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Vincent Vantighem @vvantighem
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#Jawad : Beaucoup moins d'affluence, ce jeudi, devant la 16e chambre correctionnelle où l'audience doit reprendre à 13h30. On attend notamment les interrogatoires de J. #Bendaoud et M. #Soumah sur les faits. Comme hier, on va tenter de live-tweeter tout ça pour @20Minutes
#Jawad : En attendant la reprise, un peu de lecture avec le compte-rendu de l'audience d'hier après-midi...
20minutes.fr/justice/220842…
#Jawad : Et aussi, ce papier spécifique sur l'audition de Youssef, le frère d'Hasna Aït Boulahcen qui comparaît, aux côtés de Jawad #Bendaoud, pour non-dénonciation de crimes terroristes.
20minutes.fr/justice/220873…
#Jawad : L'audience va bientôt reprendre. Jawad #Bendaoud, veste de survêtement rouge sur le dos aujourd'hui, a fait son entrée dans le box. Il discute avec Xavier Noguéras, son avocat.
#Jawad : Comme les grands joueurs de foot, Jawad #Bendaoud se dissimule la bouche pour que personne ne lise ses propos sur ses lèvres.
#Jawad : L'audience est reprise. On attaque avec les questions de la défense à Youssef Aït Boulahcen. "Hier, ça a été une journée très lourde. Je me suis efforcé de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité...", attaque-t-il. Le prévenu est resté trois heures à la barre
#Jawad : C'est Florian Lastelle, son avocat, qui pose des questions à Youssef Aït Boulahcen :
- Vous avez tenu des propos abjects envers les homosexuels. A qui étaient-ils adressés ?
- A mon meilleur ami. J'ai exagéré. Je m'en excuse encore.
Exercice de contrition convenu.
#Jawad :
- Est-ce qu’un instant, vous avez pu envisager d’A. #Abaaoud était en France ?
- J’aurais pu l’envisager. Mais, pour moi, à l’époque, il était inconcevable, impensable qu’il soit en France. Je lisais les articles de presse. Il était en Syrie. C’était impossible à croire.
#Jawad :
- Qu’est ce qui vous a manqué pour vous rendre au commissariat ?
- La clarté. Qu’est ce que vous voulez que j’aille dire au commissariat ? J’ai pas d’éléments, de preuves. J’ai rien qui va… faire que je sois sûr à 100 % qu’Hasna pouvait aider A. #Abaaoud.
#Jawad : Questions à Youssef Aït Boulahcen.
- Est ce que vous avez une petit amie ?
- Oui
- Comment s’appelle-t-elle ?
- Manon
- Est-ce qu’elle porte le voile ?
- Non, elle ne porte pas le voile.
#Jawad : Fin des questions à Youssef Aït Boulahcen. On passe maintenant à Mohamed #Soumah. Pour l'instant, son micro ne marche pas et je n'entends pas ses réponses...
#Jawad : Les premières questions de la présidente, Isabelle Prévost-Desprez, portent sur la cellule familiale de Mohamed #Soumah. Rappelons qu'il est renvoyé, comme Jawad #Bendaoud, pour recel de malfaiteurs terroristes et encourt une peine de 6 ans de prison.
#Jawad : Questions sur le parcours de délinquant de #Soumah.
- Votre père n’était pas d’accord avec votre parcours ?
- Mon père n’était pas d’accord. Il voulait m’envoyer 5 ans en Guinée.
- Vous n’y êtes pas allé ?
- Non, j’ai fugué. J’aime bien la France.
#Jawad : Mohamed #Soumah parle des "bêtises", des moments où il a fait "n'importe quoi"... Parents séparés à 5 ans, casier bien chargé...
#Jawawd : Mohamed #Soumah raconte qu'il s'est converti à l'islam à 13 ans, parce que son père était musulman. Il dit qu'il a arrêté l'école en classe de 4ème, alors qu'il avait 16 ans. "A cause de la prison..."
#Jawad : Quelques sourires dans la salle quand Mohamed #Soumah raconte qu'il était "dans la clim'" et que la présidente comprend qu'il était "dans la crim'"... D'ailleurs, il n'a pas pu finir sa formation parce qu'il s'est évadé de prison...
