Tous ces immeubles aux briques apparentes, place Wilson, rue Saint-Antoine du T ou encore au-dessus des arcades du Capitole n'ont pas toujours été comme ça : 
En effet, au XVIIIe siècle, un arrêté capitulaire obligeait les habitants à blanchir leur façade pour des raisons de salubrité publique, comme en témoigne cette photo de la place du Capitole en 1899.
Malgré le noir et blanc on devine bien les façades blanches des immeubles :
Malgré le noir et blanc on devine bien les façades blanches des immeubles :
Après la seconde guerre mondiale, sous la volonté des municipalités successives, le blanc s’effacera progressivement des façades, comme ici sur la façade de ce commerce situé 3, place du Capitole. Photo prise en 1970.
Le surnom proviendrait-il de cette époque, les années 40 ? À en croire, la couverture de ce guide du syndicat d'initiatives de #Toulouse (l'ancêtre de @VisitezToulouse) édité en 1906-1907, non :
@VisitezToulouse Il est d'ailleurs fait référence, dans ce guide, à la lumière qui se projette sur les briques et y donne une ambiance particulière, notamment en fin de journée. L'histoire pourrait s'arrêter là.
@VisitezToulouse Mais, en réalité, ce surnom est plus complexe qu'il n'y paraît et moins lié à la brique contrairement à ce que l'on pourrait croire.
L'historienne Luce Barlangue a enquêté pour nous sur l'origine de ce surnom donné à #Toulouse. Dans son livre, « Toulouse, une métropole méridionale : vingt siècles de vie urbaine », elle y délivre une autre origine.
Pour elle, ce surnom aurait été donné à Toulouse par les poètes de l'Académie des Jeux floraux :
« Chez les poètes toulousains, un air du temps poétique lia le rose avec l’idée de séduction, jeunesse, sensualité, fragilité; la rime facile Tolose/rose fit sans doute le reste »
« Chez les poètes toulousains, un air du temps poétique lia le rose avec l’idée de séduction, jeunesse, sensualité, fragilité; la rime facile Tolose/rose fit sans doute le reste »
Les professionnels du tourisme, appréciant, sans doute, ce surnom; ils se mirent à l'utiliser dans leur communication visuelle et textuelle et n'hésitant pas à y donner une autre approche sur sa signification.
En conclusion, « Toulouse, ville rose », ce n'est pas nécessairement lié à ses façades en brique ou ses couchers de soleil en bord de Garonne, mais un signe distinctif donné à une époque où la « Cité palladienne» (autre surnom) était la ville des arts et des lettres.
Vous avez apprécié ce thread ? Retrouvez celui sur l'histoire de la façade du Capitole ici :
