Quand vous remplissez une baignoire, ce n'est pas parce qu'elle ne déborde pas maintenant, qu'elle ne débordera pas plus tard.
Dire qu'il n'y aura plus d'inflation post covid car la #BCE imprime depuis 2015 sans inflation, revient à croire que la monnaie restera dans les marchés.
Depuis la crise #covid, la #BCE a quasi doublé son bilan. Les obligations sont devenus trop chères, les actions aussi, l'immobilier aussi.
L'argent déborde de la baignoire "obligations-actions-immobilier".
Il se déverse sur les #cryptos, les matières premières, l'art, le luxe !
La monnaie de la BCE créée massivement et injectée sur les marchés financiers a d'abord rempli les "baignoires" des obligations et des actions, puis de l'immobilier, des cryptos, et de l'art. Maintenant elle remplit celles de l'énergie et de l'alimentaire !
Quelle est la prochaine étape ? Dans quelles nouvelles "baignoires" la monnaie offerte aux marchés par la #BCE va-t-elle se déverser ?
Va-t-on vers une privatisation de l'éducation et de l'hôpital ?
Contrairement au quidam qui peut tout perdre s'il fait un mauvais investissement, la #BCE ouvrira le robinet monétaire sur toutes ces "baignoires" à fric, à la moindre baisse des cours de bourses, pour maintenir la richesse des quelques uns qui se fait au détriment des peuples !
Beaucoup font l'erreur de croire que la monnaie est statique, qu'elle reste bien gentiment là où la BCE l'injecte, c'est-à-dire dans le marché de la dette.
Or la monnaie est comme un liquide qui cherche à s'infiltrer dans la meilleur faille à profits.
La monnaie créée de nulle part et distribuée gratuitement aux "happy few" n'est pas neutre.
Elle a un goût sucré pour la caste qui est proche du robinet monétaire des banques centrales, mais un goût amer pour les classes moyennes et laborieuses.
Fin.
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Si l'inflation des prix à la consommation retourne à 2% comme le pensent les banques centrales, alors
1/ sans inflation négative (baisse des prix), les hausses records de 2021 impacteront pour toujours notre pouvoir d'achat (sauf pour ceux dont les revenus ont suivi l'inflation)
2/ une inflation officielle maîtrisée est un chèque en blanc donné aux banques centrales pour injecter toujours plus sur les marchés financiers et ainsi augmenter les inégalités de richesse.
Sans l'inflation du pauvre qui consomme, l'inflation du patrimoine des riches continuera
3/ les ultra-riches pourront s'acheter ce qui reste à acheter par la dette facile permise par les politiques des banques centrales, et continuer à privatiser les richesses et ce qui reste de services publics (hôpital, écoles, routes nationales...)
Villeroy de Galhau, ex PDG de #Cetelem, terreur des mères isolées qu'il égorgeait avec des crédits revolving à 10%, devenu depuis gouverneur de la Banque de France, exige que nous travaillons plus pour rembourser la #dette.
Il nous met en garde contre une probable hausse des taux
Dans l'esprit de cet usurier, l'argent facile doit être accessible qu'aux ultra-riches, aux multinationales, aux spéculateurs, en somme à ses amis.
L'argent ne doit pas atteindre la plèbe car cela génère de l'#inflation au sens de l'#INSEE (hausse des prix à la consommation).
Hors l'inflation érode la confiance en la monnaie qui perd son rôle de réserve de valeur, et crée des troubles sociaux dont les marchés financiers ont horreur.
Nous vivons déjà une époque où les inégalités de richesse entre générations sont exacerbées à cause notamment de l'inflation sur le logement du fait de la prolifération des crédits bancaires, et maintenant des milliards de la #BCE !
Un jeune doit s'endetter parfois sur 25 ans pour s'acheter un logement à des taux d'intérêts historiquement bas.
La génération d'avant ne s'endettait que sur 14 ans en moyenne dans les années 90 avec des taux d'intérêts pouvant pourtant dépasser les 10% !
Le journal Le Monde titre aujourd'hui : "En Europe, la remontée des taux d’intérêt suscite l’inquiétude"
Certains peuvent se demander comment peut-on s'inquiéter d'une hausse des taux étant donné que depuis la crise de 2008 la #BCE contrôle la courbe des taux.
À dérouler...
Jusqu'en 2008, la #BCE contrôlait le taux directeur, c'est-à-dire le premier point de la courbe des taux.
En agissant sur le taux directeur, la #BCE décidait du loyer de l'argent au jour le jour pour les banques commerciales qui ont un compte auprès d'elle.
Mais un État n'est pas une banque commerciale. Un État n'emprunte pas sur un jour, mais sur des échéances plus longues.
C'est le rôle des banques de transformer leur financement au jour le jour et leur capacité de créer de la monnaie, en un financement à long terme pour l'État.
Les chiffres de l'#inflation aux États-Unis sont tombés !
Avec des taux quasiment nuls et une inflation à 7%, les épargnants américains passifs ne se sont jamais autant appauvris.
De même pour les travailleurs dont le salaire ne va pas suivre l'inflation.
Idiot est celui qui compare cette inflation dans un environnement de taux bas, avec l'inflation des années 70 dont les niveaux étaient du même ordre que ceux des taux d'intérêts.
Il faut toujours regarder ce qu'on appelle le taux réel = taux d'intérêt - inflation !
L'inflation du XXème siècle euthanasiait le rentier.
L'inflation du XXIème siècle euthanasie l'épargnant passif, le jeune sans logement, et le travailleur dont le salaire ne suit pas l'inflation.
Discussion avec des économistes de salon sur le risque de s'endetter à taux bas :
- L'État doit s'endetter car ça ne coûte rien
- qu'est-ce qu'on fait si les taux remontent (vu qu'on doit roller la dette à l'échéance) ?
- tu t'inquiètes trop, les taux ne remonteront jamais !
Avec une dette publique de 120% du PIB, une remontée des taux de 2% nous coûtera dans quelques années 2,4% de la richesse créée.
Soit 60 milliards d'euros de plus par an à payer en intérêts à nos créanciers ! C'est plus que le budget annuel de l'éducation nationale.
Ce jour-là, il faudra bien soit augmenter les taxes et les impôts, soit faire de l'austérité budgétaire comme on le fait depuis 2010 en sacrifiant le service public, notamment l'hôpital et l'école.