#Jawad : M. #Soumah demande à pouvoir dire un message...
... Je peux vous dire un truc, Madame ? Je vous embête deux minutes. Après on reprend. J’aimerais présenter toutes mes condoléances et dire pardon aux familles des victimes, aux victimes de ce qui est arrivé, vous voyez ...
#Jawad :
... Parce que, voilà, indirectement, sans le savoir, c’est un peu de ma faute. J’étais pas au courant. Mais ça reste de ma faute. Voilà, je voulais présenter mes condoléances. Je sais c’est quoi de perdre quelqu’un de la famille ...
#Jawad :
... Je sais qu’est ce qu’ils vivent les familles des victimes, madame. Je voulais vous dire ça. Je voulais remercier les journalistes. Parce qu’au début, ils ont dit que j’étais un terroriste, que je faisais partie d’association. Après, ils ont rétabli la vérité ...
#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez reprend l'interrogatoire. Elle cherche à savoir pourquoi Mohamed #Soumah avait 5 téléphones portables au moment des faits.
#Jawad : Dans le téléphone de Jawad #Bendaoud, Mohamed #Soumah était enregistré sous le nom "Les yeux rouges". Pourquoi ? "Parce que depuis que j'ai 8 ans, j'ai les yeux rouges à cause d'une conjonctivite", répond le prévenu.
#Jawad : Sans surprise, "l'un des téléphones était destiné au trafic de stupéfiants avec aucun contact familial", décrit Isabelle Prévost-Desprez, toujours aussi précise dans sa façon de mener les débats.
#Jawad : Si l'audience s'ouvre sur l'interrogatoire de Mohamed #Soumah, on devrait aussi entendre Jawad #Bendaoud dans l'après-midi. D'ailleurs, en ce moment, il discute du dossier avec son avocat et lui montre des passages surlignés.
#Jawad : Avant l'audience, Gérard Chemla, avocat de parties civiles, disait qu'il n'avait pas vu pleurer Jawad mercredi, lors de l'audience. "On verra aujourd'hui. Après on connaît son côté théâtral. Il faudra rester prudent..."
#Jawad : Pendant ce temps-là, Mohamed Soumah explique aussi qu'il avait plusieurs lignes pour ses copines. "Elles sont un peu jalouses. Je devais les appeler..."
"Je comprends que ce soit difficile", répond la présidente.
#Jawad : On passe à la rencontre entre M. Soumah et J. Bendaoud.
Ils se sont rencontrés au centre de détention du Val-de-Reuil en 2011. Jawad était "client" de son trafic de cannabis en détention.
#Jawad : Questions de la présidente :
- Il vous devait 150 euros quand vous avez été transféré de prison en 2012 ?
- Oui
- Vous lui en vouliez ?
- Oui. Il avait peut-être des problèmes. Mais moi direct, je pense 'il m'a carotte' !
#Jawad : Et là, Isabelle Prévost-Desprez reprend le prévenu sur sa grammaire :
"Il m'a 'carrote' ou il m'a 'carroté' ?
#Jawad : La dette de 150 euros a son importance dans ce dossier. C'est le tarif payé par Abaaoud pour loué le squat de Saint-Denis après les attentats. Selon le dossier, Jawad aurait perçu 50 euros. Mohamed Soumah, 100 euros.
#Jawad : A l'époque des faits, Soumah "bossait" avec Jawad. Le premier fournissait de la cocaïne au second afin que celui-ci la transforme en crack.
#Jawad : Suite de l'audition de Mohamed #Soumah :
... Madame la juge, j’ai rien à voir avec cette affaire de terroriste, de djihadiste. J’ai eu peur. J’ai vu les keufs cagoulés chez moi. J’ai jamais été confronté à tout ce tralalas. J’ai déjà fait de la merde. Mais pas ça ...
