Thread by @Matadon_

Article (en anglais) très intéressant sur le déclin des insectes, notamment sur le fait que la méta analyse récente se concentre sur les études parlant de déclin en oubliant celles qui parlent de stabilité ou d'augmentation.

https://twitter.com/edyong209/status/1098210601292181511

Le tout sans minimiser la réalité de ce déclin, et de changements environnementaux importants.
L'alarmisme a ses avantages et ses inconvénients. Il permet un certain extrémisme, qui est rarement bon, mais il permet aussi d'alerter, et de rendre les gens conscients du problème.

Mais quelque chose me dérange après avoir écouté l'itw de l'auteur de la méta-analyse dans @lamethodeFC. Il accuse l'agriculture intensive, et dit qu'il faut passer à une agriculture plus durable.
franceculture.fr/emissions/le-j…

Son étude montre que le principal facteur du déclin est l'utilisation de surfaces liée notamment à l'agriculture. On omettra que ce n'est pas vraiment quantitatif, ils ont seulement mesuré le nombre de fois que cette hypothèse était avancée sans qu'elle soit forcément confirmée.

L'utilisation de surfaces est bel et bien un problème. Mais se passer d'agriculture intensive aura tout bonnement l'effet inverse. De par son intensivité, elle nécessite moins de surfaces, et a ainsi un impact environnemental moindre.
nature.com/articles/s4189…

Je cite l'auteur dans l'itw : "il faut revenir a des modes de production plus durables, l'humanité a su faire ça pendant des millénaires !"

Non.

Les modes de production d'il y a des centaines voire milliers d'années ne sont PAS durables.

Dans la définition de la durabilité, il y a bien un aspect environnemental (et même sur ce points ces modes de production ne sont pas forcément meilleurs), mais aussi les aspects sociétaux et économiques.

Des modes de production qui ne permettent pas de nourrir le monde ne sont pas durables, par définition.
Pour les modes d'agricultures "alternatifs" à l'agriculture dite intensive, on a le choix entre nourrir le monde, ou conserver les surfaces. Ce n'est pas durable.

Passer à des agricultures "alternatives" ne fera en réalité qu'accentuer la destruction d'habitats et le déclin des insectes.

Sinon on peut poursuivre dans l'agriculture intensive, et chercher à l'optimiser. Adopter des pratiques et des outils permettant moins d'intrants (AHEM les OGM AHEM), de la lutte intégrée, etc, le tout en gardant le meilleur rendement possible.
De la vraie agroécologie quoi.

Un autre article intéressant sur ladite étude pour finir :
ecologyisnotadirtyword.com/2019/02/16/ins…