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Interview du Garde des Sceaux par @Math_Delahousse dans L'Obs.
Pardon, mille fois pardon @NBelloubet, mais une justice de qualité ne doit pas reposer sur l'abnégation des personnels.
Elle doit reposer sur des moyens humains et financiers suffisants.
Des moyens mis à sa disposition par un état qui veille à la garantie d'un service public de la justice effectif pour ses citoyens.
Quand un service public en vient à reposer sur l'abnégation et le dévouement de ses personnels, c'est qu'il fonctionne mal.
L'abnégation et le dévouement des personnels, c'est la dernière digue avant le tsunami.
J'aime profondément mon métier de greffier. Je me suis mise au service de la justice et des justiciables par choix, par vocation.
Vous parlez de justice de qualité. Pardon, mille fois pardon Madame le Garde des Sceaux, mais où est-elle ?
Au TGI de Pau, où l'on juge jusque tard dans la nuit et dans le noir ? francebleu.fr/amp/infos/fait…
Au TGI de Bobigny, où quand il pleut il faut disposer des seaux dans la salle des pas perdus ?
Au TI d'Aubervilliers, où faute de personnels on ferme les portes à l'accueil des justiciables ?
Au TGI de Nîmes, où l'épuisement des magistrats et des greffiers est patent ? 
À Marseille ? laprovence.com/article/faits-…
À Bobigny ? marianne.net/societe/au-tri…
Vous dites ne pas aimer les mots "justice en ruine", machine "à bout de souffle", et "clochardisation" qu'employait @JJUrvoas.
Je vais vous faire une confidence. Moi non plus, @NBelloubet, je n'aime pas ces maux-là. Mais ils font hélas partie de notre quotidien.
L'abnégation et le dévouement des personnels de justice sont la dernière digue avant le tsunami.
Cette digue est en train de se fissurer. Chaque jour un peu plus. Il y a urgence.
