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Aujourd’hui, c’était très exactement les 50 ans de la série Kurenai Sanshirô, plus connu sous le nom Judo Boy. Une vraie oeuvre de son époque.
Beaucoup se souviennent du générique français, chanté par le génial Michel Barouille qui ressemblait à une chanson de guerre.
Kurenai Sanshirô / Judo Boy est une histoire de revanche martiale, pas si éloigné de ce que donneront les films de Bruce Lee, 3 ans plus tard. Toute l’ADN de Shenmue est déjà dedans, mais en plus violent.
Elle est l’oeuvre des frères Yoshida (Tatsuo et Ippei Kuri) qui vont dessiner le manga dans le magazine Weekly Sunday, alors que Jump commençait tout juste. Cela fait de Judo Boy une des toutes premières adaptations en anime d’un manga en cours de publication.
C’est le mythique studio Tatsunoko Production des mêmes frères Yoshida qui s’en est chargé, un an avant le basculement dans la SF avec Gatchaman. Et les designs sont à crever de beauté. 
Eiji Tanaka, directeur d’animation un peu méconnu mais assistant de Tezuka, animateur sur Astro Boy, lui avait donné le gimmick du mouvement de main badass.
Je vous laisse apprécier le design des personnages féminins qui crient cette époque où tout change au Japon pré-Cutey Honey. On parlait pas forcément de chara designer à l’époque, c’est le dir. d’animation (et le réalisateur, évidemment à l’époque) qui se chargeaient de tout.
Aujourd’hui, l’ainé des frères Yoshida est décédé, les deux autres se sont retirés après la fusion Tatsunoko avec Takara. Kurenai Sanshiro est publié en France. (Et c’est aussi le premier dessin animé qui m’a fait sécher un cours. Je détestais l’école le mercredi).
je ne pouvais pas m’arrêter là dessus: Sanshirô est la recherche de l’assassin de son père. Seul chose qu’il sache, il a un oeil de verre. Et dans quasi TOUS les épisodes, il se bat contre un borgne ou un mec avec un bandeau. Cette statistique improbable quand même.
Voilà, c’est tout. Bon sang, cette série. <3
