Si on regarde posément les données du problème, avec les gilets jaunes, on est face à un mouvement insurrectionnel cherchant à renverser le pouvoir (comme on l'a encore vu hier) soutenu par environ 50% des Français.
L'usage d'une forme de violence pour faire tomber le pouvoir est donc jugée normale par la moitié des Français. De deux choses l'une, soit les Français sont devenus un peuple anti-démocratique (ce que je ne crois pas) ou soit il y a un immense problème de légitimité du pouvoir.
A minima, cela signifie une grave crise de la démocratie représentative et de nos institutions. Si on va plus loin, cela veut dire qu'on pourrait s'avancer doucement vers une matérialisation politique du fameux "Macron démission!". Aphatie avait raison.
Peut-on vraiment parler de "putsch" quand un mouvement social tente de faire tomber le régime, avec un tel soutien de l'opinion ?
(À supposer bien sûr que l'opinion publique continue à suivre, ce qui est absolument central dans l'issue de la crise.)
(À supposer bien sûr que l'opinion publique continue à suivre, ce qui est absolument central dans l'issue de la crise.)
Dans une situation politique normale, tout le monde devrait faire front derrière le président et la République et retweeter ce message. On voit bien que ce n'est pas le cas. 
Juste pour info, une photo de kebab a fait douze fois plus de RT que cet appel à défendre les valeurs républicaines.
Mon propos n'est pas de dire que 50% des Français sont pour l'insurrection, mais le soutien aux gilets jaunes reste incroyablement fort après tout ce qu'il s'est passé. Je ne me l'explique que par la défiance pour le pouvoir en place.
