Mais le SCANDALE est ailleurs, aux portes de Paris !
bit.ly/2R5GlC0
Quelques rappels préliminaires ici :
À tout à l'heure 😉
On va commencer par une cascade de chiffres, pour avoir quelques ordres de grandeur en tête. C'est oas forcément intéressant à lire en détail, notez juste les écarts entre liquide/gazeux et entre les différents radionucléides 🙂
Les limites légales sont respectivement de 83 886 et 8 000, donc atteintes à 65% et 14%.
39 GBq par voie liquide, 318 GBq à l'atmosphère.
Limites : 190 et 1400. Atteintes à 21 et 23%.
0,010 GBq dans l'eau, 0,090 GBq à l'atmosphère.
Les limites sont à 0,10 et 0,80, atteintes à 10% et 11%.
Uniquement par voie gazeuse, 4 366 GBq sur une limite à 45 000 atteinte à 10%.
0,25 GBq par voie liquide, 0,0030 par voie atmosphérique.
Les limites respectives sont à 25 et 0,80, donc atteintes à max 1%.
Une centrale à charbon aussi, au passage. Ou une usine d'engrais phosphatés, ou de traitement de minerais quelconques.
Et ces limites, elles se basent sur quoi ?
Il y a aussi des considérations liées à la biodiversité, par exemple, mais je vais me focaliser ici sur la santé humaine.
Ça ne prend ni en compte la radioactivité naturelle (2,4 mSv/an en moyenne), ni l'exposition médicale.
Une dose de 100 à 1000 mSv, ça a des effets probabilistes, ou stochastiques : va augmente les risques de contracter un cancer, notamment (en gros, de 0,5 points par centaine de mSv).
Y'a deux principaux modèles : le modèle à seuil (aucun effet jusqu'à 100 mSv), le modèle linéaire sans seuil (le risque croît linéairement avec la dose entre 0 et 100 mSv).
La réalité est vraisemblablement quelque part entre les deux.
Pour les personnes soumises à une exposition professionnelle, la limite est de 6 ou de 20 mSv selon la catégorie de personnel.
C'est déjà rassurant, mais : 🙋 quelle est la véritable exposition, compte tenu des rejets réels ? ☝Comment elle se mesure ?
Parce qu'à part quelques radionucléides, on serait sous le seuil de détection, donc la mesure serait assez pourrie.
Primo, il faut lister les rejets, par radioélément et par mode de rejet. Ça s'est fait. Il faut aussi prendre en compte la forme physico-chimique de chacun.
Depuis le début, je fais de gros efforts pour parler de rejets à l'atmosphère, ou atmosphériques, et éviter de dire "gazeux".
Parce qu'on n'a pas que des gaz, qui s'échappent des cheminées.
Eeeet... Pas que la nôtre. Celle de nos élevages, aussi.
(Vais-je attirer la hire de végétariens en mentionnant ce point ?)
J'ajoute ça à mon diagramme, j'incorpore mes rejets liquides que j'avais mis de côté...
Ça ressemble à rien, mais vu que ça m'a pris du temps, je partage quand même, tant pis 😆
Tout les rejets dans les cours d'eau, qui alimentent les Hommes, la faune, et servent à irriguer les cultures qui alimentent les Hommes et la faune, tout en drainant éventuellement des sédiments et lavant les dépôts...
Et de l'altitude des points de rejets. Car plus on rejette haut, mieux ça se disperse avant de toucher le sol 🌬
Tout ça c'est bien beau, mais pour quel résultat ? Il est de combien, l'impact réel de ces rejets de Nogent sur les Parisiens partent dans la campagne fuir la pollution le week-end ?
Un nanosievert, c'est un milliardième de Sievert, c'est un millionième de notre dose légale de 1 mSv dont on discutait au début.
On calcule les doses pour l'adulte, l'enfant de 10 ans, l'enfant d'1 an.
Rejets atmosphériques :
8 nSv pour l'adulte et l'enfant de 10 ans,
13 nSv pour le bambin.
Adulte : 340 nSv
10 ans : 390 nSv
1 an : 480 nSv
Total :
Adulte : 348 nSv
10 ans : 398 nSv
1 an : 593 nSv.
L'ingestion d'une banane équivaut à l'engagement d'une dose efficace d'environ 120 nSv.
Donc pour la population la plus exposée aux rejets radioactifs de la centrale #nucléaire de @EDFNogent... 3 à 4 bananes par an.
La CRIIRAD préférera parler en "fois la normale", privilégiez la banane comme échelle de référence !
@Space_Thomalice approuvera, je pense 😁
C'était 493 pour l'enfant d'un an, pas 593.