#Jawad : Mohamed #Soumah explique qu'il y a plusieurs catégories de gens : les gens bien ("comme vous madame la juge"), les violeurs, les délinquants / voyous et les terroristes. "Moi, je suis un délinquant, un voyou, une racaille, ce que vous voulez... Mais pas un terroriste. "
#Jawad : "Jamais, je ne dirais d'un prévenu qu'il est une racaille", tranche Isabelle Prévost-Desprez qui reprend sur les liens entre #Soumah et Hasna Aït Boulahcen.
#Jawad : M. Soumah assure qu'il connaissait Hasna dans le cadre de son trafic de cocaïne. Quand il a vu à la télé qu'elle s'était fait exploser, il a jeté la puce de son téléphone.
#Jawad : Au moment des faits, Hasna a acheté deux boulettes de cocaïne à 100€ à #Soumah et lui a demandé une planque. "Elle pleurait. J'aime pas voir les gens qui pleurent. Après, je me suis dit, elle va ramener des clients. Et pourquoi pas coucher avec elle ? Voilà..."
#Jawad : // Le pauvre Mohamed Soumah est confondant de bêtise. Mais il faut reconnaître que son récit semble vraiment sincère... //
#Jawad : Pour rappel, le schéma :
- Hasna demande une planque à Soumah.
- Soumah la met en contact avec Bendaoud.
- Hasna amène les terroristes chez Bendaoud...
#Jawad : Le point de départ, c'est la vente de drogue de #Soumah à Hasna :
"Moi, madame, on m'appelle 'Les yeux rouges'. Hasna, elle a les yeux encore plus rouges que moi !"
#Jawad : En ce moment, on est en train de compter les boulettes de cocaïne. La question est de savoir si Soumah a apporté 5 ou 7 boulettes à Jawad #Bendaoud le 17 novembre 2015. "5 ou 7, je ne sais plus..."
#Jawad : Le 17/11/2015, J. #Bendaoud a dit avoir consommé 7 grammes de cocaïne. C'est beaucoup. On parle du risque d'overdose. Et là...
- Elle est bonne votre coke ? demande la présidente.
- Ouais, on me dit qu'elle est bonne. Après, je sais pas. Pas un truc de fou, non plus.
#Jawad : On reprend sur le fait que #Soumah savait qu'il amenait deux terroristes à Jawad #Bendaoud ou pas.
"J'ai jamais dit à Jawad que j'amenais des terroristes. Je lui ai juste dit 'Je t'amène une meuf qui vient avec deux frères, nanani, hein..."
#Jawad : La défense surprenante de Soumah se poursuit :
"C'est sûr, à l'époque, on parle de terroristes. Mais la vie criminelle, elle continue. Ce jour-là, un mec a pris une balle à Saint-Denis, on vendait de la drogue. J'ai vu une rebeu. Pourquoi pas coucher avec elle ?"
#Jawad : Mohamed Soumah dit qu'il regarde beaucoup la télé (BFM, I Télé, C News...) "A l'époque, on parle pas d'Hasna Aït Boulahcen a la télé. La vie criminelle continue, nanani..."
#Jawad :
- C'est comme si, Madame, je vous vends une voiture...
- Mais pourquoi voulez-vous tous me vendre quelque chose, sourit Isabelle Prévost-Desprez.
#Jawad : L'interrogatoire se poursuit. La présidente se demande pourquoi Mohamed #Soumah est resté avec elle... Ca parle studio, appart.
"Je suis pas le mec de la 6 là, répond Mohamed Soumah. Vous savez, "Rechercher appartement"".
#Jawad : Mohamed Soumah adopte un ton vraiment très détendu mais respectueux. La présidente entre dans son jeu pour qu'il poursuive. Les échanges sont assez cocasses...
#Jawad : Il faut bien comprendre que Mohamed #Soumah est resté longtemps avec Hasna dans le but de coucher avec elle. "Je me suis dit, une petite rebeu, une bouteille d'alcool, je vais la baiser..."
#Jawad : Et puis, c'était l'hiver, rappelle #Soumah...
"Moi, Madame, je suis à la rue, vous me proposez un logement, je me mets à genoux, je vous embrasse les pieds..."
