"Pourquoi j'aimais autant les méchants Disney enfant et ce que ça dit du POC coding et du queer coding des méchants de l'animation occidentale, a thread."
Si on pose la question aujourd'hui aux adultes que nous sommes devenus, beaucoup diront qu'ils adorent les méchants Disney parce qu'ils sont "cools".
Ils leurs faisaient peur et les amusaient, certes, mais peu les aimaient.
Personnellement j'ai toujours *adoré* les méchants, Disney particulièrement, et ce depuis très petite. GENRE TRÈS. TRÈS PETITE.
Mon rapport aux monstres et le lien direct que ça a avec mon identité de femme noire pansexuelle élevée dans un milieu souvent très blanc et hétéro mériterait un thread en soit...
J'ai réalisé il y a pas si longtemps que si j'aimais autant ces méchants c'est notamment parce qu'ils sont quasi systématiquement non-blancs.
(Méchants qui m'attiraient moins parce que c'était des animaux).
Ils m'ont marqué, évidemment, mais les méchants des films de Miyazaki m'ont toujours sincèrement fait peur, eux.
Je me suis littéralement jetée sur les seules héroïnes non blanche et ce biiiieeeennn avant que toute forme de militantisme ne m'effleure.
Ma fascination pour ce dessin animé a certes plus à voir avec la force de caractère de l'héroïne qui va quand même combatte UNE DIVINITÉ.
SEULE.
Mais...
Again, pour tout ce dont j'ai parlé avant:
Turns out que tout ce que je trouve, encore aujourd'hui, beau et classe chez eux est très connoté féminin/gay.
Queer.
J'adore les romances queer.
Parce que je suis queer.
Quelle surprise d'aimer ce dans quoi on se reconnaît !
en.wikipedia.org/wiki/Ursula_(T…
marginsmagazine.com/2015/12/18/fab…
Ce qui a un effet double : D'une part nous montrer qu'en tant que personnes queer nous ne pourront JAMAIS être heureuses.
Ils vivent dans l'envie des héros et meurent pour avoir tenter d'obtenir la même chose qu'eux...
Avertissement sur notre place dans la société s'il y en a un.
(En comparaison les brigands dans la Reine des Neiges ne seront jamais menacés ni vaincus, ils sont là, deal with it.)
Déjà pour bien faire comprendre que la représentation est un BESOIN et que quand on la trouve pas là où on devrait la trouver on se jette un peu sur tout ce qui nous passe sous la main, pour le meilleur et pour le pire.
Pendant que les enfants blancs het se voyaient dans des films où ils tuaient des méchants... J'étais, par identification, les méchants qu'ils tuaient.
(Réaction tout aussi immédiate de ma prof blanche, merci à jamais madame : "Tes cheveux sont magnifiques, laisse personne te dire le contraire.")
CQFD.