Thread by @StachAlex

Etant franco-canadien, d'origine russo-ukrainienne, je dois dire que je me suis senti pas mal concerné par l'actualité ces derniers temps...

Je vous donne mes différentes réflexions et sentiments👇

L'invasion de l'Ukraine par la Russie était quelque chose de hautement improbable jusqu'au discours de Lundi. En orientant son discours sur la négation de l'existence de l'Ukraine, Poutine faisait entrer l'invasion dans le champs des possibles.

Historiquement, Ukraine et Russie sont liées au point où la première est le berceau de la seconde. L'Ukraine en tant qu'Etat-nation est une réalité extrêmement récente, ses frontières le sont encore plus, et le débat historique est intéressant intellectuellement.

Mais c'est une chose d'avoir un débat intellectuel et historique, de considérer que l'OTAN aurait dû disparaître avec l'URSS, que la Russie aurait dû être attirée vers l'Europe et non repoussée vers la Chine, etc. C'en est une autre que d'envahir un pays souverain.

La Russie est l'amie historique de la France, et nous devons arrêter de suivre la politique américaine la concernant. Ca, c'est la réflexion de long terme qu'on aurait dû avoir depuis 30 ans. A court terme, ce que fait la Russie n'est pas tolérable, qu'on soit pro ou anti OTAN.

Evidemment une pensée pour les Ukrainiens qui n'ont rien demandé, et qui gardent un traumatisme fort envers les exactions soviétiques dans la région. Pensée à ma belle-soeur, ukrainienne, à qui j'ai offert des Moneros pour son mariage, et qui est en train de comprendre l'utilité.

Pensée aux pays d'Europe Orientale, traumatisés par le communisme, et qui ne souhaitent pas retenter leur chance à la Vistule, mais préfèreraient que l'Ours s'arrête avant. On doit pas beaucoup rigoler sur les rives de la Baltique en ce moment, et on le comprend.

Si je pouvais formuler un souhait, ce serait que l'Europe le prenne comme un électrochoc et cesse de penser qu'on est sorti de l'Histoire et de son tragique. Le conflit existe, les peuples ne veulent pas tous cohabiter, les consommateurs n'ont pas remplacé les citoyens.

Condamner et être choqué, menacer et mettre des lignes rouges, ça on sait faire. Mais on sait aussi ne jamais exécuter les menaces parce que nous sommes dépendants, subordonnés ou vassaux sur certains sujets (numérique, énergie, industrie, médicaments etc.).

Si l'Europe ne souhaite pas être souveraine ou se défendre, il faut que la France arrête d'être naïve et prenne ses responsabilités seule.

Côté #crypto, #Bitcoin pour l'instant se comporte malheureusement comme je m'y attendais et comme je m'étais déjà exprimé à son sujet : il a les caractéristiques pour être une bonne réserve de valeur, mais n'a pas encore réuni le consensus social.

Mais le mois de mars à venir va être un test extrêmement intéressant pour #btc. Après avoir survécu au ban chinois, à l'attaque de Facebook #diem, avoir prouvé sa résilience au #Canada, #bitcoin va être testé dans un conflit géopolitique et dans une levée de fonds #salvador

Je doute que le sujet #Bitcoin soit sur le haut de la pile des priorités de #Poutine en ce moment, mais avec l'adoption par les Russes, particuliers (17% et 200 mds USD) comme entreprises, ainsi que la potentielle éjection de SWIFT, il se peut qu'il remonte la pile.