Thread by @CalliFanciulla

🔴 #RussianUkrainianWar

Un piège russo-américain pour #Zelésky

Excellent éditorial de Thierry Meyssan

Les développements sur le champ de bataille ukrainien et les événements du sommet du #G20 marquent un tournant important.

En discutant l'autre jour à Bruxelles avec le 🔽

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chef d'un groupe du Parlement européen, que l'on dit ouvert d'esprit, il m'a dit à propos du conflit en #Ukraine qu'il est bien sûr complexe, mais qu'une chose est évidente : la #Russie a envahi le pays.
J'ai répondu en notant que le droit international exigeait de 🔽

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l'#Allemagne, de la #France et de la #Russie qu'elles mettent en œuvre la résolution 2202 (du Conseil de sécurité de l'#ONU de 2015 pour appliquer les mesures prévues par les accords de #Minsk - A.P.), ce que seule #Moscou a fait.
J'ai poursuivi en leur rappelant leur 🔽

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responsabilité de protéger les populations en cas de défaillance de leur propre gouvernement.
Il m'a interrompu en demandant :
"Si mon gouvernement se plaint du sort de son peuple ethnique en #Russie et attaque ce pays, trouvez-vous cela normal ?".
Oui, ai-je répondu, si 🔽

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vous avez une résolution du Conseil de sécurité. Avez-vous une résolution ?
Désemparé, il a changé de sujet.
A trois reprises, je lui ai demandé si nous pouvions aborder la question des "nationalistes intégristes" ukrainiens. Il a refusé trois fois.
Nous nous sommes quittés 🔽

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en bons termes.
La question de la responsabilité de la protection de la population aurait dû être nuancée. Ce principe ne donne pas droit à une guerre, mais à une opération de police menée par des moyens militaires. C'est pourquoi le Kremlin prend soin d'appeler ce conflit 🔽

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non pas une "guerre" mais une "opération militaire spéciale".
Les deux termes signifient la même chose, mais l'"opération militaire spéciale" limite le conflit. Depuis l'entrée de ses troupes en #Ukraine, le président russe Vladimir #Poutine a clairement indiqué qu'il 🔽

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n’avait pas l'intention d'annexer le territoire, mais seulement de libérer les populations persécutées par les "nazis" ukrainiens.
Dans un long article précédent, nous avons souligné que, bien que l'expression "nazis" soit historiquement correcte, elle ne correspond pas à 🔽

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la manière dont ces personnes se désignent elles-mêmes.
Ils utilisent l'expression "intégristes nationalistes".
Rappelons que l'Ukraine est le seul État au monde à posséder une constitution explicitement raciste.
Le fait que le droit international rende justice à la Russie 🔽

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ne signifie pas que nous lui donnons un chèque en blanc, et la manière dont elle applique ce droit est critiquable.
Pour leur part, les Occidentaux décrivent la #Russie comme "asiatique", "sauvage" et "brutale", alors qu'ils se sont eux-mêmes, en d'autres occasions montrés 🔽

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plus destructeurs.

RETOURNEMENT DE SITUATION
Les points de vue russe et occidental étant clairs, il convient de noter que plusieurs événements ont provoqué un changement en Occident.
Nous entrons dans l'hiver, une saison rude en Europe centrale. Depuis l'invasion de 🔽

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Napoléon, la population russe a pris conscience qu'elle est incapable de défendre un pays aussi vaste.
Mais elle a aussi compris que l'immensité de son territoire et les saisons peuvent venir à bout de ses attaquants.
Avec l'arrivée de l'hiver, le front est gelé pendant 🔽

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plusieurs mois et tout le monde peut voir que, malgré le discours selon lequel les Russes sont les perdants, l'armée russe a libéré Donbas et une partie de la Novorussie. Avant que l'hiver ne tombe, le Kremlin retire la population libérée vivant au nord du Dniepr, puis 🔽

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retire son armée, abandonnant la partie de Herson au nord du fleuve.
Pour la première fois, une frontière naturelle, le Dniepr, marque la limite entre #Kiev et le territoire contrôlé par #Moscou.
Mais dans l'entre-deux-guerres, c'est précisément l'absence de frontières 🔽

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naturelles qui a conduit à l'effondrement de tous les régimes successifs en Ukraine. Maintenant, la #Russie est capable de résister.
Depuis le début du conflit, l'Ukraine a pu compter sur l'aide illimitée des États-Unis et de ses alliés. Toutefois, les élections de 🔽

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mi-mandat aux États-Unis ont fait perdre à l'administration #Biden sa majorité à la Chambre des représentants. Le soutien de Washington sera désormais limité.
De même, l'Union européenne a également atteint sa limite. Ses habitants n'acceptent pas le coût élevé de 🔽

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l'énergie, la fermeture des usines et l'impossibilité de se chauffer normalement.
Enfin, dans certains cercles du pouvoir, après avoir admiré les talents de communicateur de l'acteur Volodimir Zelensky, on commence à s'interroger sur les rumeurs concernant son immense 🔽

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fortune, dans les huit mois suivant la guerre, #Zelensky était devenu milliardaire.
L'accusation est difficile à vérifier, mais le scandale des Pandora Papers de 2021 la rend crédible.
Faut-il que l'Occident fasse de si grands sacrifices pour que les dons à l'Ukraine 🔽

