Thread by @AniceLajnef

"Les banques ne prêtent qu'aux riches". Mais elles prêtent aussi aux pollueurs, et à ceux qui spéculent en bourse ou dans l'immobilier.
Et si on changeait cette logique mortifère à la fois pour la planète et pour l'homme ?
C'est l'objet de cet article.
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En réalité, cet article propose une solution qui ne sera jamais prise en compte par les "dirigeants" qui nous gouvernent. La #finance est trop puissante pour que les règles du jeu changent en profondeur. Et pourtant il y a urgence ! [THREAD]

Le #coronavirus, qu'il soit dangereux ou pas, démontre jour après jour à quel point notre économie est fragile. Pourquoi le monde de la finance risque l'effondrement ? Pourquoi il risque d'entraîner avec lui notre économie dans le chaos ?

Pour répondre à ces deux questions il faut comprendre que notre système économique repose entièrement sur le crédit.

Ainsi, 95% de notre monnaie n'est pas créée par les banques centrales comme beaucoup pensent, mais par les banques commerciales quand elles octroient des crédits aux collectivités, aux entreprises, et aux particuliers (sous forme de crédits immobiliers principalement).

Pourquoi a-t-on décidé de faire reposer notre monnaie sur le crédit, alors que sa fonction devrait simplement servir aux échanges commerciaux ? Pour la simple raison que ceux qui ont créé ce système, les banques, profitent d'intérêts bancaires à chaque fois qu'un crédit est créé.

Et donc, les banques empochent de façon quasi certaine une fraction de l'activité économique à chaque fois qu'un crédit est octroyé. En 2008, cette fraction a quand même atteint 18% du PIB, soit 1/5ème des richesses créées par la France et les Français.

Cette anomalie était observée dans tous les pays du monde industrialisé. Et nous avons payé avec la crise de 2008 l'avidité des banquiers. Depuis, les intérêts perçus par les banques représentent 7% du PIB.

Quel est l'avantage de faire reposer l'économie sur le crédit ?
L'avantage principal est que le crédit stimule l'économie en période de croissance.

Une entreprise ou un ménage endettés doivent produire ou travailler sans relâche pour pouvoir payer les mensualités du crédit, et la part de la banque, c'est à dire les intérêts bancaires.

Quels sont les désavantages d'une économie qui repose sur le crédit ?
La liste est longue :
- plus une société est endettée et plus la pression sociale est forte
- une société endettée est une société enchaînée à ses créditeurs, et une société qui perd de sa liberté

- la logique du crédit et de ses intérêts crée des inégalités de richesse au fil du temps, jusqu'à ce que ces inégalités transforment les rapports de pouvoir à l'avantage exclusif des possédants

- Mais surtout, une économie fondée sur le crédit doit non seulement être constamment en flux tendu pour créer de nouveaux crédits pour remplacer ceux qui se terminent, mais l'économie doit aussi être en croissance pour payer le surplus aux banques : les maudits intérêts.

Cette croissance infinie est dangereuse pour la planète et l'homme. Et contrairement à ce que nos économistes pensent, le crédit n'est pas un simple outil qui permet cette croissance infinie, mais il en est la cause principale.

Le crédit repose aussi sur un futur incertain. Les entreprises et les ménages empruntent en faisant des simulations qui peuvent être optimistes. Mais la vie est imprévisible et peut prendre à contrepied ces prévisions.

C'est exactement ce qui est en train de se passer avec la psychose autour du #coronavirus. Les consommateurs sont pris de peurs et de doutes, et perdent leur confiance en l'avenir.

Certes ils achètent plus de pâtes et de papiers toilettes, mais cela ne fait pas tourner une économie. Les individus consomment moins, annulent leurs voyages, évitent de sortir au restaurant, repoussent leurs projets d'investissements...

Ainsi, il y a plus de crédits qui viennent à échéance que de nouveaux crédits qui sont créés.
La monnaie et le crédit se contractent en même temps que l'économie.

Et la spirale peut devenir dangereuse si la psychose liée au #coronavirus perdure. Les défauts de paiements liés aux mensualités de crédits peuvent se multiplier, et c'est tout notre système bancaire et financier qui s'effondre.

L'effet domino des faillites engendre alors une crise financière qui mute rapidement en crise économique et sociale, puisque les gens perdent leur travail et leur pouvoir de consommer et de payer leurs loyers et leurs crédits immobiliers.

Comment peut-on sortir de cette spirale infernale ?
Il est urgent que les dirigeants politiques imposent aux banques centrales des solutions qui libèrent les peuples de la dette et des maudits intérêts bancaires.

Jusqu'à présent, les banques centrales n'ont eu comme seule idée, que de réduire le loyer de l'argent, et d'injecter des milliers de milliards dans la finance, avec l'espoir que cet manne ruisselle sur l'économie réelle.

Mais ces politiques monétaires accommodantes pour les riches ont surtout servi à accentuer les inégalités de richesse et à construire
une bulle boursière et une bulle immobilière prêtent à éclater à tout moment, et à amplifier les dégâts de la crise à venir.

À aucun moment les dirigeants politiques, les banquiers centraux, les banques commerciales, ou les économistes n'ont pris la mesure du danger, et n'ont osé remettre en cause la logique des crédits et de leurs maudits intérêts bancaires.

La monnaie est vitale pour l'économie, comme le sang qui irrigue le corps humain. Si cette monnaie est liée aux crédits et aux intérêts bancaires, alors ce "sang", censé irrigué notre économie, est cancérigène.

Après avoir fait le diagnostic, il faut un remède. Ce remède est simple si on reprend l'image médicale, il faut que les banques centrales opèrent une dialyse monétaire : remplacer petit à petit la monnaie-crédit par une monnaie émise directement et à 100% par la banque centrale.

Ce thread est trop long. Je m'en excuse. La solution se trouve dans ce billet pour ceux qui ont encore la force de réfléchir.
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