#Jawad :
- Vous savez pourquoi j'étais debout aussi tôt, Madame ?, interroge #Soumah
- Oh, ben quand même... A 10h20, ça va !, répond Isabelle Prévost-Desprez.
#Jawad :
- Pourquoi elle ne vous parle par des deux hommes avec elle ?
- C'est une bonne question ! Je me la suis posé. A la fin, je me suis dit 'Elle m'a utilisé. Elle m'a baisé la gueule. Elle m'a pris pour un con. En plus, je l'ai pas baisée...'
#Jawad :
- Vous seriez à ma place, vous le prenez comment ?, demande #Soumah à la présidente provoquant des rires dans la salle.
- Je ne préfère pas [me mettre à votre place], répond la présidente.
#Jawad : Il faut bien admettre que Mohamed #Soumah a plus le profil d'un trafiquant de drogue que d'un terroriste radicalisé. Après une heure d'audition, cela ne fait guère de doute...
#Jawad : On évoque maintenant le fait qu'Hasna a parlé de sa "gynéco" au téléphone. Une "gynéco" qui doit lui envoyer de l'argent...
"Je sais bien que votre gynéco vous donne pas d'argent, madame le juge. Je me dis, elle veut pas griller le nom au téléphone..."
#Jawad : Derrière la "gynéco", se cache en fait Mohamed Belkaid, un terroriste qui, depuis la Belgique, a envoyé 750 euros en mandat cash pour aider les terroristes du 13-Novembre. Il est mort en protégeant la fuite de Salah Abdeslam.
#Jawad : Toujours dans le langage codé, on parle maintenant des "Feux de l'amour", un programme télé qu'Hasna a indiqué avoir regardé lors d'un coup de fil à Mohamed #Soumah. Il s'agit en fait des reportages consacrés aux attentats.
#Jawad : Assez drôle depuis hier d'entendre Isabelle Prévost-Desprez lire les retranscriptions d'écoutes téléphoniques. Dans le texte, cela donne des "Wesh", "Wala", "Ma gueule", "nanani", "Sur le Coran de la Mecque"...
#Jawad : Suite des "Feux de l'amour" par Mohamed #Soumah :
- Tout le monde a vu Les feux de l'amour. Ça fait 40 ans, cette série !
- Ca passe le matin ? demande la présidente.
- Oui, avant c'était l'après-midi, à 14H, répond #Soumah.
- Pas facile pour les gens qui travaillent.
#Jawad : Mohamed #Soumah annonce qu'il était dégoûté de ne pas passer la nuit avec Hasna alors qu'elle voulait, au départ, "dormir avec lui".#
"A ce moment là, j'ai envie d'insulter son père, d'insulter sa mère..."
#Jawad : Au passage, Mohamed #Soumah a refusé de balancer le nom de son pote qui regarde vraiment "Les feux de l'amour".
"Ben, non, madame le juge, c'est un pote..."
#Jawad : #PointMode
Ce jeudi, Mohamed Soumah arbore une veste de survêtement blanc de l'Inter de Milan (a priori. A moins que cela ne soit Chelsea).
Jawad Bendaoud, lui, a opté pour la veste rouge du PSG.
#Jawad : En fait, Mohamed #Soumah connaît vraiment les "Feux de l'amour". Il cite les noms des personnages : Viktor Newman, Nickie, Nicolas Baldwin...
#Jawad : On revient au fond du dossier. La question est de savoir pourquoi Mohamed #Soumah a donné des numéros de taxis à Hasna pour qu'elle rejoigne le squat. "Pourquoi l'aider autant ?", demande la présidente.
#Jawad : "C'est pas son quartier. Moi, c'est mon quartier. Je l'aide, c'est normal, Madame", répond Mohamed #Soumah.
#Jawad : Pendant ce temps-là, Jawad Bendaoud continue d'échanger beaucoup avec ses avocats à travers le box vitré. Il vient de lever le pouce pour indiquer qu'il avait bien compris quelque chose.
#Jawad : Élément à charge contre Mohamed Soumah...