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disparaissent dans les paradis fiscaux ?
Les Anglo-Saxons (c'est-à-dire Londres et Washington) ont voulu transformer le sommet du #G20 à #Bali en un sommet anti-Russie.
Tout d'abord, ils ont fait pression pour que #Moscou soit exclu du G20, comme ils ont réussi à le faire 🔽

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au G8. Mais si la #Russie avait été absente, la #Chine, de loin le plus grand exportateur mondial, n'aurait pas non plus été présente. Dans ces circonstances, le dirigeant français Emmanuel #Macron a été chargé de convaincre les autres invités de signer une déclaration 🔽

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accablante contre la #Russie.
Pendant deux jours, les agences occidentales ont considéré l'accord comme acquis.
Mais finalement, la déclaration finale, tout en résumant le point de vue occidental, clôt le débat par ces mots :
"Il y avait d'autres points de vue et 🔽

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différentes évaluations de la situation et des sanctions. Tout en reconnaissant que le #G20 n'est pas le forum pour résoudre les questions de sécurité, nous sommes conscients que les questions de sécurité peuvent avoir des conséquences importantes pour l'économie 🔽

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mondiale."
En d'autres termes, pour la première fois, les Occidentaux n'ont pas réussi à imposer leur vision du monde au reste de la planète.

LE PIÈGE

Pire : les Occidentaux ont fait inscrire à l'ordre du jour une allocution vidéo de Volodimir #Zelenski, comme ils 🔽

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l'avaient fait les 24 août et 27 septembre au Conseil de sécurité de l'#ONU.
Mais si la #Russie a tenté en vain de s'y opposer en septembre à New York, elle l'a maintenant accepté à Bali.
Au Conseil de sécurité, la France, qui assurait la présidence, a enfreint les règles 🔽

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de procédure pour donner la parole à un chef d'État par vidéo.
En revanche, à #Bali, l'Indonésie, pays hôte, avait une position absolument neutre et il n'y avait aucun risque que #Zelenski ait la possibilité de s'exprimer sans le consentement de la #Russie.
Clairement 🔽

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c'était un piège.
Le président Zelenski, qui ne connaît pas le fonctionnement de ces organes, est tombé dans le panneau.
Après avoir caricaturé l'action de Moscou, il a appelé à son exclusion de... "G19".
En d'autres termes, le petit Ukrainien a donné, au nom des 🔽

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Anglo-Américains, un ordre aux chefs d'État étrangers, aux premiers ministres et aux ministres des affaires étrangères des 20 plus grandes puissances mondiales, mais il n'a pas été écouté.
En réalité, le différend entre ces dirigeants ne portait pas sur l'Ukraine, mais 🔽

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sur l'obéissance ou non à l'"ordre mondial américain".
Tous les participants latino-américains, africains et quatre asiatiques ont donné l'impression que cette domination était terminée. Que l'ordre mondial est désormais multipolaire.
Les Occidentaux ont dû sentir le sol 🔽

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se dérober sous leurs pieds. Ils n'étaient pas seuls.
Volodimir #Zelensky a vu pour la première fois que ses tuteurs, jusqu'alors maîtres absolus du monde, l'abandonnaient sans sourciller afin de maintenir leur position un peu plus longtemps.
Il est très probable que 🔽

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#Washington était de connivence avec #Moscou. Les États-Unis constatent que, à l'échelle mondiale, les choses vont à leur encontre. Ils n'hésiteront pas à laisser le régime ukrainien s'en tirer à bon compte.
William Burns, le directeur de la CIA et adversaire de la ligne 🔽

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straussienne, a déjà rencontré Seghei Naryshkin, le directeur du SVR, en Turquie.
Ces rencontres font suite à celle du Straussien Jacob Sullivan, conseiller américain à la sécurité nationale, avec plusieurs responsables russes.
Mais Washington n'a rien à négocier en 🔽

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Ukraine. Deux mois avant le conflit, nous avons expliqué que le fond du problème n'a rien à voir avec l'Ukraine, tout comme il n'a rien à voir avec l'OTAN. Il s'agit fondamentalement de la fin du monde unipolaire.
C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner que, quelques 🔽

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jours après la claque qu'il a reçue au #G20, Volodimir Zelenski ait publiquement contredit pour la première fois son tuteur américain.
Il a accusé la #Russie d'avoir lancé un missile sur la #Pologne, et il a maintenu cette déclaration même lorsque le Pentagone a déclaré 🔽

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que c'était faux, qu'il s'agissait d'un missile ukrainien.
Il s'agissait d'un geste de la part de #Zelenski dans l'esprit du traité de Varsovie, conclu le 22 avril 1920 par les intégristes nationalistes de Simon Petliura avec le régime de Pilsudski : pousser la Pologne à 🔽

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la guerre avec la #Russie.
C'était la deuxième fois que Washington sonnait la cloche d'alarme : #Zelensky ne l'a pas entendue.
Il est probable que de telles contradictions ne seront plus montrées en public. Les positions occidentales vont s'assouplir. L'Ukraine a été 🔽

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prévenue : dans les mois à venir, elle devra négocier avec la #Russie.
Le président #Zelenski peut préparer sa fuite dès maintenant : ses compatriotes blessés ne lui pardonneront pas de les avoir trompés.