pratique de la sociologie. Ils rappellent, contre les biais idéologiques perçus chez certains de leurs collègues, la nécessité de s’en tenir à une stricte neutralité axiologique."
"Cette exigence ne peut effectivement être rejetée : elle ressort directement du primat accordé à la science sur le politique dans le projet sociologique. Pour autant, est-ce à dire que l’objectivité se confond nécessairement avec la neutralité ?...
... C’est là que nous semble enir l’erreur des auteurs du Danger sociologique. Ils refusent, en effet, d’envisager que la portée normative de la sociologie puisse être appréhendée autrement qu’en référence au fait d’émettre des jugements de valeurs, c’est-à-dire...
... d’une manière non-contradictoire avec sa prétention scientifique et donc non-fautive. C’est ce à quoi encouragent, au contraire, B. Karsenti et C. Lemieux en revenant à la distinction durkheimienne du normal et du pathologique."
"La sociologie renseigne sur ce qui grève la possibilité, pour un idéal, de trouver ses conditions normales de réalisation dans les pratiques des individus et explique les contradictions qui se donnent à voir dans la société considérée...
... C’est donc bel et bien une fonction critique que la sociologie est nécessairement appelée à endosser quand elle se conforme à sa prétention scientifique."
End thread
Missing some Tweet in this thread?
You can try to force a refresh.

Like this thread? Get email updates or save it to PDF!

Subscribe to Liberté Académique
Profile picture

Get real-time email alerts when new unrolls are available from this author!

This content may be removed anytime!

Twitter may remove this content at anytime, convert it as a PDF, save and print for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video

1) Follow Thread Reader App on Twitter so you can easily mention us!

2) Go to a Twitter thread (series of Tweets by the same owner) and mention us with a keyword "unroll" @threadreaderapp unroll

You can practice here first or read more on our help page!

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just three indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member and get exclusive features!

Premium member ($30.00/year)

Too expensive? Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal Become our Patreon

Thank you for your support!