A 21h59, le 17/11/2015, Hasna appelle Soumah et lui dit qu'elle a trouvé un chauffeur pour emmener son frère et son cousin. Il lui dit que c'est dangereux, qu'il vaut mieux prendre un VTC...
#Jawad : Pourquoi avoir pensé que c'était dangereux s'il ne savait pas qu'elle transportait les terroristes ? "Si vous avez un kilo de shit, vous prenez un VTC, c'est moins dangereux, justifie Soumah. Hasna, elle a toujours de la coke sur elle..."
#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez note que Mohamed #Soumah n'avait jamais donné cette explication. "Mais vous avez le droit de donner l'explication que vous souhaitez..."
#Jawad :
- Vous ne pouviez pas ignorer qu'Hasna était avec deux hommes ?
- Avec un homme, oui, admet Mohamed #Soumah qui s'embourbe un peu.
#Jawad : En fait, quand Hasna arrive au squat avec les deux terro, elle appelle #Soumah pour qu'il les guide. Hasna passe "son frère" à Soumah pour cela.
"Ouais, reconnaît le prévenu. Moi, j'étais pas bien parce que je voulais la baiser. Son frère, je voulais pas lui parler"
#Jawad : D'après lui, c'est à ce moment-là que Mohamed Soumah comprend qu'Hasna ne vient pas seule.
- "Vous voyez le truc, madame?", demande-t-il à la juge.
- "J'ai entendu ce que vous avez dit", répond Isabelle Prévost-Desprez.
#Jawad : Mohamed Soumah rappelle qu'il avait "loué" la planque pour 700 euros à Hasna, seule, pour trois semaines.
#Jawad : Et là, Isabelle Prévost-Desprez lit une retranscription :
"Wesh, ça va refrè ?"
Mohamed Soumah s'étire dans le box.
#Jawad : Jawad #Bendaoud montre son impatience. Alors que la présidente lit une retranscription téléphonique dans laquelle il dit avoir "compris", il intervient.
"J'ai pas dit 'J'ai compris'. J'ai rien compris du tout, moi !", se défend-il, en soufflant...
#Jawad : "Michno", "Narvalo", "Talmort"... Mohamed #Soumah donne un cours d'argot à la présidente en ce moment même. "C'est notre langage, ça !"
#Jawad : La conclusion de tout ça, c'est quand même que Mohamed #Soumah a fait autant de chose dans le but de "baiser" Hasna Aït Boulahcen, une fille qu'il qualifiait de "petite rebeu un peu fo-folle et pipelette"...
#Jawad : Pourquoi #Soumah n'est pas allé au commissariat s'il n'avait rien à se reprocher ? Réponse : "[Jawad], lui, il a rien fait et ils l'avaient mis en prison. Moi, j'ai servi d'intermédiaire, j'ai amené Hasna. C'est sûr que j'allais allé en prison..."
#Jawad : L'audience est suspendue. Elle reprendra avec l'audition de Jawad #Bendaoud.
#Jawad : L'audience est reprise. Jawad #Bendaoud commence par détailler son parcours scolaire. "J'ai un brevet des collèges. J'ai commencé un brevet d'aptitude d'entrée à l'université. Mais j'ai arrêté. J'arrivais pas à me concentrer..."
#Jawad : Il explique aussi qu'il était préparateur de commandes chez UPS. Il a été viré "au moment de mon interpellation sur BFM TV". "Ils m'ont pris pour un con".
#Jawad : Jawad #Bendaoud assure qu'il était en couple avec la mère de ses deux enfants. "Je dormais dans le squat quand j'étais mort, défoncé... J'ai dû dormir 4 ou 5 fois là-bas."
#Jawad : Jawad #Bendaoud reparle de BFM TV avant de se faire sèchement coupé par la présidente. "M. Bendaoud, on va arrêter ça tout de suite ! On ne parle pas de BFM ici. Il y a un dossier d'instruction. Moi, je parle de ça."
#Jawad : "Je préciserai tout...", annonce-t-il. Jawad #Bendaoud, visiblement à fleur de peau, parle avec un débit très accéléré. La présidente recentre les débats.
