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Drôle comment le concept Africain de la ville est basé sur la présence humaine pdt que le concept non-Africain de la ville est basé sur la présence des infrastructures pour accueillir des humains. La carence infrastructurelle a maintenu nos villes en vie par désir de survivre.
Comme Africains, nous avons tellement d'éléments immatériels qui conditionnent notre survie physique. Et le fait que les fous au pouvoir chez nous n’ont jamais réussi à matérialiser nos désirs, l’immatériel en nous, nous a gardé en vie, par résistance.
Quelque chose d'aussi banal comme manquer à manger un jour, ailleurs, c'est une cause pour mourir, mais chez nous, c'est un rappel qu'il faut rester en vie pour essayer encore demain. Le lever du soleil recharge l'espoir que la nuit a dérobé. Le temps est ainsi déplacé, pas perdu
Métaphysiquement, par souci de survivre et voir un autre jour, nous sommes devenus capables de déplacer le temps dans un espace, que nous pouvons contrôler, au lieu de subir la souffrance de l'espace dans lequel le temps nous aurait enfermé.
Ce qui est visible dans tous les autres aspects de notre existence au Congo. Un jour peut devenir une semaine, une semaine un mois, un mois une année et une année un mandant et un mandat peut être changé en un jour. Notre patience est une forme de résistance, et non une faiblesse
Ce qui est marrant avec le cas Kabila qui pensait s'éterniser au pouvoir en renvoyant les élections année après année sans comprendre que les Congolais attendaient juste ce JOUR où ils allaient remettre son compteur à zéro. Chose faite glorieusement, malgré la farce de Nangaa.
Et mêmes ceux qui sont se retrouvés au pouvoir aujourd’hui grâce à la farce électorale de Nangaa pensent que 100 jours u un mandat va fatiguer les Congolais. Le JOUR que les Congolais attendaient viendra et ce jour-là, le compteur sera retourné à zéro. Ce peuple est invincible.
