Rappel : cette conférence s'inscrit dans le cycle "Les débats de l'égalité" de @WIL_inequality
La promesse d'égalité et de diffusion de la propriété dans la société n'a pas vraiment été réalisée, en particulier pour les 50% les plus pauvres.
En fait, la Révolution et ses successeurs a inclus le droit de propriété dans le coeur des Droits de l'Homme.
Lors de l'abolition de l'esclavage, la France impose une dette correspondant à 300% de la production annuelle pour compenser les propriétaires français.
Avec la WWI, l'Etat passe d'un rôle essentiel de maintient de l'ordre (plus de la moitié de son budget) à la multitude de ses rôles actuels.
Cependant, là où US, UK et JP imposent des taux supérieurs très élevés, les taux en France restent faibles.
Il faut noter que ce sont les pays qui aujourd'hui ne voient que les excédents primaires comme moyen de rembourser la dette publique.
Shorter: la chute du communisme a légitimé le discours d'accumulation, tandis que l'échec du reaganisme a poussé vers le repli plus que vers la contestation des inégalités.
Cela a généré une réaction identitaire qui a fait élire Trump.
Piketty place la charge de la preuve dans le camp des pro-accumulation : à eux de montrer en quoi l'accumulation favorise
Sur le long terme, on retrouve dans beaucoup de pays d'un vote à gauche très populaire et peu qualifié à un vote de personnes plutôt plus éduquées de la moyenne.
La redistribution post-inégalités primaires ne peut pas tout faire.
La première, une forme de social-fédéralisme.
Jusqu'à présent seules les banques centrales ont été actives. Comme le rappelle Draghi depuis le début, il faut une politique fiscale en face.
Donc, quelles sont les pistes que lance PIketty ?
- Cogestion des entreprises par équilibrage des droits avec les salariés
- Dotation universelle individuelle de 120 000 €
- limite à l'accumulation individuelle par des systèmes fiscaux fortement progressifs
En France, l'investissement éducatif moyen est de 120 000 €, mais avec un petit nombre d'étudiants (classes prépas, etc
Il faudrait une norme (objectif) d'investissement dans l'enseignement supérieur qui prenne explicitement en compte cet effet (anti-)redistributif.
Fin de l'intervention de Piketty.
Je pense que je ne vais pas couvrir les questions.
Je n'ai sans doute pas pu rendre justice à comment les éléments s'articulent entre eux.
Pour Piketty, essentiellement parce qu'il n'y avait plus grand-chose pour elles dans les programmes de gauche, qui ont abandonné les questions de justice fiscale et sociale.
P : Je ne m'y fierais pas. Les émissions carbone sont très concentrées sur le haut de la distribution, qui sont ceux qui seront les moins contraints par l'évolution climatique.
P. C'est quand la société reprend à un moment donné, de manière prévisible, une partie significative du capital accumulé. Préfère un impôt annuel régulier qu'un choc temporaire comme les droits de succession.
P : cela dépend ce que vous en faites in fine. Historiquement, il y a eu beaucoup de manières de rembourser autres que les excédents fiscaux.