#Jawad : La présidente fait la liste de ses condamnations et incarcérations. Cela prend du temps. Pour mémoire, Jawad #Bendaoud est jugé en état de récidive légale et encourt 6 ans de prison pour "recel de malfaiteurs terroristes".
#Jawad : #Bendaoud a en fait eu un enfant avec sa compagne. Le deuxième n'est pas de lui. Mais il assure qu'il s'occupait des deux, même s'il ne les a pas reconnus. Avant son arrestation, il gagnait 1.900 euros chez UPS avant de se faire virer.
#Jawad : "Au moment où je me fais arrêter sur BFM, j’avais quatre appartements. Deux que j’ai vendu pour 3.000 € environ. Mais j’en ai pas parlé parce que je voulais pas qu’on me mette en cause pour marchandage de sommeil..."
#Jawad : Il lourait ses squats à des gens du quartier. Il parle d'un jeune qui était venu, quelques semaines avant les faits, à un mec qui est venu avec quatre filles et mettait la musique à fond.
#Jawad : La présidente lit les déclarations d'un codétenu qui, en 2014, parlait de "l'admiration de #Bendaoud pour Mohamed Mérah", de sa "haine contre les juifs" et des vidéos djihadistes qu'il regardait.
"Tout ça, c'est faux...", répond Jawad Bendaoud.
#Jawad : "Madame, j’en étais à sept ans de détention. Y’en a combien des mecs à Fresnes qui crient Allahou Akbar tous les jours et qui veulent tout péter à la sortie. Qu’est-ce qu’ils font ? En sortant, ils se pètent un mojito et une escort-girl..."
#Jawad : Débit toujours aussi rapide, Jawad #Bendaoud précise qu'il ne veut pas "manquer de respect" mais interrompt la présidente à plusieurs reprises. Pour l'instant, elle laisse faire mais recentre les débats.
#Jawad : Il dément catégoriquement avoir basculé dans la radicalisation. Il rappelle qu'en prison, on le surnommait "666", qu'il avait des "posters de cul aux murs".
"Et je lis sur Internet, 'Jawad, l'ami des terroristes' ! Mais non..."
#Jawad : Le codétenu en question appelait la cellule de #Bendaoud "le coffee shop". D'après lui, elle était tapissée "d'images de cul".
#Jawad : Ça part dans tous les sens. On revient sur le squat de la rue du Corbillon. J. #Bendaoud explique qu'il s'en servait pour "descendre" après avoir pris de la cocaïne. "Quand on consomme 5 ou 6 grammes, il faut du temps pour redescendre."
#Jawad : Depuis son box, J. #Bendaoud explique maintenant comment il a récupéré le squat de la rue du Corbillon. Il dit avoir viré des mecs de cet appart pour un copain qui, en récompense, lui a laissé une clef.
#Jawad : J. #Bendaoud explique qu'il a fait un grand ménage dans l'appart. "Je l'ai un peu rafistolé, juste qu'on puisse taper une sieste. J'ai mis un lit côté droit, celui où s'est assis Chakib Akrouh et un lit côté gauche où a dormi Abdelhamid Abaaoud."
#Jawad : La présidente lui demande pourquoi il n'a pas acheté la puce de son téléphone à son nom. "Dans le quartier, personne fait ça. Faut savoir, madame, on n'est pas des honnêtes citoyens. On tape un peu de stup..."
#Jawad : Il revient sur son arrestation :
« Au début, j’ai pas saisi que j’allais atterrir dans une affaire de terrorisme, que j’allais atterrir dans une affaire avec 130 morts, qu’on allait me coller l’association de malfaiteurs et les explosifs. »
#Jawad : C'est la raison pour laquelle il n'a pas "balancé" immédiatement le nom de Mohamed #Soumah. Il pensait être arrêté pour une affaire de stupéfiants.
#Jawad : « La première fois de toute ma vie que je vois le Bataclan, c’est dans ma cellule en prison !
La première fois que j’entends parler de la Bonne bière et des terrasses, c’est dans ma cellule en prison ! »
#Jawad : J. #Bendaoud se défend avec véhémence : "Madame, n’essayez pas de faire passer pour un menteur, vous n’y arriverez pas. N’essayez pas ! Ce ne marchera pas. J’en ai pris tellement dans la gueule."
