Thread by @GingerForce1

[TW agression sexuelle, viol]

lci.fr/societe/replay…

Plusieurs employées d'un supermarché ont témoigné (porté plainte pr certaines) d'avoir été agressées sexuellement ou violées par leur patron

"Des clients fidèles signent un registre pour le défendre, des employé.e.s créent même un comité de soutien"

Toujours ce vieux truc du "impossible que ce soit vrai, après tout il est sympa avec nous, il dit bien bonjour le matin"

Je vois ça comme une conséquence directe de l'image du violeur véhiculée dans les médias et la culture de manière générale : un inconnu,

masqué, dangereux, menaçant, marginal. Pas une personne qu'on peut croiser tous les matins à la boulangerie ou côtoyer au travail.

Il va falloir arrêter avec l'image prédominante du violeur psychopathe qui joue avec un couteau papillon qd il vous agresse sur un parking

Déjà parce que : psychophobie bonjour 👋
Et aussi parce que ça fait beaucoup de mal aux victimes, placées dans la position de vilaines

revanchardes jalouses inconscientes qui s'attaquent à un pauvre hère avec une famille qui a juste eu un moment d'égarement

"Joséphine affirme n'avoir jamais vu de gestes déplacés, et les salarié.e.s qui soutiennent le directeur se posent une question : comment

aurait-il pu agir sans qu'ils ne s'aperçoivent de rien ?"

Une ancienne employée de ménage dit que les viols n'ont pas pu être commis dans le bureau du patron (baies vitrées, tjs qqun en haut)

"Les plaignantes, elles, assurent que le patron savait être discret"
Vous croyez qu'un viol, ça fait tjs un bruit pas possible ? Du bazar ?

Suite du reportage : une plaignante affirme que lors d'un déplacement pro, le patron fait pression pour monter dans sa chambre d'hôtel

Quand elle sort de sa douche, elle le voit nu sur son lit, répétant : "c'est moi qui paie la chambre, vous êtes là pour faire ce que je dis"

Tétanisée, en état de choc, elle se laisse faire. Son patron la viole.
"Mais pourquoi ne pas avoir dit non ?"
Eh bien devinez quoi :

elle avait réussi à le repousser une première fois, et... se voit rétrogradée en 2016, pour des fautes professionnelles inexistantes.

L'ancienne employée de ménage remet le couvert : "elle le draguait parce qu'elle voulait un poste à responsabilité, et c'est ce qu'elle a

fini par obtenir à force de faire des avances au directeur".
La voix off ajoute "une promotion canapé qu'Estelle conteste formellement"

mais Estelle n'aura plus droit à la parole.

L'avocate d'une d plaignantes dit qu'il faut prendre les témoignages de soutien au patron avec des pincettes parce qu'il a une aura faisant

en gros qu'il instaurait une relation de travail "cool" rendant compliqué pour les salariées abusées de porter plainte sans avoir de remords

"CT difficilement concevable d'aller dénoncer cet homme particulièrement apprécié et qui + est, faut pas l'oublier, directeur d'un magasin"

Il est mis en examen pour viol aggravé parce qu'il est soupçonné d'avoir abusé de sa position de pouvoir sur ses victimes

Fin du reportage.

Je pense que le problème ici est que le viol est visiblement considéré comme un acte sexuel,point barre, alors qu'il s'agit d'un fait social

L'agresseur jouissait d'une position de domination sociale (patron), hiérarchique (peut licencier) et économique (peut couper les vivres)

Je vous invite à lire cet article si le sujet vous intéresse bastamag.net/Le-viol-une-hi…

Je me permets d'extrapoler sur le sujet de l'argent, une question au final pas abordée dans le reportage mais qui me semble importante

Les victimes ayant le courage de porter plainte n'ont pas de culpabilité à avoir quand elles demandent un dédommagement financier.
Jamais.

Peut-être que le reportage aurait été trop long ou que les journalistes n'ont pas abordé la question avec les intervenantes, mais : porter

l'affaire devant la justice et demander des dommages et intérêts, c'est un comportement normal. N'ayez pas honte de demander de l'argent.

Je vous recommande aussi la lecture de "La grande arnaque : Sexualité des femmes et échange économico-sexuel" de Paola Tabet

Fin du thread.