Il y a 120 ans, le journal l’Aurore s’arrache dans les rues de Paris
A sa Une un article dont le titre éclate
J’accuse !
A sa Une un article dont le titre éclate
J’accuse !
1)ce 13 janvier 1898, Zola livre une implacable attaque en règle de tout ce qui a fait l’affaire Dreyfus. Il en résume tous les mensonges, toutes les manipulations 
2)« La France a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis. » écrit-il au président de la république
3)
« Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis. »
« Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis. »
4) alors il parle, il analyse, démonte, détricote (coucou @laurencedecock1 ), défonce. Implacable il cite les responsables les uns après les autres
5)tout y passe, l’état major, le conseil de guerre, l’église. « les papiers volés, les lettres anonymes, les rendez-vous dans les endroits déserts », « les pièges, les enquêtes folles, toute une démence torturante ». « les machinations les plus saugrenues et les plus coupables »
6)la presse en prend pour son grade. "C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie."
7) (purée on pourrait dire pareil de nos jours contre les unes islamophobes…)
8)
mais il est confiant : « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle.
mais il est confiant : « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle.
9) et il conclut :
« Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends. »
« Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends. »
10) ce qui lui arrive. Jugé, condamné, exilé. Il a perdu aux assises mais en vrai, il a gagné. Comme il le disait : la vérité est en marche et rien de l’arrêtera
11)En 1899 le procès de Dreyfus était révisé en mi teinte, n’osant assumer l’erreur judiciaire, ce qui fit 10 jours après le président en graciant Dreyfus
12)C’est en 1906 qu’enfin la cour de Cassation cassera le jugement et que Dreyfus sera réhabilité. Ce que Zola ne sut jamais puisqu’il était mort deux ans auparavant… 
13)Mais je vous en dit plus sur ce texte remarquable, admirable, mémorable dans la chronique que j’ai fait cette semaine sur @arretsurimages et qui devrait être bientôt sur le site