#Jawad : Au passage, on apprend qu'il a mis, justement aujourd'hui, la veste rouge du PSG car il la portait le jour où les terroristes sont arrivés chez lui, le 17/11/2018.
#Jawad : Il ne cesse d'interrompre la présidente. Il précise aussi qu'il était à l'ouest, au moment des faits, parce qu'une fille qu'il avait rencontrée dans le train venait de lui annoncer qu'elle était enceinte de lui. "Elle m'a dit ça le 13/11, vers 22h..."
#Jawad : Quand il a vu arriver les terroristes chez lui, ils lui ont fait penser à "des Pakistanais ou à des Hindous".
#Jawad : « Je couvre personne. J’étais au courant de rien, madame. », poursuit-il. L'échange est très tendu mais cela tient beaucoup au ton utilisé par J. #Bendaoud. Pour l'instant, la présidente conserve son calme.
#Jawad : "Jamais, j'ai été au courant que les gars avaient tué 130 personnes", martèle-t-il.
#Jawad : Le lundi 16/11/2015, vers 18h, Mohamed #Soumah amène Hasna Aït Boulahcen chez Jawad Bendaoud. Il lui fait visiter l'appartement et discute cocaïne. "On discutait, on roulait des joints..."
#Jawad : Il précise que la "tête" d'Hasna Aït Boulahcen lui disait quelque chose. Et il indique aussi qu'il préfère ne pas "draguer des Maghrébines".
#Jawad : Le débit est toujours aussi rapide. Jawad #Bendaoud s'adresse à Youssef Aït Boulahcen désormais : "Je veux pas te manquer de respect. On se verra dehors de toute façon. Si j'avais su que ta sœur venait avec des terroristes, je l'aurais jamais hébergé."
#Jawad : J. #Bendaoud assure qu'Hasna lui a demandé un appartement pour son frère qui s'était pris la tête avec sa femme. "Moi, c'est ce qu'elle m'a dit."
#Jawad : Il explique aussi qu'il vérifiait tout. "Tout le monde a dit, Jawad, c'est l'auberge espagnole, tout le monde rentrer, Pump it up. C'est la fête ! Non, je vérifiais tout."
#Jawad : // Honnêtement, on a beaucoup de mal à suivre le récit de #Bendaoud. Là, il vient de parler de ses origines berbères, de sac à main et d'une nana mariée au frère de Lassana Diarra qui vient de signer au PSG. //
#Jawad : Ca s'énerve un peu dans le box. Jawad demande à Mohamed #Soumah de se calmer. "Calme toi, mec. Calme toi. Calme toi..."
#Jawad : Là, il précise qu'il n'a jamais tapé sa compagne. "De toute façon, je lui mets un coup de poings, je la tue !"
#Jawad : Il vient de confondre Abdelhamid Abaaoud et Mohamed Soumah qui partage le box avec lui. Ce dernier se prend la tête dans les mains. "Pardon, madame la présidente. Cela fait 27 mois que je suis à l'isolement."
#Jawad :
« On me prend pour un abruti fini. Moi, j’héberge les terroristes. Ils payent 150 euros. Et je file 100 euros au mec qui me les a ramenés... »
Manière de dire qu'il ne savait pas qu'ils étaient terroristes.
#Jawad : Argument de défense intéressant de J. #Bendaoud :
"Snoop Dog, il fait des soirées avec Ben Laden ? Est ce que c’est possible ? Non. C’est impensable !"
#Jawad : Même lui se perd dans ses déclarations :
"J'en étais où, là, déjà, madame ?"
"Je ne vais pas vous dicter vos déclarations", répond Isabelle Prévost-Desprez.
#Jawad : Il précise ce qu'Abaaoud lui a dit quand il est arrivé dans le squat :
« J’ai passé trois jours de merde. J’ai passé trois jours de fils de pute. Je me suis pris la tête avec ma femme. Là, je veux faire ma prière, me laver et dormir. »
#Jawad : Étonnant de voir à quel point les débats partent dans tous les sens. Difficile de dire si la présidente arrive vraiment à suivre le récit de #Bendaoud ou si elle n'arrive pas à le recouper / recentrer.
#Jawad : Là, il parle d'une policière de la BAC, une petite Chinoise bagarreuse qu'on appelle "Katsuni", de son voisin Nordine qui a "mangé une balle" et d'un sceau d'eau. Ne me demandez pas le rapport...
#Jawad :
- C'est pas bien de mentir... lâche doucement la présidente.
- Oui, ça dépend sur quoi on ment, réagit J. #Bendaoud
#Jawad : #PointMode Jawad #Bendaoud a fait tomber la veste du PSG et arbore maintenant un T-Shirt rouge Kenzo. Clairement, il a pris quelques kilos.
#Jawad : Il ne "manque toujours pas de respect" envers la présidente. La preuve ?
"Je suis content d'être en France. Aux Etats-Unis, j’aurais une tenue orange et je serai en train de m’accoupler avec des chiens, enfin..."
#Jawad : On en vient à un élément à charge. Pourquoi est-il resté 3 minutes au téléphone avec Hasna. "J'ai une sale habitude, je ne raccroche jamais. Je jette le téléphone. Une fois, ma femme a appelé. J'étais avec une fille. Elle a demandé 'où est mon string' ? J'étais grillé !"
#Jawad : C'est vraiment très très difficile de tout retranscrire / rapporter tant le débit de Jawad est rapide et son raisonnement sinueux...
#Jawad : Jawad #Bendaoud explique que, pour lui, chaque personne qui fait la prière est un "frère mus[ulman]". C'est un élément de langage classique, selon lui.
#Jawad : Tiens, NTM maintenant...
« Mohamed Soumah qui me ramène des terroristes, c’est comme si Joey Star allait intégrer Daesh. C’est pas possible. »
#Jawad : Le présidente précise que tous les supports numériques de J. #Bendaoud ont été analysés et qu'aucun fichier djihadiste n'ont été découvert.
#Jawad : A la différence de #Soumah, Jawad #Bendaoud savait qu'il allait devoir héberger trois personnes. Hasna lui avait parlé d'elle-même, de son frère et de son cousin.
#Jawad : On aborde le fait que Jawad #Bendaoud a pris 7 grammes "avec une copine" avant d'accueillir l'équipe. "Je sais pas si quelqu'un prend de la cocaïne dans la salle, demande-t-il. Mais c'est terrible. Tu prends 1 gramme, 2 grammes et pique et pique et colegram."
#Jawad : « C’est évident après [l'assaut]. Mais le soir, impossible. Je suis rentré chez moi. Aucun stress. J’ai regardé ma compagne. Je suis allé sur le balcon. J’ai fumé un gros joint de beuh en regardant le stade de france. J’ai mangé un sandwich dinde / boursin. »
#Jawad : "On va revenir au sandwich", prévient Isabelle Prévost-Desprez très sérieusement.
#Jawad : La situation se tend.
- M. #Bendaoud. Depuis tout à l'heure, c'est vous qui m'interrogez ! tacle la présidente.
- Faites ce que vous voulez ! Vous ne m'impressionnez pas !, répond Jawad. B
#Jawad : Les policiers dans le box se lèvent et encadrent Jawad. Bilal Mokono, sur cloué sur un fauteuil depuis l'attentat du stade de France, prend à partie Jawad. "Mais je dis la vérité", lui répond le prévenu.
#Jawad : "Calme toi, calme toi Jawad", tente Xavier Noguéras qui intervient.
#Jawad : La présidente tente de recentrer les débats. L'audition se poursuit. Le prévenu semble très très nerveux.
#Jawad : Je vais devoir faire une pause dans ce LT pour cause de papier à écrire. Je reprends dès que c'est fini.
#Jawad : On se retrouve demain pour la suite du procès. En attendant, j’ai tenté de vous résumer l’audience folle de cet après-midi dans cet article...
google.fr/amp/m.20